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Alexandre MARCHANT - Melissa

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178Entretien réalisé à la librairie GKC, samedi 05 / 03 / 2005, de 16h30 à 17 h environType : Entretien semi-directif, avec grille d’entretien. Pris en notes.Durée : 30 mn environContextualisation : bureau de Cardon dans l’arrière-salle de la librairie.Retranscription : (retranscription de la langue « orale »).AM : Bien, alors pour commencer, comme je te l’ai dit, j’ai trouvé dans le fondsd’archives de Daniel GUERIN, un dossier entier consacré à sa correspondance avec toi.C’était au sujet d’une réunion qu’il devait animer à la librairie « L’Eventail »…PC : Oui, je me souviens. Vers Noël, de je ne sais plus quelle année… Mais c’était il y a bien20 ans. Je dirais fin des années 1970 ou bien début des années 1980. Oui, il n’avait pas ditgrand-chose. Je crois qu’il était déjà bien vieux… Ca se voyait, il était sur sa fin.AM : Comment furent vos rapports ?PC : Oh, il n’y a pas eu grand-chose. C’était de circonstance. Il a présenté ses livres, a fait donde sa présence, c’est tout. Je n’ai pas eu de rapports « personnels » avec lui, au-delà desrencontres de circonstance… Il n’empêche que c’est moi qui lui ai trouvé son dernier amant.AM : Le jeune homme dont parle Jean LE BITOUX dans un des documentairesconsacrés à GUERIN 451 ?PC : Oui, oui. Un beau jeune homme.. Un peu viril. Il venait de Gap. Jean LE BITOUX enparle peut-être mais il oublie de dire que c’est moi qui l’ai présenté à Guérin !AM : Tu disais que Daniel GUERIN « finissait », qu’il devenait vieux ?PC : Oh, oui, on sentait l’âge. Il était vraiment vieux. De temps en temps, il disait n’importequoi. Il était dans sa pensée, dans son délire. A un moment donné, je me souviens, quand il estvenu à « L’Eventail », dans son exposé, il a dit quelque chose comme « Oui, tous ces garçonsqu’ont va condamner parce qu’ils violent les filles, en fait, ils ne font que satisfaire desbesoins naturels ». Tu vois, des trucs de ce genre. Enfin, ce n’est pas le plus important, ce queje viens de dire, mais disons que c’était… ce qui était le plus « saillant » dans son exposé. Canous a marqué, mais on n’a rien dit. On le laissait dire… C’était au moment des débats sur lacriminalisation du viol. Je me souviens de sa venue. J’avais fait faire des tracts et des affichespour sa venue à « L’Eventail ». Je ne sais pas si tu les as trouvé dans ses archives. Je lui enavais envoyé une. Je me souviens : l’affiche était belle… Elle avait été faite par une bande depetits anarchistes que je connaissais…Euh.. Pour en revenir à GUERIN… On mettait ça sur lecompte de l’âge. Tu sais à un certain moment… Quand on est vieux, que son seul fantasmec’est juste de voir une bite en érection… Et d’être obnubilé par ça… Je crois que ce qu’ilsortait, c’était uniquement le récit de ses fantasmes, c’est tout.451Jean LE BITOUX, dans le documentaire vidéo « Daniel Guérin. Combats dans le siècle » par LaurentMULHEISEIN et Patrice SPADONI (cf bibliographie et documentaires vidéos).

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