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dant de chiffres (parfois à la limitede la saturation), il démontreque ces terres sont largementsous le joug des impérialismeseuropéens, états-uniens ou israéliens.Par contre, il est plus difficilede le suivre dans son exhortationà “la libération permanente”qu’il aborde en fin d’ouvrage.Celle-ci serait “un développementde la théorie de la révolution permanentede Léon Troski qu’ilexposa en 1905”. Même s’il apour objectif une décolonisationradicale et réelle, le processusenvisagé apparaît trop violent,trop revanchard. Cette réservemise à part, ce livre, pourtantconcis, mérite une place substantielledans la littérature consacréeaux enjeux internationauxcontemporains. M.J.Khalil GibranAlexandre NajjarEd. J’ai lu2005 - 238 p. - 5,30 €Khalil Gibran est connu mondialementpour son livre LeProphète qui s’est vendu à desmillions d’exemplaires. Ce livreretrace sa vie depuis son paysnatal, le Liban aux Etats-Unis oùil immigre à 12 ans en passantpar une année à Paris en 1911.On y découvre un artiste quiessaie, dans une perpétuelle quêtespirituelle, d’unifier sa peinture etson écriture. Auteur de nombreuxromans en arabe, il commenceraà devenir plus connu en écrivanten anglais. Le Prophète publié en1923, huit ans avant sa mort, vachanger sa vie. Une biographiepour découvrir le personnagedans toute sa complexité. FV.Violences,fémininplurielLivresElsa FaynerEd. Librio2006 - 92 p. - 2 €Lorsque l’on parle des violencesfaites aux femmes, on peut distinguertrois types de violence : toutd’abord les violences physiques(viols, agressions, contrôle de lareproduction, traite des personnes…),mais il faut égalementpenser aux pratiques discriminatoires(droit de vote, de travail, deconduire, de contracter un crédit,crimes d’honneur, mort pour ladot, infanticide…). Enfin, il y ales violences sociales (accèsinégal à l’éducation ou au travail,inégalité des salaires, répartitiondes tâches domestiques, etc.).Dans un style facile d’accès, cepetit livre fait un tour d’horizonde toutes ces violences dansle monde… et ici en France.On vous y rappelle que l’histoiredes femmes est souvent méconnuedans la plupart des pays,qu’en France, les livres d’histoireoublient un peu vite de rappelerqu’on brûlait les femmes commesorcières jusqu’à il y a seulement250 ans, qu’elles n’ont le droit devote que depuis 50 ans, etqu’elles gagnent toujours, à travailégal, environ 25 % de moinsque les hommes. Concis et précis,un excellent ouvrage. MB.Voyageautour demon jardin,Agnès Maloineéd. du Rouergue (Aveyron)2006 - 168 p. - 30 €Sur le même principe que les carnetsde voyage, un superbe livre dedessins autour de la vie d’un jardinet de son environnementproche. De quoi faire rêver, maisaussi de faire réfléchir : la beautédu monde n’est pas forcément loinde chez vous, le voyage peut commencerau détour d’une allée. FV.L’eauà la maisonSandrine Cabrit-LeclercEd. Terre Vivante2005 - 160 p. - 25 €Fort bien illustré, cet ouvragevous présente dans un premiertemps comme ressource vitale,puis comment nous utilisons l’eaudans la maison, enfin commentprendre des mesures pour l’économiser,en particulier en optantpour la récupération des eaux depluie qui peuvent assurer plus de90 % de nos besoins, en installantune toilette sèche, en mettanten place un système d’assainissementautonome… Cela devraitvous inciter à passer à la pratique.FV.SILENCE N°339 Octobre 200654NOUS A VONS ÉGA LEMENT REÇU■ Nouveau tour du monde d’un écologiste, Jean-Marie Pelt, éd. Fayard,2005, 272 p. 18 €. Après son livre à succès Le tour du monde d’un écologisteparu en 1990, une nouvelle série de visites dans des écosystèmes encore intactsou dévastés par les activités de l’homme. Une leçon d’écologie pour comprendrel’urgence qu’il y a à penser la politique autrement. Ecriture fort agréable, mêmesi les conséquences politiques ne sont guère abordées.■ La nouvelle question indigène, sous la direction de Jean-Claude Fritz,éd. L’Harmattan, 506 p. 39 €. Jusqu’il y a peu la question était de savoir commentaider les peuples autochtones à s’intégrer dans l’uniformisation mondiale encours. Le discours change au fur et à mesure que l’on prend conscience de l’impassedans laquelle on se trouve. Ce sont peut-être ces peuples qui ont su résisterà la déculturation ambiante qui aujourd’hui peuvent nous amener de quoi retisserdu lien social, familial, local… Multiples contributions universitaires autourde ces questions.■ Grippe aviaire, ce qu’il faut savoir, Pascal Orabi, François Moutou, éd.Delachaux et Niestlé, 2006, 110 p. 8 €. Ecrit par des ornithologistes, un rappelde ce que l’on sait, soupçonne, connaît peu sur la question… Avec en particulierun rappel des liens entre la maladie et les élevages et non avec les oiseaux migrateurs.■ Cabiria, synthèse 2005. Cabiria, BP 1145, 69203 Lyon cedex 01. 