Paris/ SantéL’activité est très forte après 17 h, lev<strong>en</strong>dredi soir et le samedi, jour où il fautréserver longtemps à l’avance. Le Massagecafé dépasse maint<strong>en</strong>ant les 400 heures demassage par mois.Le départ a été l<strong>en</strong>t, avec surtout unecommunication par internet puis parbouche-à-oreille. Cela a attiré les grandsmédias qui tous, les uns après les autres,ont fait leur reportage, mais sans que celaait d’effet s<strong>en</strong>sible, à l’exception d’unarticle dans 20 minutes.Johan Walter.Aujourd’hui, la réussite du lieu <strong>en</strong>traîneune réflexion de la part de JohanWalter. D’une part, ayant eu à résoudretout un tas de problèmes liés au démarraged’un métier nouveau, il est actuellem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> réflexion pour <strong>en</strong> améliorer leconcept, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> rep<strong>en</strong>sant la dispositiondes lieux avec un architecte et unsouci d’intégration de plus d’écologie,mais aussi <strong>en</strong> y intégrant la v<strong>en</strong>te par correspondanced’huiles de massage et desièges de massage.Johan Walter rêve <strong>en</strong>suite d’exporterson idée vers d’autres villes, afin de généralisersa vision du massage : un massagepour tout le monde, dans un lieu dedét<strong>en</strong>te au sein de la jungle urbaine. Ils’étonne un peu de ne pas avoir été pillésur cette idée, mais il l’explique par la difficultéde mêler deux métiers a priori distincts.Le choix du bar s’est avéré jud<strong>ici</strong>eux: <strong>en</strong> ville, c’est déjà perçu commeun lieu de dét<strong>en</strong>te, et cela permet doncd’aller un peu plus loin… jusqu’aux sallesde massages.MB ■Massage café, 181, rue Saint-Martin, 75003 Paris,tél : 01 48 04 05 53.Marie Clem’sParis/ ConsommateursAction consommationAction consommation a étécréée <strong>en</strong> octobre 2001 pardes membres d’Attac et d’autresorganisations françaises derésistance à la mondialisationnéolibérale, de solidarité et derespect de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, pourpromouvoir la consommationresponsable comme levier économique,levier politique et facteurde transformation, individuelleet collective.Action consommation a pourobjectif de s<strong>en</strong>sibiliser au pouvoiret à la responsabilité desconsommateurs, dans leursgestes d’achat ou de non-achat,les comportem<strong>en</strong>ts de chacun etpar l’interpellation des <strong>en</strong>trepriseset des institutions.Action collective par la somme des actionsindividuelles, la consommation responsablese situe à l’articulation <strong>en</strong>tre les niveauxmicroéconomique, macroéconomique, politiqueet les comportem<strong>en</strong>ts personnels.La remise <strong>en</strong> cause de l’économie dominanteet des institutions établies, l’élaboration d<strong>en</strong>ouveaux modes d’organisation de la démocratieaux niveaux mondial et local, ne pourrontaboutir valablem<strong>en</strong>t que si chacun semobilise contre les fonctionnem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> placemais aussi si chacun, à son niveau et dans sesactes concrets, se libère de ses conditionnem<strong>en</strong>ts,reconsidère ses propres comportem<strong>en</strong>ts,dans un souci constant de cohér<strong>en</strong>ce<strong>en</strong>tre nos utopies et nos actes.Par nos choix de consommation et par nosactions, transformons <strong>en</strong>semble notre pouvoird’achat <strong>en</strong> pouvoir d’agir !■ Action consommation, 21 ter, rue Voltaire,75011 Paris, tél : 01 39 83 07 43.Et égalem<strong>en</strong>t :■ CLCV, Consommation logem<strong>en</strong>t et cadre de vie,17, rue Monsieur 75007 Paris, tél : 01 56 54 3210. Adresse nationale.■ Association contre l’heure d’été, 74, rueFaubourg-Saint-D<strong>en</strong>is, 75010 Paris, tél : 01 42 4615 29.■ CLCV, 29, rue Alphonse-Bertillon, 75015 Paris,tél : 01 45 31 98 95. Adresse régionale.