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ICT<br />
Nos espaces connectés<br />
Selon l’économiste Alain Greenspan, «la technologie de l’information a changé la façon<br />
dont les gens créent de la valeur économique» et le monde toujours plus connecté<br />
engendre des défis à la hauteur des innovations. Olivier Lemaire, l’associé en charge<br />
des télécoms, médias et technologies chez EY revient sur l’industrie des technologies.<br />
Quelles sont selon vous, les principales<br />
tendances technologiques du<br />
moment?<br />
Nous connaissons une accélération qui va<br />
crescendo. Il suffit de voir à quelle vitesse la<br />
4G a remplacé la 3G dans le monde des télécoms<br />
pour comprendre que les cycles se raccourcissent.<br />
Cette célérité des nouvelles<br />
technologies n’est pas uniquement au service<br />
de notre divertissement, elle sert également<br />
notre mobilité, notre capacité à communiquer<br />
de par le monde et notre intelligence.<br />
Des transactions bancaires à la<br />
connectivité, partout et tout le temps, en<br />
passant par les consultations médicales à distance,<br />
les nouvelles technologies facilitent<br />
notre vie de tous les jours.<br />
Il existe donc une évolution des offres,<br />
notamment dans l’internet des objets et de<br />
nombreux domaines en sont déjà impactés:<br />
soins de santé, voitures connectées, domotique<br />
améliorée et même vêtements connectés.<br />
Bien évidemment ces technologies doivent<br />
répondre à un certain nombre de règles,<br />
dont celle de la banalisation, car si les technologies<br />
sont toujours plus complexes, elles<br />
doivent aussi être intuitives et faciles d’utilisation.<br />
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de<br />
l’Économie sociale et solidaire, Nicolas<br />
Schmit affirmait dans notrenuméro précédent<br />
que près de 80% des emplois<br />
étaient impactés de près ou de loin par<br />
les nouvelles technologies. Peut-on<br />
dire que nous sommes aujourd’hui<br />
dépendants de ces nouvelles technologies?<br />
Est-ce nos besoins qui créent la technologie<br />
ou la technologie qui crée nos besoins?<br />
En tout cas la demande des utilisateurs est<br />
bien réelle et la technologie s’est immiscée<br />
dans des secteurs auxquels nous n’avions<br />
pas pensés: l’électroménager et l’automobile<br />
bien sûr, mais aussi l’agriculture avec l’utilisation<br />
de drones pour contrôler la croissance<br />
des plantations. Plus encore, l’industrie<br />
connaît une digitalisation importante autour<br />
de laquelle des startups pleines de bonnes<br />
idées gravitent.<br />
Ainsi, l’évolution technologique implique<br />
aussi une évolution du contenu digital, qui<br />
ouvre la porte à des données à exploiter.<br />
C’est le monde du Big Data et de l’analyse de<br />
données qui requiert un haut niveau de<br />
sécurité. Car plus nous sommes dépendants<br />
des nouvelles technologies et plus nous sommes<br />
à la merci des piratages informatiques.<br />
Quel regard portez-vous sur des sociétés<br />
comme Apple ou Google qui diversifient<br />
de plus en plus leurs activités?<br />
Il est vrai que Google est une entreprise qui<br />
aenvahi de nombreux segments et qui pourrait<br />
très bien devenir la cinquième entreprise<br />
d’audit au monde. Par ailleurs, les sociétés<br />
technologiques à l’image de Google pourraient<br />
très bien cannibaliser les banques.<br />
Même si la question de la confiance des<br />
clients doit se poser, le bourgeonnement des<br />
FinTech prouve néanmoins que la digitalisation<br />
bouscule le monde bancaire. Si certaines<br />
FinTech meurent, d’autres innovent, implantent<br />
de nouveaux modèles commerciaux et<br />
connaissent un succès concurrentiel aux banques.<br />
Quelle place occupe EY auprès des<br />
startups?<br />
Depuis plus de quatre ans, EY est très impliqué<br />
et actif dans la communauté des entrepreneurs<br />
et startups au Luxembourg.<br />
EYnovation, le programme déployé par EY<br />
pour accompagner les startups dans leur<br />
croissance est un bel exemple de notre présence<br />
sur le marché. Via ce programme, EY<br />
confirme sa volonté de soutenir l’initiative<br />
gouvernementale “start-up nation” qui se<br />
justifie dans un écosystème en pleine mouvance.<br />
Nous pensons que le Luxembourg à<br />
une belle carte à jouer et apporte de nombreux<br />
avantages aux entrepreneurs et entreprises<br />
souhaitant s’y installer. Citons entre<br />
autre les investissements du pays dans les<br />
centres de données, la connectivité ainsi que<br />
dans les infrastructures universitaires, les<br />
centres de recherche, les incubateurs, etc.<br />
EYnovation propose un large panel de services<br />
adaptés aux besoins des startups et<br />
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<strong>LG</strong> - Juin 2016
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