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Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />
SOMMAIRE<br />
Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />
EDITORIAL<br />
5 Un sacré morceau<br />
POLITIQUE<br />
6 Politique de la santé:<br />
10 ans d’illégalité, ça suffit!<br />
8 70 ans et toujours combative<br />
FORMATION POSTGRADUÉE /<br />
CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
11 La plate-forme hospitalière est<br />
maintenant en ligne sur<br />
www.spitalplattform.vsao.ch.<br />
13 MEDIfuture: Samedi 7 novembre <strong>2015</strong> –<br />
Kultur Casino Berne<br />
14 my-aim.ch vous permet de garder une<br />
vue d’ensemble sur votre parcours vers<br />
l’obtention du titre en médecine interne<br />
générale<br />
16 ISFM-Award – pour un engagement<br />
exceptionnel dans la formation<br />
postgraduée<br />
18 Apprendre à lire:<br />
De façon purement hypothétique<br />
20 Le principal en un clin d'œil:<br />
Pour que la raison prime<br />
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
28 Quand les forces s’amenuisent …<br />
30 Du médicament à l’objet marketing<br />
33 Hercules au format XXS<br />
35 Les lieux vibratoires nous rendent-ils<br />
plus forts?<br />
37 Eloge de l’imperfection<br />
PERSPECTIVES<br />
39 Série disciplines médicales – Actualités<br />
en immunologie – Les lymphocytes T<br />
régulateurs: Des cellules prometteuses<br />
43 Aus der «Therapeutischen Umschau»:<br />
Die Milz bei hämato-onkologischen<br />
Erkrankungen<br />
49 L’objet choisi: Les signes distinctifs en<br />
mémoire<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
50 Boîte aux lettres<br />
51 Versement du salaire en cas d’incapacité<br />
de travail (3 e partie: maternité):<br />
Qui paie en cas de maternité?<br />
53 Cultiver la relation personnelle<br />
55 Le remboursement de l’impôt anticipé<br />
<strong>ASMAC</strong><br />
22 Section Berne<br />
23 Section Grisons<br />
23 Section Neuchâtel<br />
24 Section Soleure<br />
25 Section Valais<br />
27 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />
FONDATION DE PRÉVOYANCE<br />
<strong>ASMAC</strong><br />
57 Un avantage pour tous<br />
58 Impressum<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
3
ÉDITORIAL<br />
Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />
Catherine Aeschbacher<br />
rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Un sacré morceau<br />
Le 24 décembre 1841, le journal «Bohemia» annonçait à la<br />
rubrique «Art et vie en Bohême» qu’une certaine Madame Elise<br />
Serafin (anciennement Luftmann) allait se produire et «prouver<br />
l’impressionnante force de ses dents, de sa mâchoire inférieure<br />
et de ses muscles». Le journaliste rapporta qu’elle «jouait<br />
avec des centaines de kilos comme avec des balles, tout en<br />
faisant preuve de grâce et beauté». Le point d’orgue de la présentation<br />
étant un exceptionnel tour de force: «…elle tient<br />
d’abord une table qui est ensuite alourdie de poids et finalement<br />
d’une chaise sur laquelle est assise une personne, avec<br />
les dents bien évidemment, ce nous n’avons encore que rarement<br />
vu.»<br />
Même si les hercules des deux sexes sont devenus plutôt rares<br />
sous les chapiteaux, les muscles n’ont rien perdu de leur attractivité.<br />
Cependant, dans la société des services, ils sont plus souvent<br />
le fait d’un entraînement ciblé que d’un travail réel. Dans<br />
notre Point de mire, nous nous intéressons à la force sous toutes<br />
ses formes, qu’il s’agisse de matériaux ou de fourmis. <strong>No</strong>us<br />
nous penchons sur les lieux d’énergie, le bouillon et finalement<br />
sur l’atrophie musculaire.<br />
La mise en œuvre de la loi sur le travail dans tous les hôpitaux<br />
nécessite apparemment un effort exceptionnel. L’<strong>ASMAC</strong> veut<br />
maintenir la pression sur les employeurs et poursuit donc sa<br />
campagne «Hôpitaux hors-la-loi». Cette fois notamment avec<br />
des cartes postales de protestation adressées au conseiller fédéral<br />
responsable Johann Schneider-Ammann. La carte préaffranchie<br />
– censée atterrir avec votre signature sur le bureau<br />
du conseiller fédéral – est disponible dans ce <strong>Journal</strong>. Un autre<br />
sujet de poids dans la politique de la santé est le pilotage des<br />
admissions qui sera discuté au cours des prochains mois au<br />
Parlement. Si les Chambres approuvent plus ou moins sans<br />
modifications la proposition du Conseil fédéral, l’<strong>ASMAC</strong> lancera<br />
un référendum. Le Comité central en a décidé ainsi lors<br />
de sa séance de printemps. Les deux sujets sont traités en profondeur<br />
à la rubrique Politique.<br />
Trouver un bon poste de formation postgraduée demande parfois<br />
des nerfs solides. Pour faciliter les choses, l’<strong>ASMAC</strong> a créé<br />
un outil spécifique avec la plate-forme hospitalière en ligne.<br />
Les médecins à la recherche d’un poste peuvent s’informer sur<br />
environ 270 hôpitaux, effectuer des recherches, comparer et<br />
bientôt aussi évaluer leur précédent poste de travail. Vous trouverez<br />
de plus amples informations sur cette prestation à la<br />
rubrique Formation postgraduée/Conditions de travail.<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
5
POLITIQUE<br />
POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />
10 ans d’illégalité, ça suffit!<br />
Fin avril, l’<strong>ASMAC</strong> a lancé la campagne consécutive à l’occasion d’un triste jubilé: depuis dix ans, la<br />
loi sur le travail s’applique à tous les médecins-assistant(e)s. Elle n’est hélas toujours pas respectée.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> se bat maintenant avec une action de protestation pour que la loi n’existe pas seulement<br />
sur le papier, mais qu’elle soit aussi enfin mise en œuvre dans les hôpitaux. Selon la devise: «Des<br />
paroles aux actes – avant qu’il ne soit trop tard».<br />
Nico van der Heiden, directeur adjoint/responsable politique et communication. Photo: Ramon Lehmann, riechsteiner fotografie.<br />
Ce jubilé n’incite hélas guère aux festivités,<br />
le gâteau reste en travers de la gorge.<br />
Les médecins-assistant(e)s (et la quasi-totalité<br />
des chef(fe)s de clinique) sont assujettis<br />
à la loi sur le travail depuis 2005. Peu<br />
de temps après cette étape décisive, on a<br />
effectivement enregistré une baisse massive<br />
de la durée hebdomadaire de travail.<br />
Depuis 2006, le mouvement vers la légalité<br />
(semaine de 50 heures) ne s’est malheureusement<br />
pas poursuivi. La loi n’est<br />
hélas souvent pas respectée. Il semble que<br />
l’on se soit accommodé d’une situation<br />
«proche de la légalité». Il ne suffit pas de<br />
«presque» respecter les lois. Car sur l’autoroute<br />
non plus, il n’est pas possible de<br />
«presque» respecter la limite de vitesse<br />
sans risquer une amende. Les hôpitaux<br />
par contre, avec des médecins épuisés qui<br />
mettent en danger la santé des patients, ne<br />
sont guère inquiétés. Comme pour la plupart<br />
des lois, il est évident que ce qui n’est<br />
pas contrôlé, n’est pas non plus respecté.<br />
C’est pourquoi nous exigeons des contrôles<br />
de la loi sur le travail systématiques dans<br />
les hôpitaux suisses. Le conseiller fédéral<br />
Johann Schneider-Ammann, en tant que<br />
responsable du SECO, pourrait demander<br />
aux inspectorats cantonaux du travail<br />
Illustration 1: Réponses de la population à la<br />
question «A votre avis, quelle serait la durée<br />
hebdomadaire de travail ‹juste› pour les médecins<br />
assis-tant(e)s travaillant à plein temps?»<br />
d’agir. Comme il ne l’a pas fait jusqu’ici,<br />
nous avons décidé de l’encourager avec<br />
une action de protestation.<br />
Campagne de l’<strong>ASMAC</strong><br />
En 2013, l’<strong>ASMAC</strong> a déjà rendu attentif aux<br />
problèmes par une grande campagne auprès<br />
du public. Depuis lors, les choses ont<br />
bougé. Dans plusieurs cantons, les contrôles<br />
par les inspectorats cantonaux du travail<br />
ont été intensifiés ou enfin effectués.<br />
A l’occasion du triste jubilé des 10 ans,<br />
l’<strong>ASMAC</strong> a décidé de poursuivre la campagne<br />
«Hôpitaux hors-la-loi». Elle est<br />
constituée de différents éléments, mais se<br />
focalise sur une carte postale de protestation<br />
signée par la population qui sera remise<br />
au Conseil fédéral.<br />
La population soutient<br />
nos revendications<br />
La première mesure prise par l’<strong>ASMAC</strong> a<br />
été de mandater auprès de l’institut indépendant<br />
LINK un sondage auprès de la<br />
population. Début février, 503 personnes<br />
choisies au hasard ont été questionnées sur<br />
leur avis concernant les conditions de travail<br />
des médecins-assistant(e)s et chef(fe)<br />
s de clinique. Les sondés ont fourni des<br />
réponses étonnantes. Près de la moitié des<br />
personnes ont indiqué qu’elles estimaient<br />
que 42 heures par semaine, c’est-à-dire la<br />
durée hebdomadaire de travail habituelle<br />
pour un plein temps en Suisse, suffisent.<br />
Seuls 6% des sondés étaient d’avis qu’une<br />
durée de travail de plus de 50 heures par<br />
semaine est appropriée. La population reconnaît<br />
donc que les médecins-assistant(e)<br />
s travaillent environ dix heures de trop par<br />
semaine. (Ill. 1)<br />
‹‹<strong>No</strong>tre sondage auprès des membres effectué<br />
l’année dernière a montré que les<br />
médecins-assistants et chefs de clinique<br />
travaillent en moyenne 56,5 heures par<br />
semaine pour un plein temps. Il y a donc<br />
un écart considérable entre le travail effectivement<br />
accompli et ce que la population<br />
considère comme approprié.<br />
La seconde question posée à la population<br />
a été de savoir combien de jours consécutifs<br />
les médecins doivent travailler. 68%<br />
des sondés ont répondu que cinq jours<br />
consécutifs étaient justes. Seuls 11%<br />
étaient d’avis que travailler sept jours<br />
consécutifs ou plus ne pose pas de problème.<br />
Ici aussi, les résultats sont en<br />
contradiction totale avec la réalité dans<br />
les hôpitaux: plus de la moitié des médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique<br />
questionnés l’année dernière a accompli<br />
au moins une fois sept jours de travail<br />
consécutifs au cours de l’année écoulée,<br />
beaucoup parmi eux plusieurs fois. (Ill. 2)<br />
La troisième question posée à la population<br />
a été de savoir si les longs horaires de travail<br />
des médecins entamaient la confiance<br />
dans la qualité du traitement. Concrètement,<br />
nous avons pris pour exemple un<br />
traitement lors duquel le médecin traitant<br />
a déjà travaillé pendant douze heures, ce<br />
qui survient hélas fréquemment. 77% des<br />
sondés ont indiqué que cela entamait leur<br />
confiance dans la qualité du traitement.<br />
C’est un message très clair.<br />
Pour finir, nous avons demandé quelles<br />
mesures la population soutiendrait. Plus<br />
de deux tiers réclament davantage de<br />
contrôles par les inspectorats du travail<br />
cantonaux, ce qui nous conforte dans<br />
notre démarche et correspond à la revendication<br />
de la campagne: l’objectif principal<br />
doit être davantage de contrôles. (Ill. 3)<br />
6 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
POLITIQUE<br />
Plus de 90% des sondés ont par ailleurs<br />
déclaré qu’ils considéraient qu’il est important<br />
que le conseiller fédéral Schneider-Ammann,<br />
en tant que chef du SECO et<br />
responsable de la mise en œuvre de la loi<br />
sur le travail, prenne des mesures urgentes.<br />
<strong>No</strong>us saisissons cette balle au bond.<br />
De gauche à droite: Nico van der Heiden, directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong>, Daniel<br />
Schröpfer, président de l’<strong>ASMAC</strong>, Anja Zyska Cherix, médecin-assistante<br />
Illustration 2: Réponses de la population à la question<br />
«A votre avis, combien de jours consécutifs les<br />
médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
doivent-ils être autorisés à travailler?»<br />
Illustration 3: Les médecins-assistant(e)s et<br />
chef(fe)s de clinique sont assujettis à la loi sur le<br />
travail depuis dix ans. Pour près de 70% des médecins<br />
qui travaillent à l’hôpital, la loi sur le travail<br />
n’est cependant toujours pas respectée. Laquelle<br />
des mesures suivantes soutenez-vous pour que la<br />
loi sur le travail soit respectée?<br />
Conférence de presse<br />
Les thèmes ne sont perçus que si les médias<br />
en parlent. <strong>No</strong>us avons donc présenté<br />
les résultats du sondage représentatif auprès<br />
de la population à la fin avril lors<br />
d’une conférence de presse à Berne. Déjà<br />
avant la conférence de presse, les téléphones<br />
n’ont cessé de sonner. Pour que les<br />
reportages puissent passer dans les émissions<br />
d’information de la mi-journée, diverses<br />
interviews ont déjà dû être menées<br />
avant la conférence de presse. En conséquence,<br />
le nombre de participants à la<br />
conférence est resté modeste, mais quand<br />
même réjouissant. De toute évidence, les<br />
médias considèrent et perçoivent l’<strong>ASMAC</strong><br />
comme une voix importante. L’intérêt<br />
marqué des journalistes romands nous a<br />
particulièrement réjouis, ce qui prouve<br />
que nos revendications ne sont pas seulement<br />
entendues en Suisse alémanique.<br />
Carte postale de<br />
protestation<br />
L’<strong>ASMAC</strong> a saisi les résultats du sondage<br />
pour miser sur le soutien de la population.<br />
Chacun peut, au moyen d’une carte postale<br />
de protestation, témoigner de son soutien<br />
pour le respect de la loi sur le travail dans<br />
les hôpitaux. La carte postale était jointe<br />
début mai au «Beobachter», à la «WOZ», à<br />
«Ticino Sette» et à «l’Hebdo». Elle peut<br />
aussi être signée en ligne sur www.hopitaux-hors-la-loi.ch.<br />
Vous la trouverez également<br />
dans ce numéro du <strong>Journal</strong>: nous<br />
vous prions de la signer et de la déposer sans<br />
l’affranchir dans la boîte aux lettres la plus<br />
proche ou de la signer en ligne. Vous pouvez<br />
commander d’autres cartes postales chez<br />
nous (par e-mail à secretariat@asmac.ch)<br />
et récolter des signatures parmi vos proches<br />
et amis, car il s’agit de vos conditions de<br />
travail. Par ailleurs, plus de 40 étudiants en<br />
médecine se sont déclarés prêts à se rendre<br />
dans la rue pour leurs futures conditions de<br />
travail et à y récolter des signatures. <strong>No</strong>us<br />
en sommes heureux et espérons recevoir<br />
beaucoup de cartes postales de protestation<br />
en retour.<br />
La remise des cartes<br />
Que se passe-t-il ensuite avec les cartes<br />
postales de protestation? <strong>No</strong>us allons les<br />
remettre au conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann<br />
dans le cadre d’une action<br />
médiatique et l’inviter à enfin assumer<br />
sa responsabilité au niveau fédéral.<br />
Jusqu’ici, il l’a hélas entièrement déléguée<br />
aux cantons et été d’avis qu’il n’y avait pas<br />
matière à agir. <strong>No</strong>us sommes bien sûr<br />
d’un autre avis: les contrôles systématiques<br />
dans tous les hôpitaux par les inspectorats<br />
du travail sont nécessaires.<br />
Deuxième bande dessinée<br />
En parallèle au lancement de la campagne<br />
consécutive est paru le deuxième<br />
volume de la bande dessinée «Hôpitaux<br />
hors-la-loi». Les étudiants en médecine la<br />
distribuent dans les cabinets de premier<br />
recours ainsi que lors de la récolte des signatures.<br />
Bien évidemment, vous pouvez<br />
aussi commander un ou plusieurs exemplaires<br />
de la bande dessinée sur www.hopitaux-hors-la-loi.ch.<br />
Les jeux de cartes<br />
restent aussi disponibles.<br />
Avec toutes ces mesures, nous maintenons<br />
la pression sur la politique pour de meilleures<br />
conditions de travail. En espérant<br />
que notre prochain sondage auprès des<br />
membres montrera que la loi sur le travail<br />
est maintenant respectée dans tous les<br />
hôpitaux.<br />
■<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
7
70 ans et toujours combative<br />
L’<strong>ASMAC</strong> fête cette année ses 70 ans. Au lieu d’une somptueuse fête ou de célébrations solennelles,<br />
l’association fait ce qu’elle a toujours fait par le passé: elle se bat pour ses membres. Lors de sa<br />
séance de printemps, les délégués du Comité central ont décidé de répondre par un référendum à<br />
la proposition du Conseil fédéral concernant le pilotage des admissions.<br />
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photos: Severin <strong>No</strong>wacki.<br />
Le 25 avril, les délégués du Comité central<br />
(CC) se sont réunis à Berne pour leur<br />
séance de printemps. En ouverture, le président<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> Daniel Schröpfer a brièvement<br />
parlé de l’année du jubilé pour<br />
l’<strong>ASMAC</strong> qui a été fondée il y a 70 ans. A<br />
l’époque, les médecins-assistants s’étaient<br />
regroupés en tant qu’association des médecins-assistants<br />
pour se battre pour des<br />
salaires équitables. Jusqu’à cette date, la<br />
période de formation postgraduée n’était<br />
souvent pas rémunérée ou alors que de<br />
façon symbolique. Les discussions au CC<br />
ont montré que malgré les années, l’association<br />
n’a rien perdu de sa combativité.<br />
La réunion a été dominée par la question<br />
du pilotage des admissions. Actuellement,<br />
les médecins qui ont travaillé pendant trois<br />
ans dans un établissement de formation<br />
postgraduée reconnu en Suisse obtiennent<br />
automatiquement une admission à la libre<br />
pratique. Ce modèle qui expirera en <strong>juin</strong><br />
2016 a fait ses preuves, notamment en raison<br />
de sa simplicité et de l’assurance qualité<br />
qu’il comprend. Malgré cela, le Conseil<br />
fédéral a décidé d’introduire une nouvelle<br />
solution à durée indéterminée. Celui-ci<br />
prévoit un transfert des compétences aux<br />
cantons qui devraient piloter l’admission<br />
selon un système complexe (le sujet a déjà<br />
été abordé dans le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>). L’assurance<br />
qualité actuellement en vigueur serait<br />
supprimée, le pilotage serait bien plus<br />
arbitraire et manquerait de transparence.<br />
Malgré les réponses à la consultation dans<br />
l’ensemble critiques et négatives, le Conseil<br />
fédéral a transmis le projet sans grandes<br />
modifications aux Chambres qui ont décidé<br />
d’entrer en matière. Le Conseil national<br />
se penchera en premier sur le sujet. Sa<br />
Commission de la sécurité sociale et de la<br />
santé discute actuellement du projet. Le<br />
Conseil des Etats s’y attellera ensuite. Si le<br />
Parlement devait adopter le projet, le nouveau<br />
pilotage des admissions entrerait en<br />
vigueur le 1 er juillet 2016.<br />
Avant qu’il ne soit trop tard<br />
«Jusqu’ici, toutes les clauses du besoin ont<br />
été provisoires et à durée déterminée.<br />
Maintenant, nous risquons de voir entrer<br />
en vigueur une solution définitive. Il faut<br />
donc se défendre sans attendre, sinon il<br />
sera trop tard», a mis en garde un délégué<br />
du CC et probablement exprimé ce que la<br />
plupart des délégués pensaient. Un référendum<br />
représente certes une charge de travail<br />
importante pour les sections, malgré cela,<br />
l’organe suprême de l’<strong>ASMAC</strong> s’est déclaré<br />
à une large majorité favorable au référendum.<br />
Il a donc suivi l’avis d’une déléguée<br />
qui a déclaré qu’il ne fallait se tromper de<br />
cible, qu’il fallait avoir peur de cette réglementation<br />
et non pas du travail que représentait<br />
la récolte des signatures.<br />
Outre la proposition du Conseil fédéral<br />
concernant le pilotage des admissions, la<br />
motion Stahl est également à l’ordre du<br />
jour. Le conseiller national Jürg Stahl<br />
(UDC) propose d’introduire une liberté de<br />
contracter cantonale pour les spécialistes<br />
en cas de sureffectif de ces derniers. Le Comité<br />
central a également approuvé un référendum<br />
au cas où cette motion devait être<br />
adoptée.<br />
Outre le pilotage des admissions, le travail<br />
politique de l’<strong>ASMAC</strong> concerne en premier<br />
lieu les conditions de travail. La campagne<br />
«Hôpitaux hors-la-loi» pour sensibiliser la<br />
population, la politique et l’administration<br />
se poursuit. La suite démarre à nouveau<br />
par une conférence de presse. Une action<br />
avec des cartes postales de protestation<br />
8 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
POLITIQUE<br />
(voir dans ce numéro du <strong>Journal</strong>) sera ensuite<br />
organisée ainsi que d’autres mesures.<br />
Prises de congé et élections<br />
Le Comité directeur (CD) subit quelques<br />
changements dans sa composition: Christophe<br />
Fehlmann a repris la présidence de<br />
la section Genève, raison pour laquelle il<br />
a décidé de quitter le CD. Daniel Schröpfer<br />
a rendu hommage à son action (voir encadré).<br />
L’équipe du CD est renforcée par<br />
Dina-Maria Jakob qui appartient à la section<br />
Berne (voir encadré). Elle a été élue<br />
à l’unanimité dans l’organe exécutif de<br />
l’<strong>ASMAC</strong>. Le CC a ensuite désigné les nouveaux<br />
représentants et représentantes à la<br />
Chambre médicale.<br />
Les autres affaires statutaires n’ont guère<br />
suscité de discussions. Les comptes annuels<br />
clôturent dans le cadre habituel, ce qui<br />
montre que l’<strong>ASMAC</strong> dispose d’une solide<br />
assise financière.<br />
La Rose va à Genève<br />
L’année dernière, l’<strong>ASMAC</strong> a pour la première<br />
fois décerné une Rose pour des performances<br />
particulières dans le domaine<br />
de la formation postgraduée ou des conditions<br />
de travail. Cette année aussi, deux<br />
sections ont chacune déposé une nomination:<br />
pour le service de médecine interne<br />
de l’hôpital de la Haute-Engadine ainsi que<br />
pour la policlinique des HUG à Genève.<br />
Pour l’hôpital de la Haute-Engadine, trois<br />
points ont été relevés en particulier: la formation<br />
postgraduée étendue, la formation<br />
postgraduée régulière interne et externe et<br />
le respect de la loi sur le travail, y compris<br />
un horaire de service équitable. En particulier<br />
pour un petit hôpital périphérique,<br />
les points cités ne vont pas de soi.<br />
La policlinique genevoise se démarque notamment<br />
par des efforts concernant la satisfaction<br />
au travail. Différents groupes de<br />
travail ont été instaurés dans ce but. De<br />
plus, la policlinique propose un coaching<br />
censé éviter le burnout, des horaires fixes<br />
permettant de régler du travail administratif<br />
ou à disposition pour la recherche ainsi<br />
qu’un fonds interne au service pour des<br />
projets de recherche.<br />
Comme les deux candidats méritaient<br />
d’être récompensés, les délégués du CC ont<br />
eu des difficultés à effectuer un choix. Au<br />
final, Genève a gagné avec quelques voix<br />
d’avance.<br />
Démission au Comité directeur<br />
Christophe Fehlmann Gallay a démissionné du Comité<br />
directeur de l’<strong>ASMAC</strong> Suisse en février <strong>2015</strong>. Le CD<br />
perd ainsi un membre actif. Christophe a repris la présidence<br />
de la section Genève au 1er décembre 2014.<br />
Etant donné qu’il continuera de représenter l’<strong>ASMAC</strong> à<br />
l’Assemblée des délégués de la FMH, il a décidé de quitter<br />
le CD. <strong>No</strong>us le regrettons, mais sommes aussi très<br />
heureux de pouvoir encore compter sur lui à l’avenir.<br />
Le CD et la présidence de l’<strong>ASMAC</strong> lui adressent leurs<br />
chaleureux remerciements.<br />
Daniel Schröpfer, président de l’<strong>ASMAC</strong><br />
<strong>No</strong>uveau membre<br />
du Comité directeur<br />
Dina-Maria Jakob<br />
Médecin-assistante, cardiologie<br />
pédiatrique, Hôpital de l’Ile Berne<br />
Section Berne<br />
Bon à savoir<br />
Les établissements de formation postgraduée<br />
reconnus doivent disposer d’un<br />
concept de formation postgraduée qui documente<br />
la transmission des connaissances<br />
et compétences dans la pratique. La Réglementation<br />
pour la formation postgraduée<br />
le stipule. Souvent, les médecins en formation<br />
ont connaissance de l’existence d’un<br />
tel document, mais ne l’ont généralement<br />
jamais étudié en détail. Les contrats de formation<br />
postgraduée aussi sont rares, alors<br />
que les établissements de formation<br />
postgraduée devraient en principe les<br />
conclure avec leurs médecins en formation.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> veut réaliser une campagne d’information<br />
relative aux concepts de formation<br />
postgraduée et faire du lobbying en<br />
faveur de l’introduction de contrats de formation<br />
postgraduée dans tous les hôpitaux.<br />
<strong>No</strong>tamment les jeunes membres devraient<br />
savoir ce qui les attend dans les différents<br />
établissements de formation postgraduée et<br />
quelles connaissances et aptitudes ils<br />
