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Journal ASMAC - No 3 juin 2015

Force Immunologie/OncologieForce Dix ans, ça suffit!

Force
Immunologie/OncologieForce
Dix ans, ça suffit!

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Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

SOMMAIRE<br />

Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />

EDITORIAL<br />

5 Un sacré morceau<br />

POLITIQUE<br />

6 Politique de la santé:<br />

10 ans d’illégalité, ça suffit!<br />

8 70 ans et toujours combative<br />

FORMATION POSTGRADUÉE /<br />

CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

11 La plate-forme hospitalière est<br />

maintenant en ligne sur<br />

www.spitalplattform.vsao.ch.<br />

13 MEDIfuture: Samedi 7 novembre <strong>2015</strong> –<br />

Kultur Casino Berne<br />

14 my-aim.ch vous permet de garder une<br />

vue d’ensemble sur votre parcours vers<br />

l’obtention du titre en médecine interne<br />

générale<br />

16 ISFM-Award – pour un engagement<br />

exceptionnel dans la formation<br />

postgraduée<br />

18 Apprendre à lire:<br />

De façon purement hypothétique<br />

20 Le principal en un clin d'œil:<br />

Pour que la raison prime<br />

POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

28 Quand les forces s’amenuisent …<br />

30 Du médicament à l’objet marketing<br />

33 Hercules au format XXS<br />

35 Les lieux vibratoires nous rendent-ils<br />

plus forts?<br />

37 Eloge de l’imperfection<br />

PERSPECTIVES<br />

39 Série disciplines médicales – Actualités<br />

en immunologie – Les lymphocytes T<br />

régulateurs: Des cellules prometteuses<br />

43 Aus der «Therapeutischen Umschau»:<br />

Die Milz bei hämato-onkologischen<br />

Erkrankungen<br />

49 L’objet choisi: Les signes distinctifs en<br />

mémoire<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

50 Boîte aux lettres<br />

51 Versement du salaire en cas d’incapacité<br />

de travail (3 e partie: maternité):<br />

Qui paie en cas de maternité?<br />

53 Cultiver la relation personnelle<br />

55 Le remboursement de l’impôt anticipé<br />

<strong>ASMAC</strong><br />

22 Section Berne<br />

23 Section Grisons<br />

23 Section Neuchâtel<br />

24 Section Soleure<br />

25 Section Valais<br />

27 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />

FONDATION DE PRÉVOYANCE<br />

<strong>ASMAC</strong><br />

57 Un avantage pour tous<br />

58 Impressum<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

3


ÉDITORIAL<br />

Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />

Catherine Aeschbacher<br />

rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Un sacré morceau<br />

Le 24 décembre 1841, le journal «Bohemia» annonçait à la<br />

rubrique «Art et vie en Bohême» qu’une certaine Madame Elise<br />

Serafin (anciennement Luftmann) allait se produire et «prouver<br />

l’impressionnante force de ses dents, de sa mâchoire inférieure<br />

et de ses muscles». Le journaliste rapporta qu’elle «jouait<br />

avec des centaines de kilos comme avec des balles, tout en<br />

faisant preuve de grâce et beauté». Le point d’orgue de la présentation<br />

étant un exceptionnel tour de force: «…elle tient<br />

d’abord une table qui est ensuite alourdie de poids et finalement<br />

d’une chaise sur laquelle est assise une personne, avec<br />

les dents bien évidemment, ce nous n’avons encore que rarement<br />

vu.»<br />

Même si les hercules des deux sexes sont devenus plutôt rares<br />

sous les chapiteaux, les muscles n’ont rien perdu de leur attractivité.<br />

Cependant, dans la société des services, ils sont plus souvent<br />

le fait d’un entraînement ciblé que d’un travail réel. Dans<br />

notre Point de mire, nous nous intéressons à la force sous toutes<br />

ses formes, qu’il s’agisse de matériaux ou de fourmis. <strong>No</strong>us<br />

nous penchons sur les lieux d’énergie, le bouillon et finalement<br />

sur l’atrophie musculaire.<br />

La mise en œuvre de la loi sur le travail dans tous les hôpitaux<br />

nécessite apparemment un effort exceptionnel. L’<strong>ASMAC</strong> veut<br />

maintenir la pression sur les employeurs et poursuit donc sa<br />

campagne «Hôpitaux hors-la-loi». Cette fois notamment avec<br />

des cartes postales de protestation adressées au conseiller fédéral<br />

responsable Johann Schneider-Ammann. La carte préaffranchie<br />

– censée atterrir avec votre signature sur le bureau<br />

du conseiller fédéral – est disponible dans ce <strong>Journal</strong>. Un autre<br />

sujet de poids dans la politique de la santé est le pilotage des<br />

admissions qui sera discuté au cours des prochains mois au<br />

Parlement. Si les Chambres approuvent plus ou moins sans<br />

modifications la proposition du Conseil fédéral, l’<strong>ASMAC</strong> lancera<br />

un référendum. Le Comité central en a décidé ainsi lors<br />

de sa séance de printemps. Les deux sujets sont traités en profondeur<br />

à la rubrique Politique.<br />

Trouver un bon poste de formation postgraduée demande parfois<br />

des nerfs solides. Pour faciliter les choses, l’<strong>ASMAC</strong> a créé<br />

un outil spécifique avec la plate-forme hospitalière en ligne.<br />

Les médecins à la recherche d’un poste peuvent s’informer sur<br />

environ 270 hôpitaux, effectuer des recherches, comparer et<br />

bientôt aussi évaluer leur précédent poste de travail. Vous trouverez<br />

de plus amples informations sur cette prestation à la<br />

rubrique Formation postgraduée/Conditions de travail.<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

5


POLITIQUE<br />

POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />

10 ans d’illégalité, ça suffit!<br />

Fin avril, l’<strong>ASMAC</strong> a lancé la campagne consécutive à l’occasion d’un triste jubilé: depuis dix ans, la<br />

loi sur le travail s’applique à tous les médecins-assistant(e)s. Elle n’est hélas toujours pas respectée.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> se bat maintenant avec une action de protestation pour que la loi n’existe pas seulement<br />

sur le papier, mais qu’elle soit aussi enfin mise en œuvre dans les hôpitaux. Selon la devise: «Des<br />

paroles aux actes – avant qu’il ne soit trop tard».<br />

Nico van der Heiden, directeur adjoint/responsable politique et communication. Photo: Ramon Lehmann, riechsteiner fotografie.<br />

Ce jubilé n’incite hélas guère aux festivités,<br />

le gâteau reste en travers de la gorge.<br />

Les médecins-assistant(e)s (et la quasi-totalité<br />

des chef(fe)s de clinique) sont assujettis<br />

à la loi sur le travail depuis 2005. Peu<br />

de temps après cette étape décisive, on a<br />

effectivement enregistré une baisse massive<br />

de la durée hebdomadaire de travail.<br />

Depuis 2006, le mouvement vers la légalité<br />

(semaine de 50 heures) ne s’est malheureusement<br />

pas poursuivi. La loi n’est<br />

hélas souvent pas respectée. Il semble que<br />

l’on se soit accommodé d’une situation<br />

«proche de la légalité». Il ne suffit pas de<br />

«presque» respecter les lois. Car sur l’autoroute<br />

non plus, il n’est pas possible de<br />

«presque» respecter la limite de vitesse<br />

sans risquer une amende. Les hôpitaux<br />

par contre, avec des médecins épuisés qui<br />

mettent en danger la santé des patients, ne<br />

sont guère inquiétés. Comme pour la plupart<br />

des lois, il est évident que ce qui n’est<br />

pas contrôlé, n’est pas non plus respecté.<br />

C’est pourquoi nous exigeons des contrôles<br />

de la loi sur le travail systématiques dans<br />

les hôpitaux suisses. Le conseiller fédéral<br />

Johann Schneider-Ammann, en tant que<br />

responsable du SECO, pourrait demander<br />

aux inspectorats cantonaux du travail<br />

Illustration 1: Réponses de la population à la<br />

question «A votre avis, quelle serait la durée<br />

hebdomadaire de travail ‹juste› pour les médecins<br />

assis-tant(e)s travaillant à plein temps?»<br />

d’agir. Comme il ne l’a pas fait jusqu’ici,<br />

nous avons décidé de l’encourager avec<br />

une action de protestation.<br />

Campagne de l’<strong>ASMAC</strong><br />

En 2013, l’<strong>ASMAC</strong> a déjà rendu attentif aux<br />

problèmes par une grande campagne auprès<br />

du public. Depuis lors, les choses ont<br />

bougé. Dans plusieurs cantons, les contrôles<br />

par les inspectorats cantonaux du travail<br />

ont été intensifiés ou enfin effectués.<br />

A l’occasion du triste jubilé des 10 ans,<br />

l’<strong>ASMAC</strong> a décidé de poursuivre la campagne<br />

«Hôpitaux hors-la-loi». Elle est<br />

constituée de différents éléments, mais se<br />

focalise sur une carte postale de protestation<br />

signée par la population qui sera remise<br />

au Conseil fédéral.<br />

La population soutient<br />

nos revendications<br />

La première mesure prise par l’<strong>ASMAC</strong> a<br />

été de mandater auprès de l’institut indépendant<br />

LINK un sondage auprès de la<br />

population. Début février, 503 personnes<br />

choisies au hasard ont été questionnées sur<br />

leur avis concernant les conditions de travail<br />

des médecins-assistant(e)s et chef(fe)<br />

s de clinique. Les sondés ont fourni des<br />

réponses étonnantes. Près de la moitié des<br />

personnes ont indiqué qu’elles estimaient<br />

que 42 heures par semaine, c’est-à-dire la<br />

durée hebdomadaire de travail habituelle<br />

pour un plein temps en Suisse, suffisent.<br />

Seuls 6% des sondés étaient d’avis qu’une<br />

durée de travail de plus de 50 heures par<br />

semaine est appropriée. La population reconnaît<br />

donc que les médecins-assistant(e)<br />

s travaillent environ dix heures de trop par<br />

semaine. (Ill. 1)<br />

‹‹<strong>No</strong>tre sondage auprès des membres effectué<br />

l’année dernière a montré que les<br />

médecins-assistants et chefs de clinique<br />

travaillent en moyenne 56,5 heures par<br />

semaine pour un plein temps. Il y a donc<br />

un écart considérable entre le travail effectivement<br />

accompli et ce que la population<br />

considère comme approprié.<br />

La seconde question posée à la population<br />

a été de savoir combien de jours consécutifs<br />

les médecins doivent travailler. 68%<br />

des sondés ont répondu que cinq jours<br />

consécutifs étaient justes. Seuls 11%<br />

étaient d’avis que travailler sept jours<br />

consécutifs ou plus ne pose pas de problème.<br />

Ici aussi, les résultats sont en<br />

contradiction totale avec la réalité dans<br />

les hôpitaux: plus de la moitié des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique<br />

questionnés l’année dernière a accompli<br />

au moins une fois sept jours de travail<br />

consécutifs au cours de l’année écoulée,<br />

beaucoup parmi eux plusieurs fois. (Ill. 2)<br />

La troisième question posée à la population<br />

a été de savoir si les longs horaires de travail<br />

des médecins entamaient la confiance<br />

dans la qualité du traitement. Concrètement,<br />

nous avons pris pour exemple un<br />

traitement lors duquel le médecin traitant<br />

a déjà travaillé pendant douze heures, ce<br />

qui survient hélas fréquemment. 77% des<br />

sondés ont indiqué que cela entamait leur<br />

confiance dans la qualité du traitement.<br />

C’est un message très clair.<br />

Pour finir, nous avons demandé quelles<br />

mesures la population soutiendrait. Plus<br />

de deux tiers réclament davantage de<br />

contrôles par les inspectorats du travail<br />

cantonaux, ce qui nous conforte dans<br />

notre démarche et correspond à la revendication<br />

de la campagne: l’objectif principal<br />

doit être davantage de contrôles. (Ill. 3)<br />

6 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


POLITIQUE<br />

Plus de 90% des sondés ont par ailleurs<br />

déclaré qu’ils considéraient qu’il est important<br />

que le conseiller fédéral Schneider-Ammann,<br />

en tant que chef du SECO et<br />

responsable de la mise en œuvre de la loi<br />

sur le travail, prenne des mesures urgentes.<br />

<strong>No</strong>us saisissons cette balle au bond.<br />

De gauche à droite: Nico van der Heiden, directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong>, Daniel<br />

Schröpfer, président de l’<strong>ASMAC</strong>, Anja Zyska Cherix, médecin-assistante<br />

Illustration 2: Réponses de la population à la question<br />

«A votre avis, combien de jours consécutifs les<br />

médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

doivent-ils être autorisés à travailler?»<br />

Illustration 3: Les médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique sont assujettis à la loi sur le<br />

travail depuis dix ans. Pour près de 70% des médecins<br />

qui travaillent à l’hôpital, la loi sur le travail<br />

n’est cependant toujours pas respectée. Laquelle<br />

des mesures suivantes soutenez-vous pour que la<br />

loi sur le travail soit respectée?<br />

Conférence de presse<br />

Les thèmes ne sont perçus que si les médias<br />

en parlent. <strong>No</strong>us avons donc présenté<br />

les résultats du sondage représentatif auprès<br />

de la population à la fin avril lors<br />

d’une conférence de presse à Berne. Déjà<br />

avant la conférence de presse, les téléphones<br />

n’ont cessé de sonner. Pour que les<br />

reportages puissent passer dans les émissions<br />

d’information de la mi-journée, diverses<br />

interviews ont déjà dû être menées<br />

avant la conférence de presse. En conséquence,<br />

le nombre de participants à la<br />

conférence est resté modeste, mais quand<br />

même réjouissant. De toute évidence, les<br />

médias considèrent et perçoivent l’<strong>ASMAC</strong><br />

comme une voix importante. L’intérêt<br />

marqué des journalistes romands nous a<br />

particulièrement réjouis, ce qui prouve<br />

que nos revendications ne sont pas seulement<br />

entendues en Suisse alémanique.<br />

Carte postale de<br />

protestation<br />

L’<strong>ASMAC</strong> a saisi les résultats du sondage<br />

pour miser sur le soutien de la population.<br />

Chacun peut, au moyen d’une carte postale<br />

de protestation, témoigner de son soutien<br />

pour le respect de la loi sur le travail dans<br />

les hôpitaux. La carte postale était jointe<br />

début mai au «Beobachter», à la «WOZ», à<br />

«Ticino Sette» et à «l’Hebdo». Elle peut<br />

aussi être signée en ligne sur www.hopitaux-hors-la-loi.ch.<br />

Vous la trouverez également<br />

dans ce numéro du <strong>Journal</strong>: nous<br />

vous prions de la signer et de la déposer sans<br />

l’affranchir dans la boîte aux lettres la plus<br />

proche ou de la signer en ligne. Vous pouvez<br />

commander d’autres cartes postales chez<br />

nous (par e-mail à secretariat@asmac.ch)<br />

et récolter des signatures parmi vos proches<br />

et amis, car il s’agit de vos conditions de<br />

travail. Par ailleurs, plus de 40 étudiants en<br />

médecine se sont déclarés prêts à se rendre<br />

dans la rue pour leurs futures conditions de<br />

travail et à y récolter des signatures. <strong>No</strong>us<br />

en sommes heureux et espérons recevoir<br />

beaucoup de cartes postales de protestation<br />

en retour.<br />

La remise des cartes<br />

Que se passe-t-il ensuite avec les cartes<br />

postales de protestation? <strong>No</strong>us allons les<br />

remettre au conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann<br />

dans le cadre d’une action<br />

médiatique et l’inviter à enfin assumer<br />

sa responsabilité au niveau fédéral.<br />

Jusqu’ici, il l’a hélas entièrement déléguée<br />

aux cantons et été d’avis qu’il n’y avait pas<br />

matière à agir. <strong>No</strong>us sommes bien sûr<br />

d’un autre avis: les contrôles systématiques<br />

dans tous les hôpitaux par les inspectorats<br />

du travail sont nécessaires.<br />

Deuxième bande dessinée<br />

En parallèle au lancement de la campagne<br />

consécutive est paru le deuxième<br />

volume de la bande dessinée «Hôpitaux<br />

hors-la-loi». Les étudiants en médecine la<br />

distribuent dans les cabinets de premier<br />

recours ainsi que lors de la récolte des signatures.<br />

Bien évidemment, vous pouvez<br />

aussi commander un ou plusieurs exemplaires<br />

de la bande dessinée sur www.hopitaux-hors-la-loi.ch.<br />

Les jeux de cartes<br />

restent aussi disponibles.<br />

Avec toutes ces mesures, nous maintenons<br />

la pression sur la politique pour de meilleures<br />

conditions de travail. En espérant<br />

que notre prochain sondage auprès des<br />

membres montrera que la loi sur le travail<br />

est maintenant respectée dans tous les<br />

hôpitaux.<br />

■<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

7


70 ans et toujours combative<br />

L’<strong>ASMAC</strong> fête cette année ses 70 ans. Au lieu d’une somptueuse fête ou de célébrations solennelles,<br />

l’association fait ce qu’elle a toujours fait par le passé: elle se bat pour ses membres. Lors de sa<br />

séance de printemps, les délégués du Comité central ont décidé de répondre par un référendum à<br />

la proposition du Conseil fédéral concernant le pilotage des admissions.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photos: Severin <strong>No</strong>wacki.<br />

Le 25 avril, les délégués du Comité central<br />

(CC) se sont réunis à Berne pour leur<br />

séance de printemps. En ouverture, le président<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> Daniel Schröpfer a brièvement<br />

parlé de l’année du jubilé pour<br />

l’<strong>ASMAC</strong> qui a été fondée il y a 70 ans. A<br />

l’époque, les médecins-assistants s’étaient<br />

regroupés en tant qu’association des médecins-assistants<br />

pour se battre pour des<br />

salaires équitables. Jusqu’à cette date, la<br />

période de formation postgraduée n’était<br />

souvent pas rémunérée ou alors que de<br />

façon symbolique. Les discussions au CC<br />

ont montré que malgré les années, l’association<br />

n’a rien perdu de sa combativité.<br />

La réunion a été dominée par la question<br />

du pilotage des admissions. Actuellement,<br />

les médecins qui ont travaillé pendant trois<br />

ans dans un établissement de formation<br />

postgraduée reconnu en Suisse obtiennent<br />

automatiquement une admission à la libre<br />

pratique. Ce modèle qui expirera en <strong>juin</strong><br />

2016 a fait ses preuves, notamment en raison<br />

de sa simplicité et de l’assurance qualité<br />

qu’il comprend. Malgré cela, le Conseil<br />

fédéral a décidé d’introduire une nouvelle<br />

solution à durée indéterminée. Celui-ci<br />

prévoit un transfert des compétences aux<br />

cantons qui devraient piloter l’admission<br />

selon un système complexe (le sujet a déjà<br />

été abordé dans le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>). L’assurance<br />

qualité actuellement en vigueur serait<br />

supprimée, le pilotage serait bien plus<br />

arbitraire et manquerait de transparence.<br />

Malgré les réponses à la consultation dans<br />

l’ensemble critiques et négatives, le Conseil<br />

fédéral a transmis le projet sans grandes<br />

modifications aux Chambres qui ont décidé<br />

d’entrer en matière. Le Conseil national<br />

se penchera en premier sur le sujet. Sa<br />

Commission de la sécurité sociale et de la<br />

santé discute actuellement du projet. Le<br />

Conseil des Etats s’y attellera ensuite. Si le<br />

Parlement devait adopter le projet, le nouveau<br />

pilotage des admissions entrerait en<br />

vigueur le 1 er juillet 2016.<br />

Avant qu’il ne soit trop tard<br />

«Jusqu’ici, toutes les clauses du besoin ont<br />

été provisoires et à durée déterminée.<br />

Maintenant, nous risquons de voir entrer<br />

en vigueur une solution définitive. Il faut<br />

donc se défendre sans attendre, sinon il<br />

sera trop tard», a mis en garde un délégué<br />

du CC et probablement exprimé ce que la<br />

plupart des délégués pensaient. Un référendum<br />

représente certes une charge de travail<br />

importante pour les sections, malgré cela,<br />

l’organe suprême de l’<strong>ASMAC</strong> s’est déclaré<br />

à une large majorité favorable au référendum.<br />

Il a donc suivi l’avis d’une déléguée<br />

qui a déclaré qu’il ne fallait se tromper de<br />

cible, qu’il fallait avoir peur de cette réglementation<br />

et non pas du travail que représentait<br />

la récolte des signatures.<br />

Outre la proposition du Conseil fédéral<br />

concernant le pilotage des admissions, la<br />

motion Stahl est également à l’ordre du<br />

jour. Le conseiller national Jürg Stahl<br />

(UDC) propose d’introduire une liberté de<br />

contracter cantonale pour les spécialistes<br />

en cas de sureffectif de ces derniers. Le Comité<br />

central a également approuvé un référendum<br />

au cas où cette motion devait être<br />

adoptée.<br />

Outre le pilotage des admissions, le travail<br />

politique de l’<strong>ASMAC</strong> concerne en premier<br />

lieu les conditions de travail. La campagne<br />

«Hôpitaux hors-la-loi» pour sensibiliser la<br />

population, la politique et l’administration<br />

se poursuit. La suite démarre à nouveau<br />

par une conférence de presse. Une action<br />

avec des cartes postales de protestation<br />

8 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


POLITIQUE<br />

(voir dans ce numéro du <strong>Journal</strong>) sera ensuite<br />

organisée ainsi que d’autres mesures.<br />

Prises de congé et élections<br />

Le Comité directeur (CD) subit quelques<br />

changements dans sa composition: Christophe<br />

Fehlmann a repris la présidence de<br />

la section Genève, raison pour laquelle il<br />

a décidé de quitter le CD. Daniel Schröpfer<br />

a rendu hommage à son action (voir encadré).<br />

L’équipe du CD est renforcée par<br />

Dina-Maria Jakob qui appartient à la section<br />

Berne (voir encadré). Elle a été élue<br />

à l’unanimité dans l’organe exécutif de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>. Le CC a ensuite désigné les nouveaux<br />

représentants et représentantes à la<br />

Chambre médicale.<br />

Les autres affaires statutaires n’ont guère<br />

suscité de discussions. Les comptes annuels<br />

clôturent dans le cadre habituel, ce qui<br />

montre que l’<strong>ASMAC</strong> dispose d’une solide<br />

assise financière.<br />

La Rose va à Genève<br />

L’année dernière, l’<strong>ASMAC</strong> a pour la première<br />

fois décerné une Rose pour des performances<br />

particulières dans le domaine<br />

de la formation postgraduée ou des conditions<br />

de travail. Cette année aussi, deux<br />

sections ont chacune déposé une nomination:<br />

pour le service de médecine interne<br />

de l’hôpital de la Haute-Engadine ainsi que<br />

pour la policlinique des HUG à Genève.<br />

Pour l’hôpital de la Haute-Engadine, trois<br />

points ont été relevés en particulier: la formation<br />

postgraduée étendue, la formation<br />

postgraduée régulière interne et externe et<br />

le respect de la loi sur le travail, y compris<br />

un horaire de service équitable. En particulier<br />

pour un petit hôpital périphérique,<br />

les points cités ne vont pas de soi.<br />

La policlinique genevoise se démarque notamment<br />

par des efforts concernant la satisfaction<br />

au travail. Différents groupes de<br />

travail ont été instaurés dans ce but. De<br />

plus, la policlinique propose un coaching<br />

censé éviter le burnout, des horaires fixes<br />

permettant de régler du travail administratif<br />

ou à disposition pour la recherche ainsi<br />

qu’un fonds interne au service pour des<br />

projets de recherche.<br />

Comme les deux candidats méritaient<br />

d’être récompensés, les délégués du CC ont<br />

eu des difficultés à effectuer un choix. Au<br />

final, Genève a gagné avec quelques voix<br />

d’avance.<br />

Démission au Comité directeur<br />

Christophe Fehlmann Gallay a démissionné du Comité<br />

directeur de l’<strong>ASMAC</strong> Suisse en février <strong>2015</strong>. Le CD<br />

perd ainsi un membre actif. Christophe a repris la présidence<br />

de la section Genève au 1er décembre 2014.<br />

Etant donné qu’il continuera de représenter l’<strong>ASMAC</strong> à<br />

l’Assemblée des délégués de la FMH, il a décidé de quitter<br />

le CD. <strong>No</strong>us le regrettons, mais sommes aussi très<br />

heureux de pouvoir encore compter sur lui à l’avenir.<br />

Le CD et la présidence de l’<strong>ASMAC</strong> lui adressent leurs<br />

chaleureux remerciements.<br />

Daniel Schröpfer, président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

<strong>No</strong>uveau membre<br />

du Comité directeur<br />

Dina-Maria Jakob<br />

Médecin-assistante, cardiologie<br />

pédiatrique, Hôpital de l’Ile Berne<br />

Section Berne<br />

Bon à savoir<br />

Les établissements de formation postgraduée<br />

reconnus doivent disposer d’un<br />

concept de formation postgraduée qui documente<br />

la transmission des connaissances<br />

et compétences dans la pratique. La Réglementation<br />

pour la formation postgraduée<br />

le stipule. Souvent, les médecins en formation<br />

ont connaissance de l’existence d’un<br />

tel document, mais ne l’ont généralement<br />

jamais étudié en détail. Les contrats de formation<br />

postgraduée aussi sont rares, alors<br />

que les établissements de formation<br />

postgraduée devraient en principe les<br />

conclure avec leurs médecins en formation.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> veut réaliser une campagne d’information<br />

relative aux concepts de formation<br />

postgraduée et faire du lobbying en<br />

faveur de l’introduction de contrats de formation<br />

postgraduée dans tous les hôpitaux.<br />

<strong>No</strong>tamment les jeunes membres devraient<br />

savoir ce qui les attend dans les différents<br />

établissements de formation postgraduée et<br />

quelles connaissances et aptitudes ils<br />

peuvent ou doivent acquérir dans quel laps<br />

de temps. Le CC a approuvé ce projet.<br />

Les délégués ont également approuvé le<br />

projet «Tâches administratives des médecins-assistants<br />

et chefs de clinique pouvant<br />

être déléguées». Celui-ci prévoit dans un<br />

premier temps de sensibiliser par différents<br />

canaux les membres et les responsables des<br />

hôpitaux sur la question.<br />

Les conventions collectives de travail sont<br />

souhaitables. Cependant, elles restent un<br />

souhait vain dans beaucoup de sections.<br />

Pour faciliter la tâche des sections lors de<br />

négociations pour une CCT, le secrétariat<br />

central va élaborer un concept de négociation<br />

pour novices en matière de CCT en<br />

collaboration avec un spécialiste externe et<br />

les juristes des sections.<br />

Marche des affaires<br />

réjouissante<br />

Comme à l’accoutumée, l’assemblée des<br />

délégués de l’organisation de prestations de<br />

service MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> s’est<br />

déroulée le même jour que le CC. Le coprésident<br />

de MEDISERVICE, Andrea Vincenzo<br />

Braga, a pu présenter des résultats réjouissants.<br />

En avril 2014, le Comité directeur a<br />

été partiellement renouvelé. Entre-temps,<br />

la nouvelle équipe est bien rodée et accomplit<br />

un travail constructif, a indiqué A.V.<br />

Braga. MEDISERVICE dispose désormais<br />

d’une entreprise de conseil au Tessin qui<br />

peut assurer le suivi des membres de<br />

langue italienne en ce qui concerne les<br />

prestations de service MEDISERVICE.<br />

Grâce à différentes mesures avec les partenaires<br />

de prestations de service, le volume<br />

des contrats a augmenté. Le bénéfice qui<br />

en a résulté en 2014 sera utilisé pour la<br />

plate-forme de l’emploi JobMed qui sera<br />

remaniée en profondeur. ■<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

9


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

La plate-forme hospitalière est<br />

maintenant en ligne<br />

La plate-forme hospitalière élaborée l’année dernière par l’<strong>ASMAC</strong> offre de multiples possibilités:<br />

elle permet de s’informer, d’effectuer une recherche, de comparer et bientôt aussi d’évaluer les<br />

