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EY Luxembourg Page 28<br />
LETZEBUERGER GEMENGEN<br />
Publication éditée par Euro-Editions S.A.<br />
www.gemengen.lu<br />
EDITO<br />
“Mir wölle bleiwe wat mir sin”<br />
Société éditrice<br />
Euro-Editions S.A.<br />
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />
CEO<br />
Armand D’Antonio<br />
armand@euroeditions.lu<br />
Régie publicitaire<br />
Euro-Editions S.A.<br />
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marketing@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 24<br />
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Conception et réalisation graphique<br />
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sophie@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46-25<br />
Rédaction<br />
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sophiem@euroeditions.lu • Tél. 621 391 322<br />
Julien Brun<br />
julien@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26<br />
Photographie<br />
Fanny Krackenberger<br />
Sammy Irach<br />
Impression<br />
Imprimerie Centrale<br />
©Euro-Editions<br />
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Tous manuscrits, photos et<br />
documents envoyés à la rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs.<br />
Publiés ou non, ils ne seront pas restitués. Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.<br />
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et peuvent être sujets à des variations dont<br />
l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />
La sidérurgie des années soixante qui représentait<br />
31% du PIB, avait besoin d’une maind’œuvre<br />
italienne qui a quadruplé la population<br />
de Dudelange en seulement quatre ans.<br />
Dix ans plus tard, la crise pétrolière sonne le<br />
glas de l’industrie du fer et le pays construit<br />
sur ses Terres Rouges, un secteur financier qui<br />
pèse aujourd’hui 20% de notre PIB.<br />
C’est l’immigration portugaise qui pose les<br />
pierres du nouveau visage architectural du<br />
pays et les frontaliers sont employés à faire<br />
tourner la nouvelle locomotive économique.<br />
De 13% de résidents-étrangers en 1961, le<br />
pays en compte aujourd’hui près de la moitié<br />
et en y rajoutant les frontaliers, ils représentent<br />
les deux tiers de la population active. Dans<br />
cette situation unique en Europe, les étrangers<br />
rajeunissent une population nationale qui<br />
compterait plus de décès que de naissances. Ils<br />
contribuent non seulement à une démographie<br />
positive mais également à la croissance du<br />
taux de nationalité luxembourgeoise qui sans<br />
la loi de 2008 relative à la double nationalité,<br />
serait en diminution. Paradoxe sémantique<br />
puisque ceux qui viennent d’ailleurs contribuent<br />
à la pérennité de ce qui est ici.<br />
Si la population nationale est mouvante, c’est<br />
que l’histoire de l’immigration de ce pays est<br />
intrinsèquement liée à celle de notre économie.<br />
Le virage économique que nous opérons depuis<br />
la crise financière de 2008 apporte assurément<br />
avec lui des changements qui impacteront eux<br />
aussi le Luxembourg de demain. Les technologies<br />
financières, les biotechs et autres nouvelles<br />
technologies mais aussi la recherche et les centres<br />
de données sécurisés, sont des domaines où<br />
la gestion de l’information constitue un enjeu<br />
majeur de la nouvelle ère qui s’ouvre devant<br />
nous. Ces domaines favorisent une nouvelle<br />
forme d’immigration qui n’a plus comme seul<br />
critère, la nationalité mais celui des hautes compétences.<br />
À la différence de nos voisins européens,<br />
les cultures étrangères ne se greffent pas<br />
autour de la culturelocale dominante mais s’imbriquent<br />
les unes dans les autres. C’est pourquoi<br />
notre multiculturalité implique un multilinguisme<br />
qui va bien au-delà du simple triangle<br />
administratif que forment le français, l’allemand<br />
et le luxembourgeois. La fresque linguistique<br />
luxembourgeoise s’élargira et se diversifiera<br />
encore plus, trahissant bon nombre d’idéologies<br />
conservatrices parce que les réalités culturelles<br />
et linguistiques répondent à d’autres structures<br />
que celles des idéologies politiques.<br />
Ainsi en paraphrasant la devise nationale inscrite<br />
sur bon nombre de nos bâtiments publics<br />
et qui résonnait comme un symbole dans la<br />
résistance de la Seconde Guerre mondiale,<br />
“Nous resterons ce que nous sommes“ à la<br />
condition que le “nous“ évolue, sans quoi<br />
nous ne serons plus.<br />
JuB