peuvent ou doivent acquérir dans quel laps<br />
de temps. Le CC a approuvé ce projet.<br />
Les délégués ont également approuvé le<br />
projet «Tâches administratives des médecins-assistants<br />
et chefs de clinique pouvant<br />
être déléguées». Celui-ci prévoit dans un<br />
premier temps de sensibiliser par différents<br />
canaux les membres et les responsables des<br />
hôpitaux sur la question.<br />
Les conventions collectives de travail sont<br />
souhaitables. Cependant, elles restent un<br />
souhait vain dans beaucoup de sections.<br />
Pour faciliter la tâche des sections lors de<br />
négociations pour une CCT, le secrétariat<br />
central va élaborer un concept de négociation<br />
pour novices en matière de CCT en<br />
collaboration avec un spécialiste externe et<br />
les juristes des sections.<br />
Marche des affaires<br />
réjouissante<br />
Comme à l’accoutumée, l’assemblée des<br />
délégués de l’organisation de prestations de<br />
service MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> s’est<br />
déroulée le même jour que le CC. Le coprésident<br />
de MEDISERVICE, Andrea Vincenzo<br />
Braga, a pu présenter des résultats réjouissants.<br />
En avril 2014, le Comité directeur a<br />
été partiellement renouvelé. Entre-temps,<br />
la nouvelle équipe est bien rodée et accomplit<br />
un travail constructif, a indiqué A.V.<br />
Braga. MEDISERVICE dispose désormais<br />
d’une entreprise de conseil au Tessin qui<br />
peut assurer le suivi des membres de<br />
langue italienne en ce qui concerne les<br />
prestations de service MEDISERVICE.<br />
Grâce à différentes mesures avec les partenaires<br />
de prestations de service, le volume<br />
des contrats a augmenté. Le bénéfice qui<br />
en a résulté en 2014 sera utilisé pour la<br />
plate-forme de l’emploi JobMed qui sera<br />
remaniée en profondeur. ■<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
9
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
La plate-forme hospitalière est<br />
maintenant en ligne<br />
La plate-forme hospitalière élaborée l’année dernière par l’<strong>ASMAC</strong> offre de multiples possibilités:<br />
elle permet de s’informer, d’effectuer une recherche, de comparer et bientôt aussi d’évaluer les<br />
établissements de formation postgraduée. La plate-forme hospitalière soutient tous les médecins<br />
dans la recherche et le choix de leur poste de formation postgraduée et de travail. Déjà maintenant,<br />
la plate-forme compte environ 270 hôpitaux.<br />
Simon Stettler, directeur de l’<strong>ASMAC</strong><br />
La plate-forme hospitalière regroupe tous<br />
les hôpitaux qui disposent d’au moins un<br />
établissement de formation postgraduée<br />
reconnu 1 . Les informations utiles concernant<br />
les conditions de travail dans les<br />
hôpitaux respectifs (p. ex. la durée hebdomadaire<br />
de travail réglementaire ou les<br />
salaires) ainsi qu’une présentation standardisée<br />
facilitent la comparaison entre<br />
les différents hôpitaux.<br />
Le masque de recherche permet d’effectuer<br />
une recherche/un filtrage rapide selon<br />
un hôpital, une discipline, un lieu (y<br />
compris rayon) ou un canton. Pour accéder<br />
au détail d’un hôpital, il est possible<br />
de cliquer directement sur la carte géographique<br />
ou dans la liste des résultats de la<br />
recherche.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> récolte les données, en collaboration<br />
avec la section respective, directement<br />
auprès des hôpitaux ou effectue des<br />
recherches. Les données sont mises à jour<br />
chaque année. La plate-forme permet aux<br />
hôpitaux qui offrent des conditions de<br />
travail équitables à leurs collaborateurs de<br />
rendre publics leurs efforts, en particulier<br />
vis-à-vis des jeunes médecins. Les hôpitaux<br />
qui nous fournissent des données<br />
complètes peuvent, en guise de remerciement,<br />
valoriser leur inscription sur la<br />
plate-forme hospitalière avec leur logo et<br />
un texte supplémentaire. Quant aux hôpitaux<br />
proposant de moins bonnes conditions<br />
de travail, la plate-forme peut les<br />
inciter à s’améliorer pour rester concurrentiels<br />
en tant qu’employeur.<br />
D’autres personnes intéressées (p. ex. patients<br />
ou autorités) peuvent également<br />
accéder à ces informations, étant donné<br />
que la plate-forme est accessible au public.<br />
Car tout le monde sait que de bonnes<br />
conditions de travail se répercutent positivement<br />
sur la qualité du travail et donc<br />
aussi du traitement à l’hôpital.<br />
Mise en lien avec le<br />
registre de l’ISFM<br />
Un autre point fort de la plate-forme est sa<br />
mise en lien avec le registre des établissements<br />
de formation postgraduée de<br />
l’ISMF. On trouve ainsi sur l’aperçu détaillé<br />
des hôpitaux quels établissements de<br />
formation postgraduée reconnus sont affiliés<br />
à l’hôpital. En sélectionnant l’éta-<br />
1 La saisie des hôpitaux comptant un très petit<br />
nombre d’établissements de formation<br />
postgraduée est encore en cours.<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
11
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
blissement de formation postgraduée,<br />
l’utilisateur accède directement à l’inscription<br />
correspondante dans le registre<br />
de l’ISFM. Y figurent notamment les<br />
concepts de formation postgraduée et les<br />
résultats de l’enquête annuelle de l’ISFM<br />
auprès des médecins-assistant(e)s relative<br />
à la qualité de la formation postgraduée.<br />
Cette mise en lien permet de consulter des<br />
informations complémentaires importantes<br />
et de les prendre en compte dans le<br />
processus décisionnel.<br />
Outil d’évaluation<br />
En <strong>juin</strong> <strong>2015</strong>, c’est-à-dire environ au moment<br />
de la parution du présent article, une<br />
fonction supplémentaire sera mise en service<br />
sur la plate-forme. Les membres de<br />
l’<strong>ASMAC</strong> auront nouvellement la possibilité<br />
d’évaluer leur établissement de formation<br />
postgraduée. Ils pourront aussi partager<br />
leurs expériences avec d’autres médecins.<br />
L’évaluation s’effectuera à l’aide de<br />
cinq questions standard et d’une échelle de<br />
1 à 6. Un champ libre pour des commentaires<br />
sera également disponible. Les évaluations<br />
négatives devront être justifiées. Si<br />
un commentaire est déposé, les responsables<br />
des établissements de formation<br />
postgraduée recevront un avis de l’<strong>ASMAC</strong><br />
et auront la possibilité de prendre position.<br />
Les évaluations et commentaires seront<br />
gérés par l’<strong>ASMAC</strong>. Les membres sont cordialement<br />
invités à déposer leurs évaluations,<br />
car l’outil ne présentera un réel intérêt<br />
que si un nombre suffisant d’évaluations<br />
sont déposées.<br />
■
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
Planification de carrière<br />
Politique de la santé<br />
Travailler à l’étranger<br />
Travailler à l’hôpital<br />
Travailler au cabinet<br />
Samedi 7 novembre <strong>2015</strong> –<br />
Kultur Casino Berne<br />
Avez-vous déjà réfléchi aux options de<br />
carrière que vous avez en tant que médecin?<br />
MEDIfuture est la plate-forme<br />
idéale pour vous présenter les différentes<br />
options vous permettant d’atteindre l’objectif<br />
de carrière visé. De plus, MEDIfuture<br />
vous montrera les multiples facettes de la<br />
profession de médecin.<br />
La manifestation est organisée chaque<br />
année en novembre dans le cadre de l’engagement<br />
pour la formation postgraduée<br />
de l’association politique <strong>ASMAC</strong> et de<br />
l’organisation de prestations de service<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>.<br />
Pour les jeunes médecins et les étudiants<br />
en médecine des semestres<br />
avancés, la manifestation est donc l’occasion<br />
parfaite pour s’informer sur la<br />
planification de carrière. Elle propose<br />
également des inspirations et informations<br />
aux professionnels établis qui souhaitent<br />
se réorienter.<br />
Cette manifestation est le lieu idéal pour<br />
réunir spécialistes, entreprises et collègues.<br />
La manifestation de cette année se déroulera<br />
à nouveau au Kultur Casino à Berne.<br />
Les locaux généreux offrent un cadre<br />
idéal pour MEDIfuture. Certains exposés<br />
seront tenus en parallèle en allemand et<br />
en français, les autres exposés seront traduits<br />
simultanément (DE/FR).<br />
• Cette année, les exposés traiteront des<br />
sujets suivants:<br />
• Politique de la santé<br />
• Conseils, règles et projets de l’ISFM<br />
• Présentatiovwn de trois sociétés de<br />
discipline médicale<br />
• Travailler à l’hôpital, dans le cabinet<br />
de groupe et à l’étranger<br />
• Profession de médecin et famille<br />
• … et autres<br />
Outre des présentations de personnes travaillant<br />
dans différents domaines du système<br />
de santé, il y aura également des exposants<br />
(notamment divers hôpitaux)<br />
qui proposeront leurs multiples prestations<br />
de service et possibilités de carrière. Pendant<br />
les pauses, vous aurez le temps de visiter<br />
l’exposition, d’avoir un échange de vue à<br />
propos de nouveautés et de profiter du buffet.<br />
Vous avez des questions ou souhaitez obtenir<br />
plus d’informations? Contactez-nous<br />
par e-mail à admin@medifuture.ch ou<br />
par téléphone au numéro 031 350 44 88.<br />
Vous pouvez vous inscrire gratuitement<br />
sur www.medifuture.ch.<br />
A propos: Inscrivez-vous en groupe et vous<br />
recevrez un bon Starbucks.. ■<br />
Les organisateurs<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
13
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
my-aim.ch vous permet de garder<br />
une vue d’ensemble sur votre<br />
parcours vers l’obtention du titre<br />
en médecine interne générale<br />
La médecine interne générale est le titre de spécialiste le plus prisé en Suisse. Mais où les médecinsassistant(e)s<br />
peuvent-ils trouver les informations concernant la formation postgraduée? Quand faut-il<br />
s’inscrire à l’examen? Comment le travail à temps partiel peut-il être pris en compte? Quel bonheur, si l’on<br />
pouvait trouver tout cela résumé et mis à jour sur un site web! my-aim.ch le propose depuis mai <strong>2015</strong>.<br />
D r méd. Sven Streit, président JHaS, directeur du projet myAIM, Research Fellow, Institut bernois de médecine de premier recours<br />
Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de<br />
clinique travaillent plus que la moyenne.<br />
Il ne leur reste donc que peu de temps pour<br />
trouver réponse aux questions suivantes:<br />
• Comment utiliser le logbook électronique?<br />
• Quels programmes de formation complémentaire<br />
pourraient m’intéresser?<br />
• Comment se déroule la formation en<br />
sonographie?<br />
• A quelle date se déroule le prochain<br />
congrès dans ma région?<br />
• Comment puis-je rédiger une thèse ou<br />
une publication pour le titre de spécialiste?<br />
• Où puis-je trouver de bonnes publications,<br />
p. ex. pour un <strong>Journal</strong> Club?<br />
• Comment ne pas manquer les nouveautés<br />
concernant ma formation<br />
postgraduée?<br />
Bienvenue sur myAIM: le monde de la formation postgraduée<br />
en un clin d’œil.<br />
Les réponses ne sont pas si faciles à trouver.<br />
A cela s’ajoute que de plus en plus<br />
d’organisations étendent leur présence<br />
sur le web et que certaines s’engagent<br />
dans les universités, p. ex. avec des services<br />
de conseil régionaux. Tous souhaitent<br />
aider les médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique dans leur parcours<br />
qui les conduit vers le titre de spécialiste,<br />
qu’ils travaillent comme médecin de premier<br />
recours ou médecin hospitalier. En<br />
conséquence, il est difficile de garder une<br />
vue d’ensemble. Il est donc urgent de procéder<br />
à une harmonisation. En tant que<br />
médecins, nous apprécions finalement<br />
aussi de pouvoir nous mettre au courant<br />
d’un sujet par le biais d’un site crédible<br />
tel qu’Uptodate ® .<br />
Depuis mai <strong>2015</strong>, une solution est disponible:<br />
www.my-aim.ch est né d’une coopération<br />
de différentes organisations de<br />
médecins. myAIM signifie que les médecins-assistant(e)s<br />
ne perdent pas de vue<br />
leur objectif – le titre de spécialiste en<br />
médecine interne générale. En même<br />
temps, myAIM est la plate-forme idéale<br />
pour les prestataires qui souhaitent publier<br />
leur offre. myAIM est devenu le lieu<br />
où la prochaine génération de médecins<br />
spécialistes en médecine interne générale<br />
se procure ses informations. Les jeunes<br />
médecins et les organisations se retrouvent<br />
donc sur un même site – un avantage<br />
pour tous.<br />
myAIM – créé par<br />
des collègues pour<br />
les collègues<br />
Les Jeunes médecins de premier recours<br />
Suisses (JHaS) et Swiss Young Internists<br />
(SYI) ont constitué une rédaction de six<br />
personnes pour définir les contenus du<br />
site myAIM. Les rédacteurs sont tous issus<br />
du domaine de la médecine interne<br />
générale et travaillent comme médecins-assistant(e)s,<br />
chefs de clinique ou<br />
médecins de premier recours. Les deux<br />
sociétés de discipline médicale SSMG et<br />
SSMI font figure d’organisations responsables.<br />
Sven Streit a été désigné responsable<br />
du projet pour myAIM. En plus de<br />
cela, l’ISFM, Médecins de famille Suisse,<br />
Devenir généraliste (CRMF), la Fondation<br />
pour la Promotion de la Formation<br />
en Médecine de Famille (FMF) et l’ensemble<br />
des instituts de médecine de premier<br />
recours y participent en tant que<br />
partenaires. Grâce à de généreuses subventions<br />
de l’OFSP, le projet a dès le début<br />
trouvé un financement.<br />
14 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
Convivial et à jour<br />
myAIM vise avant tout un objectif: assurer<br />
une vue d’ensemble. Le site web est divisé<br />
en quatre chapitres et tenu dans un langage<br />
général. On y trouve de nombreux<br />
liens vers les sites originaux. Si vous voulez<br />
par exemple savoir comment prendre<br />
en compte une grossesse pour la formation<br />
postgraduée, vous trouvez les réponses<br />
y relatives de l’ISFM sur myAIM et<br />
des informations détaillées via le lien<br />
menant à la rubrique correspondante du<br />
site de l’ISFM. Cela permet d’éviter les doublons<br />
et de garantir la mise à jour des<br />
informations. myAIM s’adapte donc continuellement<br />
aux changements concernant<br />
la médecine interne générale. <strong>No</strong>us vous<br />
présentons ci-après les quatre chapitres:<br />
Basics – tout ce qui concerne la<br />
formation postgraduée<br />
Ce chapitre comprend les connaissances<br />
de base concernant le programme de formation<br />
postgraduée. Il y est expliqué à<br />
quel moment il faut remplir le logbook<br />
électronique ou combien d’évaluations en<br />
milieu de travail doivent être réalisées<br />
chaque année. De plus, vous y trouvez des<br />
conseils pour mieux concilier profession<br />
et famille. Une check-list utile tirée du<br />
programme de formation postgraduée<br />
montre comment atteindre le titre de spécialiste<br />
en médecine interne générale de<br />
manière optimale. Grâce à ces informations,<br />
vous saurez ce qui vous attend dans<br />
votre formation postgraduée. Vous pouvez<br />
par exemple réfléchir à temps comment<br />
rédiger votre publication nécessaire à l’obtention<br />
du titre de spécialiste.<br />
Career – après le titre de<br />
spécialiste: profil médecin de<br />
premier recours ou médecin<br />
hospitalier<br />
<strong>No</strong>us vous recommandons de vous informer<br />
dès que possible sur votre future profession.<br />
Dans ce contexte, vous devez<br />
aussi réfléchir aux aptitudes supplémentaires<br />
que vous souhaitez acquérir. La<br />
sonographie est un bon exemple: plus vite<br />
vous comprendrez comment le programme<br />
de formation complémentaire<br />
fonctionne et comment obtenir des<br />
conseils utiles de la part de collègues ayant<br />
terminé la formation sur myAIM, plus<br />
vous atteindrez efficacement votre objectif<br />
et éviterez les frustrations. Et si vous ressentez<br />
une frustration croissante dans la<br />
formation postgraduée, un mentoring<br />
Basics fournit tous les détails concernant le programme de formation<br />
postgraduée.<br />
pourra vous aider. Vous trouverez les informations<br />
correspondantes sur myAIM.<br />
Cette rubrique est complétée par des déclarations<br />
– les collègues travaillant en<br />
cabinet et à l’hôpital vous racontent comment<br />
ils sont devenus spécialistes et ce<br />
qu’ils feraient différemment aujourd’hui.<br />
Science – faire connaître la<br />
recherche en médecine interne<br />
générale<br />
Le chapitre Science explique l’importance<br />
de la recherche clinique orientée sur les<br />
patients dans le domaine de la médecine<br />
interne générale et dresse le portrait de<br />
chercheurs suisses. Un tableau noir permet<br />
de publier des thèses et projets de recherche.<br />
Les excellentes publications sont<br />
continuellement recueillies. Vous trouverez<br />
ainsi quelque chose d’intéressant pour<br />
le prochain <strong>Journal</strong> Club.<br />
Manifestations – manifestations<br />
spécialement sélectionnées pour<br />
vous<br />
Vous pourriez sans autres assister quotidiennement<br />
à une formation postgraduée<br />
en Suisse. Mais laquelle présente une vraie<br />
utilité pour vous? Quand se déroule une<br />
manifestation dans votre région? Grâce au<br />
registre des manifestations sur myAIM,<br />
vous ne manquez plus les évènements de<br />
formation postgraduée et pouvez les recommander<br />
à vos collègues. Celui qui<br />
propose une manifestation peut directement<br />
l’inscrire sur myAIM. La rédaction<br />
myAIM sélectionne ensuite les meilleures<br />
manifestations pour vous.<br />
myAIM – adapté aux<br />
besoins personnels<br />
L’attrait de myAIM ne réside pas seulement<br />
dans sa convivialité et son actualité, mais<br />
également dans les informations individuelles<br />
qu’il propose. Les utilisateurs<br />
peuvent s’inscrire et définir quelles informations<br />
ils souhaitent recevoir par quels<br />
canaux. Ceux qui s’intéressent à des<br />
postes à temps partiel en médecine interne<br />
générale peuvent obtenir ces informations<br />
via notre partenaire Jobmed de MEDISER-<br />
VICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>. Les utilisateurs qui ne<br />
veulent pas manquer les manifestations<br />
de formation postgraduée et continue intéressantes<br />
reçoivent un rappel par e-mail<br />
ou via les réseaux sociaux. La rédaction<br />
myAIM rédige régulièrement des nouvelles<br />
adaptées aux médecins-assistant(e)s auxquelles<br />
il est possible de s’abonner.<br />
En ligne depuis mai <strong>2015</strong><br />
Le site web est en ligne depuis seulement<br />
quelques semaines. Grâce à de nombreux<br />
partenaires, il restera à jour. <strong>No</strong>us remercions<br />
une fois encore les 15 partenaires<br />
pour leur engagement en faveur d’une<br />
meilleure information de la relève des<br />
médecins spécialistes en médecine interne<br />
générale – au cabinet de premier recours<br />
et à l’hôpital.<br />
■<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
15
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
ISFM-Award – pour un engagement<br />
exceptionnel dans la formation<br />
postgraduée<br />
D r méd. Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM), D r méd. Raphael<br />
Stolz, vice-président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM), M.Sc. Nadja Jenni, collaboratrice<br />
scientifique FMH/ISFM<br />
Le succès rencontré par le premier IS-<br />
FM-Award en 2014 nous a confortés dans<br />
notre opinion que la formation postgraduée<br />
n’a pas seulement besoin d’un bon<br />
appui structurel et financier, mais qu’une<br />
grande importance doit aussi être accordée<br />
à l’estime et à la reconnaissance des<br />
médecins formateurs. Lancée comme<br />
projet-pilote en 2014, la remise de l’IS-<br />
FM-Award fera dorénavant partie intégrante<br />
du calendrier de l’ISFM.<br />
La responsabilité que les médecins-cadres<br />
doivent assumer dans la formation<br />
postgraduée constitue une des bases essentielles<br />
pour l’enseignement des<br />
connaissances et aptitudes à la jeune génération<br />
de médecins. Un engagement<br />
correspondant des médecins formateurs<br />
devrait aller de soi. S’ils se consacrent à<br />
cette tâche avec un enthousiasme évident<br />
et qu’ils transmettent leur savoir et leur<br />
expérience avec un engagement particulier<br />
à la relève, malgré les charges administratives<br />
qui ne cessent d’augmenter,<br />
cela dépasse largement le cadre de l’ordinaire.<br />
C’est pourquoi l’ISFM offre aux<br />
jeunes médecins la possibilité de témoigner<br />
de leur reconnaissance aux responsables<br />
de la formation postgraduée qui<br />
s’efforcent par leur engagement, leur savoir-faire<br />
et leur créativité d’enseigner les<br />
compétences médicales.<br />
Un de vos anciens formateurs s’est-il particulièrement<br />
engagé pour votre formation<br />
postgraduée? Avez-vous accompli des<br />
progrès particulièrement réjouissants en<br />
ce qui concerne vos connaissances et aptitudes<br />
grâce à la compétence didactique<br />
d’une formatrice? Alors nommez ce responsable<br />
de la formation postgraduée<br />
pour l’ISFM-Award pour un engagement<br />
exceptionnel dans la formation postgraduée!<br />
<strong>No</strong>mination par les<br />
médecins-assistant(e)s<br />
Les médecins susceptibles d’être nommés<br />
pour l’ISFM-Award sont ceux travaillant<br />
actuellement dans la formation médicale<br />
postgraduée. Il s’agit prioritairement de<br />
médecins-cadres qui s’engagent personnellement<br />
pour la formation postgraduée<br />
des futurs médecins spécialistes et que ces<br />
derniers considèrent comme particulièrement<br />
compétents dans la transmission des<br />
connaissances et aptitudes. Ce sont donc<br />
les médecins qui se trouvent actuellement<br />
en formation postgraduée pour l’obtention<br />
d’un titre de spécialiste ou qui ont obtenu<br />
leur titre de spécialiste il y a moins d’une<br />
année qui sont habilités à nommer une<br />
personne. Pour qu’une nomination soit<br />
valable, elle doit être déposée conjointement<br />
par deux personnes. Elle doit exprimer<br />
la reconnaissance personnelle pour<br />
la qualité de la formation postgraduée<br />
proposée par le responsable de la formation<br />
postgraduée et l’engagement de ce<br />
dernier. Afin qu’il ne résulte ni avantage<br />
ni conflit au travail en raison du processus<br />
de nomination, vous ne pouvez nommer<br />
que les responsables de la formation<br />
postgraduée chez lesquels vous ne travaillez<br />
plus. Les noms des personnes habilitées<br />
à nommer ne seront ni publiés, ni<br />
communiqués aux nominés. Aucun classement<br />
ne sera établi.<br />
Déposez votre nomination<br />
sans attendre!<br />
Pour nommer quelqu’un, nous vous invitons<br />
à rédiger une brève lettre au format<br />
Word ou PDF (env. 1000 à 2000 caractères).<br />
Celle-ci doit comporter les points<br />
suivants:<br />
16 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
<strong>No</strong>mmez les responsables de la formation postgraduée<br />
sans attendre!<br />
L’ISFM-Award permet de récompenser des responsables de la formation postgraduée particulièrement<br />
engagés et compétents. Un ancien formateur ou une ancienne formatrice vous a-t-il/elle laissé une<br />
impression durable? Alors nommez-le/-la pour l’ISFM-Award pour un engagement exceptionnel dans<br />
la formation postgraduée!<br />
<strong>No</strong>us vous prions d’envoyer votre lettre de nomination sous forme électronique à: siwf@fmh.ch avec<br />
la mention «ISFM-Award – pour un engagement exceptionnel dans la formation postgraduée».<br />
Délai d’envoi: 9 août <strong>2015</strong><br />
Vous trouverez d’autres informations sur www.siwf.ch. Si vous avez des questions, adressez-vous à<br />
siwf@fmh.ch ou appelez-nous au N o de tél. 031 359 11 11.<br />
Mention légale: Suivant les circonstances, l’ISFM se réserve le droit de suspendre le projet AWARD<br />
ou de modifier les conditions de participation. Aucune correspondance ne sera tenue au sujet<br />
de l’Award. Tout recours juridique est exclu.<br />
––<br />
Informations relatives à la personne<br />
nommée (nom, prénom, e-mail, discipline,<br />
fonction, établissement de formation<br />
postgraduée avec adresse).<br />
––<br />
Informations sur les deux personnes habilitées<br />
à nommer (nom, prénom, e-mail,<br />
discipline, période de formation postgraduée<br />
auprès de la personne nommée).<br />
––<br />
Motifs de la nomination: citez au moins<br />
deux exemples concrets de situations<br />
pendant lesquelles la personne nommée<br />
vous est apparue comme particulièrement<br />
compétente, créative et engagée<br />
dans la formation postgraduée.<br />
Vous pouvez envoyer votre lettre de nomination<br />
sous forme électronique jusqu’au<br />
