Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence... Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte... Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence...
Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte...
Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
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vivement les collectionneurs à compléter immcdialement<br />
leurs séries : ces <strong>timbres</strong> ne sont pas<br />
<strong>de</strong>s réimpressions, et, sont bien les mêmes qui se<br />
vendaient l'année <strong>de</strong>rnière jusqu'à 2o francs la<br />
pièce, mais on en a trouvé un grand nombre qui<br />
avaient été saisis et mis sous scellé lors du changement<br />
<strong>de</strong> gouvernement<strong>de</strong> l'Italie. Ils <strong>de</strong>vront<br />
nécessairement s'épuiser bientôt et acquérir une<br />
nouvelle valeur. (Voir la Hausse et la Baisse.)<br />
Nous empruntons au Moniteur le récit <strong>de</strong> la catastrophe<br />
dont Manille a été le théâtre il y a <strong>de</strong>ux<br />
ans :<br />
« Il faudra du temps à Manille pour se remettre<br />
du terrible tremblement <strong>de</strong> terre. <strong>Le</strong> Diario <strong>de</strong><br />
Manilla du 4 juin 1863 fait la remarque que <strong>de</strong>puis<br />
1645 on n'avait pas vu aux Philippines un pareil<br />
tremblement <strong>de</strong> terre. La cathédrale, la chapelle<br />
royale, San Domingo.Santa Isabella, San Juan<br />
<strong>de</strong> Dios, le palais, diverses écoles, l'hôpital militaire,<br />
l'hôtel <strong>de</strong>s <strong>poste</strong>s, le tribunal <strong>de</strong> commerce<br />
et tous les édifices publics se sont écroulés... <strong>Le</strong>s<br />
affaires sont entièrement paralysées, etc. »<br />
Nous savons <strong>de</strong> plus que l'incendie a détruit les<br />
décombres <strong>de</strong> plusieurs monuments, et l'hôtel <strong>de</strong>s<br />
<strong>poste</strong>s était du nombre. On comprend, après un<br />
tel désastre, la rareté <strong>de</strong>s anciens <strong>timbres</strong> <strong>de</strong> Luçon,<br />
qui se fabriquaient à Manille : les provisions<br />
qu'on en avait pu conserver, ainsi que les gravures<br />
étant perdues, la réimpression en est <strong>de</strong>venue<br />
impossible.<br />
Voici une vignette<br />
que nous adresse un<br />
<strong>de</strong> nos abonnés, et<br />
dont quelques spécimens,<br />
ont seulsété<br />
conservés. C'est un<br />
<strong>de</strong>s trois mille essais<br />
proposés en<br />
Angleterre <strong>de</strong> 1837<br />
à 1840, il est guilloché<br />
et imprimé en<br />
rouge et noir. —<br />
Ce<br />
type fut proposé par M. "Whiting.<br />
JADIS<br />
ET AUJOCRD'HU.<br />
Si par le goût du timbre, un père <strong>de</strong> famille<br />
Jadis était conduit chez un marchand matois :<br />
« Pour mon fils, mon neveu, disait-il, pour ma fille!»<br />
Four lui, jamais; il eût à son aïeul, je crois,<br />
Attribué plutôt un penchant si funeste.<br />
Mais aujourd'hui,quel changement,<br />
Pour l'acheteur et le marchand!<br />
L'un gagne et l'autre perd sou argent et le reste,<br />
Cependant tous les <strong>de</strong>ux sont enchantés. ma roi!<br />
Car d'acheter, <strong>de</strong> vendre, à l'envi chacun gril1e :<br />
«Cc Cap pour cinq sous!—Fi ! c'était bon pour ma fille.<br />
«-Vingt-cinq francs ce Luçon? — Je le prends, c'est<br />
[pour moi 1<br />
»<br />
Lis vers ci-<strong>de</strong>ssus nous sont adressés par un <strong>de</strong><br />
nos abonnés, et nous donnentl'idée <strong>de</strong> proposer à<br />
nos lecteurs les bouts-rimés que voici :<br />
...Escapa<strong>de</strong>.<br />
... Girafe.<br />
... Artichaud.<br />
...Mala<strong>de</strong>.<br />
...Nigaud.<br />
...Carafe.<br />
...Bistouri.<br />
Houri.<br />
.. ..Crypte.<br />
..Vautour.<br />
...Egypte.<br />
...Cour.<br />
Nous publierons le manuscrit qui nous aura<br />
semblé le meilleur.<br />
LES TIMBRES DE L'ILE DE NÉVIS.<br />
Tout le mon<strong>de</strong> a vu le charmant<br />
timbre <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Névis;<br />
mais ce qu'on connaît généralement<br />
moins, c'est le sujet du<br />
petittableau qui forme son type.<br />
Nous allons tenter <strong>de</strong> l'expliquer.<br />
II existe dans l'île <strong>de</strong> Névis<br />
une source d'eaux minérales dont les propriétés ne<br />
sont pas bien connues, mais qui, d'après le dire <strong>de</strong><br />
ses habitants, ont <strong>de</strong>s effets merveilleuxpour une<br />
foule <strong>de</strong> maladies. Nou.s voyons donc, dans la vignette<br />
dont il est question, l'eau sourdre d'un<br />
rocher et une femme, qui soutient une pauvre<br />
mala<strong>de</strong> à <strong>de</strong>mi couchée, recevant d'Hygie, qui le<br />
verse dans une coupe, le breuvage salutaire. Hygie<br />
ou Hygiée, déesse <strong>de</strong> la santé, est ici parfaitement<br />
à sa place et ce voyage aux Antilles, qui la<br />
sort quelque peu <strong>de</strong> ses habitu<strong>de</strong>s, s'explique par<br />
le désir, bien naturel à une fille d'Esculape, <strong>de</strong><br />
connaître la vertu <strong>de</strong> ces eaux; mais pourquoi<br />
n'a-t-elle pas son serpent? Elle s'expose à être confondue<br />
avec une mo<strong>de</strong>ste gar<strong>de</strong>-mala<strong>de</strong> et à s'attirer<br />
quelque aventure fâcheuse pour son amourpropre<br />
<strong>de</strong> divinité. On nous dira peut-être que,<br />
sachant les serpents fort communs aux Anlilles,<br />
elle avait cru pouvoir se dispenser d'emmener le<br />
sien. Mais nous répondrons qu'il y a serpent et<br />
serpent, et que celui d'Hygiée élant aussi bienfaisant<br />
que les autres sont venimeux, tout <strong>de</strong>\aiI.<br />
l'engager à ne pas se séparer <strong>de</strong> son compagnon<br />
habituel qui eût pu inspirer à ses féroces confrères<br />
<strong>de</strong>s mœurs plus douces et plus conformes<br />
aux favoris d'Esculape, dont les habitants<br />
<strong>de</strong> ces colonies eussent profilé. Mais, si cette<br />
absence <strong>de</strong> serpent nous fait douter <strong>de</strong> la divinité<br />
<strong>de</strong> la femme qui tient le vase et la coupe,