établissements de formation postgraduée. La plate-forme hospitalière soutient tous les médecins<br />

dans la recherche et le choix de leur poste de formation postgraduée et de travail. Déjà maintenant,<br />

la plate-forme compte environ 270 hôpitaux.<br />

Simon Stettler, directeur de l’<strong>ASMAC</strong><br />

La plate-forme hospitalière regroupe tous<br />

les hôpitaux qui disposent d’au moins un<br />

établissement de formation postgraduée<br />

reconnu 1 . Les informations utiles concernant<br />

les conditions de travail dans les<br />

hôpitaux respectifs (p. ex. la durée hebdomadaire<br />

de travail réglementaire ou les<br />

salaires) ainsi qu’une présentation standardisée<br />

facilitent la comparaison entre<br />

les différents hôpitaux.<br />

Le masque de recherche permet d’effectuer<br />

une recherche/un filtrage rapide selon<br />

un hôpital, une discipline, un lieu (y<br />

compris rayon) ou un canton. Pour accéder<br />

au détail d’un hôpital, il est possible<br />

de cliquer directement sur la carte géographique<br />

ou dans la liste des résultats de la<br />

recherche.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> récolte les données, en collaboration<br />

avec la section respective, directement<br />

auprès des hôpitaux ou effectue des<br />

recherches. Les données sont mises à jour<br />

chaque année. La plate-forme permet aux<br />

hôpitaux qui offrent des conditions de<br />

travail équitables à leurs collaborateurs de<br />

rendre publics leurs efforts, en particulier<br />

vis-à-vis des jeunes médecins. Les hôpitaux<br />

qui nous fournissent des données<br />

complètes peuvent, en guise de remerciement,<br />

valoriser leur inscription sur la<br />

plate-forme hospitalière avec leur logo et<br />

un texte supplémentaire. Quant aux hôpitaux<br />

proposant de moins bonnes conditions<br />

de travail, la plate-forme peut les<br />

inciter à s’améliorer pour rester concurrentiels<br />

en tant qu’employeur.<br />

D’autres personnes intéressées (p. ex. patients<br />

ou autorités) peuvent également<br />

accéder à ces informations, étant donné<br />

que la plate-forme est accessible au public.<br />

Car tout le monde sait que de bonnes<br />

conditions de travail se répercutent positivement<br />

sur la qualité du travail et donc<br />

aussi du traitement à l’hôpital.<br />

Mise en lien avec le<br />

registre de l’ISFM<br />

Un autre point fort de la plate-forme est sa<br />

mise en lien avec le registre des établissements<br />

de formation postgraduée de<br />

l’ISMF. On trouve ainsi sur l’aperçu détaillé<br />

des hôpitaux quels établissements de<br />

formation postgraduée reconnus sont affiliés<br />

à l’hôpital. En sélectionnant l’éta-<br />

1 La saisie des hôpitaux comptant un très petit<br />

nombre d’établissements de formation<br />

postgraduée est encore en cours.<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

11


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

blissement de formation postgraduée,<br />

l’utilisateur accède directement à l’inscription<br />

correspondante dans le registre<br />

de l’ISFM. Y figurent notamment les<br />

concepts de formation postgraduée et les<br />

résultats de l’enquête annuelle de l’ISFM<br />

auprès des médecins-assistant(e)s relative<br />

à la qualité de la formation postgraduée.<br />

Cette mise en lien permet de consulter des<br />

informations complémentaires importantes<br />

et de les prendre en compte dans le<br />

processus décisionnel.<br />

Outil d’évaluation<br />

En <strong>juin</strong> <strong>2015</strong>, c’est-à-dire environ au moment<br />

de la parution du présent article, une<br />

fonction supplémentaire sera mise en service<br />

sur la plate-forme. Les membres de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> auront nouvellement la possibilité<br />

d’évaluer leur établissement de formation<br />

postgraduée. Ils pourront aussi partager<br />

leurs expériences avec d’autres médecins.<br />

L’évaluation s’effectuera à l’aide de<br />

cinq questions standard et d’une échelle de<br />

1 à 6. Un champ libre pour des commentaires<br />

sera également disponible. Les évaluations<br />

négatives devront être justifiées. Si<br />

un commentaire est déposé, les responsables<br />

des établissements de formation<br />

postgraduée recevront un avis de l’<strong>ASMAC</strong><br />

et auront la possibilité de prendre position.<br />

Les évaluations et commentaires seront<br />

gérés par l’<strong>ASMAC</strong>. Les membres sont cordialement<br />

invités à déposer leurs évaluations,<br />

car l’outil ne présentera un réel intérêt<br />

que si un nombre suffisant d’évaluations<br />

sont déposées.<br />


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Planification de carrière<br />

Politique de la santé<br />

Travailler à l’étranger<br />

Travailler à l’hôpital<br />

Travailler au cabinet<br />

Samedi 7 novembre <strong>2015</strong> –<br />

Kultur Casino Berne<br />

Avez-vous déjà réfléchi aux options de<br />

carrière que vous avez en tant que médecin?<br />

MEDIfuture est la plate-forme<br />

idéale pour vous présenter les différentes<br />

options vous permettant d’atteindre l’objectif<br />

de carrière visé. De plus, MEDIfuture<br />

vous montrera les multiples facettes de la<br />

profession de médecin.<br />

La manifestation est organisée chaque<br />

année en novembre dans le cadre de l’engagement<br />

pour la formation postgraduée<br />

de l’association politique <strong>ASMAC</strong> et de<br />

l’organisation de prestations de service<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>.<br />

Pour les jeunes médecins et les étudiants<br />

en médecine des semestres<br />

avancés, la manifestation est donc l’occasion<br />

parfaite pour s’informer sur la<br />

planification de carrière. Elle propose<br />

également des inspirations et informations<br />

aux professionnels établis qui souhaitent<br />

se réorienter.<br />

Cette manifestation est le lieu idéal pour<br />

réunir spécialistes, entreprises et collègues.<br />

La manifestation de cette année se déroulera<br />

à nouveau au Kultur Casino à Berne.<br />

Les locaux généreux offrent un cadre<br />

idéal pour MEDIfuture. Certains exposés<br />

seront tenus en parallèle en allemand et<br />

en français, les autres exposés seront traduits<br />

simultanément (DE/FR).<br />

• Cette année, les exposés traiteront des<br />

sujets suivants:<br />

• Politique de la santé<br />

• Conseils, règles et projets de l’ISFM<br />

• Présentatiovwn de trois sociétés de<br />

discipline médicale<br />

• Travailler à l’hôpital, dans le cabinet<br />

de groupe et à l’étranger<br />

• Profession de médecin et famille<br />

• … et autres<br />

Outre des présentations de personnes travaillant<br />

dans différents domaines du système<br />

de santé, il y aura également des exposants<br />

(notamment divers hôpitaux)<br />

qui proposeront leurs multiples prestations<br />

de service et possibilités de carrière. Pendant<br />

les pauses, vous aurez le temps de visiter<br />

l’exposition, d’avoir un échange de vue à<br />

propos de nouveautés et de profiter du buffet.<br />

Vous avez des questions ou souhaitez obtenir<br />

plus d’informations? Contactez-nous<br />

par e-mail à admin@medifuture.ch ou<br />

par téléphone au numéro 031 350 44 88.<br />

Vous pouvez vous inscrire gratuitement<br />

sur www.medifuture.ch.<br />

A propos: Inscrivez-vous en groupe et vous<br />

recevrez un bon Starbucks.. ■<br />

Les organisateurs<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

13


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

my-aim.ch vous permet de garder<br />

une vue d’ensemble sur votre<br />

parcours vers l’obtention du titre<br />

en médecine interne générale<br />

La médecine interne générale est le titre de spécialiste le plus prisé en Suisse. Mais où les médecinsassistant(e)s<br />

peuvent-ils trouver les informations concernant la formation postgraduée? Quand faut-il<br />

s’inscrire à l’examen? Comment le travail à temps partiel peut-il être pris en compte? Quel bonheur, si l’on<br />

pouvait trouver tout cela résumé et mis à jour sur un site web! my-aim.ch le propose depuis mai <strong>2015</strong>.<br />

D r méd. Sven Streit, président JHaS, directeur du projet myAIM, Research Fellow, Institut bernois de médecine de premier recours<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de<br />

clinique travaillent plus que la moyenne.<br />

Il ne leur reste donc que peu de temps pour<br />

trouver réponse aux questions suivantes:<br />

• Comment utiliser le logbook électronique?<br />

• Quels programmes de formation complémentaire<br />

pourraient m’intéresser?<br />

• Comment se déroule la formation en<br />

sonographie?<br />

• A quelle date se déroule le prochain<br />

congrès dans ma région?<br />

• Comment puis-je rédiger une thèse ou<br />

une publication pour le titre de spécialiste?<br />

• Où puis-je trouver de bonnes publications,<br />

p. ex. pour un <strong>Journal</strong> Club?<br />

• Comment ne pas manquer les nouveautés<br />

concernant ma formation<br />

postgraduée?<br />

Bienvenue sur myAIM: le monde de la formation postgraduée<br />

en un clin d’œil.<br />

Les réponses ne sont pas si faciles à trouver.<br />

A cela s’ajoute que de plus en plus<br />

d’organisations étendent leur présence<br />

sur le web et que certaines s’engagent<br />

dans les universités, p. ex. avec des services<br />

de conseil régionaux. Tous souhaitent<br />

aider les médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique dans leur parcours<br />

qui les conduit vers le titre de spécialiste,<br />

qu’ils travaillent comme médecin de premier<br />

recours ou médecin hospitalier. En<br />

conséquence, il est difficile de garder une<br />

vue d’ensemble. Il est donc urgent de procéder<br />

à une harmonisation. En tant que<br />

médecins, nous apprécions finalement<br />

aussi de pouvoir nous mettre au courant<br />

d’un sujet par le biais d’un site crédible<br />

tel qu’Uptodate ® .<br />

Depuis mai <strong>2015</strong>, une solution est disponible:<br />

www.my-aim.ch est né d’une coopération<br />

de différentes organisations de<br />

médecins. myAIM signifie que les médecins-assistant(e)s<br />

ne perdent pas de vue<br />

leur objectif – le titre de spécialiste en<br />

médecine interne générale. En même<br />

temps, myAIM est la plate-forme idéale<br />

pour les prestataires qui souhaitent publier<br />

leur offre. myAIM est devenu le lieu<br />

où la prochaine génération de médecins<br />

spécialistes en médecine interne générale<br />

se procure ses informations. Les jeunes<br />

médecins et les organisations se retrouvent<br />

donc sur un même site – un avantage<br />

pour tous.<br />

myAIM – créé par<br />

des collègues pour<br />

les collègues<br />

Les Jeunes médecins de premier recours<br />

Suisses (JHaS) et Swiss Young Internists<br />

(SYI) ont constitué une rédaction de six<br />

personnes pour définir les contenus du<br />

site myAIM. Les rédacteurs sont tous issus<br />

du domaine de la médecine interne<br />

générale et travaillent comme médecins-assistant(e)s,<br />

chefs de clinique ou<br />

médecins de premier recours. Les deux<br />

sociétés de discipline médicale SSMG et<br />

SSMI font figure d’organisations responsables.<br />

Sven Streit a été désigné responsable<br />

du projet pour myAIM. En plus de<br />

cela, l’ISFM, Médecins de famille Suisse,<br />

Devenir généraliste (CRMF), la Fondation<br />

pour la Promotion de la Formation<br />

en Médecine de Famille (FMF) et l’ensemble<br />

des instituts de médecine de premier<br />

recours y participent en tant que<br />

partenaires. Grâce à de généreuses subventions<br />

de l’OFSP, le projet a dès le début<br />

trouvé un financement.<br />

14 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Convivial et à jour<br />

myAIM vise avant tout un objectif: assurer<br />

une vue d’ensemble. Le site web est divisé<br />

en quatre chapitres et tenu dans un langage<br />

général. On y trouve de nombreux<br />

liens vers les sites originaux. Si vous voulez<br />

par exemple savoir comment prendre<br />

en compte une grossesse pour la formation<br />

postgraduée, vous trouvez les réponses<br />

y relatives de l’ISFM sur myAIM et<br />

des informations détaillées via le lien<br />

menant à la rubrique correspondante du<br />

site de l’ISFM. Cela permet d’éviter les doublons<br />

et de garantir la mise à jour des<br />

informations. myAIM s’adapte donc continuellement<br />

aux changements concernant<br />

la médecine interne générale. <strong>No</strong>us vous<br />

présentons ci-après les quatre chapitres:<br />

Basics – tout ce qui concerne la<br />

formation postgraduée<br />

Ce chapitre comprend les connaissances<br />

de base concernant le programme de formation<br />

postgraduée. Il y est expliqué à<br />

quel moment il faut remplir le logbook<br />

électronique ou combien d’évaluations en<br />

milieu de travail doivent être réalisées<br />

chaque année. De plus, vous y trouvez des<br />

conseils pour mieux concilier profession<br />

et famille. Une check-list utile tirée du<br />

programme de formation postgraduée<br />

montre comment atteindre le titre de spécialiste<br />

en médecine interne générale de<br />

manière optimale. Grâce à ces informations,<br />

vous saurez ce qui vous attend dans<br />

votre formation postgraduée. Vous pouvez<br />

par exemple réfléchir à temps comment<br />

rédiger votre publication nécessaire à l’obtention<br />

du titre de spécialiste.<br />

Career – après le titre de<br />

spécialiste: profil médecin de<br />

premier recours ou médecin<br />

hospitalier<br />

<strong>No</strong>us vous recommandons de vous informer<br />

dès que possible sur votre future profession.<br />

Dans ce contexte, vous devez<br />

aussi réfléchir aux aptitudes supplémentaires<br />

que vous souhaitez acquérir. La<br />

sonographie est un bon exemple: plus vite<br />

vous comprendrez comment le programme<br />

de formation complémentaire<br />

fonctionne et comment obtenir des<br />

conseils utiles de la part de collègues ayant<br />

terminé la formation sur myAIM, plus<br />

vous atteindrez efficacement votre objectif<br />

et éviterez les frustrations. Et si vous ressentez<br />

une frustration croissante dans la<br />

formation postgraduée, un mentoring<br />

Basics fournit tous les détails concernant le programme de formation<br />

postgraduée.<br />

pourra vous aider. Vous trouverez les informations<br />

correspondantes sur myAIM.<br />

Cette rubrique est complétée par des déclarations<br />

– les collègues travaillant en<br />

cabinet et à l’hôpital vous racontent comment<br />

ils sont devenus spécialistes et ce<br />

qu’ils feraient différemment aujourd’hui.<br />

Science – faire connaître la<br />

recherche en médecine interne<br />

générale<br />

Le chapitre Science explique l’importance<br />

de la recherche clinique orientée sur les<br />

patients dans le domaine de la médecine<br />

interne générale et dresse le portrait de<br />

chercheurs suisses. Un tableau noir permet<br />

de publier des thèses et projets de recherche.<br />

Les excellentes publications sont<br />

continuellement recueillies. Vous trouverez<br />

ainsi quelque chose d’intéressant pour<br />

le prochain <strong>Journal</strong> Club.<br />

Manifestations – manifestations<br />

spécialement sélectionnées pour<br />

vous<br />

Vous pourriez sans autres assister quotidiennement<br />

à une formation postgraduée<br />

en Suisse. Mais laquelle présente une vraie<br />

utilité pour vous? Quand se déroule une<br />

manifestation dans votre région? Grâce au<br />

registre des manifestations sur myAIM,<br />

vous ne manquez plus les évènements de<br />

formation postgraduée et pouvez les recommander<br />

à vos collègues. Celui qui<br />

propose une manifestation peut directement<br />

l’inscrire sur myAIM. La rédaction<br />

myAIM sélectionne ensuite les meilleures<br />

manifestations pour vous.<br />

myAIM – adapté aux<br />

besoins personnels<br />

L’attrait de myAIM ne réside pas seulement<br />

dans sa convivialité et son actualité, mais<br />

également dans les informations individuelles<br />

qu’il propose. Les utilisateurs<br />

peuvent s’inscrire et définir quelles informations<br />

ils souhaitent recevoir par quels<br />

canaux. Ceux qui s’intéressent à des<br />

postes à temps partiel en médecine interne<br />

générale peuvent obtenir ces informations<br />

via notre partenaire Jobmed de MEDISER-<br />

VICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>. Les utilisateurs qui ne<br />

veulent pas manquer les manifestations<br />

de formation postgraduée et continue intéressantes<br />

reçoivent un rappel par e-mail<br />

ou via les réseaux sociaux. La rédaction<br />

myAIM rédige régulièrement des nouvelles<br />

adaptées aux médecins-assistant(e)s auxquelles<br />

il est possible de s’abonner.<br />

En ligne depuis mai <strong>2015</strong><br />

Le site web est en ligne depuis seulement<br />

quelques semaines. Grâce à de nombreux<br />

partenaires, il restera à jour. <strong>No</strong>us remercions<br />

une fois encore les 15 partenaires<br />

pour leur engagement en faveur d’une<br />

meilleure information de la relève des<br />

médecins spécialistes en médecine interne<br />

générale – au cabinet de premier recours<br />

et à l’hôpital.<br />

■<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

15


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

ISFM-Award – pour un engagement<br />

exceptionnel dans la formation<br />

postgraduée<br />

D r méd. Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM), D r méd. Raphael<br />

Stolz, vice-président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM), M.Sc. Nadja Jenni, collaboratrice<br />

scientifique FMH/ISFM<br />

Le succès rencontré par le premier IS-<br />

FM-Award en 2014 nous a confortés dans<br />

notre opinion que la formation postgraduée<br />

n’a pas seulement besoin d’un bon<br />

appui structurel et financier, mais qu’une<br />

grande importance doit aussi être accordée<br />

à l’estime et à la reconnaissance des<br />

médecins formateurs. Lancée comme<br />

projet-pilote en 2014, la remise de l’IS-<br />

FM-Award fera dorénavant partie intégrante<br />

du calendrier de l’ISFM.<br />

La responsabilité que les médecins-cadres<br />

doivent assumer dans la formation<br />

postgraduée constitue une des bases essentielles<br />

pour l’enseignement des<br />

connaissances et aptitudes à la jeune génération<br />

de médecins. Un engagement<br />

correspondant des médecins formateurs<br />

devrait aller de soi. S’ils se consacrent à<br />

cette tâche avec un enthousiasme évident<br />

et qu’ils transmettent leur savoir et leur<br />

expérience avec un engagement particulier<br />

à la relève, malgré les charges administratives<br />

qui ne cessent d’augmenter,<br />

cela dépasse largement le cadre de l’ordinaire.<br />

C’est pourquoi l’ISFM offre aux<br />

jeunes médecins la possibilité de témoigner<br />

de leur reconnaissance aux responsables<br />

de la formation postgraduée qui<br />

s’efforcent par leur engagement, leur savoir-faire<br />

et leur créativité d’enseigner les<br />

compétences médicales.<br />

Un de vos anciens formateurs s’est-il particulièrement<br />

engagé pour votre formation<br />

postgraduée? Avez-vous accompli des<br />

progrès particulièrement réjouissants en<br />

ce qui concerne vos connaissances et aptitudes<br />

grâce à la compétence didactique<br />

d’une formatrice? Alors nommez ce responsable<br />

de la formation postgraduée<br />

pour l’ISFM-Award pour un engagement<br />

exceptionnel dans la formation postgraduée!<br />

<strong>No</strong>mination par les<br />

médecins-assistant(e)s<br />

Les médecins susceptibles d’être nommés<br />

pour l’ISFM-Award sont ceux travaillant<br />

actuellement dans la formation médicale<br />

postgraduée. Il s’agit prioritairement de<br />

médecins-cadres qui s’engagent personnellement<br />

pour la formation postgraduée<br />

des futurs médecins spécialistes et que ces<br />

derniers considèrent comme particulièrement<br />

compétents dans la transmission des<br />

connaissances et aptitudes. Ce sont donc<br />

les médecins qui se trouvent actuellement<br />

en formation postgraduée pour l’obtention<br />

d’un titre de spécialiste ou qui ont obtenu<br />

leur titre de spécialiste il y a moins d’une<br />

année qui sont habilités à nommer une<br />

personne. Pour qu’une nomination soit<br />

valable, elle doit être déposée conjointement<br />

par deux personnes. Elle doit exprimer<br />

la reconnaissance personnelle pour<br />

la qualité de la formation postgraduée<br />

proposée par le responsable de la formation<br />

postgraduée et l’engagement de ce<br />

dernier. Afin qu’il ne résulte ni avantage<br />

ni conflit au travail en raison du processus<br />

de nomination, vous ne pouvez nommer<br />

que les responsables de la formation<br />

postgraduée chez lesquels vous ne travaillez<br />

plus. Les noms des personnes habilitées<br />

à nommer ne seront ni publiés, ni<br />

communiqués aux nominés. Aucun classement<br />

ne sera établi.<br />

Déposez votre nomination<br />

sans attendre!<br />

Pour nommer quelqu’un, nous vous invitons<br />

à rédiger une brève lettre au format<br />

Word ou PDF (env. 1000 à 2000 caractères).<br />

Celle-ci doit comporter les points<br />

suivants:<br />

16 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

<strong>No</strong>mmez les responsables de la formation postgraduée<br />

sans attendre!<br />

L’ISFM-Award permet de récompenser des responsables de la formation postgraduée particulièrement<br />

engagés et compétents. Un ancien formateur ou une ancienne formatrice vous a-t-il/elle laissé une<br />

impression durable? Alors nommez-le/-la pour l’ISFM-Award pour un engagement exceptionnel dans<br />

la formation postgraduée!<br />

<strong>No</strong>us vous prions d’envoyer votre lettre de nomination sous forme électronique à: siwf@fmh.ch avec<br />

la mention «ISFM-Award – pour un engagement exceptionnel dans la formation postgraduée».<br />

Délai d’envoi: 9 août <strong>2015</strong><br />

Vous trouverez d’autres informations sur www.siwf.ch. Si vous avez des questions, adressez-vous à<br />

siwf@fmh.ch ou appelez-nous au N o de tél. 031 359 11 11.<br />

Mention légale: Suivant les circonstances, l’ISFM se réserve le droit de suspendre le projet AWARD<br />

ou de modifier les conditions de participation. Aucune correspondance ne sera tenue au sujet<br />

de l’Award. Tout recours juridique est exclu.<br />

––<br />

Informations relatives à la personne<br />

nommée (nom, prénom, e-mail, discipline,<br />

fonction, établissement de formation<br />

postgraduée avec adresse).<br />

––<br />

Informations sur les deux personnes habilitées<br />

à nommer (nom, prénom, e-mail,<br />

discipline, période de formation postgraduée<br />

auprès de la personne nommée).<br />

––<br />

Motifs de la nomination: citez au moins<br />

deux exemples concrets de situations<br />

pendant lesquelles la personne nommée<br />

vous est apparue comme particulièrement<br />

compétente, créative et engagée<br />

dans la formation postgraduée.<br />

Vous pouvez envoyer votre lettre de nomination<br />

sous forme électronique jusqu’au<br />

9 août <strong>2015</strong> à siwf@fmh.ch avec la mention<br />

«ISFM-Award pour un engagement<br />

exceptionnel dans la formation postgraduée».<br />

La direction de l’ISFM contrôlera<br />

si la nomination est correcte du point de<br />

vue formel et décidera ensuite de la validité<br />

de chaque nomination.<br />

Tous les médecins correctement nommés<br />

recevront un acte de reconnaissance et un<br />

cadeau en récompense de leur engagement<br />

dans la formation postgraduée. Ils<br />

seront cités nommément (après accord)<br />

sur le site web de l’ISFM (www.siwf.ch) et<br />

lors du symposium MedEd du 23 septembre<br />

<strong>2015</strong>.<br />

■<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

17


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

A B C D E F ...<br />

a b c d e f ...<br />

APPRENDRE À LIRE<br />

De façon purement hypothétique<br />

Lukas Staub, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Les tests statistiques vérifient les hypothèses<br />

en analysant plusieurs hypothèses<br />

(affirmations) dans un modèle statistique.<br />

Cela nous permet par exemple d’évaluer<br />

l’efficacité d’un nouveau médicament<br />

pour le traitement de l’hypertension.<br />

L’hypothèse nulle (H 0 ) équivaut à<br />

l’hypothèse que l’on souhaite rejeter. Dans<br />

notre exemple donc le fait que le médicament<br />

ne fait pas baisser la pression artérielle<br />

(par rapport au traitement standard).<br />

En plus de cela, on établit<br />

l’hypothèse alternative (H 1 ) qui<br />

reflète notre motivation pour l’expérience,<br />

c’est-à-dire le fait que le nouveau médicament<br />

produit l’effet souhaité.<br />

Ces hypothèses sont ensuite vérifiées au<br />

moyen du test statistique. Il en résulte un<br />

test permettant de déterminer la valeur p.<br />

Les conclusions du test statistique (significatif<br />

ou non) et leur rapport avec la réalité<br />

(H 0 ou H 1 confirmé) peuvent être représentés<br />

dans une matrice à quatre<br />

champs (voir illustration). Deux possibilités<br />

conduisent à la bonne décision: le<br />

nouveau médicament est effectivement<br />

plus efficace que le traitement standard<br />

(H 1 confirmé), et le résultat du test est significatif.<br />

Ou le médicament n’est pas<br />

efficace (H 0 confirmé), et le résultat du test<br />

n’est pas significatif.<br />

Les deux possibilités de la décision erronée<br />

sont importantes: le nouveau médicament<br />

n’est pas meilleur que le traitement<br />

standard (H 0 confirmé), mais le test<br />

statistique est significatif. Une telle<br />

conclusion fausse positive est désignée<br />

comme erreur alpha. A l’inverse, le<br />

nouveau médicament peut être efficace<br />

(H 1 confirmé), mais le test statistique pas<br />

significatif. Cette conclusion fausse négative<br />

est désignée comme erreur bêta.<br />

Dans les articles suivants, nous allons<br />

voir qu’alpha est déterminé avant l’étude<br />

et sert à interpréter la valeur p, alors que<br />

bêta dépend de la taille de l’échantillon<br />

et d’alpha.<br />

■<br />

Feedback-Pool<br />

Une contribution modeste, mais<br />

utile pour une formation<br />

post-graduée et continue de<br />

bonne qualité<br />

Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />

et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />

l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />

le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />

à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />

Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />

Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />

e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch<br />

Ton expérience compte!<br />

Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />

de la formation postgraduée dans les établissements de<br />

formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />

représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />

correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />

et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />

vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />

les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />

d’un feed-back constructif et positif.<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />

accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />

s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />

formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />

asmac.ch).<br />

18 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Le principal en un clin D'ŒIL<br />