9 août <strong>2015</strong> à siwf@fmh.ch avec la mention<br />
«ISFM-Award pour un engagement<br />
exceptionnel dans la formation postgraduée».<br />
La direction de l’ISFM contrôlera<br />
si la nomination est correcte du point de<br />
vue formel et décidera ensuite de la validité<br />
de chaque nomination.<br />
Tous les médecins correctement nommés<br />
recevront un acte de reconnaissance et un<br />
cadeau en récompense de leur engagement<br />
dans la formation postgraduée. Ils<br />
seront cités nommément (après accord)<br />
sur le site web de l’ISFM (www.siwf.ch) et<br />
lors du symposium MedEd du 23 septembre<br />
<strong>2015</strong>.<br />
■<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
17
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
A B C D E F ...<br />
a b c d e f ...<br />
APPRENDRE À LIRE<br />
De façon purement hypothétique<br />
Lukas Staub, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Les tests statistiques vérifient les hypothèses<br />
en analysant plusieurs hypothèses<br />
(affirmations) dans un modèle statistique.<br />
Cela nous permet par exemple d’évaluer<br />
l’efficacité d’un nouveau médicament<br />
pour le traitement de l’hypertension.<br />
L’hypothèse nulle (H 0 ) équivaut à<br />
l’hypothèse que l’on souhaite rejeter. Dans<br />
notre exemple donc le fait que le médicament<br />
ne fait pas baisser la pression artérielle<br />
(par rapport au traitement standard).<br />
En plus de cela, on établit<br />
l’hypothèse alternative (H 1 ) qui<br />
reflète notre motivation pour l’expérience,<br />
c’est-à-dire le fait que le nouveau médicament<br />
produit l’effet souhaité.<br />
Ces hypothèses sont ensuite vérifiées au<br />
moyen du test statistique. Il en résulte un<br />
test permettant de déterminer la valeur p.<br />
Les conclusions du test statistique (significatif<br />
ou non) et leur rapport avec la réalité<br />
(H 0 ou H 1 confirmé) peuvent être représentés<br />
dans une matrice à quatre<br />
champs (voir illustration). Deux possibilités<br />
conduisent à la bonne décision: le<br />
nouveau médicament est effectivement<br />
plus efficace que le traitement standard<br />
(H 1 confirmé), et le résultat du test est significatif.<br />
Ou le médicament n’est pas<br />
efficace (H 0 confirmé), et le résultat du test<br />
n’est pas significatif.<br />
Les deux possibilités de la décision erronée<br />
sont importantes: le nouveau médicament<br />
n’est pas meilleur que le traitement<br />
standard (H 0 confirmé), mais le test<br />
statistique est significatif. Une telle<br />
conclusion fausse positive est désignée<br />
comme erreur alpha. A l’inverse, le<br />
nouveau médicament peut être efficace<br />
(H 1 confirmé), mais le test statistique pas<br />
significatif. Cette conclusion fausse négative<br />
est désignée comme erreur bêta.<br />
Dans les articles suivants, nous allons<br />
voir qu’alpha est déterminé avant l’étude<br />
et sert à interpréter la valeur p, alors que<br />
bêta dépend de la taille de l’échantillon<br />
et d’alpha.<br />
■<br />
Feedback-Pool<br />
Une contribution modeste, mais<br />
utile pour une formation<br />
post-graduée et continue de<br />
bonne qualité<br />
Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />
et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />
l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />
le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />
à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />
Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />
Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />
e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch<br />
Ton expérience compte!<br />
Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />
de la formation postgraduée dans les établissements de<br />
formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />
représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />
correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />
et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />
vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />
les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />
d’un feed-back constructif et positif.<br />
Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />
accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />
s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />
formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />
asmac.ch).<br />
18 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
Le principal en un clin D'ŒIL<br />
Pour que la raison prime<br />
«Ces éternelles jérémiades à cause de<br />
leurs horaires de travail.» «De toute façon,<br />
ils ne veulent plus que travailler à temps<br />
partiel.» «Autrefois, les médecins étaient<br />
bien plus résistants.» Ces derniers temps,<br />
j’ai entendu plus d’une fois ce genre de<br />
déclarations. Et à chaque fois, elles me<br />
sont restées en travers de la gorge. Je me<br />
demande alors non sans émotions si les<br />
auteurs de ces déclarations pensent sérieusement<br />
ce qu’ils disent. Il faut avouer<br />
qu’autrefois les conditions n’étaient pas<br />
meilleures, mais est-ce une raison pour<br />
perpétuer cet état de fait ad eternam? Le<br />
désir d’avoir des horaires de travail raisonnables<br />
et compatibles avec la vie de famille<br />
découle-t-il d’un ramollissement? Souvent,<br />
le caractère contradictoire de telles<br />
idées se manifeste quand j’entends des<br />
déclarations de médecins plus âgés. Ainsi,<br />
un médecin-chef qui savoure son statut de<br />
grand-père. Hélas, il n’a pas eu l’occasion<br />
de partager beaucoup de moments de l’enfance<br />
de sa propre progéniture, vu qu’il<br />
était en permanence au travail. Généralement,<br />
on ne dit pas non plus qui s’occupait<br />
des enfants à l’époque. En raison du partage<br />
des rôles prédominant à l’époque et<br />
encore aujourd’hui, cette tâche difficile<br />
incombait principalement aux femmes.<br />
Les crèches étaient rares et les enfants qui<br />
y étaient placés étaient considérés comme<br />
de pauvres créatures. Dans ces conditions<br />
– encore plus difficiles quand l’homme<br />
était médecin – il était tout simplement<br />
impossible de travailler pour les femmes.<br />
Les femmes qui voulaient assumer cette<br />
charge organisationnelle devaient compter<br />
sur des grands-parents très disponibles.<br />
Une lettre de lectrice d’une femme médecin<br />
avec plus de 20 ans d’expérience a<br />
confirmé ma vision des choses. Elle a réagi<br />
à un article de la NZZ sur le potentiel<br />
inexploité des femmes médecins et écrit<br />
qu’en tant que mère de trois enfants, elle<br />
avait travaillé au minimum à plein temps<br />
pendant plus de dix ans. Durant cette période,<br />
elle ne voyait guère ses enfants. Sans<br />
parler du fait qu’elle et son mari n’avaient<br />
pour ainsi dire pas de moments libres à<br />
partager. L’organisation de la vie de famille<br />
s’effectuait durant les nuits de congé.<br />
En raison des coûts élevés pour la prise en<br />
charge des enfants et de la progression<br />
fiscale, l’engagement n’était pas non plus<br />
récompensé à sa juste valeur. Quand les<br />
enfants étaient malades, les difficultés<br />
étaient programmées. Seul le plaisir<br />
qu’elle éprouvait pour sa profession lui a<br />
donné la force nécessaire pour assumer<br />
un tel stress.<br />
Aujourd’hui, la situation n’est pas très<br />
différente d’il y a vingt ans. Ce qui est sûr,<br />
c’est qu’outre les défis professionnels, les<br />
tâches éducatives des parents ne sont pas<br />
devenues plus simples. Cela exige toujours<br />
encore un engagement particulier<br />
de la part des mères et pères qui sont prêts<br />
à assumer cette double contrainte. Le<br />
partage des rôles traditionnel évolue lentement.<br />
Selon celui-ci, les deux parents<br />
travaillent et assument, dans le meilleur<br />
des cas, une partie de la prise en charge<br />
des enfants. Quant aux conditions permettant<br />
de vivre cela dans la pratique,<br />
elles n’évoluent pas très vite non plus. Les<br />
postes à temps partiel et la prise en<br />
charge externe des enfants sont des éléments<br />
de la solution, mais ne suffisent<br />
pas. Il faut notamment revoir notre manière<br />
de voir les choses et placer la famille<br />
et la profession sur un pied d’égalité en<br />
termes de valeur. Cela devrait permettre<br />
de démentir les déclarations mentionnées<br />
plus avant. Les idées dépassées empêchent<br />
d’élaborer des solutions constructives<br />
et porteuses d’avenir. A côté de la<br />
profession de médecin, la vie familiale et<br />
privée doit aussi avoir sa place. Ce n’est<br />
que de cette façon qu’il est possible de<br />
rester motivé et engagé tout au long de sa<br />
vie professionnelle. <br />
■<br />
Simone Burkhard Schneider,<br />
directrice adjointe/juriste à<br />
l’état-major <strong>ASMAC</strong><br />
20 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION BERNE<br />
<strong>No</strong>uvelle<br />
présidente<br />
<strong>No</strong>ra Bienz a été élue au poste de<br />
présidente de la section Berne à<br />
l’occasion de l’assemblée générale<br />
du 23 avril <strong>2015</strong>. <strong>No</strong>us lui<br />
souhaitons plein succès et du<br />
plaisir dans l’accomplissement de<br />
sa tâche.<br />
Lars Frauchiger, président de longue date<br />
de la section Berne, a démissionné de son<br />
poste à l’occasion de l’assemblée générale<br />
<strong>2015</strong>. La section a pris congé de lui en lui<br />
remettant quelques photos de sa présidence<br />
et sous les applaudissements de<br />
l’assistance. Comme il assumera encore<br />
Rosmarie Glauser et le président sortant<br />
Lars Frauchiger<br />
certains mandats pour l’<strong>ASMAC</strong>, il continuera<br />
de siéger au comité. La section<br />
Berne adresse ses chaleureux remerciements<br />
à Lars Frauchiger pour son engagement.<br />
Quatre membres du comité ont également<br />
démissionné. Il s’agit d’Urs Sieber (au comité<br />
depuis 2007), Christof Stirnimann<br />
(depuis 2010), Stefan Hügli (depuis 2011)<br />
et Martin Röthlisberger (depuis 2012).<br />
<strong>No</strong>us leurs adressons nos remerciements<br />
pour leur collaboration.<br />
Outre les 13 membres du comité réélus,<br />
l’assemblée a également pu élire quatre<br />
nouveaux membres du comité. Les personnes<br />
intéressées peuvent trouver le nouveau<br />
comité sur notre site web www.vsaobern.ch.<br />
Gabriela Meister, directrice adjointe et<br />
juriste, a également démissionné de son<br />
poste. <strong>No</strong>us la remercions également chaleureusement<br />
pour son engagement. Son<br />
successeur, Me Gerhard Hauser, s’est présenté<br />
à l’assemblée.<br />
La CCT des hôpitaux dans le canton de<br />
Berne fête ses 15 ans d’existence. C’était<br />
une des premières CCT en Suisse alémanique.<br />
A l’époque, il s’agissait d’une œuvre<br />
pionnière en faveur de l’amélioration des<br />
conditions de travail. Pour le jubilé, l’AS-<br />
MAC Berne a consacré un film à la CCT.<br />
Il a été présenté en deuxième partie de<br />
l’assemblée générale. D’autre part, les<br />
membres ont été informés de deux autres<br />
projets de CCT. Premièrement, la CCT de<br />
transition pour la SA d’exploitation Inselspital/Spitalnetz<br />
Bern (voir ci-après). Deuxièmement,<br />
la CCT 18 censée s’appliquer<br />
dès 2018 dans tous les hôpitaux publics du<br />
canton de Berne.<br />
Le nouveau pilotage des admissions qui<br />
sera discuté au Parlement ces prochains<br />
mois a fait l’objet d’une discussion approfondie.<br />
Dans un vote consultatif, les 70<br />
membres présents se sont déclarés favorables<br />
à un référendum à l’unanimité<br />
moins une abstention au cas où le projet<br />
passerait la rampe du Parlement dans sa<br />
forme prévue. La décision concernant un<br />
référendum a été prise par l’association<br />
nationale lors de la séance du Comité central<br />
du 25 avril.<br />
Pour terminer, les membres ont été informés<br />
de la campagne nationale sur les 10<br />
ans de la loi sur le travail. La section Berne<br />
a tenu un stand le 7 mai sur la Bärenplatz.<br />
La traditionnelle tombola s’est comme<br />
toujours déroulée à la fin de l’assemblée<br />
générale.<br />
La nouvelle présidente <strong>No</strong>ra Bienz<br />
CCT de transition pour la SA<br />
d’exploitation Insel/SNB<br />
Comme déjà expliqué dans l’avant-dernier<br />
numéro du <strong>Journal</strong>, il est prévu<br />
d’uniformiser les conditions de travail et<br />
de transférer les deux entités (Stiftung<br />
Inselspital et SNB AG) dans une SA d’exploitation<br />
au 1er janvier 2016 dans le<br />
cadre de la fusion de l’hôpital de l’Ile et<br />
du Spital Netz Bern AG (SNB).<br />
Aujourd’hui, le SNB est affilié à la<br />
convention collective de travail pour le<br />
personnel des hôpitaux bernois comme<br />
tous les autres centres hospitaliers régionaux.<br />
Ce n’est pas le cas de l’hôpital de<br />
l’Ile. Avec le transfert de l’exploitation, les<br />
employés du SNB risquaient de se retrouver<br />
sans CCT. Après d’intenses discussions<br />
et négociations, les partenaires<br />
sociaux se sont maintenant mis d’accord<br />
sur une CCT de transition qui correspond<br />
dans les grandes lignes à la CCT des hôpitaux<br />
bernois. Elle n’entrera cependant<br />
en vigueur que si la SA d’exploitation est<br />
effectivement fondée et pour une durée<br />
déterminée jusqu’au 31 décembre 2017.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> Berne se réjouit qu’une CCT<br />
s’applique bientôt aussi pour l’hôpital de<br />
l’Ile.<br />
■<br />
Rosmarie Glauser,<br />
directrice de la section Berne<br />
<strong>No</strong>uvelle adresse de<br />
l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />
Dès le 5 <strong>juin</strong> <strong>2015</strong>, le bureau<br />
permanent de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />
se trouvera à la Schwarztorstrasse<br />
7 (jusqu’à présent<br />
au n° 22) à 3007 Berne.<br />
22 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION GRISONS<br />
Tradition et<br />
nouveauté<br />
Le comité de la section a une nouvelle<br />
fois connu quelques changements. <strong>No</strong>us<br />
avons le plaisir d’accueillir deux nouveaux<br />
membres: Corina Meyer et Denis<br />
Beyer viennent compléter notre équipe.<br />
Raphaela Hausammann a démissionné.<br />
<strong>No</strong>us lui adressons nos chaleureux remerciements<br />
pour son engagement. Début<br />
<strong>2015</strong>, nous avons repris notre travail<br />
avec élan et motivation.<br />
Pour l’année en cours, les sujets centraux<br />
restent le renforcement de la notoriété,<br />
l’extension de nos activités à l’ensemble<br />
du canton ainsi que les conditions de travail<br />
et la formation postgraduée.<br />
Avec le dépôt de nos revendications auprès<br />
de la direction, les activités du groupe de<br />
travail «Employeur favorable à la famille<br />
pour les médecins» à l’Hôpital cantonal<br />
des Grisons touchent à leur fin. Ces revendications<br />
concernent notamment la planification<br />
de carrière, les horaires de travail<br />
De gauche à droite: Samuel Nadig (directeur), Dorothea Kübitz, Patrizia<br />
Kündig, Denis Beyer, Katharina Mischler (absentes sur la photo: Roberta<br />
Fahrner et Corina Meyer).<br />
flexibles, le retour au travail et l’optimisation<br />
de la prise en charge des enfants. Par<br />
ailleurs, la direction a maintenant discuté<br />
du règlement pour les chefs de clinique<br />
révisé de l’Hôpital cantonal des Grisons.<br />
Cela libère de nouvelles ressources pour de<br />
nouveaux projets tels que la 5 e semaine de<br />
vacances pour les professionnels de la santé<br />
dans le canton des Grisons. ■<br />
Patrizia Kündig,<br />
présidente de l’<strong>ASMAC</strong> Grisons<br />
SECTION NEUCHÂTEL<br />
Un vent de<br />
renouveau<br />
Le nouveau comité de l’AMINE s’est mis à<br />
l’ouvrage avec assiduité dès sa première<br />
réunion. Les nouveaux membres ont démontré<br />
leur motivation par une avalanche<br />
de nouvelles idées, notamment pour l’information<br />
des collègues fraîchement arrivés<br />
à l’Hôpital neuchâtelois. La prochaine<br />
séance d’information s’annonce nettement<br />
plus animée que les précédentes et<br />
sera suivie d’un after work qui s’annonce<br />
mémorable, le tout organisé par Sandra<br />
Monnier, Ben Kratz, Giacomo Verzotti et<br />
Aleksandra Porowska. De plus, notre site<br />
Internet et notre groupe Facebook ont été<br />
repris en main par Giacomo Verzotti et<br />
Aleksandra Porowska, qui ont déjà amorcé<br />
leur actualisation. <strong>No</strong>tre communication<br />
électronique s’annonce désormais<br />
nettement plus performante! La section a<br />
d’ailleurs acquis un ordinateur pour les<br />
séances, ce qui facilitera la tâche de Fiona<br />
Ollier, notre nouvelle secrétaire. Le renforcement<br />
de nos contacts politiques a également<br />
fait l’objet de nos discussions et<br />
sera amorcé en cours d’année. Enfin, les<br />
objectifs pour <strong>2015</strong> ont été établis, répartis<br />
en quatre volets: action, membres, communication<br />
et politique. Ils seront disponibles<br />
sur notre site Internet.<br />
Conditions de travail<br />
Sur le front de la Convention collective de<br />
travail (CCT) avec l’Hôpital neuchâtelois<br />
et le Centre neuchâtelois de psychiatrie,<br />
l’AMINE a constaté le manque de volonté<br />
des employeurs à faire avancer les négociations.<br />
En effet, ils ont repoussé la prochaine<br />
séance de négociations pendant<br />
presque un an. <strong>No</strong>us avons alors retravaillé<br />
la CCT en profondeur pour adresser aux<br />
employeurs une version finale du texte à<br />
signer. Devant leur absence de réponse,<br />
l’AMINE a décidé de résilier la CCT actuelle<br />
avec effet au 30 septembre <strong>2015</strong>. Le<br />
but est d’empêcher le renouvellement automatique<br />
de celle-ci et d’ainsi refuser le<br />
statu quo. <strong>No</strong>us avons donc donné une<br />
impulsion claire pour que la nouvelle CCT<br />
soit signée avant cette échéance. Depuis<br />
lors, la direction nous a contactés pour<br />
reprendre les négociations.<br />
Parmi les autres actions en cours, l’AMINE<br />
s’est attaquée au problème des heures de<br />
travail supplémentaire ni compensées, ni<br />
payées, sauf en cas de plainte écrite des<br />
médecins concernés. La décision a<br />
semble-t-il été prise de ne payer ces heures<br />
ni à ceux qui sont restés silencieux, ni à<br />
ceux qui ont terminé leur emploi dans<br />
l’Hôpital neuchâtelois, même s’ils se sont<br />
plaints par écrit. Cette attitude est inacceptable.<br />
En vertu de la loi et de la CCT, la<br />
compensation ou le remboursement à<br />
125% du travail supplémentaire demeurent<br />
dus à tous pour une période de<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
23
<strong>ASMAC</strong><br />
Il s’agit notamment de:<br />
• participation aux entretiens d’information<br />
de l’association du personnel, qui<br />
permet d’assurer un contact avec les<br />
parties prenantes de la SoH et aussi avec<br />
les autres associations du personnel<br />
représentées à la SoH (Ricky Vultier et<br />
Felix Kurth);<br />
• participation dans la commission de la<br />
CCT et le comité de la CCT, assurée<br />
principalement par Ricky Vultier et également<br />
par Karen Gutscher;<br />
• représentation au comité de la société<br />
des médecins du canton de Soleure<br />
(GAeSO) par Volker Böckmann;<br />
• représentation dans le groupement des<br />
petites sections de l’<strong>ASMAC</strong> (DAVID) par<br />
Karen Gutscher;<br />
• représentation au Comité central (CC)<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> par Michel Clément et Felix<br />
Kurth;<br />
• représentation au Comité directeur<br />
(CD) de l’<strong>ASMAC</strong> par Marino Urbinelli;<br />
• représentation à la Chambre médicale<br />
par les délégués ordinaires Felix Kurth<br />
et Karen Gutscher ainsi que par les décinq<br />
ans, sans besoin de plainte écrite et<br />
indépendamment du départ de l’institution.<br />
L’AMINE défendra les intérêts de ses<br />
membres en ce sens.<br />
Par ailleurs, l’AMINE s’inquiète des démissions<br />
en chaîne à la direction générale<br />
de l’Hôpital neuchâtelois. Dans le contexte<br />
actuel très tendu, rythmé par les restructurations<br />
conflictuelles, qui reprendra la<br />
barre du navire? <strong>No</strong>us espérons vivement<br />
qu’une nouvelle équipe de direction entrera<br />
bientôt en fonction, afin de poursuivre<br />
le dialogue sur la situation de nos<br />
membres.<br />
Perspectives<br />
Enfin, la fusion avec la section jurassienne<br />
n’a pas eu lieu. En effet, un groupe<br />
de jeunes médecins jurassiens motivés a<br />
décidé de reprendre la section cantonale<br />
en main en reformant un comité. C’est la<br />
meilleure solution pour une défense<br />
proche et directe des intérêts des membres<br />
de ce canton, en connaissance du terrain.<br />
<strong>No</strong>us souhaitons donc courage et succès à<br />
nos collègues jurassiens! ■<br />
Pour l’AMINE<br />
Olivier Clerc, président<br />
SECTION SOLEURE<br />
Succès et défis<br />
L’assemblée générale de la section Soleure<br />
s’est tenue le 9 mars <strong>2015</strong> à l’Hôpital cantonal<br />
d’Olten. Outre huit membres du<br />
comité et notre juriste Eric Vultier, l’assemblée<br />
a réuni six autres membres de la<br />
section, ce qui nous a permis de faire<br />
connaissance lors de l’apéritif.<br />
Le président est revenu sur l’année écoulée.<br />
La mise en application du droit à 104 jours<br />
de repos par année pour les chef(fe)s de<br />
clinique et notamment aussi pour les collaborateurs<br />
à temps partiel (CCT § 253.1)<br />
a été obtenue en 2014. Cette réglementation<br />
stipule qu’un jour de congé supplémentaire<br />
doit être accordé pour chaque<br />
jour du week-end travaillé. De plus, depuis<br />
le 1 er janvier 2014, les collaborateurs à<br />
temps partiel ont droit à ces jours de repos<br />
supplémentaires en plus des jours de<br />
congé ordinaires dont ils bénéficient en<br />
raison de leur temps partiel. Au final,<br />
notre interprétation du droit aux jours de<br />
repos a donc prévalu.<br />
La LTr (ordonnance 2, article 8a.2) stipule<br />
que si la durée d’intervention dans le cadre<br />
du service de piquet est inférieure à 30<br />
minutes, le travailleur a droit à une compensation<br />
en temps équivalant à 10% de<br />
la durée de la période inactive du service<br />
de piquet. Déjà en 2013, nous avons obtenu<br />
que cette ordonnance jusque-là souvent<br />
ignorée soit appliquée correctement<br />
dans la plupart des cliniques de la Solothurner<br />
Spitäler AG (SoH). Il en a résulté<br />
des crédits en temps rétroactifs. Il restera<br />
à vérifier si elle est effectivement mise en<br />
œuvre dans toutes les cliniques. Jusqu’ici,<br />
nous avons encore des difficultés à obtenir<br />
une liste univoque de toutes les durées<br />
d’intervention des cliniques de la SoH.<br />
Sur initiative des assistant(e)s à l’Hôpital<br />
de Dornach, les déductions erronées pour<br />
les pauses des médecins de service ont été<br />
corrigées et payées rétroactivement. L’AS-<br />
MAC qui a été contactée dans cette affaire<br />
a obtenu le paiement correct après seulement<br />
quelques mails avec le service du<br />
personnel.<br />
Un entretien avec des chef(fe)s de clinique<br />
d’une clinique de la SoH, mécontents de<br />
leurs horaires de service, qui ne sont d’ailleurs<br />
pas en conformité avec la loi, a eu<br />
lieu. Dans ce cas, une solution acceptable<br />
pour toutes les parties doit encore être<br />
trouvée.<br />
Autres activités<br />
Le site web de la section, avec un accès<br />
passant par le site de l’<strong>ASMAC</strong> CH, est<br />
maintenant terminé. Le site est disponible<br />
et continuellement mis à jour.<br />
Les conséquences du train de mesures du<br />
canton de Soleure, un plan d’économies<br />
avec des répercussions importantes sur le<br />
budget de la SoH, et les motions de la SoH<br />
adressées à la commission de la CCT sont<br />
un sujet d’actualité particulièrement désagréable.<br />
Il continuera de nous occuper<br />
dans les années à venir. Chaque année, la<br />
SoH touchera 18 millions de francs en<br />
moins du canton. Un montant qui doit<br />
être économisé ailleurs. Un premier succès<br />
a pu être obtenu au début de l’année.<br />
La SoH avait demandé la suppression de<br />
la double augmentation du niveau d’expérience<br />
dans les quatre premières années<br />
d’engagement des médecins-assistant(e)s.<br />
<strong>No</strong>us avons pu prouver que cela entraînerait<br />
une réduction salariale disproportionnée.<br />
Suite à cela, la SoH a retiré sa demande.<br />
Activités en cours<br />
D’une part, le travail de la section comprend<br />
les réactions aux problèmes actuels<br />
susmentionnés. D’autre part, nous entretenons<br />
aussi des contacts réguliers et assurons<br />
une présence active dans différentes<br />
commissions importantes afin de<br />
participer aux discussions et d’influencer<br />
les prises de décision.<br />
24 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
légués suppléants Eva Kifmann, Michel<br />
