Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence... Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte... Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence...
Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte...
Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
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suffit d'examiner le type à l'ai<strong>de</strong> d'une loupe et<br />
l'on distinguera facilement le casque surmonté<br />
d'une espèce <strong>de</strong> chenille ou pompon qui, bien<br />
que moins développé, n'est pas sans quelque analogie<br />
avec celui <strong>de</strong> la figure personnifiantl'Angleterre<br />
sur les enveloppes <strong>de</strong> Mulready. Mais pourquoi<br />
cette étoile sur le casque?... Sa qualité<br />
d'astre <strong>de</strong>s nuits lui fait, en cette circonstance,<br />
abuser <strong>de</strong> l'obscurité. Passons.<br />
<strong>Le</strong>s <strong>timbres</strong> <strong>de</strong> Maurice nous offrent bien<br />
d'autres difficultés, lorsque nous tentons d'attribuer<br />
<strong>de</strong>s valeurs aux différentes nuances composant<br />
cette première série et comme le Post-office<br />
paraît s'être montré jusqu'ici fort avare d'éclaircissements,<br />
peut-être a-t-il <strong>de</strong> bonnes raisons<br />
pour cela, nous allons mettre sous les yeux <strong>de</strong><br />
nos lecteurs le fruit <strong>de</strong> nos recherches et <strong>de</strong> nos<br />
observations.<br />
1* La couleur vermillon a été pendant longtemps<br />
à Maurice, l'apanage exclusif du onepenny,<br />
témoins le type <strong>de</strong> la grosse tête et plus tard celui<br />
gravé sur bois avec bordure grecque Mais ce fut<br />
en vain qu'on tenta d'introduire dans l'île l'usage<br />
<strong>de</strong> ce one penny (Bretagneassise), il ne put lutter<br />
contre l'habitu<strong>de</strong> et fut obligé <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r la place à<br />
son heureux rival qui portant l'indication <strong>de</strong> la<br />
valeur, lui fut toujours préféré. On nous a donné<br />
l'assurance qu'un seul envoi du one penny rouge<br />
(type <strong>de</strong> la Bretagne)avait été expédié d'Angleterre<br />
à l'île Maurice. Cette circonstance expliqueparfaitement<br />
la rareté <strong>de</strong> ces <strong>timbres</strong>.<br />
2° La couleur verte appartient, à notre avis, au<br />
six pence, valeur créée en vue <strong>de</strong>s relations avec<br />
la mère patrie et partant <strong>de</strong> première nécessité.<br />
Cette considération est capitale à nos yeux et ne<br />
laisse aucun doute sur la valeur <strong>de</strong> ce timbre. De<br />
Plus, nous possédonsun exemplaire <strong>de</strong> cette couleur<br />
qui est resté quatre ans entre les mains d'une<br />
Personne <strong>de</strong> notre connaissance et qui porte au<br />
verso les mots :<br />
sixpence, écrits à la main. Sans<br />
attacher à cette note plus d'importance qu'elle<br />
n'en mérite, disons cependant que le timbre avec<br />
cette attributionest arrivé indirectement <strong>de</strong> Maurice<br />
et faisons remarquer qu'elle vient à l'appui<br />
<strong>de</strong> notre opinion.<br />
3° Enfin, la couleur nacarat-violet représentait<br />
le shilling, dont l'utilité a tout d'abordété re-<br />
connue par le Post-office, qui savait fort bien<br />
qu'il est <strong>de</strong> règle que les correspondances <strong>de</strong>s<br />
pays éloignés gagnent en p2santeur ce qui leur<br />
manque en fréquence.<br />
Ainsi doivent, selon nous, se traduire les couleurs<br />
<strong>de</strong> ces <strong>timbres</strong> muets.<br />
Peu <strong>de</strong> temps après l'arrivée <strong>de</strong> ces trois valeurs<br />
dans la colonie, on crut en reconnaître l'insuffisance<br />
et l'on décida l'émission d'un 4 et d'un<br />
8 pence que l'on obtint en frappant les <strong>timbres</strong><br />
verts <strong>de</strong> 6 pence d'une griffe, portant en inscription<br />
semi-circulaire, les mots : Four pence. L'on<br />
usa du même moyen pour obtenir <strong>de</strong>s <strong>timbres</strong> <strong>de</strong><br />
eight pence avec les shillings nacarat-violet. Mais<br />
cette mesure reçut à peine un commencement<br />
d'exécution.<br />
On s'aperçut bientôt que ce système, <strong>de</strong>mandant<br />
dans l'apposition <strong>de</strong> la griffe un soin tout spécial,<br />
l'inscription <strong>de</strong>vant être très-lisible, entraînait<br />
pour les employés chargés <strong>de</strong> ce travail une perte<br />
<strong>de</strong> temps considérable ; on constata, <strong>de</strong> plus, que<br />
les avantages n'étaient pas compensés par les inconvénients<br />
résultant <strong>de</strong> la facilité avec laquelle<br />
on pouvait enleverl'inscription et rendre aux <strong>timbres</strong><br />
leur valeur primitive; cette innovation fut<br />
donc abandonnée et les <strong>timbres</strong> qui en avaient été<br />
la conséquence disparurent bientôt après. Un employé<br />
<strong>de</strong>s <strong>poste</strong>s <strong>de</strong> Maurice nous a affirmé que<br />
quelques feuilles seulement <strong>de</strong> four pence avaient<br />
été frappées <strong>de</strong> cette estampille ; quant au eight<br />
pence, c'est à peine s'il avait pu, nous dit-il, en<br />
constater l'existence, tant elle avait été <strong>de</strong> courte<br />
durée. La philatélie seule était capabled'en exhumer<br />
quelques exemplaires.<br />
On a voulu prétendre que les <strong>timbres</strong> verts et<br />
nacarat-violet, qu'ils portassent ou non l'estampille<br />
indiquant leur valeur, n'étaient toujours<br />
que <strong>de</strong>s four et <strong>de</strong>s eight pence. Nous répondrons,<br />
simplement en faisant remarquer que ces <strong>timbres</strong><br />
muets ont été supprimés et remplacés immédiatement<br />
par <strong>de</strong>s exemplairesportant l'un : six pence<br />
(bleu), et l'autre : one shilling (vermillon, puis<br />
vert), c'est-à-direconformément à nos attributions.<br />
Si l'on nous opposait que les 4 et 8 pence sans valeur,<br />
ainsi que les 6 pence et un shilling avec valeur,<br />
pouvaient exister simultanément, nous répéterions<br />
qu'à leur arrivée, ces nouveaux <strong>timbres</strong>