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Pavillonsce des communes périurbaines, zo nesd’influ<strong>en</strong>ce de ces pôles, a augm<strong>en</strong>té de50 % <strong>en</strong>tre 1990 et 1999.L’ext<strong>en</strong>sion spatiale de l’habitat peutconduire à une imperméabilisation desols de grande valeur agronomique etaugm<strong>en</strong>ter les risques d’inondation.L’habitat ext<strong>en</strong>sif, typique du “laisserfaire”<strong>en</strong> matière de gestion de l’espace,est très gros consommateur d’énergie. Ilgénère par ailleurs des dép<strong>en</strong>ses très élevées<strong>en</strong> aménagem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> exploitationdes réseaux : voirie et transport collectifrégulier bi<strong>en</strong> sûr, mais aussi courantsélectriques forts et faibles, ramassage scolaire,chauffage, <strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t des ordures,égouts...Sur les terres agricoles proches desgrandes villes sont conc<strong>en</strong>trées de peti tesexploitations, maraîchères et horti coles,créatrices d’emplois : une exploi tationhorticole emploie <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne plus de 4UTA (unités travail année), contre 1,5pour un élevage bovin et 1,3 pour unegrande exploitation de céréa les. Mais lasurface occupée par les petites exploitationspériurbaines a dimi nué de plus de30 % <strong>en</strong>tre 1990 et 1999 dans toutes lesrégions hormis la Haute-Normandie.La remarquable politique urbaine desPays-Bas et de l’Allemagne doit nous inciterà réfléchir à d’autres manières de nousloger.Jean Sivardière ■FNAUTFNAUT, Fédération nationale des associationsd’usagers des transports, 32, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, tél : 01 43 35 02 83.L’exemple des Pays-BasLes Pays-Bas sont connus pour leurs remarquables compét<strong>en</strong>ces<strong>en</strong> aménagem<strong>en</strong>t de l’espace. Dès les an nées 60, ilsont élaboré une politique “contre-t<strong>en</strong>dancielle” <strong>en</strong> faveur d’uneville moins consommatrice d’espace et moins génératrice detrafic automo bile.Cette politique, fortem<strong>en</strong>t sout<strong>en</strong>ue par l’Etat et les provinces,repose sur plusieurs principes complém<strong>en</strong>taires, mis <strong>en</strong>œuvre simultaném<strong>en</strong>t pour favoriser vélo et transport collectif.La d<strong>en</strong>sification des zonesurbai nes c<strong>en</strong>tralesNéerlandais et Alle mands sav<strong>en</strong>t exploiter au mieux les ressourcesfoncières disponibles et fai re de l’urbanisme à la foisraisonnable m<strong>en</strong>t d<strong>en</strong>se et agréable à vivre avec des maisons deville et petits immeubles. La d<strong>en</strong>sité obt<strong>en</strong>ue est 5 à 6 fois supé -rieure à celle de nos grandes banlieues périphériques, et 3 foisinférieure à celle d’un quartier haussmanni<strong>en</strong>.La d<strong>en</strong>sité élevée est accompagnée d’une revalorisation dupatrimoine historique et d’une grande qualité ar chitecturaledes espaces libérés par la réduction du trafic motorisé individuelet du stationnem<strong>en</strong>t de surface.La déconc<strong>en</strong>tration groupéeou polyc<strong>en</strong>tralitéElle vise à réduire la di lapidation foncière et la dép<strong>en</strong>danceautomobile <strong>en</strong> créant des nœuds ur bains ou noyaux de croissanceurbaine privilégiée. On facilite l’accès aux ser vices et auxéquipem<strong>en</strong>ts collectifs <strong>en</strong> développant ces c<strong>en</strong>tres secondaires<strong>en</strong> des lieux prés<strong>en</strong>tant une bonne accessibilité par transportcollectif.On peut <strong>en</strong> particulier regrouper des activités générant destrafics éle vés (bureaux, commerces, services, ad ministrations,cinémas...) autour des gares urbaines ou périurbaines.D’autres critèresLa structuration de la ville se fait par les axes lourds detransport collectif re liant les noyaux d<strong>en</strong>ses.La mixité des fonctions urbaines vise à équilibrer l<strong>en</strong>ombre des logem<strong>en</strong>ts et des emplois à différ<strong>en</strong>tes échelles territoriales.La ville compacte ou ville aux courtes distances vise à ré -duire la consommation foncière et la mobilité, notamm<strong>en</strong>tautomobile, tout <strong>en</strong> respectant la demande d’accession à la propriétéindividuelle. Ce concept a été mis <strong>en</strong> oeuvre à Groning<strong>en</strong>et Delft (Pays-Bas) et Graz (Autriche).La dissuasion des développem<strong>en</strong>ts urbains périphériques,lotissem<strong>en</strong>ts et grandes surfaces commerciales, se fait par desmesures réglem<strong>en</strong>taires et fiscales. Des frontières nettes sontmaint<strong>en</strong>ues <strong>en</strong>tre ville et campagne.Une cité modèleL’exemple de Hout<strong>en</strong>, ville nouvelle de 30 000 habitantsimplantée à la périphérie d’Utrecht (530 000 habitants), estparticu lièrem<strong>en</strong>t instructif.Parfait exemple de déconc<strong>en</strong>tration groupée, la localité aété construite autour d’une gare ferroviaire d’où les habitantspeuv<strong>en</strong>t accéder <strong>en</strong> dix minutes au c<strong>en</strong>tre d’Utrecht.Ville compacte, elle a été imaginée et organisée <strong>en</strong> fonctionde l’accessibilité de son c<strong>en</strong>tre par des moy<strong>en</strong>s non motorisés.La ville recouvre un ovale d’<strong>en</strong>viron 3 km sur 2, délimitépar une rocade routière de 8,6 km. Les dim<strong>en</strong>sions de l’ovaleont été planifiées à l’échelle du cycliste. Le transit automobileest strictem<strong>en</strong>t interdit, l’accès à un quartier ou lotissem<strong>en</strong>tn’étant possi ble <strong>en</strong> voiture que par une porte unique de puis larocade. Aller d’un quartier à l’autre pr<strong>en</strong>d moins de temps àvélo qu’<strong>en</strong> voiture <strong>en</strong> empruntant la rocade.90 % des usagers du train vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à la gare, située à proximitéimmédiate du c<strong>en</strong> tre, à pied ou à vélo : la distance maximaleà parcourir depuis le dom<strong>ici</strong>le est <strong>en</strong> effet de 1,5 km.Tous les services publics (administrations, écoles, bibliothèques,équipem<strong>en</strong>ts sportifs) ont été implantés dans le c<strong>en</strong>treou le long des voies cyclables et chemins piétons qui sillonn<strong>en</strong>tla ville.19 % des achats s’effectu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> voiture contre 28 % dansles c<strong>en</strong>tres urbains néer landais de taille comparable.Les écoles sont ouvertes sur les chemins, espaces verts etcours d’eau. Les par<strong>en</strong>ts laiss<strong>en</strong>t sans crainte leurs <strong>en</strong>fantsjouer autour des logem<strong>en</strong>ts.On constate que la qualité de vie est in comparable danscette ville sans voitures : sécurité, sil<strong>en</strong>ce, prés<strong>en</strong>ce de la natureau cœur de la ville, convivialité. La mixité sociale est favoriséecar la ville attire des familles, des personnes âgées, deshandica pés moteurs et des catégories sociales non motorisées.d’après un article de Guy Baudelle ■géographe de l’université R<strong>en</strong>nes 2.SILENCE N°339 Octobre 200636

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