Clément, Cirus Schahab, Marino Urbinelli<br />
et Volker Böckmann;<br />
• représentation dans l’organe paritaire<br />
Assistanat au cabinet par Michel Clément;<br />
• le président de l’<strong>ASMAC</strong> CH, Daniel<br />
Schröpfer, est membre du comité de<br />
notre section, ce qui nous permet<br />
d’avoir un contact permanent avec<br />
l’association nationale et d’être toujours<br />
bien informé des évènements en<br />
cours.<br />
Perspectives pour l’année <strong>2015</strong><br />
Outre la poursuite du travail continu dans<br />
les organes et le traitement de problèmes<br />
d’actualité, nous allons devoir nous pencher<br />
sur les plans d’économie de la SoH en<br />
<strong>2015</strong>. Ici, c’est surtout la collaboration<br />
avec les autres associations du personnel<br />
qui sera très importante.<br />
<strong>No</strong>us allons engager toutes nos forces pour<br />
recruter de nouveaux membres pour le<br />
comité dans les grandes cliniques de la<br />
SoH, par une présence accrue de l’<strong>ASMAC</strong>,<br />
par les rencontres des assistant(e)s et un<br />
contact intense avec les porte-paroles des<br />
assistant(e)s.<br />
<strong>No</strong>us allons saisir l’effectif des contrats de<br />
formation postgraduée à la SoH et déterminer<br />
les besoins de nos membres dans<br />
ce domaine.<br />
<strong>No</strong>us prévoyons de résumer les principales<br />
dispositions de la CCT concernant<br />
les médecins et de les publier sur notre<br />
site web.<br />
■<br />
Felix Kurth,<br />
président de la section Soleure<br />
SECTION VALAIS<br />
CCT<br />
Dans notre précédent courrier, nous<br />
avions évoqué le fait que des négociations<br />
étaient en cours avec notre employeur,<br />
l’Hôpital du Valais, concernant la nouvelle<br />
convention des médecins-assistant(e)s et<br />
chef(fe)s de clinique. C’est donc chose<br />
faite. Les négociations ont eu lieu d’octobre<br />
2014 à février <strong>2015</strong>. La version finale<br />
a été acceptée par nos membres lors de<br />
notre assemblée générale du 26 février<br />
dernier. Elle a été officiellement signée à<br />
la fin du mois d’avril. <strong>No</strong>s revendications<br />
principales, à savoir l’introduction du<br />
temps de travail hebdomadaire se situant<br />
entre 42 heures et 50 heures (actuellement<br />
50 h), ainsi que l’introduction d’un<br />
contrat à durée indéterminée accompagné<br />
d’un plan de formation (actuellement<br />
contrat à durée déterminée), n’ont malheureusement<br />
pas été acceptées par notre<br />
employeur. <strong>No</strong>us avons pu toutefois inclure<br />
à cette convention l’avenant négocié<br />
en 2013, des articles permettant une meilleure<br />
protection de la femme enceinte,<br />
ainsi que la mise en place d’un monitoring<br />
de la planification du travail et des<br />
heures supplémentaires. Bien que nos<br />
revendications n’aient pas trouvé écho<br />
auprès de notre employeur, cette convention<br />
sera une base de travail qui permettra,<br />
espérons-le, d’améliorer nos conditions<br />
de travail.<br />
Comme vous avez sans doute pu le lire et<br />
l’entendre dans les médias, l’Hôpital du<br />
Valais a été sujet à de nombreux changements<br />
ces derniers mois, notamment au<br />
niveau de sa direction. <strong>No</strong>us avons d’ores<br />
et déjà pu constater que la direction ad<br />
interim cherche à rétablir un climat de<br />
travail plus agréable et attache une importance<br />
toute particulière à améliorer la<br />
transparence dans la communication. De<br />
nombreuses restructurations sont actuellement<br />
en cours. Elles devraient amener<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
25
<strong>ASMAC</strong><br />
un élan positif dans notre institution qui<br />
a été bien malmenée ces dernières années.<br />
Organisation<br />
Au sein de l’ASMAVal aussi, la dernière<br />
assemblée générale a vu des changements<br />
au comité. Si quelques-uns d’entre nous<br />
partent pour de nouveaux horizons (nous<br />
les remercions chaleureusement pour leur<br />
engagement et leur travail et leur souhaitons<br />
belle route), nous pouvons compter<br />
sur une équipe qui reste soudée et motivée.<br />
<strong>No</strong>tre dévoué Jean Bonnemain poursuivra<br />
son mandat de président pour une année<br />
encore quant aux postes de secrétaire et<br />
vice-présidente, ils sont repris respectivement<br />
par Emmanuelle Jordan et Marie<br />
Veuthey. <strong>No</strong>us avons aussi été rejoints par<br />
l’un de nos collègues du Haut-Valais, Kaspar<br />
Kaelin, et nous réjouissons de compter<br />
parmi nous un représentant de la partie<br />
germanophone du Spital Wallis. C’est<br />
donc l’occasion de rappeler que toutes les<br />
personnes intéressées à nous rejoindre et<br />
à s’investir pour notre association sont les<br />
bienvenues!<br />
<strong>No</strong>us profitons de ce courrier pour remercier<br />
M e Valentine Gétaz-Kunz, qui en sa<br />
qualité de juriste nous a soutenus avec<br />
ferveur et professionnalisme tout au long<br />
de ces négociations.<br />
Les grands chantiers étant donc clos, <strong>2015</strong><br />
s’annonce plus calme quant à l’activité de<br />
notre section sur le plan des négociations.<br />
Après la signature de la nouvelle convention<br />
de l’Hôpital Riviera Chablais et le<br />
renouvellement de la convention valaisanne,<br />
le but principal sera de veiller à leur<br />
application. De plus, et au vu de ce qui a<br />
été mentionné plus haut, des changements<br />
prochains se profilent au sein de<br />
l’institution, et seront pour nous l’occasion<br />
de poursuivre un dialogue que nous souhaitons<br />
fructueux avec notre employeur,<br />
afin que les intérêts des médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de cliniques continuent<br />
d’être défendus.<br />
Jubilé<br />
Pour terminer, rappelons que notre section<br />
fête cette année ses 20 ans! <strong>No</strong>us reviendrons<br />
dans un prochain numéro avec<br />
un article retraçant les temps forts de<br />
l’ASMAVal. <strong>No</strong>us avons déjà pu récolter<br />
quelques témoignages des anciens, mais<br />
nos archives ont été mises à mal et nous<br />
faisons appel à votre mémoire pour reconstituer<br />
le parcours de notre section.<br />
Vous avez été président, secrétaire,<br />
membre du comité ou interlocuteur, vous<br />
pouvez nous écrire à president@asmaval.<br />
ch pour nous transmettre vos souvenirs<br />
mémorables ou vos actions au sein de<br />
l’ASMAVal.<br />
■<br />
Bien à vous<br />
Marie Veuthey, vice-présidente<br />
COACHING<br />
Profession de<br />
médecin & famille /vie privée<br />
Conseil téléphonique:<br />
044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />
Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />
maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />
solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />
est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />
notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />
26 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
Claudia von Wartburg,<br />
directrice et juriste de la section Bâle<br />
Lors d’un entretien d’embauche,<br />
suis-je obligée de<br />
communiquer mon désir<br />
d’avoir des enfants ou une<br />
éventuelle grossesse, si l’on<br />
me pose la question? Ai-je<br />
le droit de mentir à ce sujet?<br />
L’employeur a-t-il le<br />
droit de résilier mon<br />
contrat si je n’ai pas mentionné<br />
ma grossesse ou<br />
même menti à ce sujet?<br />
Dans un entretien d’embauche, vous devez<br />
en principe répondre de manière véridique<br />
aux questions. L’employeur a le droit de<br />
poser toutes les questions en rapport avec<br />
l’aptitude pour le poste respectif ou nécessaires<br />
à l’exécution du contrat de travail.<br />
Parmi celles-ci comptent par exemple les<br />
questions concernant le parcours professionnel<br />
ou les qualifications. Il y a cependant<br />
aussi des questions qui ne sont pas<br />
admises. C’est le cas si elles ne concernent<br />
pas l’aptitude à exercer le travail ou<br />
qu’elles sont de nature personnelle et donc<br />
potentiellement discriminatoires. Les<br />
questions relatives à l’appartenance religieuse<br />
ou au planning familial tombent<br />
dans cette catégorie. Ces questions ne seraient<br />
admises que si l’exercice de la profession<br />
était rendu impossible par la grossesse,<br />
ce qui n’est de toute évidence pas le<br />
cas pour un médecin. Vous n’êtes donc pas<br />
tenue de répondre à des questions concernant<br />
votre planning familial. De plus,<br />
vous avez même le droit de mentir et de ne<br />
pas dire que vous êtes enceinte, étant donné<br />
que l’employeur n’a pas le droit de vous<br />
poser cette question. S’il le fait quand<br />
même et que vous expliquez que vous ne<br />
voulez pas répondre à cette question, cela<br />
pourrait vous désavantager. Dans ce cas,<br />
un mensonge est donc permis et n’a pas<br />
de conséquences sur le plan juridique.<br />
Vous garderez tout au plus un mauvais<br />
sentiment d’avoir dissimulé quelque<br />
chose.<br />
Après votre prise de fonction, l’employeur<br />
n’a pas non plus le droit de vous licencier<br />
en raison d’une éventuelle grossesse. Au<br />
terme de la période d’essai, une résiliation<br />
serait nulle jusqu’à 16 semaines après<br />
l’accouchement. Il demeure cependant un<br />
risque pendant la période d’essai durant<br />
laquelle l’employeur peut en principe vous<br />
licencier sans indiquer de motifs. S’il résilie<br />
votre contrat pendant cette période en<br />
raison de votre grossesse, il s’agit d’un licenciement<br />
abusif. Le licenciement pourrait<br />
donc être prononcé pour d’autres<br />
raisons. Il est donc recommandé de ne pas<br />
divulguer la grossesse avant le terme de la<br />
période d’essai. <br />
■<br />
Vous cherchez une place<br />
de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />
Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />
apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />
suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />
de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />
la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
27
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
Quand les forces s’amenuisent …<br />
Ce n’est qu’à l’âge de 2 ans que le petit garçon apprend à marcher. Pour se lever, il doit s’appuyer.<br />
Son jeune frère aussi présente des troubles moteurs. Ce qui ressemble d’abord à un retard dans<br />
le développement se transforme en coup du sort pour la famille: les deux enfants souffrent d’une<br />
dystrophie musculaire de Duchenne. Les traitements et les contrôles jalonnent le quotidien. Mais<br />
de nouveaux médicaments permettent d’espérer.<br />
D r méd. Eveline Perret-Hoigné, Prof. D r méd. Maja Steinlin, service de neuropédiatrie, développement et réadaptation,<br />
clinique universitaire de pédiatrie, Hôpital de l’Ile Berne<br />
Les parents n’oublieront jamais l’année<br />
2009. Jusqu’à cette date, le fait que Simon<br />
n’avait appris à marcher qu’à l’âge de 22<br />
mois ne les avait pas inquiétés. Son petit<br />
frère Lukas souffrait aussi d’un retard<br />
moteur. Mais à l’âge de 4 ans toutefois,<br />
Simon présentait une démarche bizarre.<br />
Sur ce, les parents contactèrent le pédiatre.<br />
Il constata une démarche dandinante<br />
chez Simon, une légère pseudo-hypertrophie<br />
des mollets, un signe de Gowers positif<br />
et une hyperlordose indiquant une<br />
faiblesse musculaire au niveau du tronc.<br />
Avec 38 000 UI, la créatine kinase était<br />
nettement trop élevée. Il fallait donc envisager<br />
une dystrophie musculaire de<br />
Duchenne (DMD) (voir encadré). Le diagnostic<br />
fut génétiquement confirmé par<br />
la présence d’une mutation non-sens avec<br />
codon-stop sur l’exon 58 du gène DMD.<br />
Pour les parents, ça ne faisait pas de doute<br />
que leur plus jeune fils était aussi touché.<br />
Le diagnostic DMD chez leurs deux fils a<br />
confronté la jeune famille à de nombreux<br />
défis et incertitudes. Savoir que l’aggravation<br />
de la dystrophie musculaire entraînerait<br />
une dépendance à la chaise roulante<br />
au fil des années était difficile à accepter.<br />
Des tests génétiques ont ensuite confirmé<br />
que la mère était porteuse du gène. Suite<br />
à cela, la famille a suivi des conseils<br />
concernant leur planning familial. La joie<br />
fut d’autant plus grande lorsque deux ans<br />
plus tard leur fille Anna naissait en bonne<br />
santé.<br />
Traitements et contrôles<br />
Depuis l’établissement du diagnostic, les<br />
traitements auxquels doivent se soumettre<br />
les deux frères ainsi que les contrôles médicaux<br />
réguliers déterminent le quotidien<br />
de la famille. Pour encourager le développement<br />
moteur et prévenir les contractures,<br />
les enfants suivent régulièrement de<br />
la physiothérapie. Les parents ont appris à<br />
effectuer quotidiennement les exercices à<br />
domicile. La conseillère pédagogique apporte<br />
son soutien pour aborder les déficits<br />
cognitifs partiels et les difficultés comportementales.<br />
Les deux frères doivent être<br />
conduits chaque jour dans une école pour<br />
handicapés physiques. Après optimisation<br />
de la protection vaccinale, Simon a commencé<br />
un traitement aux stéroïdes. Il a<br />
appris à sauter et courir, ce qui a amélioré<br />
son endurance. Chez Lukas, le traitement<br />
aux stéroïdes a été entamé à l’âge de<br />
3 ans dès l’apparition d’un plateau dans<br />
le développement moteur. Aujourd’hui âgé<br />
de 7 ans, il est en mesure de marcher deux<br />
à trois heures. Son frère aîné souffre depuis<br />
l’âge de 8 ans de déficits croissants.<br />
Il n’arrive plus à se lever, tombe plus souvent.<br />
Sa distance de marche se raccourcit<br />
de plus en plus. A l’âge de 10 ans, monter<br />
les escaliers représente un tel effort pour<br />
lui que sa maison doit être transformée et<br />
adaptée aux fauteuils roulants.<br />
28 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
Dystrophie musculaire de Duchenne<br />
La DMD est due à une mutation du chromosome X. Avec une incidence de 1: 3500–6000 garçons<br />
touchés, elle représente la dystrophie musculaire la plus fréquente. Chez un tiers, il s’agit d’une mutation<br />
nouvelle. Les garçons atteints de DMD présentent déjà tôt un retard dans le développement moteur.<br />
Il est rare qu’ils puissent marcher seuls avant l’âge de 18 mois. A la petite enfance apparaît une dystrophie<br />
musculaire progressive proximale avec le signe de Gowers (appui sur les cuisses pour se lever).<br />
Une créatine kinase 10 à 20 fois plus élevée est déterminante. Le diagnostic doit être confirmé génétiquement.<br />
Le gène dystrophine situé au niveau du locus 21.2, un des principaux gènes de notre génome,<br />
subit différentes mutations, notamment des délétions et duplications. Elles entraînent des codons stop<br />
prématurés qui empêchent la production de dystrophine ou des mutations du cadre de lecture, qui<br />
réduisent cette dernière. Cela s’accompagne d’une stabilité réduite de la membrane des muscles squelettiques,<br />
du cœur et du diaphragme suivie d’une destruction des cellules musculaires et d’une transformation<br />
avec fibrose des muscles. L’expression légère de dystrophine dans le cerveau explique les<br />
troubles cognitifs. En cas de délétions et duplications, le diagnostic peut être rapidement confirmé. S’il<br />
s’agit de mutations ponctuelles et au niveau du site d’épissage, il faut procéder à de longs examens<br />
supplémentaires. Dans ce cas, une biopsie du muscle permet d’établir plus rapidement le diagnostic.<br />
Un traitement d’appui aux stéroïdes peut aujourd’hui conserver la capacité de marcher jusqu’à l’âge<br />
de 10 à 12 ans et permet aussi de retarder l’apparition de contractures et d’une scoliose, mais également<br />
d’une insuffisance respiratoire et cardiaque. D’autres mesures de soutien (ventilation au masque<br />
nocturne, traitement cardiaque médicamenteux précoce, alimentation optimale, opération de la scoliose)<br />
peuvent améliorer de manière significative la qualité de vie et l’espérance de vie. Par le passé, les<br />
garçons atteints de DMD décédaient souvent avant l’âge de 20 ans. Aujourd’hui, cette pathologie<br />
concerne aussi la médecine adulte, car il n’est pas rare que les patients atteignent l’âge de 40 ans.<br />
La famille place de grands espoirs dans la<br />
recherche. Actuellement, Simon peut participer<br />
à une étude de phase 3 pour l’ataluren<br />
(voir ci-après). Pour ce faire, la famille<br />
se rend régulièrement au centre<br />
d’étude à Lausanne. Lukas, le plus jeune<br />
frère, est aussi accompagné régulièrement<br />
à Bâle où il participe à une étude sur la<br />
supplémentation en carnitine. Quelle joie<br />
et soulagement lorsqu’en décembre 2014,<br />
l’efficacité de l’ataluren a été confirmée et<br />
que l’autorisation de mise sur le marché<br />
lui a été accordée en Europe. Chez Swissmedic<br />
hélas, la demande a pris du retard.<br />
Les assurances suisses refusent jusqu’ici<br />
de prendre en charge ce traitement onéreux<br />
– pour les parents, cela représente<br />
une lutte contre la montre et les assurances.<br />
<strong>No</strong>uveaux espoirs<br />
<strong>No</strong>tamment les approches thérapeutiques<br />
génétiques sont prometteuses aujourd’hui.<br />
Actuellement, trois substances différentes<br />
sont étudiées:<br />
• L’ataluren est une substance qui doit<br />
être administrée oralement trois fois<br />
par jour. Elle permet, en ignorant le<br />
codon stop, un «readthrough» de<br />
l’ARNm avec formation de dystrophine.<br />
L’ataluren est efficace chez 10 à 15% des<br />
patients atteints de DMD qui présentent<br />
une mutation non-sens. L’étude de<br />
phase 2 a mis en évidence une amélioration<br />
significative de la distance parcourue.<br />
A la suite de cela, l’Agence européenne<br />
des médicaments a accordé<br />
une autorisation provisoire en décembre<br />
2014. L’étude de phase 3 pour<br />
l’autorisation définitive est actuellement<br />
en cours.<br />
• Un autre espoir est placé dans les oligonucléotides<br />
antisens. Ils permettent de<br />
sauter les exons, ce qui rétablit le cadre<br />
de lecture pour les mutations avec déplacement<br />
du cadre de lecture. Cela<br />
permet de produire une protéine dystrophine<br />
fonctionnant partiellement et<br />
d’imiter une forme de maladie atténuée<br />
au sens d’une dystrophie musculaire de<br />
Becker. Une substance qui peut être<br />
utilisée en cas de délétion de l’exon 51<br />
(concerne 13% des patients) a produit<br />
des résultats contradictoires dans des<br />
études de phase 2 et 3 en ce qui concerne<br />
l’efficacité et le taux d’effets indésirables.<br />
D’autres oligonucléotides antisens<br />
(pour les exons 45, 53 et 51) sont<br />
actuellement étudiés dans des études de<br />
phase 1 et 2.<br />
• De nombreuses autres approches thérapeutiques<br />
sont au stade de la recherche<br />
préclinique. Les premières<br />
études relatives à la transplantation de<br />
cellules souches se trouvent en phase 1.<br />
Pour les familles concernées, cela représente<br />
une lueur d’espoir. Il est d’autant<br />
plus important de saisir précocement les<br />
enfants afin qu’ils bénéficient d’une prise<br />
en charge et d’un traitement optimal.<br />
L’objectif est d’appliquer des traitements si<br />
possible avant l’apparition de restrictions<br />
fonctionnelles importantes. ■<br />
Bibliographie<br />
Bushby K et al; DMD Care Considerations Working<br />
Group. Diagnosis and management of<br />
Duchenne muscular dystrophy, part 2: implementation<br />
of multidisciplinary care.<br />
Lancet<br />
Neurol. 2010 Feb; 9(2): 177–89.<br />
Bushby K et al; DMD Care Considerations Working<br />
Group. Diagnosis and management of<br />
Duchenne muscular dystrophy, part 1: diagnosis,<br />
and pharmacological and psychosocial<br />
management. Lancet Neurol. 2010 Jan;<br />
9(1): 77–93.<br />
Mercuri E, Muntoni F. Muscular dystrophy: new<br />
challenges and review of the current clinical<br />
trials. Curr Opin Pediatr. 2013 Dec; 25(6):<br />
701–7.<br />
Mercuri E, Muntoni F. Muscular dystrophies.<br />
Lancet. 2013 Mar9; 381(9869): 845-60.<br />
Haas M et al. European Medicines Agency review<br />
of ataluren for the treatment of ambulant<br />
patients aged 5 years and older with<br />
Duchenne muscular dystrophy resulting<br />
from a nonsense mutation in the dystrophin<br />
gene. Neuromuscul Disord. <strong>2015</strong> Jan; 25(1):<br />
5–13.<br />
Bushby K et al.; PTC124-GD-007-DMD STUDY<br />
GROUP. Ataluren treatment of patients with<br />
nonsense mutation dystrophinopathy.Muscle<br />
Nerve. 2014 Oct;50(4): 477–87.<br />
www.clinicaltrials.gov<br />
www.treat-nmd.eu<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
29
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
Du médicament à l’objet<br />
marketing<br />
Au début, il y avait une enfant atteinte de fièvre typhoïde et un scientifique génial. A ce tableau<br />
sont venus s’ajouter un pharmacien, un ingénieur ferroviaire et une bonne dose d’esprit d’entreprise.<br />
Ces ingrédients sont à la base de l’extrait de viande Liebig. Pour que l’invention du bouillon<br />
devienne un succès durable, il lui fallait toutefois une stratégie publicitaire particulière.<br />
Prof. Manfred Kröger, Justus-Liebig-Gesellschaft zu Giessen<br />
Liebig marque la naissance de la chimie<br />
moderne, car il a été le premier à se servir<br />
de méthodes quantitatives. Chaque réaction<br />
était accompagnée par une analyse<br />
élémentaire au moyen de son appareil<br />
composé de cinq bulbes. Le timbre-poste<br />
sorti à l’occasion du 200 e anniversaire de<br />
Liebig le symbolise de manière idéale. Ce<br />
qui semble au premier abord ne pas avoir<br />
de lien est en vérité le début et la fin d’une<br />
légende. Chez Liebig, le travail sur des<br />
problèmes pratiques revêtait toujours un<br />
rôle essentiel. Ainsi, on compte parmi ses<br />
inventions le miroir d’argent, la levure<br />
chimique, la nourriture artificielle pour<br />
bébés, l’engrais minéral et l’extrait de<br />
viande (voir illustration 1).<br />
Déjà au début du 19 e siècle, on connaissait<br />
la méthode permettant d’extraire les éléments<br />
nutritifs de la viande par la décoction.<br />
Liebig connaissait la littérature<br />
comme aucun autre et s’en servait pour<br />
ses travaux d’analyse des composants de<br />
la viande. Il découvrit ainsi l’inosine monophosphate<br />
(IMP) qui est à la fois un<br />
produit de dégradation du guanosine triphosphate<br />
(GTP) et le précurseur de sa<br />
synthèse. Le GTP n’est pas seulement responsable<br />
du goût de la viande fraîche, il<br />
joue aussi un rôle essentiel de transmetteur<br />
de l’énergie dans le muscle. Pour<br />
simplifier, on peut dire plus il y a de GTP,<br />
plus il y a de force. Il en découle que la<br />
quantité de sources d’énergie augmente<br />
quand nous absorbons le précurseur de<br />
l’IMP. On peut donc dire que l’extrait de<br />
viande nous donne directement de la<br />
force. Mais alors pourquoi ne pas manger<br />
de la viande?<br />
L’extrait de viande est<br />
né de l’urgence<br />
Du point de vue de la chimie, il est évident<br />
qu’il faut traiter la viande avec le plus de<br />
ménagement possible pour transférer entièrement<br />
la valeur nutritive dans l’extrait.<br />
Jusqu’ici, aucun de ses prédécesseurs<br />
n’avait tenu compte de cet aspect. Liebig<br />
fit travailler des étudiants sur ce sujet,<br />
jusqu’à ce qu’il fut contraint à l’action<br />
lorsque la fille d’un ami anglais en visite<br />
chez la famille Liebig à Munich fut touchée<br />
par la fièvre typhoïde. Avec tout son<br />
savoir en tête et animé par le désir de guérir<br />
cette enfant, Liebig prend 500 g de<br />
viande de poulet fraîche, la hache en très<br />
petits morceaux, la mélange à 560 g d’eau<br />
froide distillée et y ajoute finalement<br />
quatre gouttes d’acide chlorhydrique pur<br />
et ½ à 1 pointe de sel de cuisine. Il incube<br />
le tout pendant une heure et donne le surnageant<br />
clarifié à l’enfant déjà presque<br />
déshydratée par la diarrhée (résumé<br />
d’après l’annexe à la 32 e des lettres<br />
chimiques). Peu de temps après, l’enfant<br />
était guérie.<br />
Liebig essaya donc de commercialiser son<br />
extrait. Il n’y parvint d’abord que dans la<br />
pharmacie de son élève Max von Pettenkofer,<br />
car pour le prix de l’extrait de<br />
viande, on pouvait sans autre acheter de<br />
la viande fraîche. Dans la pharmacie<br />
royale de la famille Pettenkofer, on fabriquait<br />
désormais de l’extrait de viande et le<br />
vendait comme médicament. Aujourd’hui<br />
encore, Pettenkofer est considéré comme<br />
le «Pape» de l’hygiène. Il était davantage<br />
fasciné par la durée de conservation de<br />
l’extrait que par sa valeur nutritive. L’histoire<br />
de l’extrait de viande aurait pu s’arrêter<br />
là, car seuls les riches clients de la<br />
pharmacie royale pouvaient s’offrir ce<br />
médicament si cher. Et bien non.<br />
Illustration 1: Le timbre-poste de la Poste allemande de 2003 présente les<br />
