Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence... Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte... Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence...
Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte...
Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
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mémoire à l'appui <strong>de</strong> ses réclamations, il passa un<br />
contrat avec Ed. W. Branston, pour la gravure<br />
d'un coin, qui, grâce à un procédé employé déjà<br />
en France et en Belgique et qu'il se proposait<br />
d'introduire en Angleterre, pouvait lui permettre<br />
d'imprimer les <strong>timbres</strong> et <strong>de</strong> les livrer à un prix<br />
<strong>de</strong> beaucoup inférieur à celui exigé par Bacon et<br />
Petch. Ce fut alors qu'Archer produisit le timbre<br />
représentant la tête du Prince Albert, et en tira<br />
quelques feuilles d'épreuves comme spécimen.<br />
<strong>Le</strong> 26 mai 1831, Archer et Branston offrirent<br />
d'imprimer, gommer et perforer la totalité <strong>de</strong>s<br />
<strong>timbres</strong>-<strong>poste</strong> requise par l'office <strong>de</strong> l'Inland Revenue,<br />
au prix <strong>de</strong> 5 pence le mille, ce qui permettait<br />
au Poste-Office <strong>de</strong> réaliser une économie<br />
considérable. Il pouvait même réduire son prix à<br />
4 pence et <strong>de</strong>mi, si on 1 autorisait a employer le<br />
nouveau procédé déjà en usage chez quelques<br />
nations voisines, et dont le timbre à l'effigie du<br />
Prince Albert était un spécimen. Si ses propositions<br />
étaient admises, Archer abandonnait toute<br />
réclamationpour ses machines et son tempsperdu.<br />
Mais le secrétaire instruisit MM. Bacon et Petch<br />
<strong>de</strong> ces ouvertures et leur lit <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s'ils étaient<br />
disposés à baisser leur prix à 5 pencepar mille. Ils y<br />
consentirent, à la condition d'un contrat <strong>de</strong> cinq<br />
années sur cette base. En effet, à partir du5 juillet<br />
1851, ce traité reçut son exécution, et les<br />
propositions d'Archer furent mises à néant. On ne<br />
tint aucun compte <strong>de</strong> la perforation <strong>de</strong>s feuilles,<br />
amélioration notable dont le public apprécia plus<br />
tard toute l'utilité. Archer, indigné, réclama une<br />
enquête parlementaire, et un comité fut nommé<br />
pour examinercette affaire. M. Branston, graveur,<br />
comparut <strong>de</strong>vant la Commission le 29 mars 1852,<br />
et, sur la question <strong>de</strong>savoir s'il possédait quelques<br />
spécimens <strong>de</strong> <strong>timbres</strong>-<strong>poste</strong> à l'effigie <strong>de</strong> la<br />
reine tirés dans son imprimerie. Il répondit qu'il<br />
avait reçu l'ordre <strong>de</strong> les détruire tous, ce qu'il<br />
avait fait, et que les épreuves qu'il présentait portaient<br />
la tête du Prince A.lbert et étaient obtenues<br />
par son nouveau procédé. <strong>Le</strong> but principal qu'il<br />
se proposait en produisant ces feuilles était <strong>de</strong><br />
montrer l'ordre et la disposition dans lesquels <strong>de</strong>vaient<br />
être placés les <strong>timbres</strong> <strong>de</strong> dimension uniforme,<br />
pour permettre à sa machine perforante <strong>de</strong><br />
fonctionner. Il n'y avait, ajoutait il, dans son fait<br />
aucune pensée <strong>de</strong> contrefaçon.<br />
Ce sont ces feuilles, contenant un certain nombre<br />
<strong>de</strong> portraits du Prince Albert, qui fournissent<br />
les essais gommés qui ont été livrés à quelques<br />
heureux amateurs. M. Rowland Hill, directeur<br />
<strong>de</strong>s Postes, présent à l'enquête et interrogé sur la<br />
question <strong>de</strong> savoir s'il y avait contrefaçon <strong>de</strong> la<br />
part <strong>de</strong> M. Branston, répondit négativement et<br />
ajouta que la principaleraison pour eloignertoute<br />
intention <strong>de</strong> frau<strong>de</strong>, était que les <strong>timbres</strong> ordinaires<br />
portaient, t'eftigie <strong>de</strong> la reine, tandis que ces<br />
essais présentaient celles du Prince Albert.<br />
Un membre <strong>de</strong>là Commission exprima la même<br />
opinion et loua également le fini <strong>de</strong>s détails obtenus<br />
grâce au système <strong>de</strong> M. Branston.<br />
Cet extrait <strong>de</strong>s minutes <strong>de</strong> l'enquête parlementaire<br />
sert simplement à établir l'authenticité <strong>de</strong>s<br />
essais du Prince Albert, intéressants pour l'histoire<br />
et le collectionneur. C'est aussi <strong>de</strong> cette époqne<br />
qne date le droit <strong>de</strong> Archer à la perforation <strong>de</strong>s<br />
<strong>timbres</strong>, invention qui lui fut payée 4 000 livres<br />
sterling.<br />
Il est donc bien prouvé, par ce qui précè<strong>de</strong>, que<br />
la frau<strong>de</strong> est complètement étrangère à ces intéressants<br />
essais.<br />
FAITS DIVERS<br />
Il se vend, aux Cliamps-Elysées et ailleurs, une<br />
petite vignette noire sur papier rouge, vert, etc.,<br />
représentant le profil d'un monsieur qui, avec son<br />
faux-col, pose gravement, espérant ainsi, grâce<br />
aux collectionneurs, passer à la postérité.<br />
On lit en haut et en bas <strong>de</strong> la vignette TNAT<br />
SNOC LIRE MUD. Des amateurs se sont brisé la<br />
tète pour déchiffrer le sens <strong>de</strong> ces mots barbares<br />
ou cabalistiques. A tout hasard, un catalogue l'a<br />
classée parmi les offices d'Amérique. Ce monsieur<br />
ne serait-il pas un Orélie II, roi <strong>de</strong> quelques douzaines<br />
<strong>de</strong> sauvages?<br />
Ami, lecteur, lisez la légen<strong>de</strong> à l'envers, et<br />
l'énigme s'expliquera ainsi : CONSTANT DUMÉRIL,.<br />
M. E. R...d, un <strong>de</strong>s plus sérieux amateurs <strong>de</strong><br />
<strong>timbres</strong> <strong>de</strong> Paris, vient <strong>de</strong> vendre sa collection<br />
5 000 francs.<br />
Chez un marchand d'images on lit sur une<br />
gran<strong>de</strong> pancarte :<br />
VENTE DE TIMBRESPOSTE AU<br />
PROFIT D'UNE BONNE ŒUVRE. Malheureusement,<br />
presque tous ces <strong>timbres</strong> sont faux. Si donc ce<br />
marchand fait une bonne œuvre, il fait en mème<br />
temps une mauvaise action.<br />
Tout le mon<strong>de</strong> écrit <strong>timbres</strong>-<strong>poste</strong> au pluriel