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ACHETER - LOUER GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN <strong>2016</strong><br />
Lorsque la situation ne présente pas <strong>de</strong> problème<br />
particulier, le TGI ordonne le partage et renvoie<br />
les héritiers <strong>de</strong>vant un notaire qui établira l’acte<br />
<strong>de</strong> partage et procé<strong>de</strong>ra aux publications légales.<br />
Le tribunal peut se faire assister d’un expert pour<br />
évaluer les biens et la détermination <strong>de</strong>s lots.<br />
Lorsque la situation est complexe, un notaire<br />
sera désigné par le tribunal pour effectuer les<br />
opérations <strong>de</strong> partage, sous le contrôle d’un<br />
juge. Le notaire exposera un projet <strong>de</strong> partage<br />
aux indivisaires dans un délai d’un an. En cas<br />
d’accord entre eux, le projet <strong>de</strong> partage sera validé.<br />
En cas <strong>de</strong> désaccord, il appartiendra au juge<br />
<strong>de</strong> trancher.<br />
L’attribution préférentielle<br />
Il est possible pour le conjoint survivant du défunt<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, avant que le partage ne soit<br />
ordonné, qu’un bien <strong>de</strong> l’héritage en particulier<br />
(ex : le logement qu’elle occupait à l’époque du<br />
décès) lui soit attribué en préférence aux autres<br />
héritiers. Si le conjoint survivant était pacsé, il<br />
pourra bénéficier <strong>de</strong> cette attribution préférentielle<br />
sous réserve que le partenaire décédé l’ait<br />
prévu dans un testament.<br />
Dans le cas ou cette attribution préférentielle<br />
porte sur un bien dont la valeur est supérieure<br />
aux droits du bénéficiaire dans l’héritage, ce<br />
<strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>vra verser au comptant (sauf entente<br />
amiable) une soulte à ses cohéritiers, <strong>de</strong>stinée à<br />
équilibrer le partage.<br />
En cas <strong>de</strong> désaccord sur le principe d’attribution<br />
préférentielle, le TGI peut être saisi pour trancher,<br />
en tenant compte du principe <strong>de</strong> priorité du<br />
conjoint sur les autres héritiers et <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong><br />
chacun.<br />
DONATION ET<br />
DONATION-PARTAGE<br />
La donation<br />
Si une personne souhaite <strong>de</strong> son vivant, faire<br />
une donation à tous ses enfants, il lui est possible<br />
<strong>de</strong> donner à chacun d’eux une somme<br />
d’argent. Dans ce cas, à son décès, la part qui<br />
leur reviendra sera déterminée en fonction <strong>de</strong> la<br />
valeur du bien donné ou du bien acquis grâce au<br />
don au moment du règlement <strong>de</strong> la succession.<br />
De ce fait, si l’un <strong>de</strong>s enfants a investi la somme<br />
donnée <strong>de</strong> façon prospère, il sera pénalisé à la<br />
succession.<br />
La donation-partage<br />
La donation-partage permet à toute personne<br />
<strong>de</strong> régler <strong>de</strong> son vivant, tout ou partie <strong>de</strong> sa succession<br />
entre ses héritiers présomptifs. Il s’agit<br />
d’une succession anticipée, puisque le donateur<br />
est vivant au moment <strong>de</strong> l’acte qui procè<strong>de</strong> d’un<br />
partage entre ses héritiers.<br />
Les avantages d’une donation-partage<br />
S’agissant d’une donation anticipée, la donation-partage<br />
permet la transmission <strong>de</strong> l’héritage<br />
aux bénéficiaires avant le décès du donateur<br />
<strong>de</strong> manière irrévocable. Le transfert <strong>de</strong> propriété<br />
est immédiat. Le bénéficiaire pourra par exemple<br />
nantir ou hypothéquer le bien avec le consentement<br />
du donateur, voir le vendre, avec l’accord<br />
<strong>de</strong>s parents et <strong>de</strong>s frères et sœurs.<br />
Les bénéficiaires peuvent procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s<br />
échanges entre les biens reçus. Ces échanges ne<br />
sont pas soumis à droits <strong>de</strong> mutation.<br />
