07.12.2020 Views

Qualité Références n° 53

Perpectives 2011 : OUTILS & METHODES DE MANAGEMENT

Perpectives 2011 : OUTILS & METHODES DE MANAGEMENT

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

3<br />

JUILLET - AOUT - SEPTEMBRE 2011 TRIMESTRIEL 20 € DOSSIER LA GESTION DES DOCUMENTS OU GESTION DE L’INFORMATION<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES<br />

N° <strong>53</strong> JUILLET - AOUT - SEPTEMBRE 2011 TRIMESTRIEL 20 €<br />

NOTRE DOSSIER<br />

OUTILS & METHODES<br />

DE MANAGEMENT<br />

page 31<br />

ACTUALITÉS<br />

Les certifiés témoignent<br />

page 10<br />

QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

L’audit, outil de progrès continu<br />

page 16<br />

SERVICES PUBLICS<br />

Enjeux de la qualité<br />

dans les administrations<br />

page 20<br />

EFFICIENCE INDUSTRIELLE<br />

Donner de la valeur<br />

aux revues de processus<br />

page 41<br />

SYSTÈME D'INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Perpectives 2011<br />

La gestion des risques<br />

et de la sécurité avec ISO 27005<br />

page 44<br />

LOGICIELS : MANAGEMENT QSE<br />

www.qualityandco.com<br />

La gestion documentaire et les workflows<br />

avec Intraqual de Qual’Net<br />

page 49


SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

4 Philippe Rabut,<br />

DGA d’AFNOR Certification<br />

4 Formation : Spécialisation :<br />

Développement durable<br />

à l’ISTEC<br />

4 Certification : Dény Fontaine<br />

certifié ISO 14001<br />

6 Marché : Le secteur français<br />

du conseil a redémarré<br />

6 Le management au quotidien :<br />

Triade Management crée<br />

« Les Ateliers Managers »<br />

8 La qualité dans la formation<br />

professionnelle : Le premier<br />

centre de formation à recevoir<br />

la certification ISO 29990<br />

8 Performance sociale des<br />

bâtiments : Grande Enquête<br />

publique sur le projet de norme<br />

9 Services publics :<br />

La gendarmerie nationale certifie<br />

son système d’information<br />

10 ISO 26000 et RSE : DNV évalue<br />

la démarche éco-citoyenne des<br />

PME du BTP<br />

11 Performance énergétique :<br />

La norme ISO 50001 vient<br />

prolonger EN 16001 à<br />

l’international<br />

12 Certification : A Rennes, le<br />

centre d’assistance clients de<br />

SPIE communications obtient<br />

une triple certification<br />

14 Double certification : Schneider<br />

Electric mène de front deux<br />

certifications<br />

QUALITÉ & MANAGEMENT<br />

16 Focus : L’audit qualité<br />

fonctionnel<br />

18 Focus : L’audit à valeur ajoutée,<br />

outil d’amélioration<br />

19 Tribune : Humeurs et réflexions<br />

d’un auditeur tierce partie<br />

ISO 9001<br />

20 Services publics : Les<br />

administrations européennes<br />

face à la modernité<br />

DOSSIER<br />

QUELS OUTILS POUR<br />

UN MANAGEMENT<br />

DE QUALITÉ ?<br />

21 Services publics : Le lean<br />

management pour améliorer la<br />

performance opérationnelle<br />

23 Méthode : Accroître les<br />

performances en optimisant<br />

le pilotage<br />

26 Hygiène et santé : Le stress<br />

technologique, un fléau que les<br />

entreprises peuvent mesurer<br />

27 Retour d’expérience :<br />

La démarche qualité dans<br />

une entreprise publique<br />

SYSTÈMES D’INFORMATION<br />

ET QUALITÉ<br />

➤PAGE 31<br />

31 Organisation et psychologie : Le management par le sens partagé<br />

33 Comprendre la norme : Les lignes directrices de l’ISO 26000 :<br />

quelle normativité ?<br />

38 Formation : Le TWI dans les services<br />

40 Outils du management : Le coaching, un état des lieux<br />

41 Efficience industrielle : Donnez de la valeur à vos revues de<br />

processus !<br />

43 Analyse de risques : De la gestion opérationnelle du risque à<br />

la gestion des risques opérationnels<br />

44 Mise en œuvre de la norme<br />

ISO 27005 : Gestion des risques<br />

en sécurité de l’information<br />

46 La problématique sécurité :<br />

Le full web, un défi pour la<br />

sécurité<br />

48 La problématique sécurité :<br />

Les bonnes pratiques à mettre<br />

en œuvre<br />

50 Menaces sur les SI :<br />

Votre entreprise est-elle bien<br />

protégée ?<br />

52 Démarche qualité en<br />

informatique : Certifier<br />

les systèmes d’information<br />

55 Logiciels d’aide à<br />

la performance :<br />

Les nouveautés et les<br />

évolutions<br />

59 Bonnes pratiques :<br />

Intégrer une démarche<br />

de dématérialisation<br />

61 Biblio<br />

OUTILS<br />

64 Répertoire des annonceurs<br />

Plus d’infos sur notre site<br />

www.qualityandco.com<br />

Retrouvez d’autres informations<br />

concernant le management<br />

de la performance durable<br />

sur notre site internet<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 1


ÉDITORIAL<br />

Retour aux fondamentaux<br />

On sait que c’est l’industrie qui avait initié les démarches et méthodes de management de la qualité. Il s’agissait<br />