Pour que la raison prime<br />

«Ces éternelles jérémiades à cause de<br />

leurs horaires de travail.» «De toute façon,<br />

ils ne veulent plus que travailler à temps<br />

partiel.» «Autrefois, les médecins étaient<br />

bien plus résistants.» Ces derniers temps,<br />

j’ai entendu plus d’une fois ce genre de<br />

déclarations. Et à chaque fois, elles me<br />

sont restées en travers de la gorge. Je me<br />

demande alors non sans émotions si les<br />

auteurs de ces déclarations pensent sérieusement<br />

ce qu’ils disent. Il faut avouer<br />

qu’autrefois les conditions n’étaient pas<br />

meilleures, mais est-ce une raison pour<br />

perpétuer cet état de fait ad eternam? Le<br />

désir d’avoir des horaires de travail raisonnables<br />

et compatibles avec la vie de famille<br />

découle-t-il d’un ramollissement? Souvent,<br />

le caractère contradictoire de telles<br />

idées se manifeste quand j’entends des<br />

déclarations de médecins plus âgés. Ainsi,<br />

un médecin-chef qui savoure son statut de<br />

grand-père. Hélas, il n’a pas eu l’occasion<br />

de partager beaucoup de moments de l’enfance<br />

de sa propre progéniture, vu qu’il<br />

était en permanence au travail. Généralement,<br />

on ne dit pas non plus qui s’occupait<br />

des enfants à l’époque. En raison du partage<br />

des rôles prédominant à l’époque et<br />

encore aujourd’hui, cette tâche difficile<br />

incombait principalement aux femmes.<br />

Les crèches étaient rares et les enfants qui<br />

y étaient placés étaient considérés comme<br />

de pauvres créatures. Dans ces conditions<br />

– encore plus difficiles quand l’homme<br />

était médecin – il était tout simplement<br />

impossible de travailler pour les femmes.<br />

Les femmes qui voulaient assumer cette<br />

charge organisationnelle devaient compter<br />

sur des grands-parents très disponibles.<br />

Une lettre de lectrice d’une femme médecin<br />

avec plus de 20 ans d’expérience a<br />

confirmé ma vision des choses. Elle a réagi<br />

à un article de la NZZ sur le potentiel<br />

inexploité des femmes médecins et écrit<br />

qu’en tant que mère de trois enfants, elle<br />

avait travaillé au minimum à plein temps<br />

pendant plus de dix ans. Durant cette période,<br />

elle ne voyait guère ses enfants. Sans<br />

parler du fait qu’elle et son mari n’avaient<br />

pour ainsi dire pas de moments libres à<br />

partager. L’organisation de la vie de famille<br />

s’effectuait durant les nuits de congé.<br />

En raison des coûts élevés pour la prise en<br />

charge des enfants et de la progression<br />

fiscale, l’engagement n’était pas non plus<br />

récompensé à sa juste valeur. Quand les<br />

enfants étaient malades, les difficultés<br />

étaient programmées. Seul le plaisir<br />

qu’elle éprouvait pour sa profession lui a<br />

donné la force nécessaire pour assumer<br />

un tel stress.<br />

Aujourd’hui, la situation n’est pas très<br />

différente d’il y a vingt ans. Ce qui est sûr,<br />

c’est qu’outre les défis professionnels, les<br />

tâches éducatives des parents ne sont pas<br />

devenues plus simples. Cela exige toujours<br />

encore un engagement particulier<br />

de la part des mères et pères qui sont prêts<br />

à assumer cette double contrainte. Le<br />

partage des rôles traditionnel évolue lentement.<br />

Selon celui-ci, les deux parents<br />

travaillent et assument, dans le meilleur<br />

des cas, une partie de la prise en charge<br />

des enfants. Quant aux conditions permettant<br />

de vivre cela dans la pratique,<br />

elles n’évoluent pas très vite non plus. Les<br />

postes à temps partiel et la prise en<br />

charge externe des enfants sont des éléments<br />

de la solution, mais ne suffisent<br />

pas. Il faut notamment revoir notre manière<br />

de voir les choses et placer la famille<br />

et la profession sur un pied d’égalité en<br />

termes de valeur. Cela devrait permettre<br />

de démentir les déclarations mentionnées<br />

plus avant. Les idées dépassées empêchent<br />

d’élaborer des solutions constructives<br />

et porteuses d’avenir. A côté de la<br />

profession de médecin, la vie familiale et<br />

privée doit aussi avoir sa place. Ce n’est<br />

que de cette façon qu’il est possible de<br />

rester motivé et engagé tout au long de sa<br />

vie professionnelle. <br />

■<br />

Simone Burkhard Schneider,<br />

directrice adjointe/juriste à<br />

l’état-major <strong>ASMAC</strong><br />

20 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION BERNE<br />

<strong>No</strong>uvelle<br />

présidente<br />

<strong>No</strong>ra Bienz a été élue au poste de<br />

présidente de la section Berne à<br />

l’occasion de l’assemblée générale<br />

du 23 avril <strong>2015</strong>. <strong>No</strong>us lui<br />

souhaitons plein succès et du<br />

plaisir dans l’accomplissement de<br />

sa tâche.<br />

Lars Frauchiger, président de longue date<br />

de la section Berne, a démissionné de son<br />

poste à l’occasion de l’assemblée générale<br />

<strong>2015</strong>. La section a pris congé de lui en lui<br />

remettant quelques photos de sa présidence<br />

et sous les applaudissements de<br />

l’assistance. Comme il assumera encore<br />

Rosmarie Glauser et le président sortant<br />

Lars Frauchiger<br />

certains mandats pour l’<strong>ASMAC</strong>, il continuera<br />

de siéger au comité. La section<br />

Berne adresse ses chaleureux remerciements<br />

à Lars Frauchiger pour son engagement.<br />

Quatre membres du comité ont également<br />

démissionné. Il s’agit d’Urs Sieber (au comité<br />

depuis 2007), Christof Stirnimann<br />

(depuis 2010), Stefan Hügli (depuis 2011)<br />

et Martin Röthlisberger (depuis 2012).<br />

<strong>No</strong>us leurs adressons nos remerciements<br />

pour leur collaboration.<br />

Outre les 13 membres du comité réélus,<br />

l’assemblée a également pu élire quatre<br />

nouveaux membres du comité. Les personnes<br />

intéressées peuvent trouver le nouveau<br />

comité sur notre site web www.vsaobern.ch.<br />

Gabriela Meister, directrice adjointe et<br />

juriste, a également démissionné de son<br />

poste. <strong>No</strong>us la remercions également chaleureusement<br />

pour son engagement. Son<br />

successeur, Me Gerhard Hauser, s’est présenté<br />

à l’assemblée.<br />

La CCT des hôpitaux dans le canton de<br />

Berne fête ses 15 ans d’existence. C’était<br />

une des premières CCT en Suisse alémanique.<br />

A l’époque, il s’agissait d’une œuvre<br />

pionnière en faveur de l’amélioration des<br />

conditions de travail. Pour le jubilé, l’AS-<br />

MAC Berne a consacré un film à la CCT.<br />

Il a été présenté en deuxième partie de<br />

l’assemblée générale. D’autre part, les<br />

membres ont été informés de deux autres<br />

projets de CCT. Premièrement, la CCT de<br />

transition pour la SA d’exploitation Inselspital/Spitalnetz<br />

Bern (voir ci-après). Deuxièmement,<br />

la CCT 18 censée s’appliquer<br />

dès 2018 dans tous les hôpitaux publics du<br />

canton de Berne.<br />

Le nouveau pilotage des admissions qui<br />

sera discuté au Parlement ces prochains<br />

mois a fait l’objet d’une discussion approfondie.<br />

Dans un vote consultatif, les 70<br />

membres présents se sont déclarés favorables<br />

à un référendum à l’unanimité<br />

moins une abstention au cas où le projet<br />

passerait la rampe du Parlement dans sa<br />

forme prévue. La décision concernant un<br />

référendum a été prise par l’association<br />

nationale lors de la séance du Comité central<br />

du 25 avril.<br />

Pour terminer, les membres ont été informés<br />

de la campagne nationale sur les 10<br />

ans de la loi sur le travail. La section Berne<br />

a tenu un stand le 7 mai sur la Bärenplatz.<br />

La traditionnelle tombola s’est comme<br />

toujours déroulée à la fin de l’assemblée<br />

générale.<br />

La nouvelle présidente <strong>No</strong>ra Bienz<br />

CCT de transition pour la SA<br />

d’exploitation Insel/SNB<br />

Comme déjà expliqué dans l’avant-dernier<br />

numéro du <strong>Journal</strong>, il est prévu<br />

d’uniformiser les conditions de travail et<br />

de transférer les deux entités (Stiftung<br />

Inselspital et SNB AG) dans une SA d’exploitation<br />

au 1er janvier 2016 dans le<br />

cadre de la fusion de l’hôpital de l’Ile et<br />

du Spital Netz Bern AG (SNB).<br />

Aujourd’hui, le SNB est affilié à la<br />

convention collective de travail pour le<br />

personnel des hôpitaux bernois comme<br />

tous les autres centres hospitaliers régionaux.<br />

Ce n’est pas le cas de l’hôpital de<br />

l’Ile. Avec le transfert de l’exploitation, les<br />

employés du SNB risquaient de se retrouver<br />

sans CCT. Après d’intenses discussions<br />

et négociations, les partenaires<br />

sociaux se sont maintenant mis d’accord<br />

sur une CCT de transition qui correspond<br />

dans les grandes lignes à la CCT des hôpitaux<br />

bernois. Elle n’entrera cependant<br />

en vigueur que si la SA d’exploitation est<br />

effectivement fondée et pour une durée<br />

déterminée jusqu’au 31 décembre 2017.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> Berne se réjouit qu’une CCT<br />

s’applique bientôt aussi pour l’hôpital de<br />

l’Ile.<br />

■<br />

Rosmarie Glauser,<br />

directrice de la section Berne<br />

<strong>No</strong>uvelle adresse de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

Dès le 5 <strong>juin</strong> <strong>2015</strong>, le bureau<br />

permanent de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

se trouvera à la Schwarztorstrasse<br />

7 (jusqu’à présent<br />

au n° 22) à 3007 Berne.<br />

22 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION GRISONS<br />

Tradition et<br />

nouveauté<br />

Le comité de la section a une nouvelle<br />

fois connu quelques changements. <strong>No</strong>us<br />

avons le plaisir d’accueillir deux nouveaux<br />

membres: Corina Meyer et Denis<br />

Beyer viennent compléter notre équipe.<br />

Raphaela Hausammann a démissionné.<br />

<strong>No</strong>us lui adressons nos chaleureux remerciements<br />

pour son engagement. Début<br />

<strong>2015</strong>, nous avons repris notre travail<br />

avec élan et motivation.<br />

Pour l’année en cours, les sujets centraux<br />

restent le renforcement de la notoriété,<br />

l’extension de nos activités à l’ensemble<br />

du canton ainsi que les conditions de travail<br />

et la formation postgraduée.<br />

Avec le dépôt de nos revendications auprès<br />

de la direction, les activités du groupe de<br />

travail «Employeur favorable à la famille<br />

pour les médecins» à l’Hôpital cantonal<br />

des Grisons touchent à leur fin. Ces revendications<br />

concernent notamment la planification<br />

de carrière, les horaires de travail<br />

De gauche à droite: Samuel Nadig (directeur), Dorothea Kübitz, Patrizia<br />

Kündig, Denis Beyer, Katharina Mischler (absentes sur la photo: Roberta<br />

Fahrner et Corina Meyer).<br />

flexibles, le retour au travail et l’optimisation<br />

de la prise en charge des enfants. Par<br />

ailleurs, la direction a maintenant discuté<br />

du règlement pour les chefs de clinique<br />

révisé de l’Hôpital cantonal des Grisons.<br />

Cela libère de nouvelles ressources pour de<br />

nouveaux projets tels que la 5 e semaine de<br />

vacances pour les professionnels de la santé<br />

dans le canton des Grisons. ■<br />

Patrizia Kündig,<br />

présidente de l’<strong>ASMAC</strong> Grisons<br />

SECTION NEUCHÂTEL<br />

Un vent de<br />

renouveau<br />

Le nouveau comité de l’AMINE s’est mis à<br />

l’ouvrage avec assiduité dès sa première<br />

réunion. Les nouveaux membres ont démontré<br />

leur motivation par une avalanche<br />

de nouvelles idées, notamment pour l’information<br />

des collègues fraîchement arrivés<br />

à l’Hôpital neuchâtelois. La prochaine<br />

séance d’information s’annonce nettement<br />

plus animée que les précédentes et<br />

sera suivie d’un after work qui s’annonce<br />

mémorable, le tout organisé par Sandra<br />

Monnier, Ben Kratz, Giacomo Verzotti et<br />

Aleksandra Porowska. De plus, notre site<br />

Internet et notre groupe Facebook ont été<br />

repris en main par Giacomo Verzotti et<br />

Aleksandra Porowska, qui ont déjà amorcé<br />

leur actualisation. <strong>No</strong>tre communication<br />

électronique s’annonce désormais<br />

nettement plus performante! La section a<br />

d’ailleurs acquis un ordinateur pour les<br />

séances, ce qui facilitera la tâche de Fiona<br />

Ollier, notre nouvelle secrétaire. Le renforcement<br />

de nos contacts politiques a également<br />

fait l’objet de nos discussions et<br />

sera amorcé en cours d’année. Enfin, les<br />

objectifs pour <strong>2015</strong> ont été établis, répartis<br />

en quatre volets: action, membres, communication<br />

et politique. Ils seront disponibles<br />

sur notre site Internet.<br />

Conditions de travail<br />

Sur le front de la Convention collective de<br />

travail (CCT) avec l’Hôpital neuchâtelois<br />

et le Centre neuchâtelois de psychiatrie,<br />

l’AMINE a constaté le manque de volonté<br />

des employeurs à faire avancer les négociations.<br />

En effet, ils ont repoussé la prochaine<br />

séance de négociations pendant<br />

presque un an. <strong>No</strong>us avons alors retravaillé<br />

la CCT en profondeur pour adresser aux<br />

employeurs une version finale du texte à<br />

signer. Devant leur absence de réponse,<br />

l’AMINE a décidé de résilier la CCT actuelle<br />

avec effet au 30 septembre <strong>2015</strong>. Le<br />

but est d’empêcher le renouvellement automatique<br />

de celle-ci et d’ainsi refuser le<br />

statu quo. <strong>No</strong>us avons donc donné une<br />

impulsion claire pour que la nouvelle CCT<br />

soit signée avant cette échéance. Depuis<br />

lors, la direction nous a contactés pour<br />

reprendre les négociations.<br />

Parmi les autres actions en cours, l’AMINE<br />

s’est attaquée au problème des heures de<br />

travail supplémentaire ni compensées, ni<br />

payées, sauf en cas de plainte écrite des<br />

médecins concernés. La décision a<br />

semble-t-il été prise de ne payer ces heures<br />

ni à ceux qui sont restés silencieux, ni à<br />

ceux qui ont terminé leur emploi dans<br />

l’Hôpital neuchâtelois, même s’ils se sont<br />

plaints par écrit. Cette attitude est inacceptable.<br />

En vertu de la loi et de la CCT, la<br />

compensation ou le remboursement à<br />

125% du travail supplémentaire demeurent<br />

dus à tous pour une période de<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

23


<strong>ASMAC</strong><br />

Il s’agit notamment de:<br />

• participation aux entretiens d’information<br />

de l’association du personnel, qui<br />

permet d’assurer un contact avec les<br />

parties prenantes de la SoH et aussi avec<br />

les autres associations du personnel<br />

représentées à la SoH (Ricky Vultier et<br />

Felix Kurth);<br />

• participation dans la commission de la<br />

CCT et le comité de la CCT, assurée<br />

principalement par Ricky Vultier et également<br />

par Karen Gutscher;<br />

• représentation au comité de la société<br />

des médecins du canton de Soleure<br />

(GAeSO) par Volker Böckmann;<br />

• représentation dans le groupement des<br />

petites sections de l’<strong>ASMAC</strong> (DAVID) par<br />

Karen Gutscher;<br />

• représentation au Comité central (CC)<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> par Michel Clément et Felix<br />

Kurth;<br />

• représentation au Comité directeur<br />

(CD) de l’<strong>ASMAC</strong> par Marino Urbinelli;<br />

• représentation à la Chambre médicale<br />

par les délégués ordinaires Felix Kurth<br />

et Karen Gutscher ainsi que par les décinq<br />

ans, sans besoin de plainte écrite et<br />

indépendamment du départ de l’institution.<br />

L’AMINE défendra les intérêts de ses<br />

membres en ce sens.<br />

Par ailleurs, l’AMINE s’inquiète des démissions<br />

en chaîne à la direction générale<br />

de l’Hôpital neuchâtelois. Dans le contexte<br />

actuel très tendu, rythmé par les restructurations<br />

conflictuelles, qui reprendra la<br />

barre du navire? <strong>No</strong>us espérons vivement<br />

qu’une nouvelle équipe de direction entrera<br />

bientôt en fonction, afin de poursuivre<br />

le dialogue sur la situation de nos<br />

membres.<br />

Perspectives<br />

Enfin, la fusion avec la section jurassienne<br />

n’a pas eu lieu. En effet, un groupe<br />

de jeunes médecins jurassiens motivés a<br />

décidé de reprendre la section cantonale<br />

en main en reformant un comité. C’est la<br />

meilleure solution pour une défense<br />

proche et directe des intérêts des membres<br />

de ce canton, en connaissance du terrain.<br />

<strong>No</strong>us souhaitons donc courage et succès à<br />

nos collègues jurassiens! ■<br />

Pour l’AMINE<br />

Olivier Clerc, président<br />

SECTION SOLEURE<br />

Succès et défis<br />

L’assemblée générale de la section Soleure<br />

s’est tenue le 9 mars <strong>2015</strong> à l’Hôpital cantonal<br />

d’Olten. Outre huit membres du<br />

comité et notre juriste Eric Vultier, l’assemblée<br />

a réuni six autres membres de la<br />

section, ce qui nous a permis de faire<br />

connaissance lors de l’apéritif.<br />

Le président est revenu sur l’année écoulée.<br />

La mise en application du droit à 104 jours<br />

de repos par année pour les chef(fe)s de<br />

clinique et notamment aussi pour les collaborateurs<br />

à temps partiel (CCT § 253.1)<br />

a été obtenue en 2014. Cette réglementation<br />

stipule qu’un jour de congé supplémentaire<br />

doit être accordé pour chaque<br />

jour du week-end travaillé. De plus, depuis<br />

le 1 er janvier 2014, les collaborateurs à<br />

temps partiel ont droit à ces jours de repos<br />

supplémentaires en plus des jours de<br />

congé ordinaires dont ils bénéficient en<br />

raison de leur temps partiel. Au final,<br />

notre interprétation du droit aux jours de<br />

repos a donc prévalu.<br />

La LTr (ordonnance 2, article 8a.2) stipule<br />

que si la durée d’intervention dans le cadre<br />

du service de piquet est inférieure à 30<br />

minutes, le travailleur a droit à une compensation<br />

en temps équivalant à 10% de<br />

la durée de la période inactive du service<br />

de piquet. Déjà en 2013, nous avons obtenu<br />

que cette ordonnance jusque-là souvent<br />

ignorée soit appliquée correctement<br />

dans la plupart des cliniques de la Solothurner<br />

Spitäler AG (SoH). Il en a résulté<br />

des crédits en temps rétroactifs. Il restera<br />

à vérifier si elle est effectivement mise en<br />

œuvre dans toutes les cliniques. Jusqu’ici,<br />

nous avons encore des difficultés à obtenir<br />

une liste univoque de toutes les durées<br />

d’intervention des cliniques de la SoH.<br />

Sur initiative des assistant(e)s à l’Hôpital<br />

de Dornach, les déductions erronées pour<br />

les pauses des médecins de service ont été<br />

corrigées et payées rétroactivement. L’AS-<br />

MAC qui a été contactée dans cette affaire<br />

a obtenu le paiement correct après seulement<br />

quelques mails avec le service du<br />

personnel.<br />

Un entretien avec des chef(fe)s de clinique<br />

d’une clinique de la SoH, mécontents de<br />

leurs horaires de service, qui ne sont d’ailleurs<br />

pas en conformité avec la loi, a eu<br />

lieu. Dans ce cas, une solution acceptable<br />

pour toutes les parties doit encore être<br />

trouvée.<br />

Autres activités<br />

Le site web de la section, avec un accès<br />

passant par le site de l’<strong>ASMAC</strong> CH, est<br />

maintenant terminé. Le site est disponible<br />

et continuellement mis à jour.<br />

Les conséquences du train de mesures du<br />

canton de Soleure, un plan d’économies<br />

avec des répercussions importantes sur le<br />

budget de la SoH, et les motions de la SoH<br />

adressées à la commission de la CCT sont<br />

un sujet d’actualité particulièrement désagréable.<br />

Il continuera de nous occuper<br />

dans les années à venir. Chaque année, la<br />

SoH touchera 18 millions de francs en<br />

moins du canton. Un montant qui doit<br />

être économisé ailleurs. Un premier succès<br />

a pu être obtenu au début de l’année.<br />

La SoH avait demandé la suppression de<br />

la double augmentation du niveau d’expérience<br />

dans les quatre premières années<br />

d’engagement des médecins-assistant(e)s.<br />

<strong>No</strong>us avons pu prouver que cela entraînerait<br />

une réduction salariale disproportionnée.<br />

Suite à cela, la SoH a retiré sa demande.<br />

Activités en cours<br />

D’une part, le travail de la section comprend<br />

les réactions aux problèmes actuels<br />

susmentionnés. D’autre part, nous entretenons<br />

aussi des contacts réguliers et assurons<br />

une présence active dans différentes<br />

commissions importantes afin de<br />

participer aux discussions et d’influencer<br />

les prises de décision.<br />

24 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

légués suppléants Eva Kifmann, Michel<br />

Clément, Cirus Schahab, Marino Urbinelli<br />

et Volker Böckmann;<br />

• représentation dans l’organe paritaire<br />

Assistanat au cabinet par Michel Clément;<br />

• le président de l’<strong>ASMAC</strong> CH, Daniel<br />

Schröpfer, est membre du comité de<br />

notre section, ce qui nous permet<br />

d’avoir un contact permanent avec<br />

l’association nationale et d’être toujours<br />

bien informé des évènements en<br />

cours.<br />

Perspectives pour l’année <strong>2015</strong><br />

Outre la poursuite du travail continu dans<br />

les organes et le traitement de problèmes<br />

d’actualité, nous allons devoir nous pencher<br />

sur les plans d’économie de la SoH en<br />

<strong>2015</strong>. Ici, c’est surtout la collaboration<br />

avec les autres associations du personnel<br />

qui sera très importante.<br />

<strong>No</strong>us allons engager toutes nos forces pour<br />

recruter de nouveaux membres pour le<br />

comité dans les grandes cliniques de la<br />

SoH, par une présence accrue de l’<strong>ASMAC</strong>,<br />

par les rencontres des assistant(e)s et un<br />

contact intense avec les porte-paroles des<br />

assistant(e)s.<br />

<strong>No</strong>us allons saisir l’effectif des contrats de<br />

formation postgraduée à la SoH et déterminer<br />

les besoins de nos membres dans<br />

ce domaine.<br />

<strong>No</strong>us prévoyons de résumer les principales<br />

dispositions de la CCT concernant<br />

les médecins et de les publier sur notre<br />

site web.<br />

■<br />

Felix Kurth,<br />

président de la section Soleure<br />

SECTION VALAIS<br />

CCT<br />

Dans notre précédent courrier, nous<br />

avions évoqué le fait que des négociations<br />

étaient en cours avec notre employeur,<br />

l’Hôpital du Valais, concernant la nouvelle<br />

convention des médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique. C’est donc chose<br />

faite. Les négociations ont eu lieu d’octobre<br />

2014 à février <strong>2015</strong>. La version finale<br />

a été acceptée par nos membres lors de<br />

notre assemblée générale du 26 février<br />

dernier. Elle a été officiellement signée à<br />

la fin du mois d’avril. <strong>No</strong>s revendications<br />

principales, à savoir l’introduction du<br />

temps de travail hebdomadaire se situant<br />

entre 42 heures et 50 heures (actuellement<br />

50 h), ainsi que l’introduction d’un<br />

contrat à durée indéterminée accompagné<br />

d’un plan de formation (actuellement<br />

contrat à durée déterminée), n’ont malheureusement<br />

pas été acceptées par notre<br />

employeur. <strong>No</strong>us avons pu toutefois inclure<br />

à cette convention l’avenant négocié<br />

en 2013, des articles permettant une meilleure<br />

protection de la femme enceinte,<br />

ainsi que la mise en place d’un monitoring<br />

de la planification du travail et des<br />

heures supplémentaires. Bien que nos<br />

revendications n’aient pas trouvé écho<br />

auprès de notre employeur, cette convention<br />

sera une base de travail qui permettra,<br />

espérons-le, d’améliorer nos conditions<br />

de travail.<br />

Comme vous avez sans doute pu le lire et<br />

l’entendre dans les médias, l’Hôpital du<br />

Valais a été sujet à de nombreux changements<br />

ces derniers mois, notamment au<br />

niveau de sa direction. <strong>No</strong>us avons d’ores<br />

et déjà pu constater que la direction ad<br />

interim cherche à rétablir un climat de<br />

travail plus agréable et attache une importance<br />

toute particulière à améliorer la<br />

transparence dans la communication. De<br />

nombreuses restructurations sont actuellement<br />

en cours. Elles devraient amener<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