deux célèbres inventions de Liebig. Ce n’est cependant que l’amélioration<br />
de l’analyse au moyen de l’appareil à cinq bulbes qui a permis d’analyser<br />
toutes sortes de choses et notamment aussi la viande. Liebig avait découvert<br />
que la valeur nutritive de la viande pouvait facilement être éliminée<br />
par lavage. Après évaporation, il en résultait le célèbre extrait de viande.<br />
30 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
Illustration 2: Cette image de Liebig de 1903 montre Liebig à l’apogée de sa gloire. En arrière-plan,<br />
on reconnaît la fabrique de Fray Bentos (Uruguay) sur le Rio de la Plata, peu avant le dernier<br />
agrandissement. Quelques années après, la fabrique employait env. 4000 collaborateurs.<br />
Production<br />
Tout changea avec l’arrivée de l’ingénieur<br />
ferroviaire Georg Christian Giebert. Il<br />
avait travaillé en Uruguay et appris que<br />
l’on y élevait de grands troupeaux de<br />
bœufs. Les bœufs étaient abattus sur<br />
place. La corne et la peau étaient traitées,<br />
la viande était abandonnée. Liebig et<br />
Pettenkofer se laissèrent convaincre par<br />
Giebert et fondèrent avec lui une entreprise<br />
pour exploiter cette matière première. Ainsi,<br />
Georg Giebert fit connaissance du processus<br />
pendant quelques mois à la pharmacie<br />
royale, ensuite il fonda à Anvers un<br />
comptoir de vente et se procura l’équipement<br />
nécessaire. En 1864, la production<br />
fut lancée à Fray Bentos, une petite bourgade<br />
située sur les rives du Rio de la Plata.<br />
La vente rencontra un tel succès, que<br />
Giebert put bientôt acheter de plus grandes<br />
machines et engager nettement plus de<br />
personnel. La production d’extrait de<br />
viande à Fray Bentos dura environ<br />
jusqu’au début de la Deuxième Guerre<br />
mondiale (voir illustration 2).<br />
Commercialisation<br />
Jusqu’ici, pas de problème. Mais il fallait<br />
encore faire démarrer la vente. En Amérique<br />
du Sud, il n’y avait pas de marché<br />
pour un tel produit. En Amérique du<br />
<strong>No</strong>rd, il y avait suffisamment de viande<br />
de bœuf déplacée dans des troupeaux du<br />
Texas à Chicago, tels que nous les<br />
connaissons d’innombrables westerns.<br />
Seule l’Europe entrait donc en considération<br />
pour la vente de l’extrait de viande.<br />
Mais sur le plan optique, le produit était<br />
invendable. Il était brun foncé et avait un<br />
goût salé très marqué. On misa donc dès<br />
le début sur l’information du client par<br />
des images et du texte. Le processus était<br />
divisé en douze étapes. Chacune était<br />
imprimée sur une petite carte qui était<br />
jointe aux boîtes. Plus tard, on pouvait<br />
directement les acheter et se servait des<br />
pochettes pour la publicité (illustration<br />
3). De plus, on distribuait de petits<br />
cahiers contenant des recettes.<br />
La stratégie s’avéra payante: les mères<br />
reconnaissaient l’utilité de l’extrait. Les<br />
enfants commencèrent à récolter les<br />
cartes et poussaient leurs mères à l’achat.<br />
Il suffisait donc de réduire artificiellement<br />
le nombre des cartes pour transformer<br />
la chasse aux cartes en modèle de<br />
vente extensible à tous les pays, parce<br />
qu’il ne fallait changer que le texte, mais<br />
pas les images. Avec cette stratégie, on ne<br />
pouvait pas atteindre l’ensemble de la<br />
clientèle. On tentait ainsi d’interpeller les<br />
sceptiques avec l’argument de l’hygiène<br />
garantie. D’abord c’était la garantie de<br />
Pettenkofer, mais ensuite le slogan «Nur<br />
echt mit Liebigs Unterschrift in blauer<br />
Farbe» (authenticité garantie par la signature<br />
de Liebig) qui marchait nettement<br />
mieux. A partir de là, l’extrait de<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
31
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
viande se vendait presque tout seul et<br />
s’accompagnait d’un effet secondaire<br />
inattendu. Un monde nouveau s’ouvrait<br />
à des générations d’enfants. Tout en couleur,<br />
reproduit avec un grand souci du<br />
détail. Cela se transforma en un nouveau<br />
type d’éducation populaire. Outre l’intérêt<br />
pour les sciences naturelles et la technique,<br />
cela réveilla aussi un intérêt pour<br />
le théâtre et les peuples éloignés et donc<br />
pour les voyages. Ce n’est que lorsque la<br />
production en Uruguay devint non rentable<br />
et que d’autres entreprises firent leur<br />
apparition sur le marché que les chiffres<br />
de vente reculèrent. Aujourd’hui, l’extrait<br />
de viande Liebig est un produit de luxe.<br />
Mais les cartes sont toujours encore négociées.<br />
Et le nom Liebig est encore sur<br />
toutes les lèvres. ■<br />
Contact: manfred.kroeger@<br />
bio.uni-giessen.de<br />
Illustration 3: Les annonces de l’époque dénotent de la stratégie et de la<br />
clairvoyance de la Liebig Company: indéfiniment conservable, la garantie<br />
de Liebig, très économique à l’usage, mais malgré tout utilisable pour<br />
tous les mets «fades». Déjà avant Maggi et Knorr, on élargissait le concept<br />
de l’extrait de viande en cubes de bouillon ou soupes instantanées.<br />
32 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
Hercules au format XXS<br />
Elles soulèvent apparemment sans peine le centuple de leur propre poids. Mais les fourmis<br />
n’impressionnent pas seulement par leur force, les reines mettent au monde jusqu’à 150 millions<br />
de travailleuses et détiennent donc probablement un record de ponte inégalé. Mais d’où ces<br />
petits êtres détiennent-ils leur force? La clé du mystère réside d’une part dans le physique, d’autre<br />
part dans le format.<br />
Daniel Burckhard, privat-docent, Musée d’histoire naturelle, Bâle<br />
Lors de mes voyages au Brésil, je ne cesse<br />
d’être fasciné par les fourmis coupe-feuille<br />
qui transportent par milliers des petits<br />
morceaux de feuilles dans de longues caravanes.<br />
Ce faisant, elles transportent leur<br />
charge sur le dos avec leurs mandibules.<br />
Cette charge peut représenter le centuple<br />
du poids corporel de la porteuse. Qu’en<br />
serait-il si l’être humain était doté de<br />
forces herculéennes et pouvait transporter<br />
sans peine plusieurs tonnes? Plus besoin<br />
de traîner les valises lourdes ou les achats<br />
du week-end. Pourquoi contrairement<br />
aux vertébrés, les insectes disposent-ils<br />
d’une force physique aussi extrême?<br />
Les fourmis coupe-feuille<br />
Les fourmis coupe-feuille comprennent plus<br />
de 40 espèces que l’on trouve dans les régions<br />
tropicales et subtropicales d’Amérique.<br />
Elles se caractérisent par leur capacité de<br />
couper des plantes et notamment des feuilles<br />
qu’elles transportent dans leur fourmilière.<br />
Elles ne mangent pas les feuilles, mais les<br />
utilisent comme substrat pour des champignons<br />
dont elles se nourrissent.<br />
Les fourmis aménagent des cultures de<br />
champignon qui sont continuellement<br />
agrandies et entretenues. Ces installations<br />
ressemblent à de petites usines dans lesquelles<br />
s’effectue un travail à la chaîne.<br />
Chaque étape est réalisée par une caste<br />
particulière. Une ouvrière récoltante dépose<br />
une feuille dans la fourmilière. Celleci<br />
est découpée en morceaux de quelques<br />
millimètres par une plus petite travailleuse.<br />
Des travailleuses encore plus petites<br />
mâchent ces morceaux. C’est sur ce tas de<br />
substrat aux allures d’éponge ainsi produit<br />
et traversé par des tunnels que pousse le<br />
champignon. Les plus petites travailleuses<br />
nettoient les cultures de champignon,<br />
nourrissent leurs congénères avec les<br />
champignons ou placent des filaments<br />
mycéliens sur la matière végétale pour de<br />
nouvelles cultures. Elles sectionnent aussi<br />
régulièrement les terminaisons des filaments,<br />
ce qui empêche la formation de<br />
fructifications et permet l’apparition de<br />
structures protéiniques, tubéreuses, le<br />
gongylidia.<br />
Les nids des fourmis coupe-feuille sont<br />
composés de centaines de compartiments<br />
dans lesquels sont installés des cultures de<br />
champignon ou qui servent à éliminer les<br />
déchets tels que fourmis mortes, restes de<br />
feuille et éléments mycéliens. Un nid peut<br />
s’étendre sur plus de 50 mètres carrés et<br />
être peuplé par 2 à 3 millions de fourmis.<br />
Une colonie est capable de traiter quotidiennement<br />
la même quantité de matière<br />
végétale qu’une vache adulte. Les reines<br />
sont encore plus impressionnantes. Elles<br />
mettent au monde jusqu’à 150 millions de<br />
travailleuses, une performance qui relègue<br />
dans l’ombre celle des travailleuses.<br />
Mandibules puissantes<br />
Comme tous les insectes, les fourmis possèdent<br />
un exosquelette composé de chitine<br />
et de molécules de protéine intégrées.<br />
L’enveloppe du corps est composée de parties<br />
rigides et dures qui sont reliées par des<br />
membranes mobiles, un peu comme une<br />
armure. Les muscles situés à l’intérieur du<br />
corps trouvent leur point d’attache dans<br />
les zones durcies de l’exosquelette. Alors<br />
que chez les vertébrés, le corps est accroché<br />
à la colonne vertébrale et les forces<br />
physiques des extrémités se transmettent<br />
à la colonne vertébrale, ce n’est pas le cas<br />
chez les insectes. Ils ne peuvent pas subir<br />
de surcharge et ne risquent donc pas de<br />
souffrir d’un lumbago.<br />
Regardons les mandibules qui sont fixées<br />
à la capsule de tête et actionnées par les<br />
muscles situés à l’intérieur de la tête. Suivant<br />
la fonction, elles possèdent une forme<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
33
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
très spécifique et les muscles prennent plus<br />
ou moins de place dans la tête. Chez les<br />
fourmis coupe-feuille porteuses, les mandibules<br />
sont puissantes et les muscles<br />
grands, ce qui s’illustre par une tête relativement<br />
grande. Chez les travailleuses<br />
qui mâchent les fragments de feuille, les<br />
mandibules et la tête sont petites. Chez<br />
certaines espèces de fourmis, il existe des<br />
super soldats (soldates serait plus juste,<br />
étant donné que toutes les castes des fourmis<br />
sont de sexe féminin, excepté les fourmis<br />
sexuées de sexe masculin) avec une<br />
tête surdimensionnée qui, grâce à leurs<br />
énormes mandibules, peuvent mordre<br />
avec force. La tête des super soldats peut<br />
être aussi longue que le reste du corps.<br />
Happer et catapulter<br />
Chez les fourmis Odontomachus, on<br />
trouve des mandibules d’un type particulier<br />
qui possèdent des forces titanesques.<br />
Leurs mandibules sont droites et à peine<br />
courbées. Elles servent à la fois à la chasse,<br />
à la défense et à la fuite. La rapidité de<br />
fermeture est utilisée pour bondir. Pour se<br />
défendre contre des envahisseurs, ces fourmis<br />
attaquent d’abord leurs adversaires<br />
avec leurs mandibules et se catapultent<br />
ensuite loin de l’envahisseur tout en projetant<br />
ce dernier en arrière. Ces bonds<br />
peuvent avoisiner les 20 à 40 centimètres<br />
et être effectués de manière répétée. Le<br />
mécanisme de fermeture rapide s’appuie<br />
sur une sauvegarde préalable de l’énergie<br />
nécessaire dans un sphincter situé dans la<br />
tête. Ce dernier ressemble à un arc élastique.<br />
Les mandibules sont bloquées en<br />
position ouverte. Elles ne peuvent se fermer<br />
que lorsqu’elles sont libérées par un<br />
autre muscle. Le déclenchement du mécanisme<br />
produit une force équivalente à<br />
300 fois le poids de la fourmi. Et avec 64<br />
mètres/seconde, la vitesse de fermeture<br />
des mandibules est la plus rapide jamais<br />
mesurée dans le monde animal. Il suffit<br />
de 0,13 milliseconde à l’insecte pour fermer<br />
ces mandibules.<br />
Pas aussi fort que l’on<br />
croit?<br />
L’exosquelette permet aux insectes d’accomplir<br />
des performances étonnantes<br />
que nous ne trouvons pas chez les vertébrés,<br />
comme la fermeture de la mâchoire<br />
dans notre exemple cité précédemment.<br />
Mais le fait qu’une fourmi coupe-feuille<br />
puisse soulever le centuple de son propre<br />
poids corporel et nous pas s’explique autrement.<br />
Dans cette comparaison, il faut<br />
tenir compte du fait que le poids et la<br />
masse croissent proportionnellement au<br />
cube de la longueur, alors que la superficie<br />
de la coupe responsable de la force<br />
d’un muscle ne croît qu’au carré de la<br />
longueur. Supposons que nous agrandissions<br />
une fourmi d’une longueur de 10<br />
mm de façon linéaire à 2 mètres de longueur,<br />
ce qui correspond à la taille d’un<br />
homme. La masse et donc la force du<br />
poids augmenteraient du facteur 200 3 de<br />
10 mg à 80 kg. La force musculaire n’augmenterait<br />
par contre que du facteur 200 2 .<br />
Si une fourmi peut donc porter le centuple<br />
de son poids corporel (100 × 10 mg =<br />
1 g), elle devrait pouvoir porter 40 kg à la<br />
taille humaine. ■<br />
34 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
Les lieux vibratoires nous<br />
rendent-ils plus forts?<br />
Les lieux dits énergétiques ou vibratoires sont-ils synonymes de vitalité pour les hommes? Cette<br />
idée est fort séduisante. Mais vous imaginez bien que ce n’est pas si simple. En effet, ce phénomène<br />
s’inscrit dans un contexte étonnamment complexe. La recherche consacrée aux lieux de vibrations<br />
et énergies naturelles se déroule la plupart du temps à la frontière de la science, ce qui ne facilite pas<br />
les choses.<br />
Andrea Fischbacher, spécialiste en science des religions et lieux énergétiques, directrice du centre de recherche Kraftorte Schweiz<br />
La recherche à la frontière de la science<br />
présente le risque de la fatalité, de la<br />
croyance en lieu et place du savoir. C’est<br />
pour cette raison que le centre de recherche<br />
Kraftorte Schweiz s’efforce d’appuyer<br />
ses méthodes de travail sur des bases<br />
scientifiques. Les résultats des tests doivent<br />
être clairs, compréhensibles et reproductibles.<br />
Pour ce faire, un protocole précis<br />
des conditions et des différentes valeurs du<br />
test est établi et consigné de manière répétée.<br />
Pour ne pas donner l’impression<br />
que les énergies naturelles peuvent être<br />
mesurées et analysées scientifiquement,<br />
nous parlons systématiquement de «tests»<br />
et non pas de «mesures».<br />
Méthodologie<br />
Les lieux énergétiques ne peuvent, tout<br />
comme leur contraire, pas être mesurés.<br />
Pour y parvenir, il faudrait disposer d’appareillages<br />
techniques qui n’existent pas<br />
(encore), étant donné que la physique n’est<br />
pas encore en mesure d’expliquer les types<br />
d’énergies terrestres. Les énergies naturelles<br />
avec leurs forces et qualités peuvent<br />
être observées à l’instar des processus physiologiques,<br />
des conditions sociologiques,<br />
des pratiques religieuses, etc.<br />
L’analyse individuelle est empirique et traverse,<br />
comme pour les sciences appliquées,<br />
les phases connues de la formation de<br />
l’hypothèse, de l’opérationnalisation, de la<br />
collecte des données, de l’analyse et de<br />
l’interprétation des données et de la publication.<br />
Sur le terrain, les données sont récoltées<br />
selon les méthodes de la biocybernétique<br />
au moyen d’un tenseur, une sorte<br />
de pendule faisant office d’instrument<br />
d’affichage et de tableau. Les valeurs récoltées<br />
ne sont ni fixes ni arbitraires. Elles<br />
dépendent de différents facteurs tels que la<br />
météo, l’heure, la lunaison, etc. On observe<br />
aussi depuis 2011 une augmentation<br />
constante du rayonnement terrestre. Ce<br />
phénomène demeure encore inexpliqué.<br />
C’est pourquoi le centre de recherche ne<br />
publie pas de chiffres. Si vous rencontrez<br />
les valeurs publiées par la première géobiologue<br />
suisse Blanche Merz, vous pouvez<br />
partir du principe que ces données correspondaient<br />
à la force indiquée au moment<br />
de leur collecte, mais qu’elles ont depuis<br />
lors fortement progressé.<br />
Objet de la recherche<br />
La recherche se penche sur l’intensité et la<br />
qualité des forces terrestres naturelles. Si<br />
elles sont fortes et encourageantes, nous<br />
parlons d’un lieu énergétique ou haut lieu<br />
vibratoire. En raison des différents éléments<br />
présents dans le sol tels que roche,<br />
pierre, eau, argile, etc. et en raison de leur<br />
stratification spécifique, la force et la structure<br />
des ondes terrestres varient. Les lieux<br />
chargés énergétiquement peuvent, suivant<br />
la nature du sol, alterner avec des sites aux<br />
énergies faibles ou nuisibles au bien-être.<br />
Si vous visitez un site énergétique, généralement<br />
ce n’est pas toute l’église qui est un<br />
lieu vibratoire, mais seulement sa partie<br />
principale, à savoir l’autel ou le chœur,<br />
suivant l’étendue de la zone forte.<br />
Utilisation des lieux<br />
d’énergie<br />
Déjà bien avant Jésus-Christ, les lieux<br />
d’énergie étaient utilisés exclusivement à<br />
des fins de culte. Intégrés dans un paysage<br />
empli de signes de la divinité, les hommes<br />
ressentaient et utilisaient les forces de la<br />
nature pour entrer en contact avec leur<br />
divinité, ce qui paraissait plus prometteur<br />
dans un lieu à fort rayonnement. On ne<br />
priait pas un dieu comme on se le représente.<br />
C’était la déesse de la fertilité et<br />
aïeule que l’on vénérait et célébrait à<br />
l’époque du matriarcat. On lui demandait<br />
davantage de fertilité pour les hommes,<br />
les animaux et les plantes. Car ce n’est que<br />
de cette façon que la survie pouvait être<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
35
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
considérée comme assurée. Il faut s’imaginer<br />
les lieux d’énergie ou sacrés comme<br />
des lieux de rituels où l’on fêtait au solstice<br />
d’été ou d’hiver, etc. les principaux évènements<br />
de la société respective. Dans ce<br />
sens, les lieux vibratoires et de culte ont<br />
marqué notre culture et nos coutumes<br />
jusqu’à aujourd’hui.<br />
Les lieux d’énergie permettent de se ressourcer<br />
et de prendre des forces. Si vous<br />
cherchez le bien-être dans la nature, vous<br />
avez fait le bon choix. Ne restez pas plus<br />
longtemps qu’il ne faut, sinon vous aurez<br />
des difficultés à trouver le sommeil ou à<br />
passer une nuit sans vous réveiller. Attention,<br />
tous les lieux d’énergie ne sont pas<br />
accessibles de la même façon. Suivant la<br />
qualité de l’énergie d’un site et votre état<br />
d’esprit, un emplacement pourra renforcer<br />
votre bien-être alors qu’un autre vous paraîtra<br />
défavorable. Ecoutez votre corps. Si<br />
le lieu vous convient, restez tranquille et<br />
détendu, établissez un lien avec le lieu.<br />
Le centre de recherche Kraftorte Schweiz pratique, sur la base des connaissances de<br />
la première géobiologue suisse, Blanche Merz, de la recherche fondamentale et appliquée<br />
et offre des prestations, formations et conseils aux institutions publiques et<br />
privées ainsi qu’aux entreprises et particuliers. A l’occasion de ses dix ans d’existence,<br />
elle a étendu ses activités au domaine de l’aménagement des cérémonies et rituels.<br />
La «Vereinigung Schweizer Kraftort VSK» offre aux personnes intéressées la possibilité<br />
de traiter le sujet de manière approfondie. Voir www.kraftorte.ch<br />
Absorbez ses forces, les éventuelles impulsions,<br />
pressentiments et certitudes soudaines.<br />
Vous ne pouvez toutefois rien forcer.<br />
Ce que vous recevez est un cadeau.<br />
Prenez-en soin et comportez-vous toujours<br />
de manière respectueuse dans un<br />
lieu d’énergie.<br />
Où trouve-t-on des lieux<br />
d’énergie?<br />
Il y a des lieux d’énergie partout. Les régions<br />
montagneuses présentent une densité<br />
nettement plus élevée que le plateau.<br />
Les lieux d’énergie se trouvent le plus<br />
souvent à proximité de blocs erratiques,<br />
chutes d’eau, sources, parois rocheuses,<br />
grottes, grands arbres, anciennes chapelles,<br />
églises, oratoires, etc. Ce dont on<br />
peut se réjouir: les lieux d’énergie sont<br />
toujours de beaux endroits. Aidez-nous à<br />
les protéger. ■<br />
36 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
Eloge de l’imperfection<br />
Les matériaux idéaux sont résistants, mais leur utilité n’est que limitée. Etant donné que la<br />
résistance n’est souvent pas la seule propriété souhaitée, la science des matériaux doit trouver<br />
des moyens pour combiner résistance et utilité. Cela vaut notamment pour les implants qui<br />
doivent présenter des propriétés proches de la nature.<br />
Prof. Ralph Spolenak, département science des matériaux, EPF Zurich<br />
A quoi pensez-vous lorsqu’on parle d’un matériau<br />
résistant? Au fil d’acier dans un piano,<br />
à l’armature dans le béton, à l’ascenseur<br />
spatial lunaire ou peut-être aux fibres de<br />
carbone pour les matériaux composites tels<br />
qu’ils sont utilisés dans la formule 1. Mais<br />
qu’est-ce qui rend un matériau résistant et<br />
à quelle fin l’utilise-t-on dans le corps?<br />
Le premier critère est la force de liaison<br />
entre les atomes constitutifs du matériau.<br />
Elle peut être relativement faible, comme<br />
dans les matières plastiques, ou très forte<br />
comme dans les diamants. La force de<br />
liaison détermine avec quelle souplesse un<br />
matériau réagit de façon réversible à une<br />
contrainte. Comparez par exemple votre<br />
ongle avec votre tasse de café – un matériau<br />
similaire à la matière plastique par<br />
rapport à la céramique – et quelle force<br />
est nécessaire pour les casser. Les matériaux<br />
résistants présentent par conséquent<br />
aussi un point de fusion bien plus élevé<br />
que les matériaux peu résistants.<br />
Intégrer des défauts<br />
Voilà ce que l’on peut dire sur les bases.<br />
Mais cela ne dit rien sur la solidité d’un<br />
matériau, c’est-à-dire quelle tension mécanique<br />
(force divisée par la surface) il<br />
supporte avant de casser ou de se déformer.<br />
Ces propriétés sont déterminées par la<br />
quintessence de la science des matériaux,<br />
c’est-à-dire les défauts dans un matériau.<br />
C’est une approche paradoxale: les imperfections,<br />
les défauts dans le matériau assurent<br />
d’excellentes propriétés mécaniques,<br />
généralement paramétrables. Dans notre<br />
recherche de la perfection, nous devons<br />
tolérer des défauts ou même les intégrer<br />
activement. Le monocristal parfait dont on<br />
sait avec précision où se situe chaque<br />
atome n’est pas utilisable pour des matériaux<br />
courants, à l’exception de certaines<br />
applications microélectroniques.<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
37
POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />
Surface de fracture: la surface de fracture de titane<br />
pur au microscope électronique à balayage. Les<br />
traverses correspondent aux joints de grains. Largeur<br />
de l’extrait: 0,3 mm.<br />
Comment se présentent ces défauts? Ils<br />
commencent à très petite échelle: un atome<br />
qui manque ou se situe au mauvais endroit,<br />
un atome qui n’a pas sa place, l’ordre<br />
dérangé dans le cristal, les dislocations et<br />
joints de grains, les pores et parties étrangères.<br />
Les dessins hexagonaux que l’on<br />
trouve généralement sur les barrières en<br />
acier galvanisé sont par exemple des joints<br />
de grains. Dans la plupart des cas, l’on<br />
tente de maximiser la solidité d’un matériau,<br />
car cela permet ensuite de minimiser<br />
la section d’une poutre, ce qui réduit la<br />
consommation de matériau. C’est une solution<br />
idéale pour les constructions légères<br />
qui permet d’économiser des ressources.<br />
Aujourd’hui, on utilise par exemple fréquemment<br />
des aciers ultrasolides pour<br />
construire des voitures plus légères.<br />
Les matériaux dans le<br />
corps humain<br />
Pour les applications dans le corps, deux<br />
conditions doivent être remplies: premièrement,<br />
le matériau doit être biocompatible.<br />
C’est-à-dire qu’il ne doit pas être<br />
toxique, mais en même temps, dans le<br />
meilleur des cas, fournir une matrice sur<br />
laquelle les cellules sont à l’aise. De plus,<br />
les matériaux modernes accumulent des<br />
substances actives qui peuvent être sécrétées<br />
au besoin. Lors du choix du matériau,<br />
on pense spontanément à des éléments<br />
qui sont en harmonie avec le corps et à<br />
d’autres qui sont mauvais pour le corps. Il<br />
faut cependant tenir compte du fait que<br />
comme pour les médicaments, c’est toujours<br />
la dose qui est déterminante, mais<br />
également la forme chimique d’un élément.<br />
Sous forme ionisée, le nickel peut<br />
par exemple provoquer des allergies, alors<br />
qu’en association avec le titane, il peut être<br />
utilisé comme matériau pour des implants.<br />
Deuxièmement, les implants remplacent<br />
généralement les matériaux biologiques<br />
comme les os ou les dents. En ce qui<br />
concerne la rigidité d’un matériau, il ne<br />
faut pas qu’il présente une liaison trop forte<br />