en effet de répondre aux impératifs de qualité des produits manufacturés et par là de garantir la satisfaction<br />

des clients à travers le respect scrupuleux d’un cahier des charges. Cette orientation axée sur les processus<br />

d’un circuit de fabrication se ressent d’ailleurs parfaitement dans la certification ISO 9001 originelle. L’audit<br />

se fonde ainsi en grande partie sur une revue des processus largement répandue aujourd’hui encore et qui<br />

constitue la base et justifie sa mis en œuvre. On a pu parfois s’en écarter pour privilégier des approches<br />

englobant les pratiques managériales dans un biotope social et environnemental plus global. Ces démarches<br />

nouvelles voient leurs limites quand les organisations sont confrontées à des situations de crise qui mettent<br />

en péril leur survie même. Et il est alors bon et même sans doute indispensable de revenir périodiquement<br />

aux fondamentaux (back to the basis ) : qui fait quoi, comment et pourquoi…<br />

A propos de nouvelle démarche de certification, Eric Pezet a récemment réuni un colloque autour de son<br />

groupe de recherche (Primal) composé d’experts de différentes disciplines (juridique, gestion, management)<br />

et d’industriels qui analysent la genèse et les lignes directrices de l’ISO 26000 (relative à la responsabilité<br />

sociétale des organisations). Ils questionnent la notion même de normativité, et leurs réflexions nous ont<br />

paru assez stimulantes pour vous être proposées.<br />

Un monde ouvert où s’imposent des règles communes<br />

La vigueur et l’actualité des démarches qualité se manifestent aujourd’hui par leur déploiement dans des<br />

domaines nouveaux de l’activité sociale et économique. Des secteurs traditionnellement peu enclins à mesurer<br />

leur performance, sinon à l’aune de critères auto-définis, comme par exemple les administrations et la fonction<br />

publique ou les entreprises d’économie mixte rechercheront dans les démarches qualité les leviers dont elles<br />

ont besoin pour faire face aux nouveaux enjeux d’efficience, de satisfaction des usagers, de modernisation.<br />

Et si la « territoriale » demeure souvent un bastion de résistance, gageons que les restrictions budgétaires<br />

imposeront aux collectivités une même recherche de performance. Nous sommes désormais entrés dans un<br />

monde ouvert où les mêmes règles s’imposent à toutes les structures et où aucune organisation ne peut<br />

fonctionner en circuit fermé.<br />

C’est pourquoi nous souhaitons rendre compte des expériences et des pratiques à l’œuvre dans tous les<br />

secteurs. Chacun à ses spécificités, et c’est d’ailleurs pour cela que se développent des démarches qualité<br />

sectorielles, y compris hors normalisation. Mais on a toujours à gagner à l’échange et ne faut-il pas se comparer<br />

