Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence... Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte... Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
Le Collectionneur de timbres-poste - 15 septembre 1864 - Arthur Maury
L'édition du collectionneur de Timbres-Poste aura lieu de 1864 à 1968, plus de cent ans d'existence...
Les articles d'Arthur Maury sont intéressants à lire, ses états d'ame, ses réglements de compte...
Interruption d'octobre 1874 à janvier 1885
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maistre <strong>de</strong>s couvreurs <strong>de</strong> France, à peine <strong>de</strong> la<br />
vie. »<br />
<strong>Le</strong>s successeurs <strong>de</strong> Louis XI rendirent quelques<br />
édits peu remarquables sur la <strong>poste</strong>, qui végéta<br />
jusqu'aurègne <strong>de</strong> Louis XIV.<br />
Nous extrayons d'une lettre adressée à ma<strong>de</strong>moiselle<br />
<strong>de</strong> Longueville par Loret, portant la date<br />
<strong>de</strong> 1653, les vers suivants :<br />
On va bientôt mettre en pratique,<br />
Pour la commodité publique,<br />
Un certain establissement<br />
(Mais c'est pour Paris seulement),<br />
Des boëtes nombreuses et druës<br />
Aux petites et gran<strong>de</strong>s ruës,<br />
Où, par soy-même ou son laquais,<br />
On pourra porter <strong>de</strong>s paquets<br />
Et <strong>de</strong>dans à toute heure mettre<br />
Avis, billet, missive ou lettre.<br />
Que <strong>de</strong>s gens commis pour cela<br />
Iront chercher et prendre là,<br />
Pour, d'une diligence habile,<br />
<strong>Le</strong>s porter par toute la ville!<br />
Outre plus je dis et j'annonce<br />
Qu'en cas qu'il faille avoir reponce,<br />
On l'aura par mesme moyen :<br />
Et si l'on veut sçavoir combien<br />
Coûtera le port d'une lettre<br />
(Chose qu'il ne faut point obmeltre),<br />
Afin que nul ne soit trompé,<br />
Ce ne sera qu'un sou tapé (1).<br />
Cette petite <strong>poste</strong> (comme on l'appela) fut créée<br />
par M. <strong>de</strong> Valayer, maître <strong>de</strong>s requêtes. Elle fut<br />
annoncée au public, et nous trouvons à la Bibliothèque<br />
impériale (2) le curieux document suivant<br />
:<br />
« Instruction pour ceux qui voudront escrire<br />
d'un quartier <strong>de</strong> Paris en un autre, et avoir réponse<br />
promptement sans y envoyer personne par<br />
le moyen <strong>de</strong> l'établissement que Sa Majesté a permis<br />
estre faict par lettres vérifiées par le Parlement<br />
pour la commodité du public, et expédition<br />
<strong>de</strong>s affaires :<br />
(1) C'est-à-direfrappé à l'effigie du souverain.<br />
(2) <strong>Le</strong>s personnes qui désireraient voir cette pièce<br />
<strong>de</strong>vront, pour éviter <strong>de</strong>s recherches, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la<br />
Bibliothèque impériale le Recueil Thoisy, in.4°, intitulé<br />
POSTES ET MESSAGERIES.<br />
Z<br />
Marques 2284<br />
Z X g f 6G.<br />
« On faict à sçavoir à tous ceux qui voudront<br />
escrire d'un quartier <strong>de</strong> Paris en un autre que<br />
leurs lettres, billets ou mémoires seront fi<strong>de</strong>lement<br />
portés et diligeammentrendus à leur adresse<br />
et qu'ils en auront promptement reponse pourvu<br />
que, lorsqu'ils escriront, ils mettent avec leurs<br />
lettres un billet qui portera :<br />
port payé, parce<br />
qu'on ne prendra point d'argent ;<br />
lequel billet<br />
sera attaché à ladite lettre, ou mis autour <strong>de</strong> la<br />
lettre, ou passé dans ou en telle autre manière<br />
qu'ils trouveront à propos, <strong>de</strong> telle sorte néanmoins<br />
que le commis le puisse voir et l'oster aysement...<br />
:<br />
Chacun est adverty que nulle lettre ny<br />
response ne sera portée qu'il n'y aye avec icelle<br />
un billet <strong>de</strong> port payé dont la date sera remplie du<br />
jour ou du mois qu'il sera envoyé.<br />
« <strong>Le</strong> commis général qui sera au palais vendra<br />
<strong>de</strong> ces billets <strong>de</strong> port payé à ceux qui en voudront<br />
avoir pour le prix d'un sol marqué et non plus, a<br />
peine <strong>de</strong> concussion. »<br />
L'instruction invite ensuite les solliciteursà en<br />
acheter pour leurs procureurs, les parents à leurs<br />
enfants. <strong>Le</strong>s tourières <strong>de</strong> religion, les portiers <strong>de</strong>s<br />
colléges et communautés et les geôliers <strong>de</strong> prisons<br />
<strong>de</strong>vaient aussi faire leurs provisions.<br />
« <strong>Le</strong>s commis vi<strong>de</strong>ront les boëtes trois fois par<br />
jour...<br />
« Ne se servira, et n'écrira pas par cette voie<br />
qui ne voudra, mais ceux qui n'ont point <strong>de</strong> valets,<br />
ceux qui en ont <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s, ceux qui en ont<br />
besoin à la maison, ceux à qui on veut épargner<br />
<strong>de</strong> la peine, ceux qui en ont et qui ne sçavent pas<br />
les rues, ny les logis, ceux qui en ont <strong>de</strong> paresseux<br />
ou qui ayment à se promener et qui disent<br />
après qu'ils n'ont rien trouvé, ceux qui en ont et<br />
qui vont voir leurs parents et gens <strong>de</strong> leurs pays<br />
au lieu <strong>de</strong> faire ce qui leur est commandé,trouveront<br />
une gran<strong>de</strong> commodité et facilité par cette<br />
voie...<br />
« Ceux qui sont incommo<strong>de</strong>z par leur santé ou<br />
leurs créanciers. Enfin, les gens <strong>de</strong> peine et <strong>de</strong><br />
plaisir, les diligents et les paresseux, les escoliers<br />
et les pères, les sains et les mala<strong>de</strong>s, les gens du<br />
cloître et du mon<strong>de</strong>, les maistres et les valets, les<br />
riches et les pauvres ; en un mot, presque tous les<br />
hommes et les femmes auront besoin et se serviront<br />
très-volontiers<strong>de</strong> cette commodité. »<br />
Cette naïve instruction se termine ainsi :<br />
« <strong>Le</strong>s commis commenceront à aller porter les<br />
lettres le 8 août 1653. On donne ce temps afin que<br />
chacun aye le loisir d'achepter <strong>de</strong>s billets. »<br />
Enfin M. Feuillet <strong>de</strong> Conches a eu la bonté <strong>de</strong>