■ CSF, Confédération syndicale des familles, 53, rueRiquet, 75019 Paris, tél : 01 44 89 69 97.Union fédérale desconsommateursPremière association de consommateurs<strong>en</strong> Europe occid<strong>en</strong>tale, née <strong>en</strong> 1951, forteaujourd’hui de 172 groupes locaux et de plusde 100 000 adhér<strong>en</strong>ts. Publie la revue Quechoisir qui compte plus de 400 000 abonnéset n’accepte pas la publ<strong>ici</strong>té. A dénoncé la pollutiondes plages (1970), le veau aux hormones(1980), les chèques payants (depuis1986), les phosphates dans les lessives (1989),les risques liés à la vache folle (1991), la gestiondes maisons de retraite (1994), la privatisationde l’eau (1998), les dangers de l’aluminium(1999), l’abus de sels dans les alim<strong>en</strong>ts(2001), les <strong>en</strong>t<strong>en</strong>tes sur les prix des opérateurstéléphoniques (2002)…■ Union fédérale des consommateurs Que choisir, 11,rue Guénot, 75011 Paris, tél : 01 43 48 55 48.Adresse nationale.■ UFC Que choisir Paris 1 2 3 4, 31, rueRambuteau, 75004 Paris, tél : 01 48 04 07 13.■ UFC Que choisir Paris Nord-Est, 32, rueChaufourniers, 75019 Paris, tél : 01 42 41 85 04.■ UFC Que choisir Paris, 8, rue Jouy 75004 Paris,tél : 01 42 74 54 42.■ UFC Que choisir Paris-Nord, 18, rue Victor-Massé,75009 Paris, tél : 01 42 81 14 97.SILENCE N°339 Octobre 200646
Prév<strong>en</strong>tion contrela téléphonie mobileLes associations Priartem et Robin des Toits se sont mises <strong>en</strong> placepour demander une réglem<strong>en</strong>tation plus juste concernanttéléphones portables et ant<strong>en</strong>nes-relais.Priartem (Pour uneréglem<strong>en</strong>tation des implantationsL’associationd’ant<strong>en</strong>nes relais de téléphoniemobile) s’est créée <strong>en</strong> octobre 2000. Ellevise à regrouper les particuliers et à fédérerles associations confrontées à ce typed’installation afin d’agir auprès de l’<strong>en</strong>sembledes acteurs concernés — pouvoirspublics, élus locaux, et, bi<strong>en</strong> sûr, opérateursde téléphonie mobile — pour quesoit définie une réglem<strong>en</strong>tation (distance,puissance, délivrance d’un permis deconstruire...) adaptée aux contraintes del’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et respectueuse des intérêtset de la santé de tous.Devant l’arrivée d’études contradictoiressur les effets de la téléphonie mobilesur la santé, Priartem a comm<strong>en</strong>cé àcollecter et analyser les informations surle sujet, tant aux niveaux sci<strong>en</strong>tifique quetechnique et juridique. Elle a pu ainsidénoncer les études financées par les intéresséseux-mêmes, r<strong>en</strong>dre publiques desétudes publiées à l’étranger, aider les riverainsà interv<strong>en</strong>ir lorsque des demandesde pose d’ant<strong>en</strong>nes sont faites, relayer lesconflits locaux, proposer des solutions demédiation aux élus pour éviter notamm<strong>en</strong>tles ant<strong>en</strong>nes dans les zones où ellespos<strong>en</strong>t le plus de problèmes, à proximitédes <strong>en</strong>fants par exemple.Ainsi, Priartem informe les copropriétairesqu’il suffit que l’un d’<strong>en</strong>tre eux refuseune implantation pour que celle-ci nepuisse se faire (ce qui explique la prés<strong>en</strong>tede tant d’ant<strong>en</strong>nes sur les immeubleslocatifs !). Méfiance si vous habitez <strong>en</strong>hauteur <strong>en</strong> ville ou à la campagne, ce sontles lieux les plus visés par les opérateurs<strong>en</strong> téléphonie.Des dangersqui se précis<strong>en</strong>t(1) voir les travaux de Roger Santini, de Jean-MichelDanze <strong>en</strong> France ou ceux du professeur Neil Cherry,universitaire néo-zélandais.SILENCE N°339 Octobre 200647Au niveau mondial, de nombreusesrecherches sur les effets biologiques deces rayonnem<strong>en</strong>ts tant sur les animauxque sur les humains comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à montrerdes risques précis ; les <strong>en</strong>quêtes épidémiologiques(1) conclu<strong>en</strong>t toutes queces technologies prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des risquespour la santé.Si incertitude il y a, elle porte seulem<strong>en</strong>tsur la fixation d’un seuil minimalau-dessous duquel on pourrait être sûr del’innocuité de ces technologies. Certainschercheurs affirm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effet que, même àtrès faible dose, l’exposition prolongée estsusceptible de favoriser le développem<strong>en</strong>tde certaines maladies.On ne peut