25


<strong>ASMAC</strong><br />

un élan positif dans notre institution qui<br />

a été bien malmenée ces dernières années.<br />

Organisation<br />

Au sein de l’ASMAVal aussi, la dernière<br />

assemblée générale a vu des changements<br />

au comité. Si quelques-uns d’entre nous<br />

partent pour de nouveaux horizons (nous<br />

les remercions chaleureusement pour leur<br />

engagement et leur travail et leur souhaitons<br />

belle route), nous pouvons compter<br />

sur une équipe qui reste soudée et motivée.<br />

<strong>No</strong>tre dévoué Jean Bonnemain poursuivra<br />

son mandat de président pour une année<br />

encore quant aux postes de secrétaire et<br />

vice-présidente, ils sont repris respectivement<br />

par Emmanuelle Jordan et Marie<br />

Veuthey. <strong>No</strong>us avons aussi été rejoints par<br />

l’un de nos collègues du Haut-Valais, Kaspar<br />

Kaelin, et nous réjouissons de compter<br />

parmi nous un représentant de la partie<br />

germanophone du Spital Wallis. C’est<br />

donc l’occasion de rappeler que toutes les<br />

personnes intéressées à nous rejoindre et<br />

à s’investir pour notre association sont les<br />

bienvenues!<br />

<strong>No</strong>us profitons de ce courrier pour remercier<br />

M e Valentine Gétaz-Kunz, qui en sa<br />

qualité de juriste nous a soutenus avec<br />

ferveur et professionnalisme tout au long<br />

de ces négociations.<br />

Les grands chantiers étant donc clos, <strong>2015</strong><br />

s’annonce plus calme quant à l’activité de<br />

notre section sur le plan des négociations.<br />

Après la signature de la nouvelle convention<br />

de l’Hôpital Riviera Chablais et le<br />

renouvellement de la convention valaisanne,<br />

le but principal sera de veiller à leur<br />

application. De plus, et au vu de ce qui a<br />

été mentionné plus haut, des changements<br />

prochains se profilent au sein de<br />

l’institution, et seront pour nous l’occasion<br />

de poursuivre un dialogue que nous souhaitons<br />

fructueux avec notre employeur,<br />

afin que les intérêts des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de cliniques continuent<br />

d’être défendus.<br />

Jubilé<br />

Pour terminer, rappelons que notre section<br />

fête cette année ses 20 ans! <strong>No</strong>us reviendrons<br />

dans un prochain numéro avec<br />

un article retraçant les temps forts de<br />

l’ASMAVal. <strong>No</strong>us avons déjà pu récolter<br />

quelques témoignages des anciens, mais<br />

nos archives ont été mises à mal et nous<br />

faisons appel à votre mémoire pour reconstituer<br />

le parcours de notre section.<br />

Vous avez été président, secrétaire,<br />

membre du comité ou interlocuteur, vous<br />

pouvez nous écrire à president@asmaval.<br />

ch pour nous transmettre vos souvenirs<br />

mémorables ou vos actions au sein de<br />

l’ASMAVal.<br />

■<br />

Bien à vous<br />

Marie Veuthey, vice-présidente<br />

COACHING<br />

Profession de<br />

médecin & famille /vie privée<br />

Conseil téléphonique:<br />

044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />

Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />

maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />

solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />

est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />

notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />

26 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

Claudia von Wartburg,<br />

directrice et juriste de la section Bâle<br />

Lors d’un entretien d’embauche,<br />

suis-je obligée de<br />

communiquer mon désir<br />

d’avoir des enfants ou une<br />

éventuelle grossesse, si l’on<br />

me pose la question? Ai-je<br />

le droit de mentir à ce sujet?<br />

L’employeur a-t-il le<br />

droit de résilier mon<br />

contrat si je n’ai pas mentionné<br />

ma grossesse ou<br />

même menti à ce sujet?<br />

Dans un entretien d’embauche, vous devez<br />

en principe répondre de manière véridique<br />

aux questions. L’employeur a le droit de<br />

poser toutes les questions en rapport avec<br />

l’aptitude pour le poste respectif ou nécessaires<br />

à l’exécution du contrat de travail.<br />

Parmi celles-ci comptent par exemple les<br />

questions concernant le parcours professionnel<br />

ou les qualifications. Il y a cependant<br />

aussi des questions qui ne sont pas<br />

admises. C’est le cas si elles ne concernent<br />

pas l’aptitude à exercer le travail ou<br />

qu’elles sont de nature personnelle et donc<br />

potentiellement discriminatoires. Les<br />

questions relatives à l’appartenance religieuse<br />

ou au planning familial tombent<br />

dans cette catégorie. Ces questions ne seraient<br />

admises que si l’exercice de la profession<br />

était rendu impossible par la grossesse,<br />

ce qui n’est de toute évidence pas le<br />

cas pour un médecin. Vous n’êtes donc pas<br />

tenue de répondre à des questions concernant<br />

votre planning familial. De plus,<br />

vous avez même le droit de mentir et de ne<br />

pas dire que vous êtes enceinte, étant donné<br />

que l’employeur n’a pas le droit de vous<br />

poser cette question. S’il le fait quand<br />

même et que vous expliquez que vous ne<br />

voulez pas répondre à cette question, cela<br />

pourrait vous désavantager. Dans ce cas,<br />

un mensonge est donc permis et n’a pas<br />

de conséquences sur le plan juridique.<br />

Vous garderez tout au plus un mauvais<br />

sentiment d’avoir dissimulé quelque<br />

chose.<br />

Après votre prise de fonction, l’employeur<br />

n’a pas non plus le droit de vous licencier<br />

en raison d’une éventuelle grossesse. Au<br />

terme de la période d’essai, une résiliation<br />

serait nulle jusqu’à 16 semaines après<br />

l’accouchement. Il demeure cependant un<br />

risque pendant la période d’essai durant<br />

laquelle l’employeur peut en principe vous<br />

licencier sans indiquer de motifs. S’il résilie<br />

votre contrat pendant cette période en<br />

raison de votre grossesse, il s’agit d’un licenciement<br />

abusif. Le licenciement pourrait<br />

donc être prononcé pour d’autres<br />

raisons. Il est donc recommandé de ne pas<br />

divulguer la grossesse avant le terme de la<br />

période d’essai. <br />

■<br />

Vous cherchez une place<br />

de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />

Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />

apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />

suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />

de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />

la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

27


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

Quand les forces s’amenuisent …<br />

Ce n’est qu’à l’âge de 2 ans que le petit garçon apprend à marcher. Pour se lever, il doit s’appuyer.<br />

Son jeune frère aussi présente des troubles moteurs. Ce qui ressemble d’abord à un retard dans<br />

le développement se transforme en coup du sort pour la famille: les deux enfants souffrent d’une<br />

dystrophie musculaire de Duchenne. Les traitements et les contrôles jalonnent le quotidien. Mais<br />

de nouveaux médicaments permettent d’espérer.<br />

D r méd. Eveline Perret-Hoigné, Prof. D r méd. Maja Steinlin, service de neuropédiatrie, développement et réadaptation,<br />

clinique universitaire de pédiatrie, Hôpital de l’Ile Berne<br />

Les parents n’oublieront jamais l’année<br />

2009. Jusqu’à cette date, le fait que Simon<br />

n’avait appris à marcher qu’à l’âge de 22<br />

mois ne les avait pas inquiétés. Son petit<br />

frère Lukas souffrait aussi d’un retard<br />

moteur. Mais à l’âge de 4 ans toutefois,<br />

Simon présentait une démarche bizarre.<br />

Sur ce, les parents contactèrent le pédiatre.<br />

Il constata une démarche dandinante<br />

chez Simon, une légère pseudo-hypertrophie<br />

des mollets, un signe de Gowers positif<br />

et une hyperlordose indiquant une<br />

faiblesse musculaire au niveau du tronc.<br />

Avec 38 000 UI, la créatine kinase était<br />

nettement trop élevée. Il fallait donc envisager<br />

une dystrophie musculaire de<br />

Duchenne (DMD) (voir encadré). Le diagnostic<br />

fut génétiquement confirmé par<br />

la présence d’une mutation non-sens avec<br />

codon-stop sur l’exon 58 du gène DMD.<br />

Pour les parents, ça ne faisait pas de doute<br />

que leur plus jeune fils était aussi touché.<br />

Le diagnostic DMD chez leurs deux fils a<br />

confronté la jeune famille à de nombreux<br />

défis et incertitudes. Savoir que l’aggravation<br />

de la dystrophie musculaire entraînerait<br />

une dépendance à la chaise roulante<br />

au fil des années était difficile à accepter.<br />

Des tests génétiques ont ensuite confirmé<br />

que la mère était porteuse du gène. Suite<br />

à cela, la famille a suivi des conseils<br />

concernant leur planning familial. La joie<br />

fut d’autant plus grande lorsque deux ans<br />

plus tard leur fille Anna naissait en bonne<br />

santé.<br />

Traitements et contrôles<br />

Depuis l’établissement du diagnostic, les<br />

traitements auxquels doivent se soumettre<br />

les deux frères ainsi que les contrôles médicaux<br />

réguliers déterminent le quotidien<br />

de la famille. Pour encourager le développement<br />

moteur et prévenir les contractures,<br />

les enfants suivent régulièrement de<br />

la physiothérapie. Les parents ont appris à<br />

effectuer quotidiennement les exercices à<br />

domicile. La conseillère pédagogique apporte<br />

son soutien pour aborder les déficits<br />

cognitifs partiels et les difficultés comportementales.<br />

Les deux frères doivent être<br />

conduits chaque jour dans une école pour<br />

handicapés physiques. Après optimisation<br />

de la protection vaccinale, Simon a commencé<br />

un traitement aux stéroïdes. Il a<br />

appris à sauter et courir, ce qui a amélioré<br />

son endurance. Chez Lukas, le traitement<br />

aux stéroïdes a été entamé à l’âge de<br />

3 ans dès l’apparition d’un plateau dans<br />

le développement moteur. Aujourd’hui âgé<br />

de 7 ans, il est en mesure de marcher deux<br />

à trois heures. Son frère aîné souffre depuis<br />

l’âge de 8 ans de déficits croissants.<br />

Il n’arrive plus à se lever, tombe plus souvent.<br />

Sa distance de marche se raccourcit<br />

de plus en plus. A l’âge de 10 ans, monter<br />

les escaliers représente un tel effort pour<br />

lui que sa maison doit être transformée et<br />

adaptée aux fauteuils roulants.<br />

28 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

Dystrophie musculaire de Duchenne<br />

La DMD est due à une mutation du chromosome X. Avec une incidence de 1: 3500–6000 garçons<br />

touchés, elle représente la dystrophie musculaire la plus fréquente. Chez un tiers, il s’agit d’une mutation<br />

nouvelle. Les garçons atteints de DMD présentent déjà tôt un retard dans le développement moteur.<br />

Il est rare qu’ils puissent marcher seuls avant l’âge de 18 mois. A la petite enfance apparaît une dystrophie<br />

musculaire progressive proximale avec le signe de Gowers (appui sur les cuisses pour se lever).<br />

Une créatine kinase 10 à 20 fois plus élevée est déterminante. Le diagnostic doit être confirmé génétiquement.<br />

Le gène dystrophine situé au niveau du locus 21.2, un des principaux gènes de notre génome,<br />

subit différentes mutations, notamment des délétions et duplications. Elles entraînent des codons stop<br />

prématurés qui empêchent la production de dystrophine ou des mutations du cadre de lecture, qui<br />

réduisent cette dernière. Cela s’accompagne d’une stabilité réduite de la membrane des muscles squelettiques,<br />

du cœur et du diaphragme suivie d’une destruction des cellules musculaires et d’une transformation<br />

avec fibrose des muscles. L’expression légère de dystrophine dans le cerveau explique les<br />

troubles cognitifs. En cas de délétions et duplications, le diagnostic peut être rapidement confirmé. S’il<br />

s’agit de mutations ponctuelles et au niveau du site d’épissage, il faut procéder à de longs examens<br />

supplémentaires. Dans ce cas, une biopsie du muscle permet d’établir plus rapidement le diagnostic.<br />

Un traitement d’appui aux stéroïdes peut aujourd’hui conserver la capacité de marcher jusqu’à l’âge<br />

de 10 à 12 ans et permet aussi de retarder l’apparition de contractures et d’une scoliose, mais également<br />

d’une insuffisance respiratoire et cardiaque. D’autres mesures de soutien (ventilation au masque<br />

nocturne, traitement cardiaque médicamenteux précoce, alimentation optimale, opération de la scoliose)<br />

peuvent améliorer de manière significative la qualité de vie et l’espérance de vie. Par le passé, les<br />

garçons atteints de DMD décédaient souvent avant l’âge de 20 ans. Aujourd’hui, cette pathologie<br />

concerne aussi la médecine adulte, car il n’est pas rare que les patients atteignent l’âge de 40 ans.<br />

La famille place de grands espoirs dans la<br />

recherche. Actuellement, Simon peut participer<br />

à une étude de phase 3 pour l’ataluren<br />

(voir ci-après). Pour ce faire, la famille<br />

se rend régulièrement au centre<br />

d’étude à Lausanne. Lukas, le plus jeune<br />

frère, est aussi accompagné régulièrement<br />

à Bâle où il participe à une étude sur la<br />

supplémentation en carnitine. Quelle joie<br />

et soulagement lorsqu’en décembre 2014,<br />

l’efficacité de l’ataluren a été confirmée et<br />

que l’autorisation de mise sur le marché<br />

lui a été accordée en Europe. Chez Swissmedic<br />

hélas, la demande a pris du retard.<br />

Les assurances suisses refusent jusqu’ici<br />

de prendre en charge ce traitement onéreux<br />

– pour les parents, cela représente<br />

une lutte contre la montre et les assurances.<br />

<strong>No</strong>uveaux espoirs<br />

<strong>No</strong>tamment les approches thérapeutiques<br />

génétiques sont prometteuses aujourd’hui.<br />

Actuellement, trois substances différentes<br />

sont étudiées:<br />

• L’ataluren est une substance qui doit<br />

être administrée oralement trois fois<br />

par jour. Elle permet, en ignorant le<br />

codon stop, un «readthrough» de<br />

l’ARNm avec formation de dystrophine.<br />

L’ataluren est efficace chez 10 à 15% des<br />

patients atteints de DMD qui présentent<br />

une mutation non-sens. L’étude de<br />

phase 2 a mis en évidence une amélioration<br />

significative de la distance parcourue.<br />

A la suite de cela, l’Agence européenne<br />

des médicaments a accordé<br />

une autorisation provisoire en décembre<br />

2014. L’étude de phase 3 pour<br />

l’autorisation définitive est actuellement<br />

en cours.<br />

• Un autre espoir est placé dans les oligonucléotides<br />

antisens. Ils permettent de<br />

sauter les exons, ce qui rétablit le cadre<br />

de lecture pour les mutations avec déplacement<br />

du cadre de lecture. Cela<br />

permet de produire une protéine dystrophine<br />

fonctionnant partiellement et<br />

d’imiter une forme de maladie atténuée<br />

au sens d’une dystrophie musculaire de<br />

Becker. Une substance qui peut être<br />

utilisée en cas de délétion de l’exon 51<br />

(concerne 13% des patients) a produit<br />

des résultats contradictoires dans des<br />

études de phase 2 et 3 en ce qui concerne<br />

l’efficacité et le taux d’effets indésirables.<br />

D’autres oligonucléotides antisens<br />

(pour les exons 45, 53 et 51) sont<br />

actuellement étudiés dans des études de<br />

phase 1 et 2.<br />

• De nombreuses autres approches thérapeutiques<br />

sont au stade de la recherche<br />

préclinique. Les premières<br />

études relatives à la transplantation de<br />

cellules souches se trouvent en phase 1.<br />

Pour les familles concernées, cela représente<br />

une lueur d’espoir. Il est d’autant<br />

plus important de saisir précocement les<br />

enfants afin qu’ils bénéficient d’une prise<br />

en charge et d’un traitement optimal.<br />

L’objectif est d’appliquer des traitements si<br />

possible avant l’apparition de restrictions<br />

fonctionnelles importantes. ■<br />

Bibliographie<br />

Bushby K et al; DMD Care Considerations Working<br />

Group. Diagnosis and management of<br />

Duchenne muscular dystrophy, part 2: implementation<br />

of multidisciplinary care.<br />

Lancet<br />

Neurol. 2010 Feb; 9(2): 177–89.<br />

Bushby K et al; DMD Care Considerations Working<br />

Group. Diagnosis and management of<br />

Duchenne muscular dystrophy, part 1: diagnosis,<br />

and pharmacological and psychosocial<br />

management. Lancet Neurol. 2010 Jan;<br />

9(1): 77–93.<br />

Mercuri E, Muntoni F. Muscular dystrophy: new<br />

challenges and review of the current clinical<br />

trials. Curr Opin Pediatr. 2013 Dec; 25(6):<br />

701–7.<br />

Mercuri E, Muntoni F. Muscular dystrophies.<br />

Lancet. 2013 Mar9; 381(9869): 845-60.<br />

Haas M et al. European Medicines Agency review<br />

of ataluren for the treatment of ambulant<br />

patients aged 5 years and older with<br />

Duchenne muscular dystrophy resulting<br />

from a nonsense mutation in the dystrophin<br />

gene. Neuromuscul Disord. <strong>2015</strong> Jan; 25(1):<br />

5–13.<br />

Bushby K et al.; PTC124-GD-007-DMD STUDY<br />

GROUP. Ataluren treatment of patients with<br />

nonsense mutation dystrophinopathy.Muscle<br />

Nerve. 2014 Oct;50(4): 477–87.<br />

www.clinicaltrials.gov<br />

www.treat-nmd.eu<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

29


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

Du médicament à l’objet<br />

marketing<br />

Au début, il y avait une enfant atteinte de fièvre typhoïde et un scientifique génial. A ce tableau<br />

sont venus s’ajouter un pharmacien, un ingénieur ferroviaire et une bonne dose d’esprit d’entreprise.<br />

Ces ingrédients sont à la base de l’extrait de viande Liebig. Pour que l’invention du bouillon<br />

devienne un succès durable, il lui fallait toutefois une stratégie publicitaire particulière.<br />

Prof. Manfred Kröger, Justus-Liebig-Gesellschaft zu Giessen<br />

Liebig marque la naissance de la chimie<br />

moderne, car il a été le premier à se servir<br />

de méthodes quantitatives. Chaque réaction<br />

était accompagnée par une analyse<br />

élémentaire au moyen de son appareil<br />

composé de cinq bulbes. Le timbre-poste<br />

sorti à l’occasion du 200 e anniversaire de<br />

Liebig le symbolise de manière idéale. Ce<br />

qui semble au premier abord ne pas avoir<br />

de lien est en vérité le début et la fin d’une<br />

légende. Chez Liebig, le travail sur des<br />

problèmes pratiques revêtait toujours un<br />

rôle essentiel. Ainsi, on compte parmi ses<br />

inventions le miroir d’argent, la levure<br />

chimique, la nourriture artificielle pour<br />

bébés, l’engrais minéral et l’extrait de<br />

viande (voir illustration 1).<br />

Déjà au début du 19 e siècle, on connaissait<br />

la méthode permettant d’extraire les éléments<br />

nutritifs de la viande par la décoction.<br />

Liebig connaissait la littérature<br />

comme aucun autre et s’en servait pour<br />

ses travaux d’analyse des composants de<br />

la viande. Il découvrit ainsi l’inosine monophosphate<br />

(IMP) qui est à la fois un<br />

produit de dégradation du guanosine triphosphate<br />

(GTP) et le précurseur de sa<br />

synthèse. Le GTP n’est pas seulement responsable<br />

du goût de la viande fraîche, il<br />

joue aussi un rôle essentiel de transmetteur<br />

de l’énergie dans le muscle. Pour<br />

simplifier, on peut dire plus il y a de GTP,<br />

plus il y a de force. Il en découle que la<br />

quantité de sources d’énergie augmente<br />

quand nous absorbons le précurseur de<br />

l’IMP. On peut donc dire que l’extrait de<br />

viande nous donne directement de la<br />

force. Mais alors pourquoi ne pas manger<br />

de la viande?<br />

L’extrait de viande est<br />

né de l’urgence<br />

Du point de vue de la chimie, il est évident<br />

qu’il faut traiter la viande avec le plus de<br />

ménagement possible pour transférer entièrement<br />

la valeur nutritive dans l’extrait.<br />

Jusqu’ici, aucun de ses prédécesseurs<br />

n’avait tenu compte de cet aspect. Liebig<br />

fit travailler des étudiants sur ce sujet,<br />

jusqu’à ce qu’il fut contraint à l’action<br />

lorsque la fille d’un ami anglais en visite<br />

chez la famille Liebig à Munich fut touchée<br />

par la fièvre typhoïde. Avec tout son<br />

savoir en tête et animé par le désir de guérir<br />

cette enfant, Liebig prend 500 g de<br />

viande de poulet fraîche, la hache en très<br />

petits morceaux, la mélange à 560 g d’eau<br />

froide distillée et y ajoute finalement<br />

quatre gouttes d’acide chlorhydrique pur<br />

et ½ à 1 pointe de sel de cuisine. Il incube<br />

le tout pendant une heure et donne le surnageant<br />

clarifié à l’enfant déjà presque<br />

déshydratée par la diarrhée (résumé<br />

d’après l’annexe à la 32 e des lettres<br />

chimiques). Peu de temps après, l’enfant<br />

était guérie.<br />

Liebig essaya donc de commercialiser son<br />

extrait. Il n’y parvint d’abord que dans la<br />

pharmacie de son élève Max von Pettenkofer,<br />

car pour le prix de l’extrait de<br />

viande, on pouvait sans autre acheter de<br />

la viande fraîche. Dans la pharmacie<br />

royale de la famille Pettenkofer, on fabriquait<br />

désormais de l’extrait de viande et le<br />

vendait comme médicament. Aujourd’hui<br />

encore, Pettenkofer est considéré comme<br />

le «Pape» de l’hygiène. Il était davantage<br />

fasciné par la durée de conservation de<br />

l’extrait que par sa valeur nutritive. L’histoire<br />

de l’extrait de viande aurait pu s’arrêter<br />

là, car seuls les riches clients de la<br />

pharmacie royale pouvaient s’offrir ce<br />

médicament si cher. Et bien non.<br />

Illustration 1: Le timbre-poste de la Poste allemande de 2003 présente les<br />

deux célèbres inventions de Liebig. Ce n’est cependant que l’amélioration<br />

de l’analyse au moyen de l’appareil à cinq bulbes qui a permis d’analyser<br />

toutes sortes de choses et notamment aussi la viande. Liebig avait découvert<br />

que la valeur nutritive de la viande pouvait facilement être éliminée<br />

par lavage. Après évaporation, il en résultait le célèbre extrait de viande.<br />

30 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

Illustration 2: Cette image de Liebig de 1903 montre Liebig à l’apogée de sa gloire. En arrière-plan,<br />

on reconnaît la fabrique de Fray Bentos (Uruguay) sur le Rio de la Plata, peu avant le dernier<br />

agrandissement. Quelques années après, la fabrique employait env. 4000 collaborateurs.<br />

Production<br />

Tout changea avec l’arrivée de l’ingénieur<br />

ferroviaire Georg Christian Giebert. Il<br />

avait travaillé en Uruguay et appris que<br />

l’on y élevait de grands troupeaux de<br />

bœufs. Les bœufs étaient abattus sur<br />

place. La corne et la peau étaient traitées,<br />

la viande était abandonnée. Liebig et<br />

Pettenkofer se laissèrent convaincre par<br />

Giebert et fondèrent avec lui une entreprise<br />

pour exploiter cette matière première. Ainsi,<br />

Georg Giebert fit connaissance du processus<br />

pendant quelques mois à la pharmacie<br />

royale, ensuite il fonda à Anvers un<br />

comptoir de vente et se procura l’équipement<br />

nécessaire. En 1864, la production<br />

fut lancée à Fray Bentos, une petite bourgade<br />

située sur les rives du Rio de la Plata.<br />

La vente rencontra un tel succès, que<br />

Giebert put bientôt acheter de plus grandes<br />

machines et engager nettement plus de<br />

personnel. La production d’extrait de<br />

viande à Fray Bentos dura environ<br />

jusqu’au début de la Deuxième Guerre<br />

mondiale (voir illustration 2).<br />

Commercialisation<br />

Jusqu’ici, pas de problème. Mais il fallait<br />

encore faire démarrer la vente. En Amérique<br />

du Sud, il n’y avait pas de marché<br />

pour un tel produit. En Amérique du<br />

<strong>No</strong>rd, il y avait suffisamment de viande<br />

de bœuf déplacée dans des troupeaux du<br />

Texas à Chicago, tels que nous les<br />

connaissons d’innombrables westerns.<br />

Seule l’Europe entrait donc en considération<br />

pour la vente de l’extrait de viande.<br />

Mais sur le plan optique, le produit était<br />

invendable. Il était brun foncé et avait un<br />

goût salé très marqué. On misa donc dès<br />

le début sur l’information du client par<br />

des images et du texte. Le processus était<br />

divisé en douze étapes. Chacune était<br />

imprimée sur une petite carte qui était<br />

jointe aux boîtes. Plus tard, on pouvait<br />

directement les acheter et se servait des<br />

pochettes pour la publicité (illustration<br />

3). De plus, on distribuait de petits<br />

cahiers contenant des recettes.<br />

La stratégie s’avéra payante: les mères<br />

reconnaissaient l’utilité de l’extrait. Les<br />

enfants commencèrent à récolter les<br />

cartes et poussaient leurs mères à l’achat.<br />

Il suffisait donc de réduire artificiellement<br />

le nombre des cartes pour transformer<br />

la chasse aux cartes en modèle de<br />

vente extensible à tous les pays, parce<br />

qu’il ne fallait changer que le texte, mais<br />

pas les images. Avec cette stratégie, on ne<br />

pouvait pas atteindre l’ensemble de la<br />

clientèle. On tentait ainsi d’interpeller les<br />

sceptiques avec l’argument de l’hygiène<br />

garantie. D’abord c’était la garantie de<br />

Pettenkofer, mais ensuite le slogan «Nur<br />

echt mit Liebigs Unterschrift in blauer<br />

Farbe» (authenticité garantie par la signature<br />

de Liebig) qui marchait nettement<br />

mieux. A partir de là, l’extrait de<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