2006,300 p. De plus en plus souvent, le discours sur la prostitution masque un discourscontre l’immigration. Alors que les prostitué-e-s ont de plus en plus de mal à survivre,l’association Cabiria poursuit son travail de santé et de prévention desrisques, d’aides aux soins et de lutte contre les discriminations qui touchent cemilieu. Les lois ne sont-elles faites que pour augmenter les inégalités sociales ?■ Vivre c’est possible, Jean-Marc Governatori, éd. Courrier du livre, 2006, 274p. 18 €. Livre de campagne électorale de l’auteur pour les élections de 2007, oùil fait la promotion de son parti “La France en action”. Se plaçant dans le campde la décroissance nécessaire, il présente parfois un curieux mélange de pensées,dont l’idée que la France puisse servir de modèle (mythe développementiste ?),ou encore qu’il faille de la publicité pour assurer la liberté de la presse (!).■ Légumes bio, mode d’emploi, Emmanuel et Valérie Cupillard, éd. La Plage,(34200 Sète), 2006, 192 p. 16,50 €. Choisir les aliments bio, c’est déjà prendrele chemin de la prévention dans le domaine de la santé, en évitant les effetsnéfastes des pesticides. Les légumes bio n’ont pas besoin d’être épluchés et peuventcuire moins longtemps. Par deux auteurs de nombreux ouvrages sur la cuisine,voici un nouveau panel de recettes.■ Des conflits à l’école, les rixes du métier, Hugues Lethierry, éd. ChroniqueSociale (Lyon), 2006, 180 p. 12,80 €. Pas de vie collective sans conflits,et l’école n’y échappe pas. Avec son humour habituel, Hugues Lethierry analyseles conflits usuels, entre enseignants et élèves, mais aussi entre élèves d’une partou entre collègues d’autre part. Il rappelle les méthodes pédagogiques mises enplace pour les résoudre, enrichit le débat des théories psychanalytiques et introduitses propres pistes : l’humour, la médiation et la récente arrivée de l’éducationà la paix. Il rappelle que la lutte est positive et que donc le conflit peut l’être.Que l’enseignement est encore bien souvent trop proche du militaire (tout commele militant).■ Du crime d’être “Noir”, Bassidiki Coulibaly, éd. Homnisphères, 2006, 222 p.15 €. Les “Noirs”, c’est quoi ? Une couleur de peau ? Une origine africaine ?L’auteur, philosophe, se penche sur les tentatives d’explication émises par d’autresauteurs “noirs” concernant l’impossibilité pour les “Blancs” ou les “Arabes” depenser l’autre autrement que par la couleur de peau. Un milliard de “Noirs” souffrentainsi d’un rejet identitaire sans que vraiment une solution soit en vue.Alors ne faudrait-il pas résoudre d’abord la question “Blanche” ? ou cellede l’esclavage, ou encore celle des religions ? Débat difficile.■ Le livre de Jonas, Dan Chaon, éd. Albin-Michel, 2006, 388 p. 22,50 €.A la mort de sa mère, Jonas cherche a retrouver son demi-frère adopté par uneautre famille à sa naissance. Une histoire rendue pénible par les variations dansla chronologie. Personnages peu séduisants. Roman glauque.■ La face cachée des corridas, Claire Starozinski, éd. Association pour la suppressiondes corridas, BP 85, 3009 Nîmes cedex 4, 2006, 136 p. 12 €. Après Lamort en spectacle (1998), et On est toujours le taureau de quelqu’un (2003), cenouvel ouvrage de la présidente de l’association publie de nombreuses informationssur les exactions et magouilles de ces soi-disant spectacles.■ Felipe Matarranz Gonzalez, Rita Pinot, éd. No Pasaran (21ter, rue Voltaire,75011 Paris), 2006, 142 p. 10 €. Quand éclate la guerre d’Espagne, FelipeMatarranz Gonzalez a vingt ans. Militant communiste, il prend le maquis, serablessé, arrêté, torturé, condamné à mort, puis finalement gracié. Libéré en 1942,il reprend contact avec des brigades repliées dans les montagnes. De nouveauarrêté, il ressort de prison en 1952. Il continue alors la lutte clandestine jusqu’àla mort de Franco en 1975. Il est âgé aujourd’hui de 90 ans. Récit d’un révolté.■ Un grand peuple élu, Romolo Gobbi, éd. Parangon (Lyon), 2006, 224 p.15 €. Combien d’entre nous se font taxer d’antiaméricanisme ? Et pourtant, sil’on regarde de l’autre côté de l’océan, on peut constater que l’antieuropéanismeest encore plus développé. L’auteur, à travers l’histoire des Etats-Unis, montrecomment ceux-ci se pensent le peuple élu et comment les dirigeants étatsuniensont pensé leurs “aides” à l’Europe en cherchant à chaque fois à l’affaiblir politiquement.L’auteur montre le rôle important de la religion dans ce comportement.■ La condition animale, Lauriane d’Este, éd. Sang de la Terre, 2006, 206 p.16,60 €. Préfacé par Allain Bougrain-Dubourg, ce livre écrit par la vice-présidentede la SPA, est un plaidoyer pour un statut de l’animal au sein d’une sociétépensée de manière trop centrée sur l’homme. Lauriande d’Este s’interroge sur laplace de l’animal dans un monde de plus en plus technologique où l’animal est deplus en plus confondu avec une machine.