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LES TRIBULATIONS D'UN DECOUVREUR NON ... - Amessi

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au mot " recherche ". C'est ainsi que j'assistai à un congrès de mille personnes où ne setrouvaient que deux cents scientifiques, le restant étant composé de huit cents chevelusau langage compréhensible pour eux seuls. Il s'agissait d' "Assises nationales "...On fit ensuite à la faculté des sciences des " journées portes ouvertes ". Il vintbeaucoup d'enfants en culotte courte.Quelque temps après, une exposition eut lieu à la Bourse du commerce de Bordeaux,et peu de monde vint, car il fallait payer cinq francs.Je tenais, désabusé, le stand de mon laboratoire et causais avec les uns et les autreslorsque je reçus la visite du président de l'U.E.R. 25 de chimie. Il me fit connaître 26 le savantqui tenait le stand voisin. C'était un géologue réputé, monsieur Loïc Le Ribault, lequelavait monté à la Teste un laboratoire de microscopie électronique 27 . Devant son intérêtpour les problèmes de récupération du pétrole, je lui racontai mon histoire et il m'expliquaqu'il grossissait les objets trente mille fois : un millimètre atteignait la taille de la TourEiffel.Quelques semaines après, il constata que le D.N.R., le plus simple des composésorganosiliciés, permettait d'éliminer les argiles qui obturaient les pores des rochesmagasins.En effet, les petits trous qui existent dans les roches pétrolifères, invisibles àl'oeil nu, sont obstrués non par du bitume, comme on le dit communément, mais par del'argile.Or, jusqu'ici il n'existait aucun solvant capable de décaper ces trous. C'est ce quiexplique que vingt-cinq pour cent de pétrole seulement pouvaient être ramenés à lasurface, tandis que les soixante-quinze pour cent restants demeuraient à jamais perduspour l'homme.Quels ne furent pas notre étonnement et notre joie de constater au microscopeélectronique que des "carottes ", plongées pendant cinq minutes dans du D.N.R. à centdegrés, voyaient leurs pores rapidement débouchés !Des expériences effectuées au laboratoire montrèrent qu'il était possible dorénavantde récupérer non plus vingt-cinq mais quatre-vingt deux pour cent du pétrole contenudans les roches-magasins.Nous décidâmes donc de prendre un brevet en France. Avec monsieur Dunoguès, nousnous adressâmes à une société pétrolière française pour des essais in situ. Se déclarantintéressés par la totalité de nos expériences, nous prodiguant des paroles aimables, lesdirigeants de cette firme ne commencèrent jamais leurs travaux.En 1983, nous résolûmes de prendre un brevet aux Etats-Unis et dans divers autrespays.Certains responsables eurent même le front de nous dire que les recherches sur larécupération assistée du pétrole avaient été abandonnées et que les économies d'énergieétaient en leurre et que les 180 milliards de tonnes de pétrole accessibles ne présentaientaucun intérêt pour l'humanité.J'ai lutté pendant trente années pour essayer de valoriser la dune du Pyla en créantune matière plastique qui ne fonde pas à la chaleur et soit incombustible. Je n'y ai pasréussi. Mais je crois avoir mieux fait en créant le D.N.R. qui permettra de récupérer lamajeure partie du pétrole contenu dans le sein de la terre.Il n'y a que cinquante ans de consommation de pétrole dans le sous-sol si l'on continueà se servir des anciennes méthodes. Si on utilise les composés organosiliciés, l'humanitéentrera à coup sûr dans une ère nouvelle.C'est ce que je souhaite.25 Unité d'Enseignement et de Recherche (ND LLR)26 Le 23 mars 1982 (ND LLR)27 Le C.A.R.M.E. (Centre d'Applications et de Recherches en Microscopie Electronique ) (ND LLR)

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