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D'HANDWIERK 03 2017

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POLITIQUE<br />

<strong>D'HANDWIERK</strong> <strong>03</strong>|<strong>2017</strong><br />

La loi Omnibus apporte également des changements<br />

au niveau des modalités de la réalisation obligatoire de<br />

logements à coûts modérés (LCM), notamment en ce qui<br />

concerne les seuils à partir desquels il faut réaliser une<br />

certaine quote-part de LCM dans les PAP NQ. Jusqu’à<br />

présent le porteur d’un projet avait l’obligation de prévoir<br />

des LCM lorsque la superficie du terrain à bâtir brut était<br />

supérieure ou égale à 1 ha. Désormais le seuil équivaut<br />

à 25 unités de logements. Quant à la quote-part de LCM<br />

à réaliser, la loi sur l’aménagement communal disposait<br />

qu’il fallait y réserver 10 % de la surface du terrain à bâtir<br />

net, ou prévoir 10 % de LCM. Dès à présent, il faudra,<br />

en cas de dépassement du seuil de 25 logements, réaliser<br />

des LCM sur au moins 10 % de la surface construite<br />

brute des logements.<br />

En pratique, la Chambre des Métiers constate dans bien<br />

des cas que la cellule d’évaluation rend un avis défavorable<br />

à l’égard d’un PAP en précisant que le PAP respecte<br />

le PAG, mais qu’elle le juge non conforme aux objectifs<br />

de la loi concernant l’aménagement communal. Or, ces<br />

objectifs sont définis de manière floue, ce qui, selon la<br />

Chambre des Métiers, confère à la cellule d’évaluation<br />

des pouvoirs démesurés dans l’appréciation des PAP.<br />

Dans ce contexte, la Chambre des Métiers insiste à ce<br />

que de nouvelles mesures de simplification administrative<br />

limitent la mission de la prédite cellule au contrôle<br />

de la conformité du PAP par rapport au PAG.<br />

2. Pacte Logement<br />

La loi Omnibus prévoit l’extension du droit de préemption<br />

de la commune sur toutes les parcelles non construites à<br />

l’intérieur du périmètre d’agglomération. La Chambres<br />

des Métiers s’y oppose pour plusieurs raisons.<br />

Tout d’abord, elle constate une prolifération du droit de<br />

préemption à travers différentes législations, alors que<br />

cet instrument constitue une grave entrave au droit de<br />

propriété ancré dans la Constitution. Ensuite, ce droit<br />

alourdit la procédure, même lorsqu’il n’est pas exercé,<br />

cette mesure représentant donc exactement le contraire<br />

d’une mesure de simplification administrative.<br />

De plus, la vérification si l’établissement est situé dans<br />

une zone prévue à ces fins en conformité avec la loi<br />

concernant l’aménagement communal est abolie.<br />

Une construction ne peut être entamée avant l’octroi de<br />

l’autorisation de bâtir et de l’autorisation « commodo ».<br />

4. Environnement – protection de la nature<br />

Le volet environnement n’est que marginalement touché<br />

par la loi Omnibus. Cependant la réforme de la loi<br />

sur la protection de la nature est en cours, projet sur<br />

lequel la Chambre des Métiers a rendu son avis en date<br />

du 14 février <strong>2017</strong>. Dans ce dernier, elle salue la meilleure<br />

lisibilité du texte (structuration des articles, déroulement<br />

des procédures), ainsi que la transparence accrue et la<br />

mise en place d’un cadre légal pour les mesures compensatoires<br />

dans les pools de compensation.<br />

Par contre elle regrette l’absence d’une quarantaine de<br />

projets de règlements grand-ducaux qui définiront, entre<br />

autres, les biotopes protégés, les mesures à considérer<br />

comme destruction de biotopes ou les modalités des<br />

éco-points. De même, certains critères demeurent flous,<br />

comme par exemple le « bien-être de la population » ou<br />

l’« intégrité et beauté du paysage », ce qui conduit à une<br />

certaine insécurité juridique.<br />

La Chambre des Métiers revendique qu’à l’intérieur<br />

des périmètres d’agglomération, la réalisation de projets<br />

urbanistiques conformes à la loi concernant l’aménagement<br />

communal devrait primer les considérations<br />

écologiques. Outre le redressement des points<br />

de la réforme qu’elle critique, la Chambre des Métiers<br />

demande un moratoire pour l’identification de nouveaux<br />

biotopes et d’espèces protégées, ainsi qu’une fixation<br />

de la valeur des éco-points en concertations avec<br />

les milieux professionnels concernés.<br />

3. « Commodo » – établissements classés<br />

Une mesure que la Chambre des Métiers salue est la<br />

modification de la nomenclature de la loi concernant les<br />

établissements classés. En effet, la loi Omnibus prévoit<br />

la création de deux nouvelles classes :<br />

• 1A – autorisation délivrée par le seul ministre du<br />

travail<br />

• 1B – autorisation délivrée par le seul ministre de<br />

l’environnement.<br />

Les demandes d’autorisation pour ces deux classes<br />

requièrent moins d’informations que pour la classe 1.<br />

Norry Dondelinger | Directeur Affaires économiques<br />

T +352 42 67 67 – 257 | E norry.dondelinger@cdm.lu | I www.cdm.lu<br />

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