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D'HANDWIERK 03 2017

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<strong>D'HANDWIERK</strong> <strong>03</strong>|<strong>2017</strong><br />

POLITIQUE<br />

TOUR D’HORIZON SUR<br />

LA LOI OMNIBUS<br />

La loi du 3 mars <strong>2017</strong> dite loi Omnibus a pour objectif de simplifier les procédures d’autorisation, un but<br />

auquel la Chambre des Métiers souscrit pleinement.<br />

Dans le présent article, la Chambre des Métiers réalise<br />

une vue d’ensemble sur les principales modifications qui<br />

devraient exercer un impact positif sur l’Artisanat, de<br />

même que sur celles ayant un effet plutôt défavorable.<br />

1. Aménagement communal<br />

La loi Omnibus prévoit un accroissement du nombre<br />

des membres de la commission d’aménagement, qui<br />

pourra dorénavant compter entre 5 et 13 membres,<br />

contre 5 avant cette modification. La Chambre des<br />

Métiers estime que cette augmentation permettra d’accélérer<br />

les procédures, de réduire la durée d’élaboration<br />

des avis et d’optimiser également le fonctionnement de<br />

la cellule d’évaluation.<br />

Le commentaire des articles de la loi Omnibus évoque<br />

la plateforme de concentration. En fait, une des missions<br />

de la cellule d’évaluation consiste dans la consultation<br />

préalable des porteurs d’un projet urbanistique à travers<br />

cette plateforme :<br />

« la cellule d’évaluation de la commission d’aménagement,<br />

composée d’au moins trois membres, offrira désormais<br />

un service de consultation préalable aux acteurs<br />

concernés moyennant la mise en place d’une plateforme<br />

de concertation et nécessitera de ce fait davantage de<br />

membres permanents qu’à l’heure actuelle »<br />

Seul bémol : cette mission ne figure pas explicitement<br />

dans la loi, alors que la Chambre des Métiers aurait préféré<br />

que cette structure soit formalisée, ne fût-ce que pour<br />

souligner son importance dans l’identification précoce de<br />

difficultés potentielles au niveau d’un projet urbanistique<br />

et dans la conception de solutions afin d’y remédier.<br />

Sur le plan de la procédure PAG un allègement de l’étude<br />

préparatoire est opéré par la loi Omnibus. Plus concrètement,<br />

la commune n’aura plus besoin de définir une stratégie<br />

de développement à court, moyen et long terme.<br />

En ce qui concerne le PAP QE (quartier existant), la définition<br />

de la « zone urbanisée » a été simplifiée Elle offre<br />

maintenant une plus grande flexibilité aux communes<br />

pour classer des terrains en zone PAP QE.<br />

Une autre modification favorable a trait au PAP NQ<br />

(nouveau quartier). Ainsi, pour l’initiation d’un tel projet<br />

il suffit dès à présent que le porteur privé du projet ait<br />

un mandat d’au moins 50 % des propriétaires (actuellement<br />

100 %) qui détiennent plus de 50 % des surfaces.<br />

Ce changement devrait permettre d’avancer plus rapidement<br />

dans la procédure.<br />

La loi Omnibus prévoit également une procédure allégée<br />

pour la modification d’un PAP, mesure longuement<br />

revendiquée par la Chambre des Métiers. Malheureusement<br />

cette dernière demeure assez lourde, notamment<br />

en raison de l’enquête publique qui en fait partie. Par<br />

ailleurs, les critères permettant de l’appliquer sont assez<br />

flous. La Chambre des Métiers est d’avis que lors de la<br />

mise en œuvre d’une loi « Omnibus II », cette procédure<br />

devrait être allégée en supprimant l’enquête publique et<br />

la vérification de la conformité par rapport aux objectifs<br />

de la loi concernant l’aménagement communal, alors<br />

que celle-ci a déjà été opérée au niveau du projet initial.<br />

Autre changement : la loi prévoit des « travaux de<br />

moindre envergure » pour lesquels une autorisation de<br />

construire n’est plus exigée. La définition de ces travaux<br />

est laissée aux soins du règlement des bâtisses. Par<br />

conséquent, le risque est très réel qu’il n’y aura pas d’application<br />

uniforme de cette disposition d’une commune<br />

à l’autre. De plus, ce règlement peut prévoir que ces travaux<br />

sont à déclarer au bourgmestre, dans les formes<br />

et délais à déterminer. La Chambre des Métiers aurait<br />

préféré une définition uniforme au niveau national, afin<br />

d’éviter que les entreprises se trouvent confrontées à<br />

105 règlements différents.<br />

La loi Omnibus prévoit désormais le droit de demander<br />

une indemnisation résultant des servitudes découlant<br />

d’un plan d’aménagement particulier.<br />

Le délai au cours duquel la cellule d’évaluation doit<br />

rendre son avis dans le cadre de la procédure PAP est<br />

réduit de 3 à 1 mois, ce qui devrait accélérer la procédure.<br />

Par ailleurs, en qui concerne la durée de validité de l’autorisation<br />

de construire, la loi prévoit que désormais<br />

deux prorogations sont possibles. Toutefois, la Chambre<br />

des Métiers regrette l’absence de délai au cours duquel le<br />

bourgmestre devrait prendre sa décision quant à l’octroi<br />

de ladite autorisation.<br />

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