PréambuleACTIVITES DES GRANDS BRULES• Le centre de rééducation spécialisé (SSR) pour la prise en charge des adultes-enfants brûlésaprès le stade aigu c'est-à-dire lors de la cicatrisation. Son but est la prévention des séquelles,notamment fonctionnelles (prévention du handicap).• Le service de chirurgie réparatrice pour le traitement des séquelles constituées.Cette organisation qui existe depuis une trentaine d’années sur l’inter région, est la plus efficace pourla prise en charge des patients puisqu’elle garantit l’accueil des patients de tous âges (enfantsadultes),de toute gravité (patients chirurgicaux / patients nécessitant des soins de réanimation), àn’importe quel stade de leur évolution (brûlures aigues / convalescence / séquelles constituées) etquelque soient les modalités de prise en charge à mettre en place (hospitalisation / patientsexternes).La prise en charge des brûlés est multidisciplinaire faisant intervenir :• Les anesthésistes-réanimateurs : anesthésie pour la chirurgie et les actes douloureux,réanimation des brûlés graves.• Les chirurgiens plasticiens : en urgence, au stade aigu, au stade des séquelles.• Les médecins de rééducation spécialisés dans la brûlure (enfants-adultes).<strong>ARS</strong> Rhône-<strong>Alpes</strong> – <strong>ARS</strong> d’Auvergne <strong>SIOS</strong> « <strong>Sud</strong>-<strong>Est</strong> » 2013-2018 12
Etat des lieux• En termes de prise en chargeDonnées épidémiologiques généralesLe rapport de l’InVS publié en août 2011 sur les hospitalisations pour brûlures, à partir des donnéesdu Programme de médicalisation des systèmes d’information France métropolitaine 2009, a permisde mettre à jour l’épidémiologie des brûlures qui reste peu documentée en France.Ces traumatismes peuvent pourtant avoir des conséquences redoutables, entraîner des séquellesphysiques et psychologiques importantes et leur prise en charge nécessite des moyensparticulièrement coûteux. En 2009, en France métropolitaine, le nombre d’hospitalisations pourbrûlures s’élevait à 11 984. Les hospitalisations des 0-4 ans représentaient 31 % de l’ensemble.Dans 46 % des cas, les hospitalisations ont été assurées dans un CTB. La durée moyenne de séjourétait de 7,9 jours (12,0 jours en CTB et 5,2 jours dans les autres services). Le nombre de décès àl’hôpital était de 208, soit un taux de létalité de 2,3 %. Ces hospitalisations correspondaient à 8 825patients résidant en France métropolitaine (sex-ratio=1,8). Dans 5 % des cas, la personne avait unebrûlure grave. L’incidence moyenne était de 14,1 pour 100 000 habitants. L’incidence brute étaitparticulièrement élevée chez les enfants de moins de 5 ans (60/100 000), chez les hommes (18,9 vs9,6 chez les femmes) et présentait des disparités régionales.Ces résultats montrent l’importance de développer des actions de prévention pour diminuer lenombre de brûlures, notamment chez les enfants à partir du moment où ils commencent à marcher etchez les personnes âgées, chez qui les brûlures sont moins fréquentes mais plus graves. Laprévention passe également par l’adoption de mesures réglementaires, visant à rendre plus sûrl’environnement, notamment domestique.L’offre de soinsA l’issue du <strong>SIOS</strong> 2007-2012, l’offre de soins reste identique.L’inter région <strong>Sud</strong>-est dispose toujours des deux CTB : hôpital Edouard Herriot des Hospices Civilsde Lyon et l’hôpital Saint Joseph-Saint Luc, pour assurer la prise en charge des Grands Brûlésadultes et enfants. Les Centres de Traitement des BrûlésDepuis le 1er juin 2012, le CTB d’HEH compte 21 lits dont 9 lits de réanimation (adultes et enfantsdans un secteur individualisé) et 12 lits de surveillance continue. Le service, aux normes en termesde ratios personnel soignant, a individualisé une chambre mère et enfant.Le CTB de l’hôpital Saint Joseph-Saint Luc dispose de 15 lits (8 lits de réanimation et 7 lits desurveillance continue). Le centre reçoit les adultes et les enfants avec la possibilité d’hospitalisationmère-enfant.Un projet de regroupement des deux CTB est en cours de réflexion, les équipes se connaissent bienet collaborent depuis plusieurs années. La banque de tissus et les activités de rechercheLes Hospices Civils de Lyon (HCL) disposent d’un laboratoire de substituts cutanés. La banque et lelaboratoire, gérés sous la forme d’un GCS HCL/EFS, sont situés sur le site d’HEH à proximitéimmédiate du CTB. Le caisson hyperbareUn caisson installé sur le site d’HEH dessert plus de 20 départements et son remplacement par unnouveau caisson à deux chambres est programmé dans les deux ans.Les indications de traitement des brûlures par oxygénothérapie hyperbare ne concernent que lespatients présentant une intoxication au monoxyde de carbone associée à la brûlure. Ainsi, en 2011,seulement 15 séances ont été réalisées pour des patients du CTB/HCL sur prescription des référentsmédicaux du caisson.<strong>ARS</strong> Rhône-<strong>Alpes</strong> – <strong>ARS</strong> d’Auvergne <strong>SIOS</strong> « <strong>Sud</strong>-<strong>Est</strong> » 2013-2018 13