31


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

viande se vendait presque tout seul et<br />

s’accompagnait d’un effet secondaire<br />

inattendu. Un monde nouveau s’ouvrait<br />

à des générations d’enfants. Tout en couleur,<br />

reproduit avec un grand souci du<br />

détail. Cela se transforma en un nouveau<br />

type d’éducation populaire. Outre l’intérêt<br />

pour les sciences naturelles et la technique,<br />

cela réveilla aussi un intérêt pour<br />

le théâtre et les peuples éloignés et donc<br />

pour les voyages. Ce n’est que lorsque la<br />

production en Uruguay devint non rentable<br />

et que d’autres entreprises firent leur<br />

apparition sur le marché que les chiffres<br />

de vente reculèrent. Aujourd’hui, l’extrait<br />

de viande Liebig est un produit de luxe.<br />

Mais les cartes sont toujours encore négociées.<br />

Et le nom Liebig est encore sur<br />

toutes les lèvres. ■<br />

Contact: manfred.kroeger@<br />

bio.uni-giessen.de<br />

Illustration 3: Les annonces de l’époque dénotent de la stratégie et de la<br />

clairvoyance de la Liebig Company: indéfiniment conservable, la garantie<br />

de Liebig, très économique à l’usage, mais malgré tout utilisable pour<br />

tous les mets «fades». Déjà avant Maggi et Knorr, on élargissait le concept<br />

de l’extrait de viande en cubes de bouillon ou soupes instantanées.<br />

32 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

Hercules au format XXS<br />

Elles soulèvent apparemment sans peine le centuple de leur propre poids. Mais les fourmis<br />

n’impressionnent pas seulement par leur force, les reines mettent au monde jusqu’à 150 millions<br />

de travailleuses et détiennent donc probablement un record de ponte inégalé. Mais d’où ces<br />

petits êtres détiennent-ils leur force? La clé du mystère réside d’une part dans le physique, d’autre<br />

part dans le format.<br />

Daniel Burckhard, privat-docent, Musée d’histoire naturelle, Bâle<br />

Lors de mes voyages au Brésil, je ne cesse<br />

d’être fasciné par les fourmis coupe-feuille<br />

qui transportent par milliers des petits<br />

morceaux de feuilles dans de longues caravanes.<br />

Ce faisant, elles transportent leur<br />

charge sur le dos avec leurs mandibules.<br />

Cette charge peut représenter le centuple<br />

du poids corporel de la porteuse. Qu’en<br />

serait-il si l’être humain était doté de<br />

forces herculéennes et pouvait transporter<br />

sans peine plusieurs tonnes? Plus besoin<br />

de traîner les valises lourdes ou les achats<br />

du week-end. Pourquoi contrairement<br />

aux vertébrés, les insectes disposent-ils<br />

d’une force physique aussi extrême?<br />

Les fourmis coupe-feuille<br />

Les fourmis coupe-feuille comprennent plus<br />

de 40 espèces que l’on trouve dans les régions<br />

tropicales et subtropicales d’Amérique.<br />

Elles se caractérisent par leur capacité de<br />

couper des plantes et notamment des feuilles<br />

qu’elles transportent dans leur fourmilière.<br />

Elles ne mangent pas les feuilles, mais les<br />

utilisent comme substrat pour des champignons<br />

dont elles se nourrissent.<br />

Les fourmis aménagent des cultures de<br />

champignon qui sont continuellement<br />

agrandies et entretenues. Ces installations<br />

ressemblent à de petites usines dans lesquelles<br />

s’effectue un travail à la chaîne.<br />

Chaque étape est réalisée par une caste<br />

particulière. Une ouvrière récoltante dépose<br />

une feuille dans la fourmilière. Celleci<br />

est découpée en morceaux de quelques<br />

millimètres par une plus petite travailleuse.<br />

Des travailleuses encore plus petites<br />

mâchent ces morceaux. C’est sur ce tas de<br />

substrat aux allures d’éponge ainsi produit<br />

et traversé par des tunnels que pousse le<br />

champignon. Les plus petites travailleuses<br />

nettoient les cultures de champignon,<br />

nourrissent leurs congénères avec les<br />

champignons ou placent des filaments<br />

mycéliens sur la matière végétale pour de<br />

nouvelles cultures. Elles sectionnent aussi<br />

régulièrement les terminaisons des filaments,<br />

ce qui empêche la formation de<br />

fructifications et permet l’apparition de<br />

structures protéiniques, tubéreuses, le<br />

gongylidia.<br />

Les nids des fourmis coupe-feuille sont<br />

composés de centaines de compartiments<br />

dans lesquels sont installés des cultures de<br />

champignon ou qui servent à éliminer les<br />

déchets tels que fourmis mortes, restes de<br />

feuille et éléments mycéliens. Un nid peut<br />

s’étendre sur plus de 50 mètres carrés et<br />

être peuplé par 2 à 3 millions de fourmis.<br />

Une colonie est capable de traiter quotidiennement<br />

la même quantité de matière<br />

végétale qu’une vache adulte. Les reines<br />

sont encore plus impressionnantes. Elles<br />

mettent au monde jusqu’à 150 millions de<br />

travailleuses, une performance qui relègue<br />

dans l’ombre celle des travailleuses.<br />

Mandibules puissantes<br />

Comme tous les insectes, les fourmis possèdent<br />

un exosquelette composé de chitine<br />

et de molécules de protéine intégrées.<br />

L’enveloppe du corps est composée de parties<br />

rigides et dures qui sont reliées par des<br />

membranes mobiles, un peu comme une<br />

armure. Les muscles situés à l’intérieur du<br />

corps trouvent leur point d’attache dans<br />

les zones durcies de l’exosquelette. Alors<br />

que chez les vertébrés, le corps est accroché<br />

à la colonne vertébrale et les forces<br />

physiques des extrémités se transmettent<br />

à la colonne vertébrale, ce n’est pas le cas<br />

chez les insectes. Ils ne peuvent pas subir<br />

de surcharge et ne risquent donc pas de<br />

souffrir d’un lumbago.<br />

Regardons les mandibules qui sont fixées<br />

à la capsule de tête et actionnées par les<br />

muscles situés à l’intérieur de la tête. Suivant<br />

la fonction, elles possèdent une forme<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

33


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

très spécifique et les muscles prennent plus<br />

ou moins de place dans la tête. Chez les<br />

fourmis coupe-feuille porteuses, les mandibules<br />

sont puissantes et les muscles<br />

grands, ce qui s’illustre par une tête relativement<br />

grande. Chez les travailleuses<br />

qui mâchent les fragments de feuille, les<br />

mandibules et la tête sont petites. Chez<br />

certaines espèces de fourmis, il existe des<br />

super soldats (soldates serait plus juste,<br />

étant donné que toutes les castes des fourmis<br />

sont de sexe féminin, excepté les fourmis<br />

sexuées de sexe masculin) avec une<br />

tête surdimensionnée qui, grâce à leurs<br />

énormes mandibules, peuvent mordre<br />

avec force. La tête des super soldats peut<br />

être aussi longue que le reste du corps.<br />

Happer et catapulter<br />

Chez les fourmis Odontomachus, on<br />

trouve des mandibules d’un type particulier<br />

qui possèdent des forces titanesques.<br />

Leurs mandibules sont droites et à peine<br />

courbées. Elles servent à la fois à la chasse,<br />

à la défense et à la fuite. La rapidité de<br />

fermeture est utilisée pour bondir. Pour se<br />

défendre contre des envahisseurs, ces fourmis<br />

attaquent d’abord leurs adversaires<br />

avec leurs mandibules et se catapultent<br />

ensuite loin de l’envahisseur tout en projetant<br />

ce dernier en arrière. Ces bonds<br />

peuvent avoisiner les 20 à 40 centimètres<br />

et être effectués de manière répétée. Le<br />

mécanisme de fermeture rapide s’appuie<br />

sur une sauvegarde préalable de l’énergie<br />

nécessaire dans un sphincter situé dans la<br />

tête. Ce dernier ressemble à un arc élastique.<br />

Les mandibules sont bloquées en<br />

position ouverte. Elles ne peuvent se fermer<br />

que lorsqu’elles sont libérées par un<br />

autre muscle. Le déclenchement du mécanisme<br />

produit une force équivalente à<br />

300 fois le poids de la fourmi. Et avec 64<br />

mètres/seconde, la vitesse de fermeture<br />

des mandibules est la plus rapide jamais<br />

mesurée dans le monde animal. Il suffit<br />

de 0,13 milliseconde à l’insecte pour fermer<br />

ces mandibules.<br />

Pas aussi fort que l’on<br />

croit?<br />

L’exosquelette permet aux insectes d’accomplir<br />

des performances étonnantes<br />

que nous ne trouvons pas chez les vertébrés,<br />

comme la fermeture de la mâchoire<br />

dans notre exemple cité précédemment.<br />

Mais le fait qu’une fourmi coupe-feuille<br />

puisse soulever le centuple de son propre<br />

poids corporel et nous pas s’explique autrement.<br />

Dans cette comparaison, il faut<br />

tenir compte du fait que le poids et la<br />

masse croissent proportionnellement au<br />

cube de la longueur, alors que la superficie<br />

de la coupe responsable de la force<br />

d’un muscle ne croît qu’au carré de la<br />

longueur. Supposons que nous agrandissions<br />

une fourmi d’une longueur de 10<br />

mm de façon linéaire à 2 mètres de longueur,<br />

ce qui correspond à la taille d’un<br />

homme. La masse et donc la force du<br />

poids augmenteraient du facteur 200 3 de<br />

10 mg à 80 kg. La force musculaire n’augmenterait<br />

par contre que du facteur 200 2 .<br />

Si une fourmi peut donc porter le centuple<br />

de son poids corporel (100 × 10 mg =<br />

1 g), elle devrait pouvoir porter 40 kg à la<br />

taille humaine. ■<br />

34 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

Les lieux vibratoires nous<br />

rendent-ils plus forts?<br />

Les lieux dits énergétiques ou vibratoires sont-ils synonymes de vitalité pour les hommes? Cette<br />

idée est fort séduisante. Mais vous imaginez bien que ce n’est pas si simple. En effet, ce phénomène<br />

s’inscrit dans un contexte étonnamment complexe. La recherche consacrée aux lieux de vibrations<br />

et énergies naturelles se déroule la plupart du temps à la frontière de la science, ce qui ne facilite pas<br />

les choses.<br />

Andrea Fischbacher, spécialiste en science des religions et lieux énergétiques, directrice du centre de recherche Kraftorte Schweiz<br />

La recherche à la frontière de la science<br />

présente le risque de la fatalité, de la<br />

croyance en lieu et place du savoir. C’est<br />

pour cette raison que le centre de recherche<br />

Kraftorte Schweiz s’efforce d’appuyer<br />

ses méthodes de travail sur des bases<br />

scientifiques. Les résultats des tests doivent<br />

être clairs, compréhensibles et reproductibles.<br />

Pour ce faire, un protocole précis<br />

des conditions et des différentes valeurs du<br />

test est établi et consigné de manière répétée.<br />

Pour ne pas donner l’impression<br />

que les énergies naturelles peuvent être<br />

mesurées et analysées scientifiquement,<br />

nous parlons systématiquement de «tests»<br />

et non pas de «mesures».<br />

Méthodologie<br />

Les lieux énergétiques ne peuvent, tout<br />

comme leur contraire, pas être mesurés.<br />

Pour y parvenir, il faudrait disposer d’appareillages<br />

techniques qui n’existent pas<br />

(encore), étant donné que la physique n’est<br />

pas encore en mesure d’expliquer les types<br />

d’énergies terrestres. Les énergies naturelles<br />

avec leurs forces et qualités peuvent<br />

être observées à l’instar des processus physiologiques,<br />

des conditions sociologiques,<br />

des pratiques religieuses, etc.<br />

L’analyse individuelle est empirique et traverse,<br />

comme pour les sciences appliquées,<br />

les phases connues de la formation de<br />

l’hypothèse, de l’opérationnalisation, de la<br />

collecte des données, de l’analyse et de<br />

l’interprétation des données et de la publication.<br />

Sur le terrain, les données sont récoltées<br />

selon les méthodes de la biocybernétique<br />

au moyen d’un tenseur, une sorte<br />

de pendule faisant office d’instrument<br />

d’affichage et de tableau. Les valeurs récoltées<br />

ne sont ni fixes ni arbitraires. Elles<br />

dépendent de différents facteurs tels que la<br />

météo, l’heure, la lunaison, etc. On observe<br />

aussi depuis 2011 une augmentation<br />

constante du rayonnement terrestre. Ce<br />

phénomène demeure encore inexpliqué.<br />

C’est pourquoi le centre de recherche ne<br />

publie pas de chiffres. Si vous rencontrez<br />

les valeurs publiées par la première géobiologue<br />

suisse Blanche Merz, vous pouvez<br />

partir du principe que ces données correspondaient<br />

à la force indiquée au moment<br />

de leur collecte, mais qu’elles ont depuis<br />

lors fortement progressé.<br />

Objet de la recherche<br />

La recherche se penche sur l’intensité et la<br />

qualité des forces terrestres naturelles. Si<br />

elles sont fortes et encourageantes, nous<br />

parlons d’un lieu énergétique ou haut lieu<br />

vibratoire. En raison des différents éléments<br />

présents dans le sol tels que roche,<br />

pierre, eau, argile, etc. et en raison de leur<br />

stratification spécifique, la force et la structure<br />

des ondes terrestres varient. Les lieux<br />

chargés énergétiquement peuvent, suivant<br />

la nature du sol, alterner avec des sites aux<br />

énergies faibles ou nuisibles au bien-être.<br />

Si vous visitez un site énergétique, généralement<br />

ce n’est pas toute l’église qui est un<br />

lieu vibratoire, mais seulement sa partie<br />

principale, à savoir l’autel ou le chœur,<br />

suivant l’étendue de la zone forte.<br />

Utilisation des lieux<br />

d’énergie<br />

Déjà bien avant Jésus-Christ, les lieux<br />

d’énergie étaient utilisés exclusivement à<br />

des fins de culte. Intégrés dans un paysage<br />

empli de signes de la divinité, les hommes<br />

ressentaient et utilisaient les forces de la<br />

nature pour entrer en contact avec leur<br />

divinité, ce qui paraissait plus prometteur<br />

dans un lieu à fort rayonnement. On ne<br />

priait pas un dieu comme on se le représente.<br />

C’était la déesse de la fertilité et<br />

aïeule que l’on vénérait et célébrait à<br />

l’époque du matriarcat. On lui demandait<br />

davantage de fertilité pour les hommes,<br />

les animaux et les plantes. Car ce n’est que<br />

de cette façon que la survie pouvait être<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

35


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

considérée comme assurée. Il faut s’imaginer<br />

les lieux d’énergie ou sacrés comme<br />

des lieux de rituels où l’on fêtait au solstice<br />

d’été ou d’hiver, etc. les principaux évènements<br />

de la société respective. Dans ce<br />

sens, les lieux vibratoires et de culte ont<br />

marqué notre culture et nos coutumes<br />

jusqu’à aujourd’hui.<br />

Les lieux d’énergie permettent de se ressourcer<br />

et de prendre des forces. Si vous<br />

cherchez le bien-être dans la nature, vous<br />

avez fait le bon choix. Ne restez pas plus<br />

longtemps qu’il ne faut, sinon vous aurez<br />

des difficultés à trouver le sommeil ou à<br />

passer une nuit sans vous réveiller. Attention,<br />

tous les lieux d’énergie ne sont pas<br />

accessibles de la même façon. Suivant la<br />

qualité de l’énergie d’un site et votre état<br />

d’esprit, un emplacement pourra renforcer<br />

votre bien-être alors qu’un autre vous paraîtra<br />

défavorable. Ecoutez votre corps. Si<br />

le lieu vous convient, restez tranquille et<br />

détendu, établissez un lien avec le lieu.<br />

Le centre de recherche Kraftorte Schweiz pratique, sur la base des connaissances de<br />

la première géobiologue suisse, Blanche Merz, de la recherche fondamentale et appliquée<br />

et offre des prestations, formations et conseils aux institutions publiques et<br />

privées ainsi qu’aux entreprises et particuliers. A l’occasion de ses dix ans d’existence,<br />

elle a étendu ses activités au domaine de l’aménagement des cérémonies et rituels.<br />

La «Vereinigung Schweizer Kraftort VSK» offre aux personnes intéressées la possibilité<br />

de traiter le sujet de manière approfondie. Voir www.kraftorte.ch<br />

Absorbez ses forces, les éventuelles impulsions,<br />

pressentiments et certitudes soudaines.<br />

Vous ne pouvez toutefois rien forcer.<br />

Ce que vous recevez est un cadeau.<br />

Prenez-en soin et comportez-vous toujours<br />

de manière respectueuse dans un<br />

lieu d’énergie.<br />

Où trouve-t-on des lieux<br />

d’énergie?<br />

Il y a des lieux d’énergie partout. Les régions<br />

montagneuses présentent une densité<br />

nettement plus élevée que le plateau.<br />

Les lieux d’énergie se trouvent le plus<br />

souvent à proximité de blocs erratiques,<br />

chutes d’eau, sources, parois rocheuses,<br />

grottes, grands arbres, anciennes chapelles,<br />

églises, oratoires, etc. Ce dont on<br />

peut se réjouir: les lieux d’énergie sont<br />

toujours de beaux endroits. Aidez-nous à<br />

les protéger. ■<br />

36 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

Eloge de l’imperfection<br />

Les matériaux idéaux sont résistants, mais leur utilité n’est que limitée. Etant donné que la<br />

résistance n’est souvent pas la seule propriété souhaitée, la science des matériaux doit trouver<br />

des moyens pour combiner résistance et utilité. Cela vaut notamment pour les implants qui<br />

doivent présenter des propriétés proches de la nature.<br />

Prof. Ralph Spolenak, département science des matériaux, EPF Zurich<br />

A quoi pensez-vous lorsqu’on parle d’un matériau<br />

résistant? Au fil d’acier dans un piano,<br />

à l’armature dans le béton, à l’ascenseur<br />

spatial lunaire ou peut-être aux fibres de<br />

carbone pour les matériaux composites tels<br />

qu’ils sont utilisés dans la formule 1. Mais<br />

qu’est-ce qui rend un matériau résistant et<br />

à quelle fin l’utilise-t-on dans le corps?<br />

Le premier critère est la force de liaison<br />

entre les atomes constitutifs du matériau.<br />

Elle peut être relativement faible, comme<br />

dans les matières plastiques, ou très forte<br />

comme dans les diamants. La force de<br />

liaison détermine avec quelle souplesse un<br />

matériau réagit de façon réversible à une<br />

contrainte. Comparez par exemple votre<br />

ongle avec votre tasse de café – un matériau<br />

similaire à la matière plastique par<br />

rapport à la céramique – et quelle force<br />

est nécessaire pour les casser. Les matériaux<br />

résistants présentent par conséquent<br />

aussi un point de fusion bien plus élevé<br />

que les matériaux peu résistants.<br />

Intégrer des défauts<br />

Voilà ce que l’on peut dire sur les bases.<br />

Mais cela ne dit rien sur la solidité d’un<br />

matériau, c’est-à-dire quelle tension mécanique<br />

(force divisée par la surface) il<br />

supporte avant de casser ou de se déformer.<br />

Ces propriétés sont déterminées par la<br />

quintessence de la science des matériaux,<br />

c’est-à-dire les défauts dans un matériau.<br />

C’est une approche paradoxale: les imperfections,<br />

les défauts dans le matériau assurent<br />

d’excellentes propriétés mécaniques,<br />

généralement paramétrables. Dans notre<br />

recherche de la perfection, nous devons<br />

tolérer des défauts ou même les intégrer<br />

activement. Le monocristal parfait dont on<br />

sait avec précision où se situe chaque<br />

atome n’est pas utilisable pour des matériaux<br />

courants, à l’exception de certaines<br />

applications microélectroniques.<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

37


POINT DE MIRE ▶ FORCE<br />

Surface de fracture: la surface de fracture de titane<br />

pur au microscope électronique à balayage. Les<br />

traverses correspondent aux joints de grains. Largeur<br />

de l’extrait: 0,3 mm.<br />

Comment se présentent ces défauts? Ils<br />

commencent à très petite échelle: un atome<br />

qui manque ou se situe au mauvais endroit,<br />

un atome qui n’a pas sa place, l’ordre<br />

dérangé dans le cristal, les dislocations et<br />

joints de grains, les pores et parties étrangères.<br />

Les dessins hexagonaux que l’on<br />

trouve généralement sur les barrières en<br />

acier galvanisé sont par exemple des joints<br />

de grains. Dans la plupart des cas, l’on<br />

tente de maximiser la solidité d’un matériau,<br />

car cela permet ensuite de minimiser<br />

la section d’une poutre, ce qui réduit la<br />

consommation de matériau. C’est une solution<br />

idéale pour les constructions légères<br />

qui permet d’économiser des ressources.<br />

Aujourd’hui, on utilise par exemple fréquemment<br />

des aciers ultrasolides pour<br />

construire des voitures plus légères.<br />

Les matériaux dans le<br />

corps humain<br />

Pour les applications dans le corps, deux<br />

conditions doivent être remplies: premièrement,<br />

le matériau doit être biocompatible.<br />

C’est-à-dire qu’il ne doit pas être<br />

toxique, mais en même temps, dans le<br />

meilleur des cas, fournir une matrice sur<br />

laquelle les cellules sont à l’aise. De plus,<br />

les matériaux modernes accumulent des<br />

substances actives qui peuvent être sécrétées<br />

au besoin. Lors du choix du matériau,<br />

on pense spontanément à des éléments<br />

qui sont en harmonie avec le corps et à<br />

d’autres qui sont mauvais pour le corps. Il<br />

faut cependant tenir compte du fait que<br />

comme pour les médicaments, c’est toujours<br />

la dose qui est déterminante, mais<br />

également la forme chimique d’un élément.<br />

Sous forme ionisée, le nickel peut<br />

par exemple provoquer des allergies, alors<br />

qu’en association avec le titane, il peut être<br />

utilisé comme matériau pour des implants.<br />

Deuxièmement, les implants remplacent<br />

généralement les matériaux biologiques<br />

comme les os ou les dents. En ce qui<br />

concerne la rigidité d’un matériau, il ne<br />

faut pas qu’il présente une liaison trop forte<br />

(les diamants ne conviennent pas pour des<br />

implants), mais il doit disposer de propriétés<br />

idéales et proches des matériaux biologiques<br />

du corps humain. Cela permet<br />

d’éviter des pointes de tension dans les<br />

matériaux biologiques. De ce point de vue,<br />

le magnésium est un matériau de substitution<br />

osseuse bien meilleur que l’acier.<br />

Pour ce qui concerne le deuxième aspect<br />

de la résistance, c’est-à-dire la solidité,<br />

celle-ci est généralement maximisée. Cela<br />

permet à des implants de plus petite taille,<br />

et donc moins invasifs, de supporter les<br />

mêmes charges que des implants moins<br />

résistants et plus grands.<br />

Si nous considérons les limites de la résistance,<br />

les aspects un et deux convergent.<br />

La solidité théorique d’un matériau est<br />

une fraction définie (typiquement un<br />

dixième) de la force de liaison. Cette valeur<br />

ne peut cependant être atteinte que<br />

dans des matériaux exempts de défauts ou<br />

alors pour des dimensions à l’échelle<br />

nanométrique. Dans ce cas, les matériaux<br />

purs tels que le cuivre peuvent atteindre<br />

une solidité comparable à celle des aciers<br />

ultrasolides.<br />

Comportement paradoxal<br />

Dans le corps humain, on utilise toutes les<br />

classes de matériaux: matières plastiques,<br />

métaux et céramiques. Leur composition<br />

chimique est cependant généralement<br />

simple pour des raisons de biocompatibilité.<br />

• Matières plastiques dans le corps: les<br />

matières plastiques sont utilisées<br />

comme adhésif, pour obturer des dents<br />

et comme matériaux dégradables. Le<br />

polyéthylène à haute densité est également<br />

utilisé pour les prothèses de la<br />

hanche.<br />

• Métaux dans le corps: les métaux sont<br />

utilisés de manière variée. Par exemple<br />

dans les implants dentaires (titane), les<br />

vis à os (titane, acier), les stents (magnésium,<br />

alliages à mémoire de forme)<br />

et bien sûr aussi pour les prothèses de<br />

la hanche. Les dernières tendances vont<br />

dans le sens de matériaux dégradables<br />

en magnésium ou fer et dans le sens<br />

d’un remplacement d’éléments d’alliage<br />

durcissant vers des métaux purs,<br />

dont la solidité est obtenue par l’intégration<br />

de défauts.<br />

• Céramiques dans le corps: les céramiques<br />

se caractérisent par une grande<br />

dureté et de bonnes propriétés esthétiques.<br />

Elles sont donc utilisées pour des<br />

couronnes, implants dentaires et parties<br />

d’articulations de la hanche. Etant<br />

donné qu’elles sont friables de nature,<br />

on utilise une structure spéciale d’oxyde<br />

de zirconium qui, sous l’influence du<br />

champ de tension d’une fissure, se<br />

transforme en une autre de volume plus<br />

important et renforce ainsi la résistance.<br />

Fatigue: défaillance d’un échantillon de titane revêtu (largeur: 6 mm) à la suite<br />

d’une contrainte cyclique. Le revêtement sert à l’éclaircissement optique.<br />

Ce qui est paradoxal avec les matériaux,<br />

c’est qu’ils sont résistants lorsqu’ils sont<br />

libres de défauts, mais qu’ils deviennent<br />

très faibles dès qu’il y a quelques petits<br />

défauts et qu’ils ne retrouvent la majeure<br />

partie de leur résistance que lorsqu’ils sont<br />

pleins de défauts. ■<br />

38 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


PERSPECTIVES<br />

SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES:<br />

ACTUALITÉS EN IMMUNOLOGIE – LES LYMPHOCYTES T RÉGULATEURS<br />

Des cellules prometteuses<br />

Les cellules T régulatrices, aussi appelées Treg, sont une sous-population de cellules T qui peuvent<br />

adapter leur fonctionnement au milieu environnant. Leur principale fonction est de supprimer les<br />

réactions auto-immunes et les inflammations chroniques. La recherche actuelle sur le rôle thérapeutique<br />

des Tregs se consacre p. ex. à la médecine de transplantation, aux maladies auto-immunes<br />

telles que le diabète de type 1 ou au cancer.<br />

Céline Gubser, MD, immunologie de transplantation, Hôpital universitaire de Bâle<br />

