nul ne savait comment appeler celui qui découvrait quelque chose. S'il découvrait unporte-monnaie ou une grotte, il était appelé " inventeur ". S'il découvrait autre chose, iln'existait aucun substantif pour le désigner.A ce que je crois savoir, pour qu'un mot devienne officiellement français, il faut et ilsuffit qu'il ait été utilisé par cinq écrivains contemporains en renom. C'est ainsi que lesmots con, bordel, bistrot sont devenus français.Vers 1964, Roland Dorgelès, président de l'Académie Goncourt, que j'avais guéri, avaitutilisé le mot découvreur dans son livre Le Marquis de la Dèche, afin que le nom dedécouvreur pût m'être attribué. Comme aucun autre littérateur ne croyait utile d'employerce mot, je me décidai, en 1967, à écrire au Secrétaire perpétuel de l'Académie desLettres. Un secrétaire me répondit dans les semaines qui suivirent et m'informa qu'il allaitfaire diligence.Ses nombreuses activités ne lui permirent vraisemblablement pas de donner une suitefavorable à ma demande.Las d'attendre, je me permis de reprendre mes démarches auprès de cette docteassemblée en 1975. Une réponse me fut adressée assez rapidement, m'informant quel'Académie des Sciences allait être contactée pour lui permettre de formuler une opinionsur la question.Depuis ses débuts, le Petit dictionnaire Larousse n'avait jamais fait figurer le motdécouvreur dans ses diverses éditions. Or, en décembre 1978, j'appris - non parl'Académie Française, mais par des joueurs de scrabble - que découvreur figurait dans ladernière édition du Petit Larousse. Le mot découvreur était enfin français !Le cardiologue qui torpilla le D.N.R. ne faisait, lui, aucune différence entre l'invention,la découverte et le néant.TROISIEME PARTIE<strong>LES</strong> GRANDS COMBATS
- 1 -CHO<strong>LES</strong>TEROL ET HYPERTENSIONJe vis un jour dans les médias une publicité tapageuse pour faire baisser le cholestéroldans le sang. Je pensai aussitôt à étudier l'action du D.N.R. dans ce domaine.Les moyens à la mode pour le traitement étaient essentiellement des injections d'eauminérale provenant de sources situées dans l'Hexagone. Comme ces eaux avaient desteneurs en sels minéraux très faibles, la publicité faisait remarquer qu'il s'agissait d'eauxtrès pures. Scientifiquement, ces eaux minérales qui ne renferment pratiquement pas desels minéraux sont appelées des eaux " naturelles ". Parmi les quelques dizaines demilliers de personnes qui avaient dès cette époque utilisé le D.N.R., beaucoup de patientsréclamaient " l'eau ", en parlant du D.N.R. Cette terminologie simplifiée me plaisaitbeaucoup.Plus tard, un vétérinaire utilisateur du D.N.R., le docteur Richard, qui ne tenaitvraisemblablement pas à surcharger la mémoire des propriétaires des bêtes malades,l'appelait " la solution des sels minéraux ". Les éleveurs étaient satisfaits à plus de 90 %.J'essayai donc de faire baisser le taux du cholestérol dans le sang par applicationlocale du D.N.R. J'expérimentais en faisant varier chaque fois un paramètre pour obtenirles résultats les meilleurs. Je faisais tamponner les avant-bras deux à trois fois par jour.Comme le D.N.R. traverse facilement la peau, ceci était équivalent à une piqûreintraveineuse.Le taux de cholestérol avait tendance à baisser, mais ce n'était pas l'idéal. Aussi, unjour, je fis appliquer des compresses de D.N.R. au niveau du foie.Nos espérances furent dépassées : la teneur en cholestérol passait de 3,5 à 2grammes par litre en un mois. Je craignais une erreur d'analyse, aussi je fis tester cettetechnique sur une centaine de cas. Les résultats furent reproductibles : la méthode étaitau point. Je l'ai indiquée à de nombreux médecins. La seule solution qui s'imposeexpérimentalement est l'emploi méthodique du D.N.R. par application de compresses oupar ionocinèse sur le foie.Des patients angoissés n'ont pas hésité à utiliser le D.N.R. Ils ont pu ainsi se libérerd'un régime alimentaire aussi astreignant que stupide et inefficace. Ce n'est pas enmourant de faim que leurs organes déficients auraient été régénérés !Au lieu d'utiliser des médicaments de synthèse à préfixe anti (comme les antibiotiques,les antihistaminiques ou autres), il n'est pas philosophiquement stupide de faire appel àdes substances comme les composés organosiliciés qui existent dans les organismesvivants depuis un milliard d'années. Ces composés peuvent au moins aspirer à comblerdes carences responsables de certains fléaux.L'un de ceux-ci était l'hypertension. J'avais moi-même utilisé le D.N.R. contre cetteaffection, mais les résultats étaient difficilement reproductibles. Un ami de mon défuntpère, retraité patient et bricoleur, avait construit un petit appareil à ionisation avec despiles de poche. En regardant la télévision, il ionisait le D.N.R. en mettant les deuxélectrodes au niveau des coudes. Sa tension, qui atteignait couramment 24/10, étaittombée à 16/8 et les effets bénéfiques s'étaient prolongés pendant de nombreusessemaines.A mon insu il devait toutefois prendre un médicament qui seul n'avait aucune actionsur son hypertension, mais associé au D.N.R. donnait des résultats favorables. En effet,mes premiers essais avec le D.N.R. seul avaient été un échec. Mais quand j'associai lechlorure de magnésium à celui-ci par application de compresses sur les poignets et lescoudes, les résultats furent mirifiques.Mais toutes les fois que les praticiens constataient que la tension de leurs maladespassait brutalement de 23 à 15 grâce au D.N.R. (utilisé à leur insu), ils tenaient toujoursles mêmes propos : " Mon appareil de prise de tension est hors d'usage ! " Lorsque c'étaitun spécialiste qui écrivait à un généraliste pour lui dire que l'électrocardiogramme de sonpatient, très perturbé depuis deux ans, était redevenu normal, il exposait ces faits