(les diamants ne conviennent pas pour des<br />
implants), mais il doit disposer de propriétés<br />
idéales et proches des matériaux biologiques<br />
du corps humain. Cela permet<br />
d’éviter des pointes de tension dans les<br />
matériaux biologiques. De ce point de vue,<br />
le magnésium est un matériau de substitution<br />
osseuse bien meilleur que l’acier.<br />
Pour ce qui concerne le deuxième aspect<br />
de la résistance, c’est-à-dire la solidité,<br />
celle-ci est généralement maximisée. Cela<br />
permet à des implants de plus petite taille,<br />
et donc moins invasifs, de supporter les<br />
mêmes charges que des implants moins<br />
résistants et plus grands.<br />
Si nous considérons les limites de la résistance,<br />
les aspects un et deux convergent.<br />
La solidité théorique d’un matériau est<br />
une fraction définie (typiquement un<br />
dixième) de la force de liaison. Cette valeur<br />
ne peut cependant être atteinte que<br />
dans des matériaux exempts de défauts ou<br />
alors pour des dimensions à l’échelle<br />
nanométrique. Dans ce cas, les matériaux<br />
purs tels que le cuivre peuvent atteindre<br />
une solidité comparable à celle des aciers<br />
ultrasolides.<br />
Comportement paradoxal<br />
Dans le corps humain, on utilise toutes les<br />
classes de matériaux: matières plastiques,<br />
métaux et céramiques. Leur composition<br />
chimique est cependant généralement<br />
simple pour des raisons de biocompatibilité.<br />
• Matières plastiques dans le corps: les<br />
matières plastiques sont utilisées<br />
comme adhésif, pour obturer des dents<br />
et comme matériaux dégradables. Le<br />
polyéthylène à haute densité est également<br />
utilisé pour les prothèses de la<br />
hanche.<br />
• Métaux dans le corps: les métaux sont<br />
utilisés de manière variée. Par exemple<br />
dans les implants dentaires (titane), les<br />
vis à os (titane, acier), les stents (magnésium,<br />
alliages à mémoire de forme)<br />
et bien sûr aussi pour les prothèses de<br />
la hanche. Les dernières tendances vont<br />
dans le sens de matériaux dégradables<br />
en magnésium ou fer et dans le sens<br />
d’un remplacement d’éléments d’alliage<br />
durcissant vers des métaux purs,<br />
dont la solidité est obtenue par l’intégration<br />
de défauts.<br />
• Céramiques dans le corps: les céramiques<br />
se caractérisent par une grande<br />
dureté et de bonnes propriétés esthétiques.<br />
Elles sont donc utilisées pour des<br />
couronnes, implants dentaires et parties<br />
d’articulations de la hanche. Etant<br />
donné qu’elles sont friables de nature,<br />
on utilise une structure spéciale d’oxyde<br />
de zirconium qui, sous l’influence du<br />
champ de tension d’une fissure, se<br />
transforme en une autre de volume plus<br />
important et renforce ainsi la résistance.<br />
Fatigue: défaillance d’un échantillon de titane revêtu (largeur: 6 mm) à la suite<br />
d’une contrainte cyclique. Le revêtement sert à l’éclaircissement optique.<br />
Ce qui est paradoxal avec les matériaux,<br />
c’est qu’ils sont résistants lorsqu’ils sont<br />
libres de défauts, mais qu’ils deviennent<br />
très faibles dès qu’il y a quelques petits<br />
défauts et qu’ils ne retrouvent la majeure<br />
partie de leur résistance que lorsqu’ils sont<br />
pleins de défauts. ■<br />
38 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
PERSPECTIVES<br />
SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES:<br />
ACTUALITÉS EN IMMUNOLOGIE – LES LYMPHOCYTES T RÉGULATEURS<br />
Des cellules prometteuses<br />
Les cellules T régulatrices, aussi appelées Treg, sont une sous-population de cellules T qui peuvent<br />
adapter leur fonctionnement au milieu environnant. Leur principale fonction est de supprimer les<br />
réactions auto-immunes et les inflammations chroniques. La recherche actuelle sur le rôle thérapeutique<br />
des Tregs se consacre p. ex. à la médecine de transplantation, aux maladies auto-immunes<br />
telles que le diabète de type 1 ou au cancer.<br />
Céline Gubser, MD, immunologie de transplantation, Hôpital universitaire de Bâle<br />
<strong>No</strong>tre système immunitaire inné opère de<br />
façon non spécifique, en quelques minutes,<br />
pour défendre notre corps contre<br />
des organismes pathogènes et microorganismes.<br />
Cela étant, une protection immunitaire<br />
durable est fournie par notre système<br />
immunitaire adaptatif grâce aux<br />
réactions des lymphocytes spécifiques B et<br />
T contre les antigènes.<br />
Les lymphocytes T sont produits dans le<br />
thymus et sont différenciés en lymphocytes<br />
T auxiliaires CD4+ et cytotoxiques<br />
CD8+. Chaque cellule T exprime un récepteur<br />
des cellules T (TCR) différent, qui<br />
identifie les antigènes étrangers à l’organisme<br />
dans la périphérie et déclenche<br />
l’activation de la cellule immunitaire. Les<br />
cellules T avec un TCR qui reconnaît de<br />
façon erronée des cellules humaines représentent<br />
un danger pour nous. L’élimination<br />
des clones T potentiellement autoréactifs<br />
dans le thymus constitue un<br />
processus majeur pour nous protéger des<br />
réactions auto-immunes [1]. Ce processus<br />
est appelé «tolérance centrale».<br />
Outre la tolérance centrale, il existe également<br />
la tolérance périphérique dominante<br />
qui est assurée par des cellules T<br />
régulatrices (Treg), une sous-population<br />
de lymphocytes T auxiliaires CD4+. Ces<br />
cellules expriment le facteur de transcription<br />
FOXP3 qui leur permet d’exercer des<br />
réactions immuno-régulatrices et -inhibitrices<br />
[2, 3]. Les Tregs forment une population<br />
avec un répertoire TCR qui identifie<br />
notamment les autoantigènes. La<br />
nécessité de ce deuxième mécanisme de<br />
contrôle réside dans le fait que les Tregs<br />
peuvent inhiber des cellules T autoréactives<br />
potentiellement dangereuses, qui ont<br />
échappé au thymus dans le cadre de la<br />
tolérance centrale, et ainsi protéger notre<br />
corps contre des réactions auto-immunes<br />
et inflammatoires chroniques [4, 5].<br />
Que sont les Tregs?<br />
Les cellules T régulatrices (Tregs) constituent<br />
environ 10% de tous les lymphocytes<br />
T. Il est essentiel de maintenir un nombre<br />
suffisant de Tregs afin de prévenir des<br />
affections auto-immunes et d’assurer le<br />
bon fonctionnement du système immunitaire<br />
[2]. On dispose de beaucoup de données<br />
décrivant des maladies auto-immunes<br />
chez l’homme et la souris où la<br />
tolérance périphérique par les Tregs n’est<br />
plus assurée. Parmi celles-ci figurent le<br />
diabète de type 1 [6, 7], l’encéphalomyélite<br />
auto-immune expérimentale (EAE) [8]<br />
chez la souris, ressemblant à la sclérose<br />
en plaque chez l’homme, ou la réaction<br />
du greffon contre l’hôte (GVHD) après une<br />
transplantation [9–12].<br />
Le facteur de transcription FOXP3 joue le<br />
rôle de régulateur principal. Il est lié au<br />
chromosome X [13-15]. Une protéine<br />
FOXP3 défectueuse – et donc des Tregs défectueux<br />
– déclenche de graves inflammations<br />
mortelles dans de nombreux organes.<br />
Chez les souris, cette affection est appelée<br />
«scurfy», chez l’homme, on parle d’IPEX<br />
(immune dysregulation, polyendocrinopathy,<br />
enteropathy, X-linked) [16, 17] [18].<br />
Les patients mâles souffrent de colites sévères,<br />
d’endocrinopathies auto-immunes,<br />
d’allergies alimentaires, de dermatoses et<br />
atteignent à peine l’âge de 6 ans. A ce jour,<br />
la transplantation de cellules souches hématopoïétiques<br />
est le seul traitement repoussant<br />
un pronostic fatal [17, 19–21].<br />
Comment les Tregs<br />
fonctionnent-ils?<br />
Le facteur de transcription FOXP3 agit au<br />
niveau de la transcription des protéines. Il<br />
y inhibe la production des cytokines pro<br />
inflammatoires et active la transcription<br />
de molécules inhibitoires. Cela permet<br />
aux Tregs de réguler et de réduire les réactions<br />
immunitaires [22–25]. Ci-après<br />
quelques mécanismes inhibiteurs utilisant<br />
des Tregs:<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
39
PERSPECTIVES<br />
• Carence des cytokines pro inflammatoires:<br />
la cellule T activée dangereuse<br />
ne peut plus se diviser. Elle est en<br />
quelque sort «affamée».<br />
• Modulation de la cellule présentant l’antigène:<br />
le Treg élimine les molécules<br />
costimulatrices sur la surface de la cellule<br />
présentant l’antigène. La cellule T dangereuse<br />
ne peut donc plus être activée.<br />
• Ou les Tregs empêchent que la cellule<br />
présentant l’antigène arrive à maturité.<br />
Il n’est donc plus possible de présenter des<br />
antigènes et une réaction auto-immune<br />
ne peut plus être déclenchée [26–30].<br />
Cependant, comme de récentes analyses<br />
transcriptome ont décrit une hétérogénéité<br />
et plasticité surprenantes des Tregs, il<br />
est raisonnable d’assumer que les Tregs<br />
s’adaptent aux tissus des organes et font<br />
ainsi usage de différents mécanismes (en<br />
partie encore inconnus) suppressifs.<br />
D’où proviennent<br />
les Tregs?<br />
Il existe deux groupes principaux de<br />
Tregs:<br />
• les Tregs directement générés dans le<br />
thymus (tTregs) et<br />
• ceux induits dans les organes périphériques<br />
(pTregs).<br />
Cette distinction est importante, car on<br />
pense que le répertoire du récepteur des<br />
cellules T (TCR) se distingue fondamentalement<br />
dans les deux groupes [31]. Alors<br />
que les tTregs possèdent des TCR qui identifient<br />
des auto-antigènes (qui sont donc<br />
autoréactifs), les TCR des pTregs reconnaissent<br />
les antigènes étrangers à l’organisme.<br />
Les tTregs constituent 70 à 90% de<br />
la réserve des Tregs [32, 33] et nous protègent<br />
contre les maladies auto-immunes.<br />
Seulement 10 à 30% sont des pTregs et<br />
sont générés dans la périphérie à partir de<br />
cellules T conventionnelles [34, 35]. Ils se<br />
développent par exemple sur les sites inflammatoires<br />
et tiennent en échec la réaction<br />
immunitaire, ou sur les barrières<br />
muqueuses où il est important de tolérer<br />
la colonisation par des bactéries commensales.<br />
Jusqu’ici, on ne dispose hélas pas de<br />
marqueurs validés pour distinguer de<br />
manière fiable les tTregs des pTregs.<br />
Où trouve-t-on encore<br />
des Tregs?<br />
Les Tregs sont présents dans les organes<br />
lymphoïdes secondaires tels que les<br />
ganglions lymphatiques et la rate, mais<br />
aussi dans l’intestin, la peau, les poumons,<br />
le foie, le tissu adipeux, le placenta<br />
et les tumeurs [36]. Particulièrement dans<br />
le colon, où la colonisation bactérienne<br />
joue un rôle non redondant dans le maintien<br />
de la physiologie gastro-intestinale, il<br />
est très important de contrôler les réponses<br />
immuno-inflammatoires sur la barrière<br />
intestinale. Les Tregs résidant dans le tissu<br />
du colon sont induits par des espèces de<br />
clostridium indigènes et sont maintenus<br />
par des métabolites microbiens [37, 38].<br />
Un autre site important des Tregs est le<br />
tissu adipeux viscéral (VAT) [39]. Les<br />
Tregs VAT sont impliqués de manière cruciale<br />
dans la régulation des processus liés<br />
au métabolisme. Ils préviennent les inflammations<br />
liées à l’obésité et aident à<br />
préserver la sensibilité à l’insuline et la<br />
tolérance au glucose [40, 41]. Pendant la<br />
grossesse aussi, des Tregs maternels protecteurs<br />
du fœtus sont générés et constituent<br />
une sorte de mémoire protectrice<br />
persistant à des niveaux élevés et se réactivant<br />
rapidement dans les grossesses<br />
subséquentes [42].<br />
Un inconvénient des Tregs est l’inhibition<br />
de réactions immunes éradiquant la malignité.<br />
Une fréquence élevée de Tregs<br />
infiltrant des tumeurs a été démontrée<br />
comme corrélant avec un pronostic défavorable<br />
pour le cancer [37].<br />
A quoi se consacre la<br />
recherche sur les Tregs?<br />
L’équilibre entre d’une part l’autotolérance<br />
et, d’autre part, la défense contre l’étranger<br />
est un défi permanent pour notre système<br />
immunitaire. Les défaillances dans le<br />
maintien de l’homéostasie des Tregs résultent<br />
en un système immunitaire dysfonctionnel.<br />
Il peut en résulter des maladies<br />
auto-immunes, des inflammations<br />
chroniques ou des maladies tumorales.<br />
Un nombre trop élevé de Tregs favorise la<br />
croissance des tumeurs. Inversement, un<br />
nombre insuffisant de Tregs entraîne des<br />
réactions auto-immunes incontrôlées et<br />
des inflammations chroniques.<br />
Actuellement, la recherche se consacre<br />
donc aux possibilités d’influencer l’équilibre<br />
des Tregs. Plusieurs approches sont<br />
envisagées:<br />
• Induction de Treg – méthodes pour<br />
multiplier et maintenir des Tregs chez<br />
le patient atteint de maladies auto-immunes<br />
telles que le diabète de type 1 [7]:<br />
traitements au moyen de cytokines tels<br />
que IL-2 [26], la rapamycine immunosuppressive<br />
[43] ou les anticorps [44]<br />
qui favorisent la survie des Tregs. Une<br />
autre approche consiste à générer des<br />
Tregs spécifiques aux antigènes. Par<br />
exemple Nexvax2, un vaccin contenant<br />
un peptide dérivé du gluten. Lorsque le<br />
patient atteint de la maladie cœliaque<br />
40 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
PERSPECTIVES<br />
et vacciné ingère du gluten, la réaction<br />
allergique est inhibée efficacement. Ce<br />
faisant, la muqueuse intestinale est<br />
protégée [45].<br />
• Thérapie cellulaire Treg – méthode<br />
pour appliquer des Tregs: les<br />
cellules Treg humaines peuvent être<br />
obtenues par le sang périphérique, multipliées<br />
in vitro et transférées de manière<br />
autologue. Cette approche est<br />
importante en rapport avec la réduction<br />
du risque de GVHD après une transplantation<br />
[46-49]. Il a été démontré récemment<br />
que cette méthode permettait de<br />
supprimer l’activation de lymphocytes<br />
T autoréactifs dans la muqueuse enflammée<br />
chez des patients atteints de<br />
la maladie de Crohn [50]. Une autre<br />
approche est la thérapie génique FOXP3<br />
où l’on transforme et transfère les cellules<br />
T normales en Tregs.<br />
• Déplétion de Treg: des anticorps<br />
spécifiques (anti-CTLA-4 et anti-PD-1)<br />
[52, 53] sont utilisés chez des patients<br />
atteints du cancer pour détruire des<br />
Tregs qui inhibent les réactions immunitaires<br />
contre la tumeur.<br />
Bien que les découvertes soient nombreuses,<br />
il existe encore un besoin important<br />
de mieux comprendre la biologie des<br />
Tregs afin de les utiliser de manière sûre<br />
en tant qu’outils pour influencer et manipuler<br />
les affections immunes pathologiques.<br />
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42 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
PERSPECTIVES<br />
AUS DER «THERAPEUTISCHEN UMSCHAU» *<br />
Die Milz bei hämato-onkologischen<br />
Erkrankungen<br />
Die Milz als lymphatisches und hämatologisches Organ spielt eine wichtige Rolle bei hämatoonkologischen<br />
Erkrankungen. Eine Splenomegalie kann zur Diagnose einer hämato-onkologischen<br />
Erkrankung führen, umgekehrt sollte bei Verdacht auf eine hämato-onkologische Erkrankung eine<br />
Milzuntersuchung erfolgen. Bei unklarer Splenomegalie führt eine erste diagnostische Aufarbeitung<br />
mit gezielter Anamnese, klinischer Untersuchung, Laboruntersuchungen einschließlich gründlicher<br />
Beurteilung eines Blutbildausstriches häufig zu einer Verdachtsdiagnose, sodass weitere diagnostische<br />
Maßnahmen gezielt ergriffen werden können. Eine diagnostische Splenektomie ist in aller<br />
Regel nicht erforderlich. Zu den häufigsten hämato-onkologischen Erkrankungen mit Splenome galie<br />
zählen wenig aggressive Lymphome (v. a. chronisch lymphatische Leukämie, Haarzellleukämie,<br />
splenisches Marginalzonenlymphom) und chronisch myeloproliferative Erkrankungen (v. a. chronisch<br />
myeloische Leukämie, Polycythämia vera, essentielle Thrombozythämie, Myelofibrose). Die therapeutischen<br />
Optionen sind sehr differenziert, und bis auf wenige Ausnahmen kann heutzutage auf<br />
eine therapeutische Splenektomie verzichtet werden.<br />
Dirk L. Kienle, Department Innere Medizin, Onkologie/Hämatologie, Kantonsspital Graubünden, Chur<br />
* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Therapeutischen<br />
Umschau» (2013; 70 (3): 163-169). VSAO-Mitglieder<br />
können die «Therapeutische Umschau» zu<br />
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Allgemeiner Teil – erste<br />
diagnostische Schritte<br />
Die besondere Rolle, die der Milz bei hämato-onkologischen<br />
Erkrankungen zukommt,<br />
ergibt sich aus ihren physiologischen<br />
Funktionen: 1) Die Milz ist ein<br />
wichtiges lymphatisches Organ, sie enthält<br />
ca. 25 % der lymphatischen Zellmasse<br />
des Körpers. Im Rahmen lymphoproliferativer<br />
Erkrankungen kommt es häufig<br />
zu einer sekundären diffusen (seltener<br />
lokalen) Milzinfiltration mit Splenomegalie.<br />
In Einzelfällen stellt die Milz auch<br />
das Ursprungsorgan der Lymphomerkrankung<br />
dar (z. B. splenisches Marginalzonenlymphom).<br />
2) Die Milz ist ein<br />
Abbau- und Speicherorgan peripherer<br />
Blutzellen. Bei vermehrtem Anfall von<br />
Blutzellen, z. B. im Rahmen myeloproliferativer<br />
Erkrankungen, kommt es zu<br />
einer Volumenzunahme der Milz, die<br />
wiederum zu einer vermehrten Sequestrierung<br />
von Blutzellen führt. Mit fortschreitender<br />
Milzgrösse kommt es zur<br />
Ausbildung von Zytopenien (Hypersplenismus).<br />
3) Während der Fetalperiode ist die<br />
Hämatopoese in der Milz und der Leber<br />
lokalisiert. Bei Ausfall der Knochenmarkfunktion,<br />
z. B. im Rahmen einer Myelofibrose,<br />
kommt es bevorzugt zur lienalen<br />
Ersatzblutbildung (extramedulläre Hämatopoese),<br />
die eine Sple nomegalie zur<br />
Folge hat.<br />
Hämato-onkologische Erkrankungen<br />
stellen neben Lebererkrankungen und<br />
Infektionskrankheiten die häufigste Ursache<br />
für eine Splenomegalie dar. Seltener<br />
Lymphoproliferativ<br />
• <strong>No</strong>n-Hodgkin-Lymphome (NHL):<br />
• Chronisch lymphatische Leukämie (CLL)<br />
• Haarzellleukämie (HZL)<br />
• Splenisches Marginalzonen-Lymphom (SMZL)<br />
• Andere (z. B. Follikuläres Lymphom, Mantelzelllymphom)<br />
Hodgkin-Lymphom<br />
Akute lymphatische Leukämie<br />
Myeloproliferativ<br />
Myeloproliferative Neoplasien (MPN):<br />
• Chronisch myeloische Leukämie (CML)<br />
• Polycythämia vera (PV)<br />
• Essentielle Thrombozythämie (ET)<br />
• Primäre und sekundäre Myelofibrose (MF)<br />
Akute myeloische Leukämie/myelomonozytäre Leukämien<br />
als eine generalisierte Organvergrösserung<br />
findet sich ein herd förmiger Milzbefall<br />
im Rahmen hämatologischer oder<br />
metastasierender solider Tumorleiden. Bei<br />
Vorliegen einer massiven Splenomegalie<br />
(Milzunterpol > 15 cm unter dem linken<br />
Rippenbogen) finden sich in den meisten<br />
Fällen hämato-onkologische Erkrankungen<br />
als Ursache [1], ebenso bei Patienten,<br />
die einer diagnostischen Sple nektomie<br />
zugeführt wurden [2]. Tabelle 1 gibt einen<br />
Überblick über häufige hämato-onkolo-<br />
Tabelle 1: Die häufigsten hämato-onkologischen Erkrankungen, die mit<br />
einer Splenomegalie assoziiert sind.<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
43
PERSPECTIVES<br />
Beschwerden<br />
gische Erkrankungen, die mit einer Splenomegalie<br />
assoziiert sind. Bei Vorliegen<br />
einer solchen Erkrankung sollte die Milz<br />
gezielt untersucht werden.<br />
Erste diagnostische Schritte<br />
Klinik<br />
Nach erstmaliger Erhebung einer Splenomegalie<br />
können begleitende klinische<br />
Befunde für das weitere diagnos tische<br />
Vorgehen wegweisend sein. Im ersten<br />
Schritt sollten diese bei der Anamneseerhebung<br />
und klinischen Untersuchung<br />
gezielt geprüft werden. Für das Vorliegen<br />
einer hämato-onkologischen Grunderkrankung<br />
sprechen z. B. das Vorhandensein<br />
konstitutioneller Symptome oder<br />
palpabler Lymphknotenschwellungen.<br />
Eine Auflistung häufiger oder charakteristischer<br />
klinischer Befunde bei hämatoonkologischen<br />
Patienten im Zusammenhang<br />
mit einer Splenomegalie findet sich<br />
in Tabelle 2.<br />
Labor<br />
Differentialblutbild und Blutausstrich:<br />
An vorderster Stelle in der weiteren Diagnostik<br />
steht die Anfertigung eines Differentialblutbildes,<br />
idealerweise direkt verbunden<br />
mit einer mikroskopischen Blutbildbeurteilung.<br />
In vielen Fällen führt<br />
diese Beurteilung zu einer Verdachtsdiagnose,<br />
sodass die weiteren diagnostischen<br />
Schritte gezielt eingeleitet werden können.<br />
So findet sich bei einer CLL typischerweise<br />
eine ausgeprägte Lymphozytose reifer<br />
lympha tischer Zellen (Abb. 1). Jedoch<br />
kann es auch bei anderen Lymphomen,<br />
wie beispielsweise dem Mantelzelllymphom,<br />
zu einer stärkeren leukämischen<br />
Ausschwemmung kommen. Bei normaler<br />
Verteilung der Leukozyten im maschinellen<br />
Differentialblutbild kann die<br />
mikroskopische Blutbilduntersuchung<br />
durch den Nachweis atypischer Lymphozyten<br />
für eine zugrundeliegende Lymphomerkrankung<br />
wegweisend sein. Dies ist<br />
z. B. bei der Haarzellleukämie der Fall, bei<br />
Allgemein<br />
• Oberbauchbeschwerden (Spleno-/Hepatomegalie). Starke Schmerzen, teils mit Ausstrahlung<br />
in die linke Schulter, deuten auf Milzinfarkt hin<br />
• Konstitutionelle Symptome: allgemeine Leistungsminderung, Appetitlosigkeit, «B-Symptome»<br />
(Fieber, Nachtschweiss, Gewichtsverlust)<br />
• Anämiesymptome<br />
Bei essentieller Thrombozythämie und Polycythämia vera<br />
• Mikrozirkulationsstörungen der Extremitäten (z. B. akrale Parästhesien, Akrozyanose,<br />
Erythromelalgien * ) oder zerebral<br />
(z. B. Kopfschmerzen, Schwindel, Seh- und Hörstörungen)<br />
Bei Polycythämia vera und Myelofibrose<br />
• Pruritus, v. a. nach heissen Duschen oder Bädern<br />
Bei fortgeschrittener Myelofibrose<br />
• Knochenschmerzen, Gelenkschmerzen<br />
Befunde<br />
Allgemein<br />
• Blutungsneigung (in Folge Zytopenie oder Blutgerinnungsstörung)<br />
• Infektneigung<br />
Bei Lymphomen<br />
• Lymphknotenschwellungen<br />
Bei myeloproliferativen Neoplasien<br />
• Sekundäre Gicht<br />
• Thromboseneigung, Thromboembolien an atypischer Lokalisation<br />
Bei Polycythämia vera<br />
• Plethora<br />
• Hypertonie<br />
* anfallsartig auftretende schmerzhafte Rötung der Extremitäten<br />
Tabelle 2: Häufige oder typische klinische Befunde bei hämato-onkologischen<br />
Erkrankungen, die mit einer Splenomegalie einhergehen.<br />
der häufig «Haarzellen» in geringer Anzahl<br />
im Blut nachgewiesen werden können<br />
(Abb. 2).<br />
Im Gegensatz zu lymphoproliferativen<br />
Erkrankungen findet sich bei myeloproliferativen<br />
Erkrankungen eine Vermehrung<br />
myeloischer Zellen im peripheren<br />
Blut. Die CML weist eine ausgeprägte<br />
Vermehrung granulozytärer Zellen mit<br />
einem hohen Anteil unreifer Zellen auf,<br />
wobei im Gegensatz zu akuten Leukämien<br />
eine kontinuierliche Linksverschiebung<br />
besteht, d. h. es können unreife<br />
granulozytäre Vorläuferzellen auf sämtlichen<br />
Reifungsstufen nachgewiesen werden<br />
(Abb. 3). Begleitend findet sich häufig<br />
eine Vermehrung basophiler Granulozyten.<br />
Charakteristisch für die Polycthämia<br />
vera ist eine Erythrozytose, die zu einem<br />
erhöhten Hämoglobin- und Hämatokritwert<br />
führt. Häufig wird dies von einer<br />
mässig ausgeprägten Leuko- und Thrombozytose<br />
begleitet. Im Gegensatz dazu<br />
findet sich bei der essentiellen Thrombozythämie<br />
ty pischerweise eine isolierte,<br />
starke Vermehrung der Thrombozyten,<br />
die eine ausgeprägte Grössenvariabilität<br />
und Granulationsstörungen aufweisen.<br />
Die Myelofibrose führt im frühen Stadium<br />
häufig zu einer Thrombozytose, sodass<br />
die Unterscheidung zur ET schwer<br />
fallen kann; im fortgeschrittenen Stadium,<br />
das durch eine zunehmende Knochenmarkfibrose<br />
und extramedulläre<br />
Blutbildung charakterisiert ist, findet sich<br />
dann ein sog. leukoerythroblastisches<br />
Blutbild, bei dem neben granulozytären<br />
auch erythrozytäre Vorstufen (Erythroblasten)<br />
nachgewiesen werden können,<br />
und eine ausgeprägte Viel gestaltigkeit der<br />
Blutzellen auffällt.<br />
Zytopenien sind weniger spezifisch. Während<br />
Zytopenien mehrerer Zellreihen häufig<br />
durch einen Hypersplenismus oder<br />
eine Knochenmark infiltration bedingt<br />
sind, können isolierten Zyto penien durch<br />
Autoimmunmechanismen bedingt sein.<br />
Dies wird im Zu sammenhang mit lymphoproliferativen<br />
Er krankungen wie der<br />
CLL beobachtet (autoimmunhämolytische<br />
Anämie, seltener Immunthrombozythämie).<br />
Weitere Laboruntersuchungen generell<br />
ist eine Bestimmung der Lebertransaminasen<br />
und Cholestaseparameter<br />
(auch aus differentialdiag nostischen Erwägungen)<br />
sowie des Serumkreatinins<br />
und der Serumelektrolyte sinnvoll. Darüber<br />
hinaus sollte eine Bestimmung der<br />
44 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