<strong>No</strong>tre système immunitaire inné opère de<br />

façon non spécifique, en quelques minutes,<br />

pour défendre notre corps contre<br />

des organismes pathogènes et microorganismes.<br />

Cela étant, une protection immunitaire<br />

durable est fournie par notre système<br />

immunitaire adaptatif grâce aux<br />

réactions des lymphocytes spécifiques B et<br />

T contre les antigènes.<br />

Les lymphocytes T sont produits dans le<br />

thymus et sont différenciés en lymphocytes<br />

T auxiliaires CD4+ et cytotoxiques<br />

CD8+. Chaque cellule T exprime un récepteur<br />

des cellules T (TCR) différent, qui<br />

identifie les antigènes étrangers à l’organisme<br />

dans la périphérie et déclenche<br />

l’activation de la cellule immunitaire. Les<br />

cellules T avec un TCR qui reconnaît de<br />

façon erronée des cellules humaines représentent<br />

un danger pour nous. L’élimination<br />

des clones T potentiellement autoréactifs<br />

dans le thymus constitue un<br />

processus majeur pour nous protéger des<br />

réactions auto-immunes [1]. Ce processus<br />

est appelé «tolérance centrale».<br />

Outre la tolérance centrale, il existe également<br />

la tolérance périphérique dominante<br />

qui est assurée par des cellules T<br />

régulatrices (Treg), une sous-population<br />

de lymphocytes T auxiliaires CD4+. Ces<br />

cellules expriment le facteur de transcription<br />

FOXP3 qui leur permet d’exercer des<br />

réactions immuno-régulatrices et -inhibitrices<br />

[2, 3]. Les Tregs forment une population<br />

avec un répertoire TCR qui identifie<br />

notamment les autoantigènes. La<br />

nécessité de ce deuxième mécanisme de<br />

contrôle réside dans le fait que les Tregs<br />

peuvent inhiber des cellules T autoréactives<br />

potentiellement dangereuses, qui ont<br />

échappé au thymus dans le cadre de la<br />

tolérance centrale, et ainsi protéger notre<br />

corps contre des réactions auto-immunes<br />

et inflammatoires chroniques [4, 5].<br />

Que sont les Tregs?<br />

Les cellules T régulatrices (Tregs) constituent<br />

environ 10% de tous les lymphocytes<br />

T. Il est essentiel de maintenir un nombre<br />

suffisant de Tregs afin de prévenir des<br />

affections auto-immunes et d’assurer le<br />

bon fonctionnement du système immunitaire<br />

[2]. On dispose de beaucoup de données<br />

décrivant des maladies auto-immunes<br />

chez l’homme et la souris où la<br />

tolérance périphérique par les Tregs n’est<br />

plus assurée. Parmi celles-ci figurent le<br />

diabète de type 1 [6, 7], l’encéphalomyélite<br />

auto-immune expérimentale (EAE) [8]<br />

chez la souris, ressemblant à la sclérose<br />

en plaque chez l’homme, ou la réaction<br />

du greffon contre l’hôte (GVHD) après une<br />

transplantation [9–12].<br />

Le facteur de transcription FOXP3 joue le<br />

rôle de régulateur principal. Il est lié au<br />

chromosome X [13-15]. Une protéine<br />

FOXP3 défectueuse – et donc des Tregs défectueux<br />

– déclenche de graves inflammations<br />

mortelles dans de nombreux organes.<br />

Chez les souris, cette affection est appelée<br />

«scurfy», chez l’homme, on parle d’IPEX<br />

(immune dysregulation, polyendocrinopathy,<br />

enteropathy, X-linked) [16, 17] [18].<br />

Les patients mâles souffrent de colites sévères,<br />

d’endocrinopathies auto-immunes,<br />

d’allergies alimentaires, de dermatoses et<br />

atteignent à peine l’âge de 6 ans. A ce jour,<br />

la transplantation de cellules souches hématopoïétiques<br />

est le seul traitement repoussant<br />

un pronostic fatal [17, 19–21].<br />

Comment les Tregs<br />

fonctionnent-ils?<br />

Le facteur de transcription FOXP3 agit au<br />

niveau de la transcription des protéines. Il<br />

y inhibe la production des cytokines pro<br />

inflammatoires et active la transcription<br />

de molécules inhibitoires. Cela permet<br />

aux Tregs de réguler et de réduire les réactions<br />

immunitaires [22–25]. Ci-après<br />

quelques mécanismes inhibiteurs utilisant<br />

des Tregs:<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

39


PERSPECTIVES<br />

• Carence des cytokines pro inflammatoires:<br />

la cellule T activée dangereuse<br />

ne peut plus se diviser. Elle est en<br />

quelque sort «affamée».<br />

• Modulation de la cellule présentant l’antigène:<br />

le Treg élimine les molécules<br />

costimulatrices sur la surface de la cellule<br />

présentant l’antigène. La cellule T dangereuse<br />

ne peut donc plus être activée.<br />

• Ou les Tregs empêchent que la cellule<br />

présentant l’antigène arrive à maturité.<br />

Il n’est donc plus possible de présenter des<br />

antigènes et une réaction auto-immune<br />

ne peut plus être déclenchée [26–30].<br />

Cependant, comme de récentes analyses<br />

transcriptome ont décrit une hétérogénéité<br />

et plasticité surprenantes des Tregs, il<br />

est raisonnable d’assumer que les Tregs<br />

s’adaptent aux tissus des organes et font<br />

ainsi usage de différents mécanismes (en<br />

partie encore inconnus) suppressifs.<br />

D’où proviennent<br />

les Tregs?<br />

Il existe deux groupes principaux de<br />

Tregs:<br />

• les Tregs directement générés dans le<br />

thymus (tTregs) et<br />

• ceux induits dans les organes périphériques<br />

(pTregs).<br />

Cette distinction est importante, car on<br />

pense que le répertoire du récepteur des<br />

cellules T (TCR) se distingue fondamentalement<br />

dans les deux groupes [31]. Alors<br />

que les tTregs possèdent des TCR qui identifient<br />

des auto-antigènes (qui sont donc<br />

autoréactifs), les TCR des pTregs reconnaissent<br />

les antigènes étrangers à l’organisme.<br />

Les tTregs constituent 70 à 90% de<br />

la réserve des Tregs [32, 33] et nous protègent<br />

contre les maladies auto-immunes.<br />

Seulement 10 à 30% sont des pTregs et<br />

sont générés dans la périphérie à partir de<br />

cellules T conventionnelles [34, 35]. Ils se<br />

développent par exemple sur les sites inflammatoires<br />

et tiennent en échec la réaction<br />

immunitaire, ou sur les barrières<br />

muqueuses où il est important de tolérer<br />

la colonisation par des bactéries commensales.<br />

Jusqu’ici, on ne dispose hélas pas de<br />

marqueurs validés pour distinguer de<br />

manière fiable les tTregs des pTregs.<br />

Où trouve-t-on encore<br />

des Tregs?<br />

Les Tregs sont présents dans les organes<br />

lymphoïdes secondaires tels que les<br />

ganglions lymphatiques et la rate, mais<br />

aussi dans l’intestin, la peau, les poumons,<br />

le foie, le tissu adipeux, le placenta<br />

et les tumeurs [36]. Particulièrement dans<br />

le colon, où la colonisation bactérienne<br />

joue un rôle non redondant dans le maintien<br />

de la physiologie gastro-intestinale, il<br />

est très important de contrôler les réponses<br />

immuno-inflammatoires sur la barrière<br />

intestinale. Les Tregs résidant dans le tissu<br />

du colon sont induits par des espèces de<br />

clostridium indigènes et sont maintenus<br />

par des métabolites microbiens [37, 38].<br />

Un autre site important des Tregs est le<br />

tissu adipeux viscéral (VAT) [39]. Les<br />

Tregs VAT sont impliqués de manière cruciale<br />

dans la régulation des processus liés<br />

au métabolisme. Ils préviennent les inflammations<br />

liées à l’obésité et aident à<br />

préserver la sensibilité à l’insuline et la<br />

tolérance au glucose [40, 41]. Pendant la<br />

grossesse aussi, des Tregs maternels protecteurs<br />

du fœtus sont générés et constituent<br />

une sorte de mémoire protectrice<br />

persistant à des niveaux élevés et se réactivant<br />

rapidement dans les grossesses<br />

subséquentes [42].<br />

Un inconvénient des Tregs est l’inhibition<br />

de réactions immunes éradiquant la malignité.<br />

Une fréquence élevée de Tregs<br />

infiltrant des tumeurs a été démontrée<br />

comme corrélant avec un pronostic défavorable<br />

pour le cancer [37].<br />

A quoi se consacre la<br />

recherche sur les Tregs?<br />

L’équilibre entre d’une part l’autotolérance<br />

et, d’autre part, la défense contre l’étranger<br />

est un défi permanent pour notre système<br />

immunitaire. Les défaillances dans le<br />

maintien de l’homéostasie des Tregs résultent<br />

en un système immunitaire dysfonctionnel.<br />

Il peut en résulter des maladies<br />

auto-immunes, des inflammations<br />

chroniques ou des maladies tumorales.<br />

Un nombre trop élevé de Tregs favorise la<br />

croissance des tumeurs. Inversement, un<br />

nombre insuffisant de Tregs entraîne des<br />

réactions auto-immunes incontrôlées et<br />

des inflammations chroniques.<br />

Actuellement, la recherche se consacre<br />

donc aux possibilités d’influencer l’équilibre<br />

des Tregs. Plusieurs approches sont<br />

envisagées:<br />

• Induction de Treg – méthodes pour<br />

multiplier et maintenir des Tregs chez<br />

le patient atteint de maladies auto-immunes<br />

telles que le diabète de type 1 [7]:<br />

traitements au moyen de cytokines tels<br />

que IL-2 [26], la rapamycine immunosuppressive<br />

[43] ou les anticorps [44]<br />

qui favorisent la survie des Tregs. Une<br />

autre approche consiste à générer des<br />

Tregs spécifiques aux antigènes. Par<br />

exemple Nexvax2, un vaccin contenant<br />

un peptide dérivé du gluten. Lorsque le<br />

patient atteint de la maladie cœliaque<br />

40 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


PERSPECTIVES<br />

et vacciné ingère du gluten, la réaction<br />

allergique est inhibée efficacement. Ce<br />

faisant, la muqueuse intestinale est<br />

protégée [45].<br />

• Thérapie cellulaire Treg – méthode<br />

pour appliquer des Tregs: les<br />

cellules Treg humaines peuvent être<br />

obtenues par le sang périphérique, multipliées<br />

in vitro et transférées de manière<br />

autologue. Cette approche est<br />

importante en rapport avec la réduction<br />

du risque de GVHD après une transplantation<br />

[46-49]. Il a été démontré récemment<br />

que cette méthode permettait de<br />

supprimer l’activation de lymphocytes<br />

T autoréactifs dans la muqueuse enflammée<br />

chez des patients atteints de<br />

la maladie de Crohn [50]. Une autre<br />

approche est la thérapie génique FOXP3<br />

où l’on transforme et transfère les cellules<br />

T normales en Tregs.<br />

• Déplétion de Treg: des anticorps<br />

spécifiques (anti-CTLA-4 et anti-PD-1)<br />

[52, 53] sont utilisés chez des patients<br />

atteints du cancer pour détruire des<br />

Tregs qui inhibent les réactions immunitaires<br />

contre la tumeur.<br />

Bien que les découvertes soient nombreuses,<br />

il existe encore un besoin important<br />

de mieux comprendre la biologie des<br />

Tregs afin de les utiliser de manière sûre<br />

en tant qu’outils pour influencer et manipuler<br />

les affections immunes pathologiques.<br />

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N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

41


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42 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


PERSPECTIVES<br />

AUS DER «THERAPEUTISCHEN UMSCHAU» *<br />

Die Milz bei hämato-onkologischen<br />

Erkrankungen<br />

Die Milz als lymphatisches und hämatologisches Organ spielt eine wichtige Rolle bei hämatoonkologischen<br />

Erkrankungen. Eine Splenomegalie kann zur Diagnose einer hämato-onkologischen<br />

Erkrankung führen, umgekehrt sollte bei Verdacht auf eine hämato-onkologische Erkrankung eine<br />

Milzuntersuchung erfolgen. Bei unklarer Splenomegalie führt eine erste diagnostische Aufarbeitung<br />

mit gezielter Anamnese, klinischer Untersuchung, Laboruntersuchungen einschließlich gründlicher<br />

Beurteilung eines Blutbildausstriches häufig zu einer Verdachtsdiagnose, sodass weitere diagnostische<br />

Maßnahmen gezielt ergriffen werden können. Eine diagnostische Splenektomie ist in aller<br />

Regel nicht erforderlich. Zu den häufigsten hämato-onkologischen Erkrankungen mit Splenome galie<br />

zählen wenig aggressive Lymphome (v. a. chronisch lymphatische Leukämie, Haarzellleukämie,<br />

splenisches Marginalzonenlymphom) und chronisch myeloproliferative Erkrankungen (v. a. chronisch<br />

myeloische Leukämie, Polycythämia vera, essentielle Thrombozythämie, Myelofibrose). Die therapeutischen<br />

Optionen sind sehr differenziert, und bis auf wenige Ausnahmen kann heutzutage auf<br />

eine therapeutische Splenektomie verzichtet werden.<br />

Dirk L. Kienle, Department Innere Medizin, Onkologie/Hämatologie, Kantonsspital Graubünden, Chur<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Therapeutischen<br />

Umschau» (2013; 70 (3): 163-169). VSAO-Mitglieder<br />

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Allgemeiner Teil – erste<br />

diagnostische Schritte<br />

Die besondere Rolle, die der Milz bei hämato-onkologischen<br />

Erkrankungen zukommt,<br />

ergibt sich aus ihren physiologischen<br />

Funktionen: 1) Die Milz ist ein<br />

wichtiges lymphatisches Organ, sie enthält<br />

ca. 25 % der lymphatischen Zellmasse<br />

des Körpers. Im Rahmen lymphoproliferativer<br />

Erkrankungen kommt es häufig<br />

zu einer sekundären diffusen (seltener<br />

lokalen) Milzinfiltration mit Splenomegalie.<br />

In Einzelfällen stellt die Milz auch<br />

das Ursprungsorgan der Lymphomerkrankung<br />

dar (z. B. splenisches Marginalzonenlymphom).<br />

2) Die Milz ist ein<br />

Abbau- und Speicherorgan peripherer<br />

Blutzellen. Bei vermehrtem Anfall von<br />

Blutzellen, z. B. im Rahmen myeloproliferativer<br />

Erkrankungen, kommt es zu<br />

einer Volumenzunahme der Milz, die<br />

wiederum zu einer vermehrten Sequestrierung<br />

von Blutzellen führt. Mit fortschreitender<br />

Milzgrösse kommt es zur<br />

Ausbildung von Zytopenien (Hypersplenismus).<br />

3) Während der Fetalperiode ist die<br />

Hämatopoese in der Milz und der Leber<br />

lokalisiert. Bei Ausfall der Knochenmarkfunktion,<br />

z. B. im Rahmen einer Myelofibrose,<br />

kommt es bevorzugt zur lienalen<br />

Ersatzblutbildung (extramedulläre Hämatopoese),<br />

die eine Sple nomegalie zur<br />

Folge hat.<br />

Hämato-onkologische Erkrankungen<br />

stellen neben Lebererkrankungen und<br />

Infektionskrankheiten die häufigste Ursache<br />

für eine Splenomegalie dar. Seltener<br />

Lymphoproliferativ<br />

• <strong>No</strong>n-Hodgkin-Lymphome (NHL):<br />

• Chronisch lymphatische Leukämie (CLL)<br />

• Haarzellleukämie (HZL)<br />

• Splenisches Marginalzonen-Lymphom (SMZL)<br />

• Andere (z. B. Follikuläres Lymphom, Mantelzelllymphom)<br />

Hodgkin-Lymphom<br />

Akute lymphatische Leukämie<br />

Myeloproliferativ<br />

Myeloproliferative Neoplasien (MPN):<br />

• Chronisch myeloische Leukämie (CML)<br />

• Polycythämia vera (PV)<br />

• Essentielle Thrombozythämie (ET)<br />

• Primäre und sekundäre Myelofibrose (MF)<br />

Akute myeloische Leukämie/myelomonozytäre Leukämien<br />

als eine generalisierte Organvergrösserung<br />

findet sich ein herd förmiger Milzbefall<br />

im Rahmen hämatologischer oder<br />

metastasierender solider Tumorleiden. Bei<br />

Vorliegen einer massiven Splenomegalie<br />

(Milzunterpol > 15 cm unter dem linken<br />

Rippenbogen) finden sich in den meisten<br />

Fällen hämato-onkologische Erkrankungen<br />

als Ursache [1], ebenso bei Patienten,<br />

die einer diagnostischen Sple nektomie<br />

zugeführt wurden [2]. Tabelle 1 gibt einen<br />

Überblick über häufige hämato-onkolo-<br />

Tabelle 1: Die häufigsten hämato-onkologischen Erkrankungen, die mit<br />

einer Splenomegalie assoziiert sind.<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

43


PERSPECTIVES<br />

Beschwerden<br />

gische Erkrankungen, die mit einer Splenomegalie<br />

assoziiert sind. Bei Vorliegen<br />

einer solchen Erkrankung sollte die Milz<br />

gezielt untersucht werden.<br />

Erste diagnostische Schritte<br />

Klinik<br />

Nach erstmaliger Erhebung einer Splenomegalie<br />

können begleitende klinische<br />

Befunde für das weitere diagnos tische<br />

Vorgehen wegweisend sein. Im ersten<br />

Schritt sollten diese bei der Anamneseerhebung<br />

und klinischen Untersuchung<br />

gezielt geprüft werden. Für das Vorliegen<br />

einer hämato-onkologischen Grunderkrankung<br />

sprechen z. B. das Vorhandensein<br />

konstitutioneller Symptome oder<br />

palpabler Lymphknotenschwellungen.<br />

Eine Auflistung häufiger oder charakteristischer<br />

klinischer Befunde bei hämatoonkologischen<br />

Patienten im Zusammenhang<br />

mit einer Splenomegalie findet sich<br />

in Tabelle 2.<br />

Labor<br />

Differentialblutbild und Blutausstrich:<br />

An vorderster Stelle in der weiteren Diagnostik<br />

steht die Anfertigung eines Differentialblutbildes,<br />

idealerweise direkt verbunden<br />

mit einer mikroskopischen Blutbildbeurteilung.<br />

In vielen Fällen führt<br />

diese Beurteilung zu einer Verdachtsdiagnose,<br />

sodass die weiteren diagnostischen<br />

Schritte gezielt eingeleitet werden können.<br />

So findet sich bei einer CLL typischerweise<br />

eine ausgeprägte Lymphozytose reifer<br />

lympha tischer Zellen (Abb. 1). Jedoch<br />

kann es auch bei anderen Lymphomen,<br />

wie beispielsweise dem Mantelzelllymphom,<br />

zu einer stärkeren leukämischen<br />

Ausschwemmung kommen. Bei normaler<br />

Verteilung der Leukozyten im maschinellen<br />

Differentialblutbild kann die<br />

mikroskopische Blutbilduntersuchung<br />

durch den Nachweis atypischer Lymphozyten<br />

für eine zugrundeliegende Lymphomerkrankung<br />

wegweisend sein. Dies ist<br />

z. B. bei der Haarzellleukämie der Fall, bei<br />

Allgemein<br />

• Oberbauchbeschwerden (Spleno-/Hepatomegalie). Starke Schmerzen, teils mit Ausstrahlung<br />

in die linke Schulter, deuten auf Milzinfarkt hin<br />

• Konstitutionelle Symptome: allgemeine Leistungsminderung, Appetitlosigkeit, «B-Symptome»<br />

(Fieber, Nachtschweiss, Gewichtsverlust)<br />

• Anämiesymptome<br />

Bei essentieller Thrombozythämie und Polycythämia vera<br />

• Mikrozirkulationsstörungen der Extremitäten (z. B. akrale Parästhesien, Akrozyanose,<br />

Erythromelalgien * ) oder zerebral<br />

(z. B. Kopfschmerzen, Schwindel, Seh- und Hörstörungen)<br />

Bei Polycythämia vera und Myelofibrose<br />

• Pruritus, v. a. nach heissen Duschen oder Bädern<br />

Bei fortgeschrittener Myelofibrose<br />

• Knochenschmerzen, Gelenkschmerzen<br />

Befunde<br />

Allgemein<br />

• Blutungsneigung (in Folge Zytopenie oder Blutgerinnungsstörung)<br />

• Infektneigung<br />

Bei Lymphomen<br />

• Lymphknotenschwellungen<br />

Bei myeloproliferativen Neoplasien<br />

• Sekundäre Gicht<br />

• Thromboseneigung, Thromboembolien an atypischer Lokalisation<br />

Bei Polycythämia vera<br />

• Plethora<br />

• Hypertonie<br />

* anfallsartig auftretende schmerzhafte Rötung der Extremitäten<br />

Tabelle 2: Häufige oder typische klinische Befunde bei hämato-onkologischen<br />

Erkrankungen, die mit einer Splenomegalie einhergehen.<br />

der häufig «Haarzellen» in geringer Anzahl<br />

im Blut nachgewiesen werden können<br />

(Abb. 2).<br />

Im Gegensatz zu lymphoproliferativen<br />

Erkrankungen findet sich bei myeloproliferativen<br />

Erkrankungen eine Vermehrung<br />

myeloischer Zellen im peripheren<br />

Blut. Die CML weist eine ausgeprägte<br />

Vermehrung granulozytärer Zellen mit<br />

einem hohen Anteil unreifer Zellen auf,<br />

wobei im Gegensatz zu akuten Leukämien<br />

eine kontinuierliche Linksverschiebung<br />

besteht, d. h. es können unreife<br />

granulozytäre Vorläuferzellen auf sämtlichen<br />

Reifungsstufen nachgewiesen werden<br />

(Abb. 3). Begleitend findet sich häufig<br />

eine Vermehrung basophiler Granulozyten.<br />

Charakteristisch für die Polycthämia<br />

vera ist eine Erythrozytose, die zu einem<br />

erhöhten Hämoglobin- und Hämatokritwert<br />

führt. Häufig wird dies von einer<br />

mässig ausgeprägten Leuko- und Thrombozytose<br />

begleitet. Im Gegensatz dazu<br />

findet sich bei der essentiellen Thrombozythämie<br />

ty pischerweise eine isolierte,<br />

starke Vermehrung der Thrombozyten,<br />

die eine ausgeprägte Grössenvariabilität<br />

und Granulationsstörungen aufweisen.<br />

Die Myelofibrose führt im frühen Stadium<br />

häufig zu einer Thrombozytose, sodass<br />

die Unterscheidung zur ET schwer<br />

fallen kann; im fortgeschrittenen Stadium,<br />

das durch eine zunehmende Knochenmarkfibrose<br />

und extramedulläre<br />

Blutbildung charakterisiert ist, findet sich<br />

dann ein sog. leukoerythroblastisches<br />

Blutbild, bei dem neben granulozytären<br />

auch erythrozytäre Vorstufen (Erythroblasten)<br />

nachgewiesen werden können,<br />

und eine ausgeprägte Viel gestaltigkeit der<br />

Blutzellen auffällt.<br />

Zytopenien sind weniger spezifisch. Während<br />

Zytopenien mehrerer Zellreihen häufig<br />

durch einen Hypersplenismus oder<br />

eine Knochenmark infiltration bedingt<br />

sind, können isolierten Zyto penien durch<br />

Autoimmunmechanismen bedingt sein.<br />

Dies wird im Zu sammenhang mit lymphoproliferativen<br />

Er krankungen wie der<br />

CLL beobachtet (autoimmunhämolytische<br />

Anämie, seltener Immunthrombozythämie).<br />

Weitere Laboruntersuchungen generell<br />

ist eine Bestimmung der Lebertransaminasen<br />

und Cholestaseparameter<br />

(auch aus differentialdiag nostischen Erwägungen)<br />

sowie des Serumkreatinins<br />

und der Serumelektrolyte sinnvoll. Darüber<br />

hinaus sollte eine Bestimmung der<br />

44 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


PERSPECTIVES<br />

Laktatdehydrogenase (LDH) erfolgen, die<br />

einen Hinweis auf die proliferative Aktivität<br />

der Grund erkrankung bzw. eine Hämolyse<br />

geben kann.<br />

Bildgebung<br />

Eine sonographische Beurteilung des<br />

Oberbauchs, des restlichen Abdomens und<br />

der ableitenden Harnwege ist grundsätzlich<br />

sinnvoll. Neben einer gründlichen<br />

Untersuchung von Leber und Milz steht<br />

hier die Frage nach Lymphomen und deren<br />

möglichen Komplikationen im Vordergrund.<br />

Bei Malignomverdacht kann<br />

zusätzlich eine Thorax-Röntgen-Untersuchung<br />

durchgeführt werden.<br />

Spezialdiagnostik<br />

Weiterführende diagnostische Massnahmen<br />

wie Schnittbilddiagnostik, spezielle<br />

Labordiagnostik, oder eine Knochenmarkdiagnostik<br />

sollten möglichst nur mit<br />

gezielter Fragestellung bzw. nach hämatoonkologischer<br />

Diskussion veranlasst werden,<br />

um unnö tige Unter suchungen und<br />

Wiederholungsuntersuchungen zu vermeiden.<br />

Spezieller Teil –<br />

Steckbrief häufiger hämatoonkologischer<br />

Erkran kungen<br />

mit Splenomegalie und<br />

Spezialdiagnostik<br />

Abb. 1 (mit freundlicher Erlaubnis von PD Dr. Martin Bommer, Klinik für Innere Medizin III,<br />

Universitätsklinikum Ulm): Chronisch lymphatische Leukämie (CLL), peripherer Blutausstrich.<br />

Vermehrung von kleinen Lymphozyten, die morphologisch von normalen Lymphozyten<br />

nicht unterscheidbar sind. Rechts oben Gumprechtscher Kernschatten, der einer zerstrichenen<br />