prét<strong>en</strong>dre aujourd’hui,comme le font les pouvoirs publics pourjustifier leur peu d’empressem<strong>en</strong>t à définirdes normes, qu’il n’y a pas de certitudessur les risques liés à l’expositionaux rayonnem<strong>en</strong>ts non ionisants.Priartem, souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> liaison avec l’associationAgir pour l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, am<strong>en</strong>é différ<strong>en</strong>tes campagnes pour obt<strong>en</strong>irdes avancées de la loi ou dénoncer desm<strong>en</strong>songes off<strong>ici</strong>els.Le 18 décembre 2004, elle a publié lacarte complète des 1081 nouvellesant<strong>en</strong>nes prévues à Paris pour 2005 etlancé un appel à la mairie pour que desmesures de précautions soi<strong>en</strong>t prises.En janvier 2005, elle a lancé un appelpour l’interdiction de la publ<strong>ici</strong>té incitantles <strong>en</strong>fants à se servir de téléphones portables.Une campagne pour obt<strong>en</strong>ir leretrait d’un téléphone portable prés<strong>en</strong>técomme un jouet pour des <strong>en</strong>fants de 4 à 8ans lui vaut, avec Agir pour l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,d’être attaquée au tribunal par lefabriquant, lequel sera débouté le 25 mars2005, le tribunal estimant que la campagnese justifie au vu des incertitudessci<strong>en</strong>tifiques.Le 13 juillet 2005, huit députés desquatre principaux partis politiques, <strong>en</strong>liaison avec l’association, dépos<strong>en</strong>t unprojet de loi visant à mieux réglem<strong>en</strong>ter latéléphonie mobile. Le 29 août, les représ<strong>en</strong>tantsde l’association sont reçus auministère de la Santé où ils demand<strong>en</strong>t <strong>en</strong>priorité l’interdiction de la v<strong>en</strong>te de téléphonesmobiles aux <strong>en</strong>fants. Le 8 décembre2005, l’association part<strong>ici</strong>pe auxr<strong>en</strong>contres parlem<strong>en</strong>taires “Santé etrayonnem<strong>en</strong>t”, demandant le respect duprincipe de précaution.Robin des toitsMalgré toutes ces actions et ces informations,il reste très diff<strong>ici</strong>le de faire <strong>en</strong>leverune ant<strong>en</strong>ne lorsqu’elle est déjà installée.En mai 2003, Marc C<strong>en</strong>drier et sonfils Eti<strong>en</strong>ne, militants de Priartem, décid<strong>en</strong>tde créer une nouvelle associationpour pouvoir m<strong>en</strong>er des actions non viol<strong>en</strong>tesplus visibles directem<strong>en</strong>t sur leslieux d’implantation des ant<strong>en</strong>nes-relais.Ainsi est née l’association Robin des Toits.Rapidem<strong>en</strong>t médiatisé, Eti<strong>en</strong>ne C<strong>en</strong>drierdonne une interview à AntoineDebièvre le 9 novembre 2003, dans leJournal du dimanche. Il y affirme que certainesétudes de santé sur la téléphoniemobile sont faussées car financées, directem<strong>en</strong>tou indirectem<strong>en</strong>t, par les opérateurs.Bouygues trouve la faille, l’attaquepour diffamation et gagne le procès : <strong>en</strong>juin 2005, Eti<strong>en</strong>ne C<strong>en</strong>drier est condamnéà 5000 euros d’am<strong>en</strong>de et à la publicationdu jugem<strong>en</strong>t dans Le Journal dudimanche. L’affaire est <strong>en</strong> appel. Le 14mars 2006, nouveau procès suite à desplaintes des deux autres opérateursOrange et SFR. Ces procès ont de fait mis<strong>en</strong> veilleuse la nouvelle association.En att<strong>en</strong>dant des procès contre lesopérateurs et contre les défaillances del’Etat, les études continu<strong>en</strong>t à préciser lesrisques : augm<strong>en</strong>tation de la cataracteconstatée <strong>en</strong> Israël, augm<strong>en</strong>tation destumeurs du cerveau constatée <strong>en</strong> Suède…Utiliser un téléphone portable, auniveau technologique actuel, c’est ser<strong>en</strong>dre complice d’atteinte irréversible à lasanté, la votre par votre téléphone, celledes autres par les ant<strong>en</strong>nes-relais.MB ■Priartem, 5, cour de la Ferme-Saint-Lazare, 75010Paris, tél : 01 42 47 81 54, www.priartem.com.Robin des Toits, 55 rue Popincourt, 75011 Paris,tél : 01 43 55 96 08, www.robindestoits.org.