Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence... Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte... Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence...
Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte...
Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
dition qu'elle sera exposée <strong>de</strong> manière à pouvoir<br />
être visitée par le public. Notre prédiction s'accomplirait<br />
donc.<br />
Dans le numéro 2 <strong>de</strong> notre journal, M. <strong>de</strong> Rosny<br />
nous apprend que les Japonais, lorsqu'ils veulent<br />
faire partir leur:; lettres par le service accéléré.<br />
doivent coller au coin <strong>de</strong>s enveloppes certains<br />
carrés <strong>de</strong> papier rouge, nommés aka-gami.<br />
lTn <strong>de</strong> nos abonnés,M. E. G., a immédiatement<br />
<strong>de</strong>mandé au Japon <strong>de</strong>s aka-gami. Après huit mois<br />
d'attente, il a reçu plusieurs petits papiers rouges,<br />
couverts <strong>de</strong> signes orientaux, qu'il a bien voulu<br />
nous soumettre ; mais, hélas ! ce ne sont que <strong>de</strong>s<br />
étiquettes <strong>de</strong> fabrique, et cependant ce. sont bien<br />
<strong>de</strong>s aka-gami, puisque ces <strong>de</strong>ux mots signifient<br />
littéralementpapier rouge, mais ce ne sont pas là<br />
ceux qui s'emploient à la <strong>poste</strong> japonaise.<br />
On ne saurait trop mettre les points sur les i,<br />
lorsque l'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>timbres</strong> à l'étranger.<br />
Un correspondantrusse, auquel nous avions commandé<br />
500 <strong>timbres</strong> <strong>de</strong> 1 kopeck, nousenvoie16<strong>timbres</strong><br />
<strong>de</strong> 30 kopecks, disant que cela fait à peu près<br />
le même compte, et coûte beaucoup moins <strong>de</strong> port.<br />
On lit dans le Stamp-collector's Magazine :<br />
« Il est certain qu'un journal spécial <strong>de</strong> <strong>timbres</strong><strong>poste</strong><br />
vient <strong>de</strong> s'établir à Panama. Il a pour titre :<br />
The star of Panama (i'Etoile <strong>de</strong> Panama) ;<br />
il est<br />
écrit en langue anglaise, et illustré <strong>de</strong> gravures<br />
<strong>de</strong> <strong>timbres</strong>-<strong>poste</strong>. <strong>Le</strong> prix <strong>de</strong> l'abonnement est<br />
seulement <strong>de</strong> trois dollars en espèce (<strong>15</strong> francs)<br />
par an.<br />
BOUTS-RIMÉS.<br />
Je voudrais, tant est grand mon goût du Timbre-Poste,<br />
<strong>Le</strong> voir prisé partout, même il Madagascar;<br />
L'attaque-t-on,je suis tout prêt à la ri<strong>poste</strong>,<br />
Sus, sus à l'ennemi; brisons-lui les os, car<br />
Rien n'est plus odieux que cette balançoire :<br />
" A quoi bon recueillir un timbre vert ou bleu ?<br />
" Une collection n'est qu'un affreux grimoire<br />
" Et <strong>de</strong>s <strong>timbres</strong>, l'étu<strong>de</strong> est pour moi <strong>de</strong> l'hébreu. »<br />
Ton éternel refrain, ô triste virtuose,<br />
N'empêchera jamais d'être trouvé joli,<br />
<strong>Le</strong> timbre d'un billet, papier couleur <strong>de</strong> 2-ose,<br />
Où le parfum du cœur fait honte au patchouli.<br />
Sous peu nous attendons un nouveau timbre-<strong>poste</strong><br />
Fait à Madagascar<br />
Par ordre <strong>de</strong> la reine. Obéir sans ri<strong>poste</strong><br />
C'est le <strong>de</strong>voir d'Oscar,<br />
Son premier intendant (parlant sans balançoire) :<br />
(i<br />
Mon timbre, a-t-elle dit, sera <strong>de</strong> papier bleu,<br />
«<br />
Sans <strong>de</strong>ssin, ni portrait, légen<strong>de</strong>, ni grimoire,<br />
«<br />
Que mon peuple malin prendrait pour <strong>de</strong> l'hébreu.<br />
" Je le veux parfumé si l'on n'est virtuose.<br />
»<br />
On a du nez ici, c'est déjà très-.joli;<br />
« Que le timbre intérieur ait donc parfum <strong>de</strong> l'ose,<br />
ii<br />
Et celui pour la Chine, o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> patchouli. "<br />
L'ART D'ENLEVER L'OBLITÉRATION<br />
DES TIMBRESPOSTE.<br />
Voici un canard qu'ont répété à l'envi tous<br />
les journaux parisiens :<br />
« On vient d'inventer à New-York un timbre<strong>poste</strong><br />
d'un genre particulier. Il est en baudruche,<br />
irès-résistant, et en même temps si fin, qu'il<br />
laisse également bien voir l'impression <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
côtés. C'est sur le côté imprimé qu'on applique<br />
la gomme; et la matière colorante est choisie et<br />
préparée <strong>de</strong> telle façon, qu'en cherchant à décoller<br />
le timbre-<strong>poste</strong> on n'enlève que la baudruche,<br />
et que la couleur reste fixée sur la gomme.<br />
Un timbre-<strong>poste</strong> <strong>de</strong> cette espèce ne peut servir<br />
qu'une seule fois, et a, par conséquent, cet avantage<br />
sur ceux qui sont actuellement en usage.<br />
Aiusi, il y a quelques années, M. Iobard, inspecteur<br />
du Musée <strong>de</strong> l'industrie, à Bruxelles, a envoyé<br />
au directeur général <strong>de</strong>s <strong>poste</strong>s, à Londres,<br />
un timbre-<strong>poste</strong> anglais, qu'il avait fait servir luimême<br />
plus <strong>de</strong> vingt fois, sans que l'administration<br />
<strong>de</strong>s <strong>poste</strong>s s'en aperçut. »<br />
L'idée était originale, mais il est dommage:<br />
Il Que la baudruche, qui est, comme chacun<br />
sait, une mince pellicule détachée <strong>de</strong>s boyaux <strong>de</strong><br />
bœufs, coûte si cher;<br />
2° Qu'il soit impossible <strong>de</strong> s'en procurer <strong>de</strong>s<br />
morceaux assez larges et assez réguliers, pour y<br />
imprimer <strong>de</strong>s feuilles <strong>de</strong> <strong>timbres</strong>, et que, d'ailleurs,<br />
ces feuilles se tortilleraient affreusement ;<br />
3° Que personne, ni à Paris, ni à New-York,<br />
n'ait jamais vu ledit timbra-<strong>poste</strong>.<br />
Reste le timbre anglais, que M. Jobard, <strong>de</strong><br />
Bruxelles, a fait servir lui-même plus <strong>de</strong> vingt<br />
fois, sans que l'on s'en aperçut. Nous aurions<br />
voulu le voir pour le croire.<br />
Car il est impossible <strong>de</strong> remettre a neuf un<br />
timbre bien oblitéré par les <strong>poste</strong>s françaises, anglaises<br />
et mêmes belges. Mille procédés ont été<br />
essayés, <strong>de</strong> malheureux <strong>timbres</strong> ont été baignés<br />
et bouillis dans tous les produits chimiques imaginables<br />
et inimaginables :<br />
l'alcool, l'éther purs<br />
et concentrés ; la benzine, la potasse caustique,<br />
le sulfure <strong>de</strong> carbone, ce dégraisseur universel,<br />
n'ont presque pas <strong>de</strong> prise sur la griffe postale.