CLL-Zelle enspricht und die besondere Verletzlichkeit der Lymphomzellen widerspiegelt<br />

Abb. 2 (mit freundlicher Erlaubnis von PD Dr. Martin Bommer, Klinik für Innere Medizin III,<br />

Universitätsklinikum Ulm): Haarzellleukämie (HZL), peripherer Blutausstrich. Mittelgrosse<br />

lymphatische Zellen mit blass-basophilem Zytoplasma und «haarigen» Zytoplasmaausläufern<br />

Lymphomerkrankungen<br />

Die chronische lymphatische Leukämie<br />

ist ein wenig aggressives B-Zell <strong>No</strong>n-Hodgkin-Lymphom,<br />

das regelmässig zu einer<br />

Ausschwemmung von Lymphomzellen in<br />

das Blut führt (Abb. 1). Die Mehrzahl der<br />

Patienten ist bei Diagnose beschwerdefrei<br />

(Zufallsbefund), ein Teil der Patienten<br />

bemerkt eine schmerzlose Lymphknotenvergrösserung.<br />

Im fortgeschrittenen Stadium<br />

der Erkrankung können Allgemeinsymptome,<br />

eine Infektneigung, Blutungen,<br />

Autoimmunphänomene (v. a. Autoimmunzytopenien)<br />

und Beschwerden<br />

durch eine Organomegalie (v. a. Milz,<br />

Lymphknoten) auftreten. Zur Verdachtsdiagnose<br />

führt eine Blutlymphozytose,<br />

wobei die Lymphozytenzahl definitionsgemäss<br />

> 5 G/l liegen muss. Die Diagnose<br />

wird mittels Immunphänotypisierung<br />

an peripheren Blutzellen gestellt. Bei unüblichem<br />

Immunphänotyp sollten weiterführende<br />

Untersuchungen zur Abgrenzung<br />

von anderen Lymphomen wie beispielsweise<br />

dem Mantelzelllymphom<br />

erfolgen. Eine Untersuchung des Knochenmarks<br />

oder eines Lymphknotens<br />

werden nur in speziellen Situationen benötigt<br />

und sind im Unterschied zu anderen<br />

Lymphomen nicht routinemässig<br />

empfohlen. Die Prognose ist sehr heterogen<br />

mit Überlebenszeiten zwischen Monaten<br />

und Jahrzehnten, wobei die Stadien-<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

45


PERSPECTIVES<br />

Abbildung 3 (mit freundlicher Erlaubnis von PD Dr. Martin Bommer, Klinik<br />

für Innere Medizin III, Universitätsklinikum Ulm): Chronisch myeloische<br />

Leukämie (CML). Deutliche Vermehrung granulopoetischer Zellen. Neben<br />

reifen Granulozyten mit segmentierten Kernen finden sich Vorläuferzellen<br />

auf verschiedenen Reifungsstufen (Promyelozyten, Myelozyten, Metamyelozyten),<br />

die üblicherweise nur im Knochenmark nachweisbar sind. Daneben<br />

Vermehrung der Thrombozyten<br />

einteilungen nach Binet oder Rai [3, 4]<br />

und die Bestimmung genomischer Aberrationen<br />

mittels Fluoreszenz-in-situ-Hybridisierung<br />

(FISH) zur Prognoseabschätzung<br />

hilfreich sind [5]. Eine Therapie<br />

sollte erst bei Symptomen, einer zunehmenden<br />

hämatopoetischen Insuffizienz<br />

oder einer raschen Krankheitsprogression<br />

erfolgen [5]. Derzeit verfügbare konventionelle<br />

Therapieverfahren sind von palliativem<br />

Charakter. Bei Patienten ohne gravierende<br />

Komorbiditäten wurde für eine<br />

Primärtherapie mit dem monoklonalen<br />

anti-CD20-Antikörper Rituximab in<br />

Kombination mit Fludarabin und Cyclophosphamid<br />

eine Überlebensverlängerung<br />

demonstriert, sodass diese Behandlung<br />

den Standard für geeignete Patienten<br />

darstellt. Vor Therapieeinleitung wird die<br />

Bestimmung genomischer Aberrationen<br />

(FISH) empfohlen, da Patienten mit einer<br />

Deletion 17p eine äusserst ungünstige Prognose<br />

aufweisen und ungenügend auf<br />

Standardtherapien ansprechen, sodass<br />

alter native Therapieansätze diskutiert<br />

werden sollten.<br />

Bei der Haarzellleukämie handelt es sich<br />

um ein seltenes B-Zell-NHL. Klinisch findet<br />

sich häufig die typische Konstellation<br />

aus Splenomegalie und Panzytopenie.<br />

Periphere Lymphknotenvergrösserungen<br />

sind selten, ein Teil der Patienten weist<br />

jedoch intraabdominelle Lymphome auf.<br />

Die klinischen Symptome werden bestimmt<br />

von den Zytopenien (Anämiesymptome:<br />

v. a. Schwäche/Fatigue, Infektneigung,<br />

Blutungsneigung) und der Splenomegalie<br />

(Oberbauchbeschwerden, Völlegefühl).<br />

Seltene Fälle einer Milzruptur<br />

wurden beschrieben, die eine notfallmässige<br />

Splenektomie erfordert. Im peripheren<br />

Blutausstrich sind häufig die namengebenden<br />

«Haarzellen» nachweisbar<br />

(Abb. 2). Zur Diagnosesicherung wird eine<br />

Knochenmarkbiopsie mit immunhistochemischer<br />

Aufarbeitung empfohlen. Die<br />

Knochenmarkaspiration führt dagegen<br />

aufgrund einer Retiku linfaservermehrung<br />

häufig zu einer «Punctio sicca». Es besteht<br />

meist ein sehr langsamer Krankheitsverlauf,<br />

sodass häufig initial keine<br />

Therapie er forderlich ist und Verlaufskontrollen<br />

erfolgen. Eine Behandlung wird<br />

beim Auftreten von Symptomen oder einer<br />

zunehmenden Zytopenie notwendig. Seit<br />

Einführung der Purinanaloga hat sich die<br />

Prognose der HZL deutlich verbessert. Als<br />

Standard gilt eine Behandlung mit Cladribin<br />

(2-Chlordeoxyadenosin), womit<br />

häufig langjährige Remissionen erzielt<br />

werden. Während und Monate nach einer<br />

solchen Therapie besteht eine ausgeprägte<br />

Immunsuppression mit hohem Risiko<br />

für bakterielle und aty pische Infektionen.<br />

Das splenische Marginalzonenlymphom<br />

ist ein seltenes NHL, allerdings stellt<br />

es bei Patienten mit diagnos tischer Splenektomie<br />

eine häufige Diagnose dar. Die<br />

typische klinische Prä sentation mit Splenomegalie,<br />

Lymphozytose, Zyto penien<br />

und meist fehlender Lymphadenopathie<br />

ähnelt der HZL. Wie bei anderen wenig<br />

aggressiven B-Zell-Lymphomen besteht<br />

zumeist ein fortgeschrittenes Stadium mit<br />

Befall des peripheren Blutes und/oder des<br />

Knochenmarks (≥ 90 %). In typischen<br />

Fällen lassen sich im Blutausstrich sogenannte<br />

«villöse Lymphozyten» nachweisen,<br />

Lymphozyten mit einem weiten<br />

basophilen Zytoplasma und «zottigen»<br />

Ausläufern. Die Diagnose kann zumeist<br />

über das periphere Blut und die Knochenmarkhistologie<br />

gestellt werden, sodass<br />

eine diagnostische Splenek tomie meist<br />

nicht notwendig wird. Der Krankheitsverlauf<br />

ist üblicherweise sehr indolent mit<br />

medianen Überlebenszeiten > 10 Jahren.<br />

Asymptomatische Patienten ohne wesentliche<br />

Zytopenien werden zunächst beobachtet,<br />

ansonsten weist eine Behandlung<br />

mit dem monoklonalen anti-CD20-Antikörper<br />

Rituximab eine gute Wirksamkeit<br />

auf. Die therapeutische Splenek tomie ist<br />

etwas in den Hintergrund getreten, stellt<br />

aber eine Option für Patienten mit isoliertem,<br />

symptoma tischen Milzbefall dar.<br />

Myeloproliferative Neoplasien<br />

MPN sind Erkrankungen hämatopoetischer<br />

Stammzellen, die charakterisiert<br />

sind durch die Hyperplasie einer oder<br />

mehrerer myelopoetischer Zellreihen mit<br />

langsam zunehmender Vermehrung der<br />

Granulozyten und/oder Erythro zyten<br />

und/oder Thrombozyten. In unterschiedlicher<br />

Ausprägung wird eine Fibrosierungstendenz<br />

des Knochenmarks beobachtet.<br />

Es besteht ein erhöhtes Thromoembolierisiko,<br />

und Thrombosen an atypischer<br />

Lokalisa tion (Pfortaderthrombose,<br />

Budd- Chiara-Syndrom) können auf eine<br />

mögliche MPN hinweisen. Die Diagnosestellung<br />

erfolgt entsprechend der<br />

WHO-Klassifikation [6], wobei zunächst<br />

eine Unterscheidung zwischen BCR/ABLpositiven<br />

(CML) und BCR/ABL-negativen<br />

MPN (v. a. PV, ET, MF) getroffen werden<br />

sollte. Eine Knochenmarkdiagnostik wird<br />

empfohlen, auch wenn sie nicht mehr bei<br />

jeder einzelnen MPN gefordert wird.<br />

Leitbefund der chronischen myeloischen<br />

Leukämie ist eine massive Vermehrung<br />

der granulopoetischen Zellen (meist<br />

> 50 G/l) mit Linksverschiebung bis zu<br />

den Myeloblasten bei kontinuierlicher<br />

46 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


PERSPECTIVES<br />

Ausreifung (im Gegensatz zu akuten Leukämien).<br />

Häufig ist auch die Megakaryopoese<br />

deutlich gesteigert (Abb. 3). In<br />

der Mehrzahl erfolgt die Diagnose als<br />

Zufallsbefund, bei einem Teil führen<br />

Symptome wie Müdigkeit, Gewichtsverlust,<br />

Leistungsknick, Hyperurikämie mit<br />

Gichtanfällen oder Oberbauchbeschwerden<br />

zur Diagnose. Molekular liegt der<br />

CML eine Fusion der Gene BCR und ABL<br />

in Folge der Translokation t(9;22)<br />

(q34;q11) zu Grunde, wobei es zu einer<br />

konstitutionellen Aktivierung der ABL-<br />

Tyrosinkinase kommt. Zur Sicherung der<br />

Dia gnose erfolgt der Nachweis des BCR/<br />

ABL-Transkripts mittels Multiplex-PCR<br />

und/oder FISH. Das quantitative BCR/<br />

ABL-Transkript (Real-Time-PCR) wird<br />

zur Beurteilung des Therapiean sprechens<br />

herangezogen. Die Standardtherapie erfolgt<br />

zielgerichtet mit den Tyrosinkinase-<br />

Inhibtoren Imatinib, Nilotinib oder Dasatinib.<br />

Die Prognose hat sich seit Einführung<br />

dieser Therapien dramatisch verbessert,<br />

jedoch kann nach jetzigem<br />

Kenntnisstand nicht von einer Heilung<br />

ausgegangen werden, sodass die Behandlung<br />

unbefristet fortgeführt und überwacht<br />

werden muss. Entscheidend für den<br />

Therapieerfolg ist eine gute Therapieadhärenz,<br />

da es sonst vermehrt zum Auftreten<br />

von Resistenzmutationen kommt.<br />

Weiterhin muss ein konsequentes Monitoring<br />

des Therapieansprechens erfolgen,<br />

damit bei mangelndem Ansprechen frühzeitig<br />

eine Therapieumstellung erfolgen<br />

kann, um den äusserst ungünstigen Übergang<br />

in eine Akzelerations- oder Blastenphase<br />

zu vermeiden. Die allogene Stammzelltransplantation<br />

steht als Reserve option<br />

zur Verfügung und sollte speziell bei<br />

jüngeren Patienten mit ungenü gendem<br />

Therapieansprechen frühzeitig evaluiert<br />

werden.<br />

Bei der Polycythämia vera steht die Proliferation<br />

der Erythropoese mit Polyglobulie<br />

im Vordergrund, jedoch ist meist<br />

auch eine Steigerung der Granulopoese<br />

und Megakaryopoese mit entsprechender<br />

Leukozytose und Thrombozytose vorhanden.<br />

Man unterscheidet eine initiale, proliferative<br />

Phase von einer «spent» Phase,<br />

die durch eine zunehmende Knochenmarkfibrose<br />

mit Zytopenie und Splenomegalie<br />

gekennzeichnet ist. In ca. 10 % der<br />

Fälle entwickelt sich im Langzeitverlauf<br />

eine akute myeloische Leukämie. Als Resultat<br />

der hohen Blutvis kosität besteht eine<br />

erhöhte Inzidenz an thromboembolischen<br />

Komplikationen. Weitere Symptome<br />

der PV sind: Mikrozirkulationsstörungen<br />

peripher (Raynaud-Symptomatik, Akrozyanose,<br />

Erythromelalgie) oder zentral<br />

(Schwindel, Ohrensausen, Kopfschmerzen,<br />

Synkopen, Sehstörungen), Pruritus,<br />

Plethora, sekundäre Gicht und Hypertonie.<br />

Diagnostische Hauptkriterien sind<br />

eine Polyglobulie (Hb Männer > 18.5 g/dl,<br />

Frauen > 16.5 g/dl) sowie der Nachweis<br />

einer JAK2-Mutation, die sich bei nahezu<br />

allen Patienten findet. Nebenkri terien<br />

sind eine typische Knochen markhistologie<br />

und ein erniedrigter Erythropoetinspiegel.<br />

Therapeutisches Ziel ist neben einer Linderung<br />

der Symptome v. a. eine Senkung<br />

des Throm boembolierisikos. Das Rückgrat<br />

der Behandlung stellen Aderlässe<br />

(Ziel-Hämatokrit Männer < 45 %, Frauen<br />

< 42 %) und eine Thrombozytenaggregationshemmung<br />

mit ASS (100 mg/Tag)<br />

dar. Der durch die Aderlässe in duzierte<br />

Eisenmangel ist gewünscht und sollte<br />

nicht korrigiert werden. Zu beachten ist,<br />

dass bei sehr hohen Thrombozytenwerten<br />

(> 1000 G/l) ein erhöhtes Blutungsrisiko<br />

vorliegen kann, sodass vor Beginn der<br />

ASS-Therapie eine Zytoreduktion erfolgen<br />

sollte. Eine zusätzliche zytoreduktive Therapie<br />

mit Hydroxyurea ist z. B. bei hohem<br />

Thromboserisiko (z. B. anamnestische<br />

Thromboembolien), hoher Aderlass-Frequenz<br />

oder ausgeprägter Throm bozytose<br />

sinnvoll. Da das Risiko für thromboembolische<br />

Komplikationen wesentlich durch<br />

kardiovaskuläre Ri sikofaktoren des Patien<br />

ten mitbestimmt wird, ist eine konsequente<br />

Behandlung der Ri sikofaktoren<br />

von grosser Bedeutung.<br />

Hauptmerkmal der essentiellen Thrombozytämie<br />

ist eine Thrombozytose (> 450 G/l),<br />

die vielfach als Zufalls befund entdeckt<br />

wird. Typische klinische Manifestation sind<br />

Mikrozirkulationsstörungen (s. o. bei PV)<br />

und thrombembolische Ereignisse. Vor<br />

allem bei sehr hohen Thrombozytenzahlen<br />

(> 1500 G/l) werden auch Blu tungen<br />

beobachtet. Wird in diesen Situationen ASS<br />

verabreicht, kann dies gelegentlich zu lebensbedrohlichen<br />

Blutungskomplikationen<br />

führen. Zur Diagnosesicherung ist eine<br />

Knochenmarkbiospie erforderlich, wobei<br />

speziell die Abgrenzung zu einer frühen<br />

primären MF schwierig sein kann (s. u.).<br />

JAK2-Mutationen sind in ca. der Hälfte der<br />

Fälle nachweisbar. Die Lebens erwartung<br />

von ET-Patienten ist gut, die Morbidität ist<br />

jedoch aufgrund vermehrter kardiovaskulärer<br />

Ereignisse hoch. Als Basismassnahme<br />

sollten kardiovaskuläre Risikofaktoren<br />

möglichst optimal behandelt bzw. vorgebeugt<br />

werden. Die weitere therapeutische<br />

Strategie richtet sich nach dem Risikoprofil.<br />

Bei hohem Risiko (Alter > 60 Jahre,<br />

thrombembolische Komplikationen,<br />

Thrombozytenzahlen > 1500 G/l) sollte<br />

eine zytoreduktive Therapie mit Hydroxyurea<br />

eingeleitet werden (Ziel Thrombozytennormalisierung).<br />

Bei jungen Patienten<br />

kann alternativ In terferon-alpha eingesetzt<br />

werden. Eine niedrig-dosierte<br />

Therapie mit ASS wird, obwohl weniger gut<br />

gesichert als bei der PV, bei Patienten mit<br />

hohem Risiko eher empfohlen.<br />

The spleen in hematologic malignancies<br />

The spleen represents a major lymphatic and hematologic organ and, as such, is<br />

frequently involved in hema tologic malignancies. Splenomegaly may constitute the<br />

first clinical sign leading to the diagnosis of a hematologic malignancy. Vice versa,<br />

the presence, or suspicion of a hematologic malignancy requires investigation of the<br />

spleen. In case of splenomegaly of unknown origin, directed history, clinical examination,<br />

and laboratory testing including a complete blood count with microscopic<br />

investigation of a peripheral blood smear, frequently allow to establish a<br />

tentative diagnosis. Whenever possible, further specific testing should be based on a<br />

thorough primary evaluation to avoid unnecessary diagnostic procedures. In light<br />

of the current diagnostic options, diagnostic splenectomy can usually be avoided to<br />

establish definitive diagnosis. Indolent lymphomas (chronic lymphocytic leukaemia,<br />

hairy cell leukaemia, splenic marginal zone lymphoma) and myeloproliferative<br />

neoplasms (chronic myeloid leukaemia, polycythemia vera, essential thrombocythemia,<br />

primary and secondary myelofibrosis) are the most prevalent hematologic<br />

malignancies associated with splenomegaly. Therapeutic options are highly<br />

differentiated depending on the underlying disease. Apart from very rare exceptions,<br />

therapeutic splenectomy can usually be avoided.<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

47


PERSPECTIVES<br />

Bei der Myelofibrose (MF) unterscheidet<br />

man die häufigere primäre MF von der<br />

sekundären MF (meist in Folge einer PV,<br />

selten ET). Im Frühstadium steht eine<br />

Proliferation der Megakaryozyten mit<br />

Thrombozytose im Vordergrund. In Folge<br />

von Zell-Zytokin-Reaktionen kommt es zu<br />

einer Fibroblastenvermehrung mit vermehrter<br />

Fibrose, später zu einer Neovaskularisation<br />

und Osteosklerose. Während<br />

die MF im Früh stadium meist asymptomatisch<br />

ist, treten später Symptome der<br />

ineffek tiven Hämatopoese (Anämie,<br />

Thrombopenie, Leukopenie), All ge meinsym<br />

ptome (Leistungsminderung, Fieber,<br />

Nachtschweiss, Appetitlosigkeit, Gewichtsverlust,<br />

Knochenschmerzen) sowie Beeinträchtigungen<br />

durch die extramedulläre<br />

Hämatopoese (Splenomegalie, Hepatomegalie)<br />

auf. In diesem Stadium findet sich<br />

die typische Konstellation aus leukoerythroblastischem<br />

Blutbild, LDH-Erhöhung,<br />

Anämie und palpabler Splenomegalie.<br />

Komplikationen in diesem Stadium sind<br />

eine por tale Hypertension und Milzinfarkte,<br />

etwa 10 % der Patienten sterben an<br />

einem terminalen Blastenschub. Zur<br />

Diagnosesicherung werden eine typische<br />

Knochenmarkmorphologie und der Ausschluss<br />

anderer MPN bzw. eines MDS gefordert.<br />

Eine JAK2-Mutation kann in<br />

30 – 50 % nachgewiesen werden und ist<br />

ein diagnostisches Kriterium. Die mediane<br />

Lebenserwartung liegt bei ca. 5 Jahren,<br />

weist aber eine grosse Variabilität auf. Zur<br />

Prognoseeinschätzung liegen gut validierte<br />

Modelle vor [7], die zur Therapiesteuerung<br />

benutzt werden. Niedrig-Risiko-<br />

Patienten haben eine relativ günstige<br />

Prognose, sodass primär keine Therapieindikation<br />

besteht und klinische<br />

Kontrollen erfolgen können. Die allo gene<br />

Stammzelltransplanta tion mit dosisreduzierter<br />

Konditionierung stellt eine potentiell<br />

kurative Op tion in der Behandlung<br />

der MF dar und sollte bei transplantationsfähigen<br />

Patienten mit ungünstigem<br />

Risiko geprüft werden. Sofern eine allogene<br />

Stammzelltransplantation nicht in<br />

Frage kommt, stehen palliative, symptomorientierten<br />

Massnahmen im Vordergrund.<br />

Da die Symptome der MF vielfältig<br />

sind, verlangen sie ein angepasstes<br />

therapeu tisches Vorgehen. In Frage kommen<br />

je nach Symptomatik (Auswahl):<br />

• Bluttransfusionen, Erythropoetin (bei<br />

Anämie)<br />

• Ruxolitinib (bei konstitutionellen Symptomen,<br />

Pruritus, Splenomegalie). Es<br />

handelt sich hierbei um einen neu zugelassenen<br />

Inhibitor von JAK1 und JAK2<br />

(Wirksamkeit unabhängig vom Vorliegen<br />

einer JAK2 Mutation).<br />

• Hydroxyurea (bei Thrombozytose,<br />

Splenomegalie, Pruritus)<br />

• Thalidomid (+/– Prednison) (bei konstitutionellen<br />

Symptomen, Anämie/<br />

Zytopenien)<br />

• Lenalidomid (+/– Prednison): s. Thalidomid,<br />

besonders wirksam bei Nachweis<br />

einer 5q-Deletion<br />

• Milzbestrahlung (bei schmerzhafter<br />

Splenomegalie)<br />

• Splenektomie (bei therapierefraktärer<br />

schmerzhafter Splenomegalie, Kompression<br />

von Nachbarorganen, portaler<br />

Hypertension). Als Ultima ratio bei gut<br />

selektierten Patienten aufgrund hoher<br />

operativer Mortalität/Morbidität. Die<br />

Indika tion für Splenektomie ist vor Beginn<br />

einer Strahlentherapie zu prüfen,<br />

da die Komplikationsraten nach Strahlentherapie<br />

deutlich ansteigen. ■<br />

Korrespondenzadresse<br />

PD Dr. med. Dirk Kienle<br />

Medizinische Onkologie<br />

und Hämatologie<br />

Stadtspital Triemli<br />

Brimensdorferstrasse 497<br />

8063 Zürich<br />

dirk.kienle@triemli.zuerich.ch<br />

Literatur<br />

1. O'Reilly RA. Splenomegaly in 2,505 Patients<br />

at a Large University Medical Center From<br />

1913 to 1995. West J Med 1998; 169: 88 – 97.<br />

2. Kraus MD, Fleming MD, Vonderheide RH. The<br />

spleen as a diagnostic specimen: a review of<br />

10 years' experience at two tertiary care institutions.<br />

Cancer. 2001; 91: 2001.<br />

3. Rai KR, Sawitsky A, Cronkite EP, Chanana<br />

AD, Levy RN, Pasternack BS.Clinical staging<br />

of chronic lymphocytic leukemia. Blood.<br />

1975; 46: 219.<br />

4. Binet JL, Auquier A, Dighiero G et al. A new<br />

prognostic classification of chronic lymphocytic<br />

leukemia derived from a multivariate<br />

survival analysis. Cancer. 1981; 48: 198.<br />

5. Hallek M, Cheson B, Catovsky D et al. Guidelines<br />

for the diagnosis and treatment of chronic<br />

lymphocytic leukemia: a report from the<br />

InternationalWorkshop on Chronic Lymphocytic<br />

Leukemia updating the National Cancer<br />

Institute-Working Group 1996 guidelines.<br />

Blood. 2008; 111: 5446 – 5456.<br />

6. Vardiman W, Thiele J, Arber DA et al. The 2008<br />

revision of the World Health Organization<br />

(WHO) classification of myeloid neoplasms<br />

and acute leukemia: rationale and important<br />

changes. Blood. 2009; 114: 937 – 951.<br />

7. Gangat N, Caramazza D, Vaidya R et al. DIPSS<br />

plus: a refined Dynamic International Prognostic<br />

Scoring System for primary myelofibrosis<br />

that incorporates prognostic information<br />

from karyotype, platelet count, and transfusion<br />

status. J Clin Oncol. 2011; 29: 392.<br />

48 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


PERSPECTIVES<br />

L’objet choisi<br />

Les signes distinctifs en mémoire<br />

Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine Zurich<br />

Source: Les lunettes de Hermann Hesse, © Hermann Hesse-Editionsarchiv, Offenbach am Main, objet emblématique<br />

au musée Hermann Hesse à Montagnola<br />

Fondazione Hermann Hesse<br />

Montagnola<br />

(www.hessemontagnola.ch)<br />

Le musée est situé au centre de Montagnola, à environ<br />

10 minutes de voiture de Lugano.<br />

Heures d’ouverture:<br />

mars–octobre: tous les jours 10h30–17h30<br />

novembre–février: samedi et dimanche seulement<br />

10h30–17h30<br />

A qui appartenaient ces lunettes? A Gandhi?<br />

Ou à Bertold Brecht?<br />

Certains personnages célèbres qui souffraient<br />

de maux physiques y remédiaient<br />

par des moyens auxiliaires. C’est ainsi que<br />

nous nous les représentons dans notre<br />

mémoire. Souvenons-nous par exemple de<br />

Steven Hawkings dans son fauteuil roulant<br />

ou du légendaire Capitaine Crochet,<br />

dont le patronyme évoque sa prothèse de<br />

la main. Mais existe-t-il aussi des objets<br />

qui sont célèbres au point d’être associés<br />

à une certaine personne? Parmi ceux-ci<br />

compte sans aucun doute la main de fer<br />

qui nous rappelle automatiquement Goetz<br />

de Berlichingen, repris dans l’œuvre du<br />

même nom de Goethe. La fabrication de<br />

masse au début du 20e siècle a non seulement<br />

vu l’apparition de prothèses des<br />

jambes et des bras uniformes qui avaient<br />

pour but de faciliter l’intégration des vétérans<br />

de guerre dans la société, mais aussi<br />

la production par centaines de moyens<br />

auxiliaires tels que chaises roulantes, cornets<br />

acoustiques ou lunettes.<br />

Ces objets peuvent-ils, malgré l’absence de<br />

caractère unique, déclencher des associations<br />

avec d’éventuels porteurs? Les lunettes<br />

illustrées ci-après laissent supposer<br />

un tel effet. Et elles montrent que les objets<br />

peuvent aussi avoir un impact en l’absence<br />

de leur utilisateur.<br />

S’agit-il d’un hasard que les personnalités<br />

citées sont des hommes? Les femmes célèbres<br />

usant de moyens auxiliaires visibles<br />

sont rares, mais apparaissent parfois<br />

au cours des dernières décennies.<br />

Madame de Meuron accentuait par une<br />

touche délibérément désuète sa personnalité<br />

excentrique avec son célèbre cornet<br />

acoustique et faisait ainsi volontairement<br />

d’un objet un signe distinctif. Quant à<br />

Hillary Clinton, c’est plutôt contrainte<br />

qu’elle dut porter des lunettes spéciales et<br />

renoncer à ses lentilles de contact après<br />

un accident. Les moyens auxiliaires physiques<br />

peuvent-ils donc caractériser certains<br />

individus et aussi des phénomènes<br />

de société tels que les images corporelles<br />

associées au genre?<br />

■<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

49


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

BOÎTE<br />

AUX LETTRES<br />

Ayant reçu un fax de la Handelsregisterdatenbank Schweiz accompagné<br />

d’un formulaire contenant des données pré-imprimées, j’ai contrôlé<br />

l’exactitude de mes données puis signé et renvoyé le formulaire dans<br />

le délai indiqué. Je reçois maintenant une facture et me rend compte<br />

que j’ai été victime d’une arnaque à l’annuaire. Puis-je me défendre?<br />

Oui, vous le pouvez. Actuellement, les cas d’arnaques à l’annuaire se multiplient: des<br />

individus sans scrupules envoient des formulaires préimprimés qui, à première vue,<br />

ressemblent au formulaire officiel du registre du commerce. Sous prétexte de vérifier<br />

l’exactitude des indications figurant dans le registre, les destinataires du courrier/mail/<br />

fax sont invités à contrôler leurs données, puis à renvoyer rapidement le formulaire signé.<br />