Contrairement à la donation simple, la valeur <strong>de</strong>s<br />
dons est évaluée au jour <strong>de</strong> la donation-partage<br />
et non au moment du décès.<br />
La donation-partage ne peut être remise en<br />
cause du vivant <strong>de</strong> son ou ses auteurs. Par contre,<br />
en cas <strong>de</strong> décès du ou <strong>de</strong>s donateurs, un héritier<br />
réservataire pourra dans un délai <strong>de</strong> cinq années,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une action en réduction, si ses droits<br />
n’ont pas été respectés.<br />
L’USUCAPION<br />
L’usucapion (ou prescription acquisitive) est le<br />
moyen d’acquérir juridiquement un droit réel,<br />
au terme d’une certaine pério<strong>de</strong> durant la quel<br />
ce droit a été exercé <strong>de</strong> fait, c’est à dire par une<br />
possession continue, (non interrompue, paisible<br />
et publique, non équivoque et à titre <strong>de</strong> propriétaire,<br />
pendant une durée qui varie selon le cas.<br />
Qui peut usucaper ?<br />
Toute personne qui occupe et entretient une<br />
terre (y compris le quo-indivisaire d’un terrain<br />
qui s’est comporté comme seul propriétaire)<br />
peut prescrire.<br />
Les délais :<br />
- la prescription peut être décennale (dite aussi<br />
sur titre) si l’occupant a acheté un terrain a une<br />
personne en pensant que cette <strong>de</strong>rnière en était<br />
propriétaire, ou si l’occupant l’a reçu par testament<br />
ou donation, chacun <strong>de</strong> ces cas <strong>de</strong>vant être<br />
suivi d’une occupation <strong>de</strong> la terre sans interruption<br />
pendant au moins 10 ans<br />
- la prescription peut être trentenaire si l’occupant<br />
n’a pas <strong>de</strong> titre <strong>de</strong> propriété mais qu’il<br />
occupe la terre sans interruption pendant 30<br />
années.<br />
La procédure<br />
Il est nécessaire <strong>de</strong> saisir la commission <strong>de</strong> conciliation<br />
obligatoire en matière foncière (CCOMF),<br />
en adressant à son prési<strong>de</strong>nt, une requête accompagnée<br />
:<br />
- du relevé du compte hypothécaire du propriétaire<br />
d’origine et du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur ;<br />
- <strong>de</strong> l’extrait du plan cadastral ;<br />
- du procès verbal <strong>de</strong> bornage ;<br />
- <strong>de</strong> la généalogie et <strong>de</strong>s actes d’état civil.<br />
En cas <strong>de</strong> non-conciliation constatée par la<br />
CCOMF, il faudra saisir le juge ou la chambre <strong>de</strong>s<br />
terres (TGI) d’une action en usucapion. Enfin,<br />
pour rendre la décision du TGI opposable aux<br />
tiers, il faudra procé<strong>de</strong>r à son enregistrement et<br />
sa transcription au service <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong>s<br />
hypothèques. Plus aucune action en revendication<br />
ne pourra alors être entreprise.<br />
Services à consulter<br />
pour plus d’information :<br />
Division Assistance aux Particuliers :<br />
40.47.19.20 (IMMEUBLE TE FENUA)<br />
Recette-Conservation <strong>de</strong>s Hypothèques<br />
(IMMEUBLE TE FENUA – 2 e ETAGE)<br />
LA REVENDICATION<br />
DE PROPRIÉTÉ<br />
L’action en revendication <strong>de</strong> propriété est une<br />
procédure visant à la reconnaissance juridique<br />
d’un droit <strong>de</strong> propriété immobilier.<br />
Le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>vra apporter la preuve <strong>de</strong> sa<br />
qualité <strong>de</strong> propriétaire, par la production d’un<br />
titre <strong>de</strong> propriété. En cas d’absence <strong>de</strong> titre ou<br />
d’existence <strong>de</strong> plusieurs titre, il appartiendra au<br />
juge d’étudier les présomptions les meilleures et<br />
les plus caractérisées et <strong>de</strong> trancher.<br />
Si le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur est déclaré être le propriétaire,<br />
l’éventuel possesseur du bien a l’obligation <strong>de</strong> le<br />
restituer.<br />
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