PERSPECTIVES<br />
Laktatdehydrogenase (LDH) erfolgen, die<br />
einen Hinweis auf die proliferative Aktivität<br />
der Grund erkrankung bzw. eine Hämolyse<br />
geben kann.<br />
Bildgebung<br />
Eine sonographische Beurteilung des<br />
Oberbauchs, des restlichen Abdomens und<br />
der ableitenden Harnwege ist grundsätzlich<br />
sinnvoll. Neben einer gründlichen<br />
Untersuchung von Leber und Milz steht<br />
hier die Frage nach Lymphomen und deren<br />
möglichen Komplikationen im Vordergrund.<br />
Bei Malignomverdacht kann<br />
zusätzlich eine Thorax-Röntgen-Untersuchung<br />
durchgeführt werden.<br />
Spezialdiagnostik<br />
Weiterführende diagnostische Massnahmen<br />
wie Schnittbilddiagnostik, spezielle<br />
Labordiagnostik, oder eine Knochenmarkdiagnostik<br />
sollten möglichst nur mit<br />
gezielter Fragestellung bzw. nach hämatoonkologischer<br />
Diskussion veranlasst werden,<br />
um unnö tige Unter suchungen und<br />
Wiederholungsuntersuchungen zu vermeiden.<br />
Spezieller Teil –<br />
Steckbrief häufiger hämatoonkologischer<br />
Erkran kungen<br />
mit Splenomegalie und<br />
Spezialdiagnostik<br />
Abb. 1 (mit freundlicher Erlaubnis von PD Dr. Martin Bommer, Klinik für Innere Medizin III,<br />
Universitätsklinikum Ulm): Chronisch lymphatische Leukämie (CLL), peripherer Blutausstrich.<br />
Vermehrung von kleinen Lymphozyten, die morphologisch von normalen Lymphozyten<br />
nicht unterscheidbar sind. Rechts oben Gumprechtscher Kernschatten, der einer zerstrichenen<br />
CLL-Zelle enspricht und die besondere Verletzlichkeit der Lymphomzellen widerspiegelt<br />
Abb. 2 (mit freundlicher Erlaubnis von PD Dr. Martin Bommer, Klinik für Innere Medizin III,<br />
Universitätsklinikum Ulm): Haarzellleukämie (HZL), peripherer Blutausstrich. Mittelgrosse<br />
lymphatische Zellen mit blass-basophilem Zytoplasma und «haarigen» Zytoplasmaausläufern<br />
Lymphomerkrankungen<br />
Die chronische lymphatische Leukämie<br />
ist ein wenig aggressives B-Zell <strong>No</strong>n-Hodgkin-Lymphom,<br />
das regelmässig zu einer<br />
Ausschwemmung von Lymphomzellen in<br />
das Blut führt (Abb. 1). Die Mehrzahl der<br />
Patienten ist bei Diagnose beschwerdefrei<br />
(Zufallsbefund), ein Teil der Patienten<br />
bemerkt eine schmerzlose Lymphknotenvergrösserung.<br />
Im fortgeschrittenen Stadium<br />
der Erkrankung können Allgemeinsymptome,<br />
eine Infektneigung, Blutungen,<br />
Autoimmunphänomene (v. a. Autoimmunzytopenien)<br />
und Beschwerden<br />
durch eine Organomegalie (v. a. Milz,<br />
Lymphknoten) auftreten. Zur Verdachtsdiagnose<br />
führt eine Blutlymphozytose,<br />
wobei die Lymphozytenzahl definitionsgemäss<br />
> 5 G/l liegen muss. Die Diagnose<br />
wird mittels Immunphänotypisierung<br />
an peripheren Blutzellen gestellt. Bei unüblichem<br />
Immunphänotyp sollten weiterführende<br />
Untersuchungen zur Abgrenzung<br />
von anderen Lymphomen wie beispielsweise<br />
dem Mantelzelllymphom<br />
erfolgen. Eine Untersuchung des Knochenmarks<br />
oder eines Lymphknotens<br />
werden nur in speziellen Situationen benötigt<br />
und sind im Unterschied zu anderen<br />
Lymphomen nicht routinemässig<br />
empfohlen. Die Prognose ist sehr heterogen<br />
mit Überlebenszeiten zwischen Monaten<br />
und Jahrzehnten, wobei die Stadien-<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
45
PERSPECTIVES<br />
Abbildung 3 (mit freundlicher Erlaubnis von PD Dr. Martin Bommer, Klinik<br />
für Innere Medizin III, Universitätsklinikum Ulm): Chronisch myeloische<br />
Leukämie (CML). Deutliche Vermehrung granulopoetischer Zellen. Neben<br />
reifen Granulozyten mit segmentierten Kernen finden sich Vorläuferzellen<br />
auf verschiedenen Reifungsstufen (Promyelozyten, Myelozyten, Metamyelozyten),<br />
die üblicherweise nur im Knochenmark nachweisbar sind. Daneben<br />
Vermehrung der Thrombozyten<br />
einteilungen nach Binet oder Rai [3, 4]<br />
und die Bestimmung genomischer Aberrationen<br />
mittels Fluoreszenz-in-situ-Hybridisierung<br />
(FISH) zur Prognoseabschätzung<br />
hilfreich sind [5]. Eine Therapie<br />
sollte erst bei Symptomen, einer zunehmenden<br />
hämatopoetischen Insuffizienz<br />
oder einer raschen Krankheitsprogression<br />
erfolgen [5]. Derzeit verfügbare konventionelle<br />
Therapieverfahren sind von palliativem<br />
Charakter. Bei Patienten ohne gravierende<br />
Komorbiditäten wurde für eine<br />
Primärtherapie mit dem monoklonalen<br />
anti-CD20-Antikörper Rituximab in<br />
Kombination mit Fludarabin und Cyclophosphamid<br />
eine Überlebensverlängerung<br />
demonstriert, sodass diese Behandlung<br />
den Standard für geeignete Patienten<br />
darstellt. Vor Therapieeinleitung wird die<br />
Bestimmung genomischer Aberrationen<br />
(FISH) empfohlen, da Patienten mit einer<br />
Deletion 17p eine äusserst ungünstige Prognose<br />
aufweisen und ungenügend auf<br />
Standardtherapien ansprechen, sodass<br />
alter native Therapieansätze diskutiert<br />
werden sollten.<br />
Bei der Haarzellleukämie handelt es sich<br />
um ein seltenes B-Zell-NHL. Klinisch findet<br />
sich häufig die typische Konstellation<br />
aus Splenomegalie und Panzytopenie.<br />
Periphere Lymphknotenvergrösserungen<br />
sind selten, ein Teil der Patienten weist<br />
jedoch intraabdominelle Lymphome auf.<br />
Die klinischen Symptome werden bestimmt<br />
von den Zytopenien (Anämiesymptome:<br />
v. a. Schwäche/Fatigue, Infektneigung,<br />
Blutungsneigung) und der Splenomegalie<br />
(Oberbauchbeschwerden, Völlegefühl).<br />
Seltene Fälle einer Milzruptur<br />
wurden beschrieben, die eine notfallmässige<br />
Splenektomie erfordert. Im peripheren<br />
Blutausstrich sind häufig die namengebenden<br />
«Haarzellen» nachweisbar<br />
(Abb. 2). Zur Diagnosesicherung wird eine<br />
Knochenmarkbiopsie mit immunhistochemischer<br />
Aufarbeitung empfohlen. Die<br />
Knochenmarkaspiration führt dagegen<br />
aufgrund einer Retiku linfaservermehrung<br />
häufig zu einer «Punctio sicca». Es besteht<br />
meist ein sehr langsamer Krankheitsverlauf,<br />
sodass häufig initial keine<br />
Therapie er forderlich ist und Verlaufskontrollen<br />
erfolgen. Eine Behandlung wird<br />
beim Auftreten von Symptomen oder einer<br />
zunehmenden Zytopenie notwendig. Seit<br />
Einführung der Purinanaloga hat sich die<br />
Prognose der HZL deutlich verbessert. Als<br />
Standard gilt eine Behandlung mit Cladribin<br />
(2-Chlordeoxyadenosin), womit<br />
häufig langjährige Remissionen erzielt<br />
werden. Während und Monate nach einer<br />
solchen Therapie besteht eine ausgeprägte<br />
Immunsuppression mit hohem Risiko<br />
für bakterielle und aty pische Infektionen.<br />
Das splenische Marginalzonenlymphom<br />
ist ein seltenes NHL, allerdings stellt<br />
es bei Patienten mit diagnos tischer Splenektomie<br />
eine häufige Diagnose dar. Die<br />
typische klinische Prä sentation mit Splenomegalie,<br />
Lymphozytose, Zyto penien<br />
und meist fehlender Lymphadenopathie<br />
ähnelt der HZL. Wie bei anderen wenig<br />
aggressiven B-Zell-Lymphomen besteht<br />
zumeist ein fortgeschrittenes Stadium mit<br />
Befall des peripheren Blutes und/oder des<br />
Knochenmarks (≥ 90 %). In typischen<br />
Fällen lassen sich im Blutausstrich sogenannte<br />
«villöse Lymphozyten» nachweisen,<br />
Lymphozyten mit einem weiten<br />
basophilen Zytoplasma und «zottigen»<br />
Ausläufern. Die Diagnose kann zumeist<br />
über das periphere Blut und die Knochenmarkhistologie<br />
gestellt werden, sodass<br />
eine diagnostische Splenek tomie meist<br />
nicht notwendig wird. Der Krankheitsverlauf<br />
ist üblicherweise sehr indolent mit<br />
medianen Überlebenszeiten > 10 Jahren.<br />
Asymptomatische Patienten ohne wesentliche<br />
Zytopenien werden zunächst beobachtet,<br />
ansonsten weist eine Behandlung<br />
mit dem monoklonalen anti-CD20-Antikörper<br />
Rituximab eine gute Wirksamkeit<br />
auf. Die therapeutische Splenek tomie ist<br />
etwas in den Hintergrund getreten, stellt<br />
aber eine Option für Patienten mit isoliertem,<br />
symptoma tischen Milzbefall dar.<br />
Myeloproliferative Neoplasien<br />
MPN sind Erkrankungen hämatopoetischer<br />
Stammzellen, die charakterisiert<br />
sind durch die Hyperplasie einer oder<br />
mehrerer myelopoetischer Zellreihen mit<br />
langsam zunehmender Vermehrung der<br />
Granulozyten und/oder Erythro zyten<br />
und/oder Thrombozyten. In unterschiedlicher<br />
Ausprägung wird eine Fibrosierungstendenz<br />
des Knochenmarks beobachtet.<br />
Es besteht ein erhöhtes Thromoembolierisiko,<br />
und Thrombosen an atypischer<br />
Lokalisa tion (Pfortaderthrombose,<br />
Budd- Chiara-Syndrom) können auf eine<br />
mögliche MPN hinweisen. Die Diagnosestellung<br />
erfolgt entsprechend der<br />
WHO-Klassifikation [6], wobei zunächst<br />
eine Unterscheidung zwischen BCR/ABLpositiven<br />
(CML) und BCR/ABL-negativen<br />
MPN (v. a. PV, ET, MF) getroffen werden<br />
sollte. Eine Knochenmarkdiagnostik wird<br />
empfohlen, auch wenn sie nicht mehr bei<br />
jeder einzelnen MPN gefordert wird.<br />
Leitbefund der chronischen myeloischen<br />
Leukämie ist eine massive Vermehrung<br />
der granulopoetischen Zellen (meist<br />
> 50 G/l) mit Linksverschiebung bis zu<br />
den Myeloblasten bei kontinuierlicher<br />
46 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
PERSPECTIVES<br />
Ausreifung (im Gegensatz zu akuten Leukämien).<br />
Häufig ist auch die Megakaryopoese<br />
deutlich gesteigert (Abb. 3). In<br />
der Mehrzahl erfolgt die Diagnose als<br />
Zufallsbefund, bei einem Teil führen<br />
Symptome wie Müdigkeit, Gewichtsverlust,<br />
Leistungsknick, Hyperurikämie mit<br />
Gichtanfällen oder Oberbauchbeschwerden<br />
zur Diagnose. Molekular liegt der<br />
CML eine Fusion der Gene BCR und ABL<br />
in Folge der Translokation t(9;22)<br />
(q34;q11) zu Grunde, wobei es zu einer<br />
konstitutionellen Aktivierung der ABL-<br />
Tyrosinkinase kommt. Zur Sicherung der<br />
Dia gnose erfolgt der Nachweis des BCR/<br />
ABL-Transkripts mittels Multiplex-PCR<br />
und/oder FISH. Das quantitative BCR/<br />
ABL-Transkript (Real-Time-PCR) wird<br />
zur Beurteilung des Therapiean sprechens<br />
herangezogen. Die Standardtherapie erfolgt<br />
zielgerichtet mit den Tyrosinkinase-<br />
Inhibtoren Imatinib, Nilotinib oder Dasatinib.<br />
Die Prognose hat sich seit Einführung<br />
dieser Therapien dramatisch verbessert,<br />
jedoch kann nach jetzigem<br />
Kenntnisstand nicht von einer Heilung<br />
ausgegangen werden, sodass die Behandlung<br />
unbefristet fortgeführt und überwacht<br />
werden muss. Entscheidend für den<br />
Therapieerfolg ist eine gute Therapieadhärenz,<br />
da es sonst vermehrt zum Auftreten<br />
von Resistenzmutationen kommt.<br />
Weiterhin muss ein konsequentes Monitoring<br />
des Therapieansprechens erfolgen,<br />
damit bei mangelndem Ansprechen frühzeitig<br />
eine Therapieumstellung erfolgen<br />
kann, um den äusserst ungünstigen Übergang<br />
in eine Akzelerations- oder Blastenphase<br />
zu vermeiden. Die allogene Stammzelltransplantation<br />
steht als Reserve option<br />
zur Verfügung und sollte speziell bei<br />
jüngeren Patienten mit ungenü gendem<br />
Therapieansprechen frühzeitig evaluiert<br />
werden.<br />
Bei der Polycythämia vera steht die Proliferation<br />
der Erythropoese mit Polyglobulie<br />
im Vordergrund, jedoch ist meist<br />
auch eine Steigerung der Granulopoese<br />
und Megakaryopoese mit entsprechender<br />
Leukozytose und Thrombozytose vorhanden.<br />
Man unterscheidet eine initiale, proliferative<br />
Phase von einer «spent» Phase,<br />
die durch eine zunehmende Knochenmarkfibrose<br />
mit Zytopenie und Splenomegalie<br />
gekennzeichnet ist. In ca. 10 % der<br />
Fälle entwickelt sich im Langzeitverlauf<br />
eine akute myeloische Leukämie. Als Resultat<br />
der hohen Blutvis kosität besteht eine<br />
erhöhte Inzidenz an thromboembolischen<br />
Komplikationen. Weitere Symptome<br />
der PV sind: Mikrozirkulationsstörungen<br />
peripher (Raynaud-Symptomatik, Akrozyanose,<br />
Erythromelalgie) oder zentral<br />
(Schwindel, Ohrensausen, Kopfschmerzen,<br />
Synkopen, Sehstörungen), Pruritus,<br />
Plethora, sekundäre Gicht und Hypertonie.<br />
Diagnostische Hauptkriterien sind<br />
eine Polyglobulie (Hb Männer > 18.5 g/dl,<br />
Frauen > 16.5 g/dl) sowie der Nachweis<br />
einer JAK2-Mutation, die sich bei nahezu<br />
allen Patienten findet. Nebenkri terien<br />
sind eine typische Knochen markhistologie<br />
und ein erniedrigter Erythropoetinspiegel.<br />
Therapeutisches Ziel ist neben einer Linderung<br />
der Symptome v. a. eine Senkung<br />
des Throm boembolierisikos. Das Rückgrat<br />
der Behandlung stellen Aderlässe<br />
(Ziel-Hämatokrit Männer < 45 %, Frauen<br />
< 42 %) und eine Thrombozytenaggregationshemmung<br />
mit ASS (100 mg/Tag)<br />
dar. Der durch die Aderlässe in duzierte<br />
Eisenmangel ist gewünscht und sollte<br />
nicht korrigiert werden. Zu beachten ist,<br />
dass bei sehr hohen Thrombozytenwerten<br />
(> 1000 G/l) ein erhöhtes Blutungsrisiko<br />
vorliegen kann, sodass vor Beginn der<br />
ASS-Therapie eine Zytoreduktion erfolgen<br />
sollte. Eine zusätzliche zytoreduktive Therapie<br />
mit Hydroxyurea ist z. B. bei hohem<br />
Thromboserisiko (z. B. anamnestische<br />
Thromboembolien), hoher Aderlass-Frequenz<br />
oder ausgeprägter Throm bozytose<br />
sinnvoll. Da das Risiko für thromboembolische<br />
Komplikationen wesentlich durch<br />
kardiovaskuläre Ri sikofaktoren des Patien<br />
ten mitbestimmt wird, ist eine konsequente<br />
Behandlung der Ri sikofaktoren<br />
von grosser Bedeutung.<br />
Hauptmerkmal der essentiellen Thrombozytämie<br />
ist eine Thrombozytose (> 450 G/l),<br />
die vielfach als Zufalls befund entdeckt<br />
wird. Typische klinische Manifestation sind<br />
Mikrozirkulationsstörungen (s. o. bei PV)<br />
und thrombembolische Ereignisse. Vor<br />
allem bei sehr hohen Thrombozytenzahlen<br />
(> 1500 G/l) werden auch Blu tungen<br />
beobachtet. Wird in diesen Situationen ASS<br />
verabreicht, kann dies gelegentlich zu lebensbedrohlichen<br />
Blutungskomplikationen<br />
führen. Zur Diagnosesicherung ist eine<br />
Knochenmarkbiospie erforderlich, wobei<br />
speziell die Abgrenzung zu einer frühen<br />
primären MF schwierig sein kann (s. u.).<br />
JAK2-Mutationen sind in ca. der Hälfte der<br />
Fälle nachweisbar. Die Lebens erwartung<br />
von ET-Patienten ist gut, die Morbidität ist<br />
jedoch aufgrund vermehrter kardiovaskulärer<br />
Ereignisse hoch. Als Basismassnahme<br />
sollten kardiovaskuläre Risikofaktoren<br />
möglichst optimal behandelt bzw. vorgebeugt<br />
werden. Die weitere therapeutische<br />
Strategie richtet sich nach dem Risikoprofil.<br />
Bei hohem Risiko (Alter > 60 Jahre,<br />
thrombembolische Komplikationen,<br />
Thrombozytenzahlen > 1500 G/l) sollte<br />
eine zytoreduktive Therapie mit Hydroxyurea<br />
eingeleitet werden (Ziel Thrombozytennormalisierung).<br />
Bei jungen Patienten<br />
kann alternativ In terferon-alpha eingesetzt<br />
werden. Eine niedrig-dosierte<br />
Therapie mit ASS wird, obwohl weniger gut<br />
gesichert als bei der PV, bei Patienten mit<br />
hohem Risiko eher empfohlen.<br />
The spleen in hematologic malignancies<br />
The spleen represents a major lymphatic and hematologic organ and, as such, is<br />
frequently involved in hema tologic malignancies. Splenomegaly may constitute the<br />
first clinical sign leading to the diagnosis of a hematologic malignancy. Vice versa,<br />
the presence, or suspicion of a hematologic malignancy requires investigation of the<br />
spleen. In case of splenomegaly of unknown origin, directed history, clinical examination,<br />
and laboratory testing including a complete blood count with microscopic<br />
investigation of a peripheral blood smear, frequently allow to establish a<br />
tentative diagnosis. Whenever possible, further specific testing should be based on a<br />
thorough primary evaluation to avoid unnecessary diagnostic procedures. In light<br />
of the current diagnostic options, diagnostic splenectomy can usually be avoided to<br />
establish definitive diagnosis. Indolent lymphomas (chronic lymphocytic leukaemia,<br />
hairy cell leukaemia, splenic marginal zone lymphoma) and myeloproliferative<br />
neoplasms (chronic myeloid leukaemia, polycythemia vera, essential thrombocythemia,<br />
primary and secondary myelofibrosis) are the most prevalent hematologic<br />
malignancies associated with splenomegaly. Therapeutic options are highly<br />
differentiated depending on the underlying disease. Apart from very rare exceptions,<br />
therapeutic splenectomy can usually be avoided.<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
47
PERSPECTIVES<br />
Bei der Myelofibrose (MF) unterscheidet<br />
man die häufigere primäre MF von der<br />
sekundären MF (meist in Folge einer PV,<br />
selten ET). Im Frühstadium steht eine<br />
Proliferation der Megakaryozyten mit<br />
Thrombozytose im Vordergrund. In Folge<br />
von Zell-Zytokin-Reaktionen kommt es zu<br />
einer Fibroblastenvermehrung mit vermehrter<br />
Fibrose, später zu einer Neovaskularisation<br />
und Osteosklerose. Während<br />
die MF im Früh stadium meist asymptomatisch<br />
ist, treten später Symptome der<br />
ineffek tiven Hämatopoese (Anämie,<br />
Thrombopenie, Leukopenie), All ge meinsym<br />
ptome (Leistungsminderung, Fieber,<br />
Nachtschweiss, Appetitlosigkeit, Gewichtsverlust,<br />
Knochenschmerzen) sowie Beeinträchtigungen<br />
durch die extramedulläre<br />
Hämatopoese (Splenomegalie, Hepatomegalie)<br />
auf. In diesem Stadium findet sich<br />
die typische Konstellation aus leukoerythroblastischem<br />
Blutbild, LDH-Erhöhung,<br />
Anämie und palpabler Splenomegalie.<br />
Komplikationen in diesem Stadium sind<br />
eine por tale Hypertension und Milzinfarkte,<br />
etwa 10 % der Patienten sterben an<br />
einem terminalen Blastenschub. Zur<br />
Diagnosesicherung werden eine typische<br />
Knochenmarkmorphologie und der Ausschluss<br />
anderer MPN bzw. eines MDS gefordert.<br />
Eine JAK2-Mutation kann in<br />
30 – 50 % nachgewiesen werden und ist<br />
ein diagnostisches Kriterium. Die mediane<br />
Lebenserwartung liegt bei ca. 5 Jahren,<br />
weist aber eine grosse Variabilität auf. Zur<br />
Prognoseeinschätzung liegen gut validierte<br />
Modelle vor [7], die zur Therapiesteuerung<br />
benutzt werden. Niedrig-Risiko-<br />
Patienten haben eine relativ günstige<br />
Prognose, sodass primär keine Therapieindikation<br />
besteht und klinische<br />
Kontrollen erfolgen können. Die allo gene<br />
Stammzelltransplanta tion mit dosisreduzierter<br />
Konditionierung stellt eine potentiell<br />
kurative Op tion in der Behandlung<br />
der MF dar und sollte bei transplantationsfähigen<br />
Patienten mit ungünstigem<br />
Risiko geprüft werden. Sofern eine allogene<br />
Stammzelltransplantation nicht in<br />
Frage kommt, stehen palliative, symptomorientierten<br />
Massnahmen im Vordergrund.<br />
Da die Symptome der MF vielfältig<br />
sind, verlangen sie ein angepasstes<br />
therapeu tisches Vorgehen. In Frage kommen<br />
je nach Symptomatik (Auswahl):<br />
• Bluttransfusionen, Erythropoetin (bei<br />
Anämie)<br />
• Ruxolitinib (bei konstitutionellen Symptomen,<br />
Pruritus, Splenomegalie). Es<br />
handelt sich hierbei um einen neu zugelassenen<br />
Inhibitor von JAK1 und JAK2<br />
(Wirksamkeit unabhängig vom Vorliegen<br />
einer JAK2 Mutation).<br />
• Hydroxyurea (bei Thrombozytose,<br />
Splenomegalie, Pruritus)<br />
• Thalidomid (+/– Prednison) (bei konstitutionellen<br />
Symptomen, Anämie/<br />
Zytopenien)<br />
• Lenalidomid (+/– Prednison): s. Thalidomid,<br />
besonders wirksam bei Nachweis<br />
einer 5q-Deletion<br />
• Milzbestrahlung (bei schmerzhafter<br />
Splenomegalie)<br />
• Splenektomie (bei therapierefraktärer<br />
schmerzhafter Splenomegalie, Kompression<br />
von Nachbarorganen, portaler<br />
Hypertension). Als Ultima ratio bei gut<br />
selektierten Patienten aufgrund hoher<br />
operativer Mortalität/Morbidität. Die<br />
Indika tion für Splenektomie ist vor Beginn<br />
einer Strahlentherapie zu prüfen,<br />
da die Komplikationsraten nach Strahlentherapie<br />
deutlich ansteigen. ■<br />
Korrespondenzadresse<br />
PD Dr. med. Dirk Kienle<br />
Medizinische Onkologie<br />
und Hämatologie<br />
Stadtspital Triemli<br />
Brimensdorferstrasse 497<br />
8063 Zürich<br />
dirk.kienle@triemli.zuerich.ch<br />
Literatur<br />
1. O'Reilly RA. Splenomegaly in 2,505 Patients<br />
at a Large University Medical Center From<br />
1913 to 1995. West J Med 1998; 169: 88 – 97.<br />
2. Kraus MD, Fleming MD, Vonderheide RH. The<br />
spleen as a diagnostic specimen: a review of<br />
10 years' experience at two tertiary care institutions.<br />
Cancer. 2001; 91: 2001.<br />
3. Rai KR, Sawitsky A, Cronkite EP, Chanana<br />
AD, Levy RN, Pasternack BS.Clinical staging<br />
of chronic lymphocytic leukemia. Blood.<br />
1975; 46: 219.<br />
4. Binet JL, Auquier A, Dighiero G et al. A new<br />
prognostic classification of chronic lymphocytic<br />
leukemia derived from a multivariate<br />
survival analysis. Cancer. 1981; 48: 198.<br />
5. Hallek M, Cheson B, Catovsky D et al. Guidelines<br />
for the diagnosis and treatment of chronic<br />
lymphocytic leukemia: a report from the<br />
InternationalWorkshop on Chronic Lymphocytic<br />
Leukemia updating the National Cancer<br />
Institute-Working Group 1996 guidelines.<br />
Blood. 2008; 111: 5446 – 5456.<br />
6. Vardiman W, Thiele J, Arber DA et al. The 2008<br />
revision of the World Health Organization<br />
(WHO) classification of myeloid neoplasms<br />
and acute leukemia: rationale and important<br />
changes. Blood. 2009; 114: 937 – 951.<br />
7. Gangat N, Caramazza D, Vaidya R et al. DIPSS<br />
plus: a refined Dynamic International Prognostic<br />
Scoring System for primary myelofibrosis<br />
that incorporates prognostic information<br />
from karyotype, platelet count, and transfusion<br />
status. J Clin Oncol. 2011; 29: 392.<br />
48 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
PERSPECTIVES<br />
L’objet choisi<br />
Les signes distinctifs en mémoire<br />
Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine Zurich<br />
Source: Les lunettes de Hermann Hesse, © Hermann Hesse-Editionsarchiv, Offenbach am Main, objet emblématique<br />
au musée Hermann Hesse à Montagnola<br />
Fondazione Hermann Hesse<br />
Montagnola<br />
(www.hessemontagnola.ch)<br />
Le musée est situé au centre de Montagnola, à environ<br />
10 minutes de voiture de Lugano.<br />
Heures d’ouverture:<br />
mars–octobre: tous les jours 10h30–17h30<br />
novembre–février: samedi et dimanche seulement<br />
10h30–17h30<br />
A qui appartenaient ces lunettes? A Gandhi?<br />
Ou à Bertold Brecht?<br />
Certains personnages célèbres qui souffraient<br />
de maux physiques y remédiaient<br />
par des moyens auxiliaires. C’est ainsi que<br />
nous nous les représentons dans notre<br />
mémoire. Souvenons-nous par exemple de<br />
Steven Hawkings dans son fauteuil roulant<br />
ou du légendaire Capitaine Crochet,<br />
dont le patronyme évoque sa prothèse de<br />
la main. Mais existe-t-il aussi des objets<br />
qui sont célèbres au point d’être associés<br />
à une certaine personne? Parmi ceux-ci<br />
compte sans aucun doute la main de fer<br />
qui nous rappelle automatiquement Goetz<br />
de Berlichingen, repris dans l’œuvre du<br />
même nom de Goethe. La fabrication de<br />
masse au début du 20e siècle a non seulement<br />
vu l’apparition de prothèses des<br />
jambes et des bras uniformes qui avaient<br />
pour but de faciliter l’intégration des vétérans<br />
de guerre dans la société, mais aussi<br />
la production par centaines de moyens<br />
auxiliaires tels que chaises roulantes, cornets<br />
acoustiques ou lunettes.<br />
Ces objets peuvent-ils, malgré l’absence de<br />
caractère unique, déclencher des associations<br />
avec d’éventuels porteurs? Les lunettes<br />
illustrées ci-après laissent supposer<br />
un tel effet. Et elles montrent que les objets<br />
peuvent aussi avoir un impact en l’absence<br />
de leur utilisateur.<br />
S’agit-il d’un hasard que les personnalités<br />
citées sont des hommes? Les femmes célèbres<br />
usant de moyens auxiliaires visibles<br />
sont rares, mais apparaissent parfois<br />
au cours des dernières décennies.<br />
Madame de Meuron accentuait par une<br />
touche délibérément désuète sa personnalité<br />
excentrique avec son célèbre cornet<br />
acoustique et faisait ainsi volontairement<br />
d’un objet un signe distinctif. Quant à<br />
Hillary Clinton, c’est plutôt contrainte<br />
qu’elle dut porter des lunettes spéciales et<br />
renoncer à ses lentilles de contact après<br />
un accident. Les moyens auxiliaires physiques<br />
peuvent-ils donc caractériser certains<br />
individus et aussi des phénomènes<br />
de société tels que les images corporelles<br />
associées au genre?<br />
■<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
49
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
BOÎTE<br />
AUX LETTRES<br />
Ayant reçu un fax de la Handelsregisterdatenbank Schweiz accompagné<br />
d’un formulaire contenant des données pré-imprimées, j’ai contrôlé<br />
l’exactitude de mes données puis signé et renvoyé le formulaire dans<br />
le délai indiqué. Je reçois maintenant une facture et me rend compte<br />