Peu après avoir signé et renvoyé le formulaire, ils reçoivent une facture qui peut s’avérer<br />

élevée. Souvent, les victimes ont, sans le savoir, conclu un contrat – qui ne peut être<br />

résilié avant deux ans – pour une banque de données d’adresses en ligne inutile qui<br />

leur coûtera jusqu’à 87 francs par mois.<br />

Le SECO met en garde contre de telles arnaques à l’annuaire et l’Union suisse des éditeurs<br />

d’annuaires et de banques de données (Schweizer Adressbuch- und Datenbankverleger-Verband,<br />

SADV) a publié sur son site Internet une liste des prestataires douteux.<br />

Conclusion: si vous recevez un fax, un e-mail ou un courrier, lisez-le attentivement en<br />

prêtant particulièrement garde au texte imprimé en petits caractères. Ne signez rien si<br />

vous nêtes pas expressément d’accord.<br />

Andreas Inwyler, licencié en droit,<br />

AXA-ARAG Protection juridique<br />

(tél. 0848 11 11 00, mediservice-vsao.ch/fr/<br />

assurances/protection-juridique)<br />

Que faire si, malgré tout, vous avez signé un tel contrat et l’avez retourné par fax? Vous<br />

pouvez envoyer un courrier recommandé expliquant que vous avez été trompé par le<br />

procédé fallacieux du prestataire, que vous n’êtes donc pas lié par le contrat et que vous<br />

refuserez de régler la facture correspondante. Mentionnez également que le procédé<br />

contrevient aux dispositions de la loi fédérale contre la concurrence déloyale (LCD). En<br />

effet, ces méthodes commerciales déloyales sont interdites depuis le 1 er avril 2012.<br />

Ne vous laissez pas non plus intimider par les offices d’encaissement qui, outre la créance<br />

d’origine, exigent des frais supplémentaires indus. Si vous faites l’objet d’une poursuite,<br />

faites immédiatement opposition.<br />

<strong>No</strong>us vous aidons volontiers à trouver la formulation adéquate et restons à votre disposition<br />

si vous avez des questions.<br />

■<br />

50 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

VERSEMENT DU SALAIRE EN CAS D’INCAPACITÉ DE TRAVAIL (3 E PARTIE: MATERNITÉ)<br />

Qui paie en cas de maternité?<br />

Que se passe-t-il quand on ne peut plus travailler à la suite d’une maladie, d’un accident ou de<br />

la maternité? Les médecins en formation postgraduée sont exposés à un plus grand risque d’être<br />

confrontés à des problèmes financiers en raison des contrats de travail généralement à durée<br />

déterminée. En effet, suivant les circonstances, le versement de leur salaire prend fin au terme de<br />

leur contrat.<br />

Peter Scheidegger, expert en assurances MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Dans les deux premiers articles (<strong>Journal</strong><br />

<strong>ASMAC</strong> 1/15 et 2/15), nous avons parlé du<br />

versement du salaire en cas de maladie ou<br />

d’accident. Dans ce dernier article, nous<br />

abordons la même question, mais cette<br />

fois en cas de grossesse et maternité. Qui<br />

paie le salaire de la femme et pour quelle<br />

durée pendant la grossesse et après l’accouchement?<br />

Et comment se présente la<br />

situation pour des contrats à durée déterminée?<br />

Incapacité de travail<br />

pendant la grossesse<br />

La grossesse n’est bien sûr pas une maladie.<br />

Mais si des complications surviennent<br />

et que la sécurité de la mère et de l’enfant<br />

est mise en péril, la grossesse est considérée<br />

comme une maladie. Ce sont donc les<br />

mêmes règles qu’en cas de maladie qui<br />

s’appliquent lors d’une incapacité de travail.<br />

Quant à savoir à partir de quel moment<br />

une incapacité de travail doit être<br />

attestée par un médecin, cela dépend de<br />

l’employeur. <strong>No</strong>rmalement, il faut présenter<br />

un certificat médical attestant de l’incapacité<br />

de travail totale ou partielle au<br />

plus tard après cinq jours.<br />

Le versement du salaire est assuré par<br />

différentes sources: il y a tout d’abord l’employeur<br />

et éventuellement son assurance<br />

collective d’indemnités journalières. Si ces<br />

solutions ne sont pas disponibles, l’employée<br />

doit elle-même combler la lacune.<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

51


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Le versement du salaire est réglé par le<br />

Code des obligations. Celui-ci ne mentionne<br />

cependant pas de délai précis sur<br />

la durée du versement. L’ancienneté est<br />

déterminante. Durant la première année<br />

de service, l’employeur doit verser à l’employé<br />

le salaire pendant trois semaines et,<br />

ensuite, pour une période plus longue<br />

fixée équitablement (art. 324a al. 2 CO).<br />

Cela signifie que même après dix années<br />

de service, le versement du salaire ne doit<br />

s’effectuer que pendant quatre mois. Si<br />

l’incapacité de travail dure plus longtemps,<br />

l’employée doit elle-même couvrir<br />

la période jusqu’à l’accouchement. Les<br />

employeurs modernes concluent une assurance<br />

collective d’indemnités journalières<br />

pour leurs employés afin d’exclure<br />

ce risque. Les employeurs ne sont toutefois<br />

pas dans l’obligation de conclure une telle<br />

assurance. En principe, le versement du<br />

salaire prend fin lorsque les rapports de<br />

travail sont terminés.<br />

Assurance individuelle<br />

d’indemnités journalières<br />

Les personnes qui ne bénéficient pas d’une<br />

assurance collective d’indemnités journalières<br />

par leur employeur ou qui n’ont<br />

qu’un contrat de travail à durée déterminée<br />

peuvent minimiser leur risque en<br />

concluant une assurance individuelle<br />

d’indemnités journalières. La plupart des<br />

assurances-maladie offrent de tels produits.<br />

Ces derniers peuvent cependant<br />

fortement varier en ce qui concerne les<br />

primes et les prestations. La même chose<br />

vaut pour les produits des assureurs privés<br />

dont les conditions sont souvent encore<br />

plus mauvaises. Si l’on souhaite conclure<br />

une assurance individuelle d’indemnités<br />

journalières, il ne faut par ailleurs ni souffrir<br />

d’une atteinte à la santé ni être enceinte.<br />

Les personnes qui étaient employées auprès<br />

d’un employeur avec assurance collective<br />

d’indemnités journalières peuvent,<br />

au terme des rapports de travail, passer<br />

dans l’assurance individuelle d’indemnités<br />

journalières. Les prestations restent les<br />

mêmes que dans l’assurance collective et<br />

il n’est procédé à aucun examen de santé.<br />

Cela signifie que les employées enceintes<br />

peuvent également effectuer le passage.<br />

L’inconvénient de cette solution est que les<br />

primes relativement élevées doivent être<br />

entièrement payées par l’employée. Pour<br />

les employés avec contrats de travail à<br />

durée déterminée, le passage n’est possible<br />

qu’à certaines conditions.<br />

Versement du salaire<br />

après l’accouchement<br />

En Suisse, la loi prévoit un droit à 14 semaines<br />

de congé maternité. Pendant ce<br />

temps, les femmes touchent une indemnité<br />

de maternité. Ces fonds sont exclusivement<br />

réservés aux femmes exerçant une<br />

activité lucrative qui étaient assurées obligatoirement<br />

à l’AVS au cours des neuf<br />

mois précédant l’accouchement. De plus,<br />

elles doivent avoir exercé une activité lucrative<br />

d’au moins cinq mois pendant<br />

cette période. Pour savoir si l’on a droit à<br />

une indemnité de maternité, il suffit de<br />

contacter la caisse de compensation AVS<br />

auprès de laquelle on est/était affiliée.<br />

L’indemnité de maternité débute le jour<br />

de l’accouchement et est versée pendant<br />

au maximum 98 jours. L’indemnité journalière<br />

s’élève à 80% du revenu, au max.<br />

CHF 196.– par jour. L’indemnité journalière<br />

est également versée lorsque le<br />

contrat de travail prend fin pendant le<br />

congé maternité.<br />

Assurance collective<br />

d’indemnités journalières<br />

L’employeur a la possibilité d’inclure l’indemnité<br />

maternité élargie (si disponible)<br />

dans l’assurance collective d’indemnités<br />

journalières. Différents degrés de couverture<br />

peuvent alors être conclus.<br />

L’assurance individuelle ne couvre cependant<br />

pas le complément de maternité! Cela<br />

signifie qu’une femme médecin qui n’est<br />

plus employée n’a pas le droit de passer<br />

dans la couverture complémentaire.<br />

Moyens financiers privés<br />

Si la femme ne touche aucune prestation<br />

de l’employeur ou d’une assurance, la<br />

perte de gain doit être financée à partir de<br />

fonds privés. Dans le pire des cas, il faut<br />

s’adresser à l’aide sociale. Il est donc vivement<br />

recommandé aux femmes sans<br />

emploi pendant la grossesse de s’inscrire<br />

à l’ORP.<br />

■<br />

Vous avez encore des questions?<br />

Adressez-vous à MEDISERVICE VSAO-<br />

<strong>ASMAC</strong>, téléphone 031 350 44 22 ou<br />

info@mediservice-asmac.ch.<br />

52 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Cultiver la relation personnelle<br />

A l’issue d’un séjour en clinique psychiatrique, il est souvent difficile, pour les patients, de retrouver<br />

leurs repères dans la vie de tous les jours. Le Care Management SWICA et la clinique privée de<br />

psychiatrie et psychothérapie Clienia Littenheid expliquent comment poursuivre l’encadrement.<br />

SWICA Organisation de santé, Communication d’entreprise<br />

Nicole B. rayonne quand elle parle du petit<br />

compagnon à quatre pattes qui partage<br />

sa vie depuis un an. Eliot, le labrador espiègle<br />

et débordant de vie est la preuve que<br />

la jeune femme souffrant d’état de stress<br />

post-traumatique va mieux. Il n’y a pas si<br />

longtemps encore, s’occuper toute seule<br />

d’un chien, aller au travail tous les jours<br />

et habiter seule était impensable pour elle.<br />

Nicole B. a effectué de longs séjours stationnaires<br />

dans plusieurs établissements<br />

psychiatriques avant d’être soignée à la<br />

clinique Clienia Littenheid. Peu avant sa<br />

sortie, Roland Asprion, responsable du<br />

service social interne, lui conseilla de<br />

participer à un groupe de discussion de<br />

SWICA, une proposition qui n’eut pas pour<br />

effet immédiat d’enthousiasmer Nicole B.<br />

«J’ai du mal à m’ouvrir à de nouvelles<br />

personnes», explique la jeune femme. Elle<br />

se fit néanmoins violence et prit part au<br />

groupe de discussion destiné aux patients<br />

assurés chez SWICA et animé sur place<br />

par Janine Frischknecht, Care Manager<br />

SWICA. «Je suis heureuse d’avoir franchi<br />

le pas, car j’ai trouvé en Madame Frischknecht<br />

une personne de confiance», se<br />

réjouit Nicole B.<br />

Sortie de clinique:<br />

et après?<br />

Le Care Management SWICA apporte son<br />

soutien aux patients avant leur sortie de<br />

clinique afin qu’ils puissent réintégrer le<br />

quotidien sans difficulté. Ce soutien englobe<br />

une aide en matière de logement,<br />

un éventuel recours au service psychiatrique<br />

de Spitex, la recherche d’un programme<br />

thérapeutique ambulatoire approprié,<br />

la coordination avec les assurances<br />

sociales ou encore la mise en relation<br />

avec d’autres organismes de prise en<br />

charge.<br />

«Par le passé, les patients en fin de séjour<br />

ne se voyaient remettre bien souvent qu’un<br />

numéro de téléphone d’une personne à<br />

qui s’adresser», déclare Roland Asprion,<br />

«Aujourd’hui, à travers le groupe de discussion,<br />

les patients ont la possibilité d’établir,<br />

pendant leur séjour en clinique, une<br />

relation personnelle avec le Care Manager<br />

SWICA, qui continue d’assurer un suivi<br />

après leur sortie.»<br />

Configuration gagnant-gagnant classique<br />

«Dans le cas de Nicole B., la clé du succès<br />

réside dans l’étroite collaboration entre les<br />

deux intervenants, la clinique et l’organisme<br />

payeur», souligne Janine Frischknecht,<br />

Care Manager. «Depuis, elle n’a<br />

pu eu besoin de séjour stationnaire.» De<br />

la façon dont Nicole B. et Janine Frischknecht<br />

communiquent, il ressort tout de<br />

suite une confiance mutuelle entre les<br />

deux femmes. «Je suis très heureuse<br />

d’avoir quelqu’un à la maison qui me<br />

soutient et m’aide à structurer mes journées»,<br />

confirme Nicole B. «Un exemple<br />

classique de configuration gagnant gagnant»,<br />

ajoute pour sa part Roland Asprion.<br />

Et de citer un autre avantage du<br />

Care Management: «Un simple appel<br />

permet par exemple dans de nombreux<br />

cas d’obtenir une prolongation de la garantie<br />

de prise en charge des frais, car<br />

l’assureur connaît parfaitement le patient<br />

et comprend sa situation.» Seul le patient<br />

décide ce qu’il souhaite raconter et révéler.<br />

Le strict respect des principes de protection<br />

des données est garanti par le Care Manager<br />

SWICA. Cette règle s’applique aussi<br />

aux groupes de discussion de SWICA à<br />

Littenheid: «<strong>No</strong>us sommes face à des personnes<br />

dont nous ne connaissons pas le<br />

diagnostic», assure Janine Frischknecht.<br />

«Et même pendant le suivi postclinique,<br />

nous ne prenons jamais de décision sans<br />

l’assentiment des patients.» SWICA est la<br />

seule assurance-maladie à proposer des<br />

groupes de discussion à Clienia Littenheid.<br />

■<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

53


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Le remboursement de<br />

l’impôt anticipé<br />

L’impôt anticipé est souvent considéré comme un impôt au sens strict du terme, à tort. En<br />

principe, il ne s’agit que d’un impôt de garantie servant à réduire la soustraction d’impôt. Pour<br />

les malhonnêtes et les étrangers, l’impôt peut par contre constituer une charge définitive.<br />

Werner A. Räber, associé gérant de la Dr. Thomas Fischer & Partner AG, Baar (werner.raeber@xantrium.ch)<br />

L’impôt anticipé est un impôt perçu à la<br />

source par la Confédération sur divers<br />

rendements de capitaux mobiliers. Il<br />

concerne en premier lieu les intérêts bancaires.<br />

Viennent ensuite les dividendes de<br />

sociétés cotées, mais également privées et<br />

finalement les gains de loterie dépassant<br />

CHF 1000.– ainsi que certaines prestations<br />

d’assurance (voir graphique). Sont<br />

redevables de l’impôt (= contribuables) les<br />

débiteurs suisses des prestations imposables,<br />

c’est-à-dire principalement les<br />

banques, les sociétés de capitaux et les<br />

assurances. Ceux-ci doivent payer l’impôt<br />

sur la prestation imposable à l’Administration<br />

fédérale des contributions. Seul le<br />

montant réduit peut être versé aux bénéficiaires.<br />

Remboursable sous certaines conditions<br />

(par imputation sur les impôts cantonaux<br />

et communaux, ou en espèces), l’impôt<br />

anticipé ne constitue donc pas une charge<br />

définitive pour les contribuables domiciliés<br />

en Suisse qui satisfont à leurs obligations<br />

fiscales. Pour les sociétés privées, il<br />

peut toutefois occasionner des problèmes<br />

de liquidités.<br />

La demande de remboursement est généralement<br />

déposée l’année suivante avec la<br />

déclaration d’impôt ordinaire. Elle doit<br />

être présentée au plus tard trois ans après<br />

l’expiration de l’année civile au cours de<br />

laquelle la prestation imposable est échue,<br />

sinon le droit au remboursement est perdu.<br />

A ce propos, il faut encore mentionner<br />

un point sujet à confusion: même si le<br />

contribuable renonce à demander le remboursement,<br />

par exemple parce que le<br />

revenu provient d’une fortune non déclarée,<br />

il n’est pas exonéré de l’impôt. Si une<br />

procédure de rappel d’impôt et pénale en<br />

matière fiscale est ouverte, l’impôt sur le<br />

revenu ordinaire ainsi qu’une amende<br />

sont dus. Le remboursement de l’impôt<br />

anticipé ne peut alors plus être demandé.<br />

D’après la jurisprudence du Tribunal fédéral,<br />

le droit au remboursement est perdu<br />

en cas de déclaration non conforme,<br />

même si le délai des trois ans n’est pas<br />

encore échu.<br />

En cas de domicile à l’étranger, le droit au<br />

remboursement dépend de l’accord sur la<br />

double imposition applicable. La plupart<br />

du temps, seul un remboursement partiel<br />

est accordé. Cela n’est possible que si la<br />

déclaration correspondante a été dûment<br />

effectuée dans le pays de domicile. Sans<br />

accord, le remboursement est perdu et<br />

l’impôt anticipé se transforme en charge<br />

fiscale définitive. Il n’est pas étonnant que<br />

chaque année, plus de 4 milliards de<br />

francs d’impôt anticipé ne sont pas réclamés<br />

et restent donc dans les caisses de la<br />

Confédération.<br />

■<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

55


Verband Schweizerischer<br />

Association suisse des méd<br />

Associazione svizzera dei


FONDATION DE PRÉVOYANCE <strong>ASMAC</strong><br />

Un avantage pour tous<br />

La Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong> fait face à l’évolution des marchés financiers<br />

en octroyant plus d’hypothèques, ceci à des conditions attractives.<br />

Peter Scotton, directeur de la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />

La Banque nationale suisse a annoncé en<br />

date du 15 janvier <strong>2015</strong> l’abandon du taux<br />

plancher de l’euro. Pour les investisseurs<br />

institutionnels tels que les caisses de pensions,<br />

c’est une mesure radicale sous deux<br />

points de vue: d’une part, on estime qu’environ<br />

30 des 775 milliards de francs<br />

suisses de la fortune des caisses de pensions<br />

ont été anéantis d’un seul coup,<br />

d’autre part, la question se pose plus que<br />

jamais, comment les caisses de pensions<br />

peuvent-elles à l’avenir et à long terme,<br />

réaliser des rendements sur les marchés<br />

financiers. Depuis un certain temps, les<br />

obligations se développent en titres à<br />

risques sans rendement et les actions,<br />

comportant de par leur nature un risque<br />

élevé, ne peuvent être détenues que sur<br />

une partie restreinte de la fortune globale.<br />

Les fonds immobiliers sont dotés d’Agios<br />

très élevés, voire trop élevés. Les placements<br />

en immobilier direct innovants et<br />

attractifs prennent du temps, à compter<br />

depuis le développement du projet jusqu’à<br />

l’achèvement de la construction pour<br />

aboutir enfin à une gestion fructueuse. En<br />

outre, les dépôts de liquidités auprès des<br />

banques étant payants depuis l’introduction<br />

de taux d’intérêt négatifs, celles-ci<br />

ne sont actuellement pas intéressées à<br />

accepter l’argent de nouveaux clients.<br />

Les responsables de la Fondation de prévoyance<br />

<strong>ASMAC</strong> font face à l’évolution des<br />

marchés financiers et ont décidé d’octroyer<br />

à l’avenir plus d’hypothèques, ceci à des<br />

conditions attractives, ce qui permet de<br />

réduire les liquidités de manière ciblée, de<br />

diminuer le risque auprès des banques, de<br />

comptabiliser les créances à leur valeur<br />

nominale et de réaliser un rendement positif.<br />

Sous tout point de vue, les assurés de<br />

la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong> dans<br />

leur ensemble profitent de cette stratégie.<br />

Les affaires hypothécaires<br />

de la Fondation de<br />

prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />

Les affaires hypothécaires de la Fondation<br />

de prévoyance <strong>ASMAC</strong> étaient traitées<br />

jusqu’à présent dans un cadre relativement<br />

restreint et ne pouvaient être<br />

conclues que par ses assurés; à fin mai<br />

<strong>2015</strong>, ce sont environ 40 dossiers de prêts<br />

hypothécaires, d’une valeur de 13,15 millions<br />

de francs suisses, qui sont établis. Le<br />

rendement de l’intérêt sur les prêts accordés<br />

comprenait 264 000 francs suisses<br />

pour l’année 2014. En considérant l’évolution<br />

actuelle des marchés financiers, ce<br />

secteur doit à présent être remis en activité<br />

et développé de manière ciblée. <strong>No</strong>us<br />

nous sommes fixés, pour commencer, un<br />

but à atteindre d’environ 200 millions de<br />

francs suisses.<br />

<strong>No</strong>us octroyons nouvellement des prêts<br />

hypothécaires dans le cadre de 70% maximum<br />

de la valeur vénale actuelle en 1re<br />

hypothèque et maximum 10% en 2e hypothèque<br />

avec une obligation d’amortissement<br />

dans un délai de cinq ans. Les<br />

prêts sont proposés sous forme d’hypothèques<br />

CHF-Libor de trois mois, d’hypothèques<br />

variables et fixes avec des<br />

échéances allant jusqu’à dix ans. Vous<br />

trouverez les taux d’intérêt valables ainsi<br />

que le formulaire de demande sur notre<br />

site internet – www.fondation-asmac.ch<br />

C’est volontiers que nous vous conseillons<br />

en matière de financement de votre hypothèque<br />

et relevons le défi de la comparaison<br />

avec votre banque ou assurance.<br />

Saisissez l’occasion et faites-vous établir<br />

une offre!<br />

■<br />

N o 3 Juin <strong>2015</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

57


IMPRESSUM<br />

ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />

N o 3 • 34 e année • Juin <strong>2015</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Bahnhofplatz 10A, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />

www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Christiane Arnold, Franziska Holzner-Arnold,<br />

Kerstin Jost, Lukas Staub, Jan Vontobel,<br />

Sophie Yammine<br />

Comité directeur<br />

Daniel Schröpfer, président<br />

Ryan Tandjung, vice-président<br />

Christoph Bosshard, Cyrill Bühlmann, Karin Etter,<br />

Lars Frauchiger, Dina-Maria Jakob, Gert Printzen,<br />

Miodrag Savic, Hervé Spechbach, Raphael Stolz,<br />

Marino Urbinelli, Felix Widmer (swimsa)<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />

Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />

www.staempfli.com<br />

Maquette: Tom Wegner<br />

Annonces<br />

Axel Springer Schweiz AG, Fachmedien<br />

Förrlibuckstrasse 70, case postale, 8021 Zurich<br />

Téléphone 043 444 51 05, fax 043 444 51 01<br />

vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 21 824<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP 2014:<br />

21 009 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 4/<strong>2015</strong> paraîtra en août <strong>2015</strong>.<br />

Sujet: Eau<br />

© <strong>2015</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

BL/BS<br />

BE<br />

FR<br />

VSAO Sektion beider Basel,<br />

Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />

Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

VSAO Sektion Bern, Geschäftsführerin: Rosmarie Glauser, Fürsprecherin,<br />

Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />

fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />

ASMAF Section Fribourg, case postale, 1708 Fribourg,<br />

webmaster@asmaf.ch, www.asmaf.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte Sektion<br />

Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/<br />

Verbandsjurist, Tel. +41 78 880 81 64, info@vsao-gr.ch / www.vsao-gr.ch<br />

<strong>ASMAC</strong> Section Jura, Dr méd. Carlos Munoz,<br />

chemin des Vauches 7, 2900 Porrentruy, téléphone 032 465 65 65,<br />

cfmunoz@bluewin.ch<br />

amine@asmac.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica Ticinesi,<br />

Avv. Marina Pietra Ponti, Viale S. Franscini 17, 6904 Lugano,<br />

telefono 091 922 95 22, fax 091 923 61 71, pietraponti@ticino.com<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

www.asmav.ch, asmav@asmav.ch<br />

contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association média suisses<br />

ZH<br />

Zürcher Spitalärzte und Spitalärztinnen VSAO, Dr. R. M. Reck,<br />

Bahnhofstrasse 3, 8610 Uster, téléphone 044 941 46 78, fax 044 941 46 67,<br />

info@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

58 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2015</strong>

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