que j’ai été victime d’une arnaque à l’annuaire. Puis-je me défendre?<br />
Oui, vous le pouvez. Actuellement, les cas d’arnaques à l’annuaire se multiplient: des<br />
individus sans scrupules envoient des formulaires préimprimés qui, à première vue,<br />
ressemblent au formulaire officiel du registre du commerce. Sous prétexte de vérifier<br />
l’exactitude des indications figurant dans le registre, les destinataires du courrier/mail/<br />
fax sont invités à contrôler leurs données, puis à renvoyer rapidement le formulaire signé.<br />
Peu après avoir signé et renvoyé le formulaire, ils reçoivent une facture qui peut s’avérer<br />
élevée. Souvent, les victimes ont, sans le savoir, conclu un contrat – qui ne peut être<br />
résilié avant deux ans – pour une banque de données d’adresses en ligne inutile qui<br />
leur coûtera jusqu’à 87 francs par mois.<br />
Le SECO met en garde contre de telles arnaques à l’annuaire et l’Union suisse des éditeurs<br />
d’annuaires et de banques de données (Schweizer Adressbuch- und Datenbankverleger-Verband,<br />
SADV) a publié sur son site Internet une liste des prestataires douteux.<br />
Conclusion: si vous recevez un fax, un e-mail ou un courrier, lisez-le attentivement en<br />
prêtant particulièrement garde au texte imprimé en petits caractères. Ne signez rien si<br />
vous nêtes pas expressément d’accord.<br />
Andreas Inwyler, licencié en droit,<br />
AXA-ARAG Protection juridique<br />
(tél. 0848 11 11 00, mediservice-vsao.ch/fr/<br />
assurances/protection-juridique)<br />
Que faire si, malgré tout, vous avez signé un tel contrat et l’avez retourné par fax? Vous<br />
pouvez envoyer un courrier recommandé expliquant que vous avez été trompé par le<br />
procédé fallacieux du prestataire, que vous n’êtes donc pas lié par le contrat et que vous<br />
refuserez de régler la facture correspondante. Mentionnez également que le procédé<br />
contrevient aux dispositions de la loi fédérale contre la concurrence déloyale (LCD). En<br />
effet, ces méthodes commerciales déloyales sont interdites depuis le 1 er avril 2012.<br />
Ne vous laissez pas non plus intimider par les offices d’encaissement qui, outre la créance<br />
d’origine, exigent des frais supplémentaires indus. Si vous faites l’objet d’une poursuite,<br />
faites immédiatement opposition.<br />
<strong>No</strong>us vous aidons volontiers à trouver la formulation adéquate et restons à votre disposition<br />
si vous avez des questions.<br />
■<br />
50 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
VERSEMENT DU SALAIRE EN CAS D’INCAPACITÉ DE TRAVAIL (3 E PARTIE: MATERNITÉ)<br />
Qui paie en cas de maternité?<br />
Que se passe-t-il quand on ne peut plus travailler à la suite d’une maladie, d’un accident ou de<br />
la maternité? Les médecins en formation postgraduée sont exposés à un plus grand risque d’être<br />
confrontés à des problèmes financiers en raison des contrats de travail généralement à durée<br />
déterminée. En effet, suivant les circonstances, le versement de leur salaire prend fin au terme de<br />
leur contrat.<br />
Peter Scheidegger, expert en assurances MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Dans les deux premiers articles (<strong>Journal</strong><br />
<strong>ASMAC</strong> 1/15 et 2/15), nous avons parlé du<br />
versement du salaire en cas de maladie ou<br />
d’accident. Dans ce dernier article, nous<br />
abordons la même question, mais cette<br />
fois en cas de grossesse et maternité. Qui<br />
paie le salaire de la femme et pour quelle<br />
durée pendant la grossesse et après l’accouchement?<br />
Et comment se présente la<br />
situation pour des contrats à durée déterminée?<br />
Incapacité de travail<br />
pendant la grossesse<br />
La grossesse n’est bien sûr pas une maladie.<br />
Mais si des complications surviennent<br />
et que la sécurité de la mère et de l’enfant<br />
est mise en péril, la grossesse est considérée<br />
comme une maladie. Ce sont donc les<br />
mêmes règles qu’en cas de maladie qui<br />
s’appliquent lors d’une incapacité de travail.<br />
Quant à savoir à partir de quel moment<br />
une incapacité de travail doit être<br />
attestée par un médecin, cela dépend de<br />
l’employeur. <strong>No</strong>rmalement, il faut présenter<br />
un certificat médical attestant de l’incapacité<br />
de travail totale ou partielle au<br />
plus tard après cinq jours.<br />
Le versement du salaire est assuré par<br />
différentes sources: il y a tout d’abord l’employeur<br />
et éventuellement son assurance<br />
collective d’indemnités journalières. Si ces<br />
solutions ne sont pas disponibles, l’employée<br />
doit elle-même combler la lacune.<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
51
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Le versement du salaire est réglé par le<br />
Code des obligations. Celui-ci ne mentionne<br />
cependant pas de délai précis sur<br />
la durée du versement. L’ancienneté est<br />
déterminante. Durant la première année<br />
de service, l’employeur doit verser à l’employé<br />
le salaire pendant trois semaines et,<br />
ensuite, pour une période plus longue<br />
fixée équitablement (art. 324a al. 2 CO).<br />
Cela signifie que même après dix années<br />
de service, le versement du salaire ne doit<br />
s’effectuer que pendant quatre mois. Si<br />
l’incapacité de travail dure plus longtemps,<br />
l’employée doit elle-même couvrir<br />
la période jusqu’à l’accouchement. Les<br />
employeurs modernes concluent une assurance<br />
collective d’indemnités journalières<br />
pour leurs employés afin d’exclure<br />
ce risque. Les employeurs ne sont toutefois<br />
pas dans l’obligation de conclure une telle<br />
assurance. En principe, le versement du<br />
salaire prend fin lorsque les rapports de<br />
travail sont terminés.<br />
Assurance individuelle<br />
d’indemnités journalières<br />
Les personnes qui ne bénéficient pas d’une<br />
assurance collective d’indemnités journalières<br />
par leur employeur ou qui n’ont<br />
qu’un contrat de travail à durée déterminée<br />
peuvent minimiser leur risque en<br />
concluant une assurance individuelle<br />
d’indemnités journalières. La plupart des<br />
assurances-maladie offrent de tels produits.<br />
Ces derniers peuvent cependant<br />
fortement varier en ce qui concerne les<br />
primes et les prestations. La même chose<br />
vaut pour les produits des assureurs privés<br />
dont les conditions sont souvent encore<br />
plus mauvaises. Si l’on souhaite conclure<br />
une assurance individuelle d’indemnités<br />
journalières, il ne faut par ailleurs ni souffrir<br />
d’une atteinte à la santé ni être enceinte.<br />
Les personnes qui étaient employées auprès<br />
d’un employeur avec assurance collective<br />
d’indemnités journalières peuvent,<br />
au terme des rapports de travail, passer<br />
dans l’assurance individuelle d’indemnités<br />
journalières. Les prestations restent les<br />
mêmes que dans l’assurance collective et<br />
il n’est procédé à aucun examen de santé.<br />
Cela signifie que les employées enceintes<br />
peuvent également effectuer le passage.<br />
L’inconvénient de cette solution est que les<br />
primes relativement élevées doivent être<br />
entièrement payées par l’employée. Pour<br />
les employés avec contrats de travail à<br />
durée déterminée, le passage n’est possible<br />
qu’à certaines conditions.<br />
Versement du salaire<br />
après l’accouchement<br />
En Suisse, la loi prévoit un droit à 14 semaines<br />
de congé maternité. Pendant ce<br />
temps, les femmes touchent une indemnité<br />
de maternité. Ces fonds sont exclusivement<br />
réservés aux femmes exerçant une<br />
activité lucrative qui étaient assurées obligatoirement<br />
à l’AVS au cours des neuf<br />
mois précédant l’accouchement. De plus,<br />
elles doivent avoir exercé une activité lucrative<br />
d’au moins cinq mois pendant<br />
cette période. Pour savoir si l’on a droit à<br />
une indemnité de maternité, il suffit de<br />
contacter la caisse de compensation AVS<br />
auprès de laquelle on est/était affiliée.<br />
L’indemnité de maternité débute le jour<br />
de l’accouchement et est versée pendant<br />
au maximum 98 jours. L’indemnité journalière<br />
s’élève à 80% du revenu, au max.<br />
CHF 196.– par jour. L’indemnité journalière<br />
est également versée lorsque le<br />
contrat de travail prend fin pendant le<br />
congé maternité.<br />
Assurance collective<br />
d’indemnités journalières<br />
L’employeur a la possibilité d’inclure l’indemnité<br />
maternité élargie (si disponible)<br />
dans l’assurance collective d’indemnités<br />
journalières. Différents degrés de couverture<br />
peuvent alors être conclus.<br />
L’assurance individuelle ne couvre cependant<br />
pas le complément de maternité! Cela<br />
signifie qu’une femme médecin qui n’est<br />
plus employée n’a pas le droit de passer<br />
dans la couverture complémentaire.<br />
Moyens financiers privés<br />
Si la femme ne touche aucune prestation<br />
de l’employeur ou d’une assurance, la<br />
perte de gain doit être financée à partir de<br />
fonds privés. Dans le pire des cas, il faut<br />
s’adresser à l’aide sociale. Il est donc vivement<br />
recommandé aux femmes sans<br />
emploi pendant la grossesse de s’inscrire<br />
à l’ORP.<br />
■<br />
Vous avez encore des questions?<br />
Adressez-vous à MEDISERVICE VSAO-<br />
<strong>ASMAC</strong>, téléphone 031 350 44 22 ou<br />
info@mediservice-asmac.ch.<br />
52 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Cultiver la relation personnelle<br />
A l’issue d’un séjour en clinique psychiatrique, il est souvent difficile, pour les patients, de retrouver<br />
leurs repères dans la vie de tous les jours. Le Care Management SWICA et la clinique privée de<br />
psychiatrie et psychothérapie Clienia Littenheid expliquent comment poursuivre l’encadrement.<br />
SWICA Organisation de santé, Communication d’entreprise<br />
Nicole B. rayonne quand elle parle du petit<br />
compagnon à quatre pattes qui partage<br />
sa vie depuis un an. Eliot, le labrador espiègle<br />
et débordant de vie est la preuve que<br />
la jeune femme souffrant d’état de stress<br />
post-traumatique va mieux. Il n’y a pas si<br />
longtemps encore, s’occuper toute seule<br />
d’un chien, aller au travail tous les jours<br />
et habiter seule était impensable pour elle.<br />
Nicole B. a effectué de longs séjours stationnaires<br />
dans plusieurs établissements<br />
psychiatriques avant d’être soignée à la<br />
clinique Clienia Littenheid. Peu avant sa<br />
sortie, Roland Asprion, responsable du<br />
service social interne, lui conseilla de<br />
participer à un groupe de discussion de<br />
SWICA, une proposition qui n’eut pas pour<br />
effet immédiat d’enthousiasmer Nicole B.<br />
«J’ai du mal à m’ouvrir à de nouvelles<br />
personnes», explique la jeune femme. Elle<br />
se fit néanmoins violence et prit part au<br />
groupe de discussion destiné aux patients<br />
assurés chez SWICA et animé sur place<br />
par Janine Frischknecht, Care Manager<br />
SWICA. «Je suis heureuse d’avoir franchi<br />
le pas, car j’ai trouvé en Madame Frischknecht<br />
une personne de confiance», se<br />
réjouit Nicole B.<br />
Sortie de clinique:<br />
et après?<br />
Le Care Management SWICA apporte son<br />
soutien aux patients avant leur sortie de<br />
clinique afin qu’ils puissent réintégrer le<br />
quotidien sans difficulté. Ce soutien englobe<br />
une aide en matière de logement,<br />
un éventuel recours au service psychiatrique<br />
de Spitex, la recherche d’un programme<br />
thérapeutique ambulatoire approprié,<br />
la coordination avec les assurances<br />
sociales ou encore la mise en relation<br />
avec d’autres organismes de prise en<br />
charge.<br />
«Par le passé, les patients en fin de séjour<br />
ne se voyaient remettre bien souvent qu’un<br />
numéro de téléphone d’une personne à<br />
qui s’adresser», déclare Roland Asprion,<br />
«Aujourd’hui, à travers le groupe de discussion,<br />
les patients ont la possibilité d’établir,<br />
pendant leur séjour en clinique, une<br />
relation personnelle avec le Care Manager<br />
SWICA, qui continue d’assurer un suivi<br />
après leur sortie.»<br />
Configuration gagnant-gagnant classique<br />
«Dans le cas de Nicole B., la clé du succès<br />
réside dans l’étroite collaboration entre les<br />
deux intervenants, la clinique et l’organisme<br />
payeur», souligne Janine Frischknecht,<br />
Care Manager. «Depuis, elle n’a<br />
pu eu besoin de séjour stationnaire.» De<br />
la façon dont Nicole B. et Janine Frischknecht<br />
communiquent, il ressort tout de<br />
suite une confiance mutuelle entre les<br />
deux femmes. «Je suis très heureuse<br />
d’avoir quelqu’un à la maison qui me<br />
soutient et m’aide à structurer mes journées»,<br />
confirme Nicole B. «Un exemple<br />
classique de configuration gagnant gagnant»,<br />
ajoute pour sa part Roland Asprion.<br />
Et de citer un autre avantage du<br />
Care Management: «Un simple appel<br />
permet par exemple dans de nombreux<br />
cas d’obtenir une prolongation de la garantie<br />
de prise en charge des frais, car<br />
l’assureur connaît parfaitement le patient<br />
et comprend sa situation.» Seul le patient<br />
décide ce qu’il souhaite raconter et révéler.<br />
Le strict respect des principes de protection<br />
des données est garanti par le Care Manager<br />
SWICA. Cette règle s’applique aussi<br />
aux groupes de discussion de SWICA à<br />
Littenheid: «<strong>No</strong>us sommes face à des personnes<br />
dont nous ne connaissons pas le<br />
diagnostic», assure Janine Frischknecht.<br />
«Et même pendant le suivi postclinique,<br />
nous ne prenons jamais de décision sans<br />
l’assentiment des patients.» SWICA est la<br />
seule assurance-maladie à proposer des<br />
groupes de discussion à Clienia Littenheid.<br />
■<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
53
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Le remboursement de<br />
l’impôt anticipé<br />
L’impôt anticipé est souvent considéré comme un impôt au sens strict du terme, à tort. En<br />
principe, il ne s’agit que d’un impôt de garantie servant à réduire la soustraction d’impôt. Pour<br />
les malhonnêtes et les étrangers, l’impôt peut par contre constituer une charge définitive.<br />
Werner A. Räber, associé gérant de la Dr. Thomas Fischer & Partner AG, Baar (werner.raeber@xantrium.ch)<br />
L’impôt anticipé est un impôt perçu à la<br />
source par la Confédération sur divers<br />
rendements de capitaux mobiliers. Il<br />
concerne en premier lieu les intérêts bancaires.<br />
Viennent ensuite les dividendes de<br />
sociétés cotées, mais également privées et<br />
finalement les gains de loterie dépassant<br />
CHF 1000.– ainsi que certaines prestations<br />
d’assurance (voir graphique). Sont<br />
redevables de l’impôt (= contribuables) les<br />
débiteurs suisses des prestations imposables,<br />
c’est-à-dire principalement les<br />
banques, les sociétés de capitaux et les<br />
assurances. Ceux-ci doivent payer l’impôt<br />
sur la prestation imposable à l’Administration<br />
fédérale des contributions. Seul le<br />
montant réduit peut être versé aux bénéficiaires.<br />
Remboursable sous certaines conditions<br />
(par imputation sur les impôts cantonaux<br />
et communaux, ou en espèces), l’impôt<br />
anticipé ne constitue donc pas une charge<br />
définitive pour les contribuables domiciliés<br />
en Suisse qui satisfont à leurs obligations<br />
fiscales. Pour les sociétés privées, il<br />
peut toutefois occasionner des problèmes<br />
de liquidités.<br />
La demande de remboursement est généralement<br />
déposée l’année suivante avec la<br />
déclaration d’impôt ordinaire. Elle doit<br />
être présentée au plus tard trois ans après<br />
l’expiration de l’année civile au cours de<br />
laquelle la prestation imposable est échue,<br />
sinon le droit au remboursement est perdu.<br />
A ce propos, il faut encore mentionner<br />
un point sujet à confusion: même si le<br />
contribuable renonce à demander le remboursement,<br />
par exemple parce que le<br />
revenu provient d’une fortune non déclarée,<br />
il n’est pas exonéré de l’impôt. Si une<br />
procédure de rappel d’impôt et pénale en<br />
matière fiscale est ouverte, l’impôt sur le<br />
revenu ordinaire ainsi qu’une amende<br />
sont dus. Le remboursement de l’impôt<br />
anticipé ne peut alors plus être demandé.<br />
D’après la jurisprudence du Tribunal fédéral,<br />
le droit au remboursement est perdu<br />
en cas de déclaration non conforme,<br />
même si le délai des trois ans n’est pas<br />
encore échu.<br />
En cas de domicile à l’étranger, le droit au<br />
remboursement dépend de l’accord sur la<br />
double imposition applicable. La plupart<br />
du temps, seul un remboursement partiel<br />
est accordé. Cela n’est possible que si la<br />
déclaration correspondante a été dûment<br />
effectuée dans le pays de domicile. Sans<br />
accord, le remboursement est perdu et<br />
l’impôt anticipé se transforme en charge<br />
fiscale définitive. Il n’est pas étonnant que<br />
chaque année, plus de 4 milliards de<br />
francs d’impôt anticipé ne sont pas réclamés<br />
et restent donc dans les caisses de la<br />
Confédération.<br />
■<br />
N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
55
Verband Schweizerischer<br />
Association suisse des méd<br />
Associazione svizzera dei
FONDATION DE PRÉVOYANCE <strong>ASMAC</strong><br />
Un avantage pour tous<br />
La Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong> fait face à l’évolution des marchés financiers<br />
en octroyant plus d’hypothèques, ceci à des conditions attractives.<br />
Peter Scotton, directeur de la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />
La Banque nationale suisse a annoncé en<br />
date du 15 janvier <strong>2015</strong> l’abandon du taux<br />
plancher de l’euro. Pour les investisseurs<br />
institutionnels tels que les caisses de pensions,<br />
c’est une mesure radicale sous deux<br />
points de vue: d’une part, on estime qu’environ<br />
30 des 775 milliards de francs<br />
suisses de la fortune des caisses de pensions<br />
ont été anéantis d’un seul coup,<br />
d’autre part, la question se pose plus que<br />
jamais, comment les caisses de pensions<br />
peuvent-elles à l’avenir et à long terme,<br />
réaliser des rendements sur les marchés<br />
financiers. Depuis un certain temps, les<br />
obligations se développent en titres à<br />
risques sans rendement et les actions,<br />
comportant de par leur nature un risque<br />
élevé, ne peuvent être détenues que sur<br />
une partie restreinte de la fortune globale.<br />
Les fonds immobiliers sont dotés d’Agios<br />
très élevés, voire trop élevés. Les placements<br />
en immobilier direct innovants et<br />
attractifs prennent du temps, à compter<br />
depuis le développement du projet jusqu’à<br />
l’achèvement de la construction pour<br />
aboutir enfin à une gestion fructueuse. En<br />
outre, les dépôts de liquidités auprès des<br />
banques étant payants depuis l’introduction<br />
de taux d’intérêt négatifs, celles-ci<br />
ne sont actuellement pas intéressées à<br />
accepter l’argent de nouveaux clients.<br />
Les responsables de la Fondation de prévoyance<br />
<strong>ASMAC</strong> font face à l’évolution des<br />
marchés financiers et ont décidé d’octroyer<br />
à l’avenir plus d’hypothèques, ceci à des<br />
conditions attractives, ce qui permet de<br />
réduire les liquidités de manière ciblée, de<br />
diminuer le risque auprès des banques, de<br />
comptabiliser les créances à leur valeur<br />
nominale et de réaliser un rendement positif.<br />
Sous tout point de vue, les assurés de<br />
la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong> dans<br />
leur ensemble profitent de cette stratégie.<br />
Les affaires hypothécaires<br />
de la Fondation de<br />
prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />
Les affaires hypothécaires de la Fondation<br />
de prévoyance <strong>ASMAC</strong> étaient traitées<br />
jusqu’à présent dans un cadre relativement<br />
restreint et ne pouvaient être<br />
conclues que par ses assurés; à fin mai<br />
<strong>2015</strong>, ce sont environ 40 dossiers de prêts<br />
hypothécaires, d’une valeur de 13,15 millions<br />
de francs suisses, qui sont établis. Le<br />
rendement de l’intérêt sur les prêts accordés<br />
comprenait 264 000 francs suisses<br />
pour l’année 2014. En considérant l’évolution<br />
actuelle des marchés financiers, ce<br />
secteur doit à présent être remis en activité<br />
et développé de manière ciblée. <strong>No</strong>us<br />
nous sommes fixés, pour commencer, un<br />
but à atteindre d’environ 200 millions de<br />
francs suisses.<br />
<strong>No</strong>us octroyons nouvellement des prêts<br />
hypothécaires dans le cadre de 70% maximum<br />
de la valeur vénale actuelle en 1re<br />
hypothèque et maximum 10% en 2e hypothèque<br />
avec une obligation d’amortissement<br />
dans un délai de cinq ans. Les<br />
prêts sont proposés sous forme d’hypothèques<br />
CHF-Libor de trois mois, d’hypothèques<br />
variables et fixes avec des<br />
échéances allant jusqu’à dix ans. Vous<br />
trouverez les taux d’intérêt valables ainsi<br />
que le formulaire de demande sur notre<br />
site internet – www.fondation-asmac.ch<br />
C’est volontiers que nous vous conseillons<br />
en matière de financement de votre hypothèque<br />
et relevons le défi de la comparaison<br />
avec votre banque ou assurance.<br />
Saisissez l’occasion et faites-vous établir<br />
une offre!<br />
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VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
57
IMPRESSUM<br />
ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />
N o 3 • 34 e année • Juin <strong>2015</strong><br />
Editeur<br />
AG<br />
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Bahnhofplatz 10A, case postale, 3001 Berne<br />
Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />
journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />
www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />
Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Rédaction<br />
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />
Christiane Arnold, Franziska Holzner-Arnold,<br />
Kerstin Jost, Lukas Staub, Jan Vontobel,<br />
Sophie Yammine<br />
Comité directeur<br />
Daniel Schröpfer, président<br />
Ryan Tandjung, vice-président<br />
Christoph Bosshard, Cyrill Bühlmann, Karin Etter,<br />
Lars Frauchiger, Dina-Maria Jakob, Gert Printzen,<br />
Miodrag Savic, Hervé Spechbach, Raphael Stolz,<br />
Marino Urbinelli, Felix Widmer (swimsa)<br />
Impression et expédition<br />
Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />
Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />
www.staempfli.com<br />
Maquette: Tom Wegner<br />
Annonces<br />
Axel Springer Schweiz AG, Fachmedien<br />
Förrlibuckstrasse 70, case postale, 8021 Zurich<br />
Téléphone 043 444 51 05, fax 043 444 51 01<br />
vsao@fachmedien.ch<br />
Tirage<br />
Exemplaires imprimés: 21 824<br />
Certification des tirages par la REMP/FRP 2014:<br />
21 009 exemplaires<br />
Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />
L’abonnement est inclus dans la contribution<br />
annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />
ISSN 1422-2086<br />
L’édition n o 4/<strong>2015</strong> paraîtra en août <strong>2015</strong>.<br />
Sujet: Eau<br />
© <strong>2015</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />
Printed in Switzerland<br />
BL/BS<br />
BE<br />
FR<br />
VSAO Sektion beider Basel,<br />
Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />
Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />
Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />
VSAO Sektion Bern, Geschäftsführerin: Rosmarie Glauser, Fürsprecherin,<br />
Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />
fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />
ASMAF Section Fribourg, case postale, 1708 Fribourg,<br />
webmaster@asmaf.ch, www.asmaf.ch<br />
GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />
GR<br />
JU<br />
NE<br />
Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte Sektion<br />
Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/<br />
Verbandsjurist, Tel. +41 78 880 81 64, info@vsao-gr.ch / www.vsao-gr.ch<br />
<strong>ASMAC</strong> Section Jura, Dr méd. Carlos Munoz,<br />
chemin des Vauches 7, 2900 Porrentruy, téléphone 032 465 65 65,<br />
cfmunoz@bluewin.ch<br />
amine@asmac.ch<br />
SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
SO<br />
TI<br />
TG<br />
VD<br />
VS<br />
VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica Ticinesi,<br />
Avv. Marina Pietra Ponti, Viale S. Franscini 17, 6904 Lugano,<br />
telefono 091 922 95 22, fax 091 923 61 71, pietraponti@ticino.com<br />
VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />
www.asmav.ch, asmav@asmav.ch<br />
contact@asmaval.ch<br />
Suisse centrale<br />
VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
Label de qualité Q-publication<br />
de l’association média suisses<br />
ZH<br />
Zürcher Spitalärzte und Spitalärztinnen VSAO, Dr. R. M. Reck,<br />
Bahnhofstrasse 3, 8610 Uster, téléphone 044 941 46 78, fax 044 941 46 67,<br />
info@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />
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