pour s’estimer et progresser ?<br />

Jean-François Romain<br />

Rédacteur en chef<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

NOMINATION<br />

Philippe Rabut<br />

DGA d’AFNOR Certification<br />

Philippe Rabut a pris ses fonctions<br />

le 1 er juillet en tant que Directeur<br />

général adjoint d’AFNOR Certification<br />

auprès de la directrice générale<br />

Florence Méaux.<br />

Il succède à Jacques Beslin qui a fait<br />

valoir ses droits à la retraite. Diplômé<br />

de l’Ecole Supérieure de Commerce<br />

de Toulouse, M. Rabut, a débuté sa carrière<br />

dans le groupe PSA en 1990.<br />

DR<br />

Il y occupe différentes responsabilités<br />

au sein de la direction des activités<br />

de financement et de la<br />

direction des achats. Il intègre en<br />

1997 Dekra Industrial (ex Norisko),<br />

l’une des principales sociétés d’inspection<br />

industrielle et de bâtiments<br />

en France où il occupe successivement<br />

les fonctions de directeur grands<br />

comptes (1997) et directeur commercial et<br />

marketing (2000). En 2002, il prend la<br />

direction générale de la filiale dédiée au<br />

diagnostic immobilier et est nommé au<br />

directoire du groupe.<br />

Depuis 2006, il est plus particulièrement<br />

en charge du développement et de la stratégie.<br />

Par ailleurs, de 2004 à 2009, il a<br />

présidé la Fédération professionnelle du<br />

diagnostic immobilier (FIDI) ■<br />

FORMATION<br />

Spécialisation : Développement<br />

durable à l’ISTEC<br />

Sur les 150 étudiants de 5 e année, 20 devraient<br />

suivre cette spécialisation. Ils découvriront<br />

les concepts, les outils et les enjeux – écologiques<br />

et économiques et sociaux – du développement<br />

durable. Et, en rencontrant des<br />

professionnels dans les entreprises partenaires<br />

de l’ISTEC, les étudiants découvriront<br />

comment on intègre concrètement les problématiques<br />

DD dans tous les aspects de la vie<br />

de l’entreprise. Cette approche opérationnelle<br />

sera complétée par un cycle de 10 conférences<br />

spécialisées et par la participation à un séminaire<br />

de 3 jours au Business Innovation Center<br />

de Montpellier (1 er incubateur mondial). A la<br />

fin de leur cursus, les étudiants qui auront<br />

suivi la nouvelle spécialisation sauront identifier<br />

les enjeux liés au développement durable<br />

dans une vision stratégique et systémique de<br />

l’entreprise et ils auront enfin appris à<br />

manager des projets axés sur le développement<br />

durable ■<br />

CERTIFICATION<br />

Dény Fontaine certifié ISO 14001<br />

Filiale du Groupe Sécuridev, la société Dény<br />

Fontaine spécialisée dans le contrôle<br />

d’accès, vient de recevoir la certification<br />

ISO 14001 reconnaissant sa performance<br />

environnementale.<br />

Une étude exhaustive des aspects et<br />

impacts de ses activités sur l’environnement<br />

a permis à Dény Fontaine de tout<br />

mettre en oeuvre pour recevoir la certification<br />

ISO 14001.<br />

Dans la nouvelle politique de l’entreprise,<br />

on relève ainsi : l’amélioration de la maîtrise<br />

de ses déchets et leur valorisation grâce<br />

à l’installation d’un système de tri sélectif,<br />

la mise en place d’un partenariat avec les<br />

fournisseurs afin que les pièces détachées<br />

les plus achetées soient livrées dans des<br />

conditionnements réutilisables.<br />

Un réseau de fournisseurs “locaux” est<br />

privilégié pour favoriser la diminution<br />

d’émissions de carbone par le transport.<br />

Le personnel est sensibilisé à la consommation<br />

électrique et papier mais aussi au<br />

tri des déchets…<br />

Cette nouvelle certification ISO 14001<br />

atteste ainsi de la performance du système<br />

de management de l’environnement mis en<br />

place afin de minimiser les impacts des activités,<br />

prévenir les incidents et améliorer<br />

ses performances environnementales ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 4


ACTUALITÉS<br />

MARCHÉ<br />

Le secteur français du conseil<br />

a redémarré<br />

L’étude SourceforConsulting.com révèle<br />

que la France est le troisième marché de<br />

conseil le plus important en Europe. Le<br />

marché européen du conseil a représenté<br />

un CA de presque 25 milliards d’euros en<br />

2010. S’appuyant sur les chiffres publiés<br />

par Syntec Conseil en Management, l’étude<br />

de Sourceforconsulting.com dévoile que le<br />

marché français occupait en 2010 la<br />

3 e marche du marché européen après le<br />

Royaume-Uni et l’Allemagne. Il est en outre<br />

prévu une croissance d’environ 5% pour<br />

2011 – ce qui place la France au dessus des<br />

autres pays d’Europe de l’Ouest.<br />

« Nous sommes indéniablement passés à<br />

l’étape d’après crise, commente Lyonel<br />

Roüast de Compass Management Consulting.<br />

Les clients relancent des projets qu’ils<br />

avaient stoppés deux ans plus tôt et<br />

commencent à investir de manière plus<br />

importante – ce qui nous redonne confiance<br />

dans le futur.» Les grands cabinets d’audit<br />

et stratégie dominent désormais le secteur<br />

du conseil européen. 27% des clients se<br />

sont tournés vers ces cabinets en 2010.<br />

Même en France, pays qui possède ¼ de<br />

cabinets traditionnels de taille moyenne, la<br />

part de marché des «Big Four» atteint les<br />

22%, ne laissant que 11% du marché aux<br />

autres acteurs. Mais malgré cette croissance<br />

attendue, l’étude met en lumière le<br />

fait que les « Big Four » ont devancé leurs<br />

concurrents grâce à la diversification de leurs<br />

services, mais qu’ils font face à un vrai défi<br />

maintenant qu’il ne leur reste que peu de<br />

marge de manœuvre. Selon Fiona Czerniawska,<br />

co-fondatrice de Sourceforconsulting.com<br />

et auteur de l’étude : « Les ‘Big<br />

Four’ sont confrontés à de vrais défis dans<br />

leur stratégie de différenciation. Premièrement,<br />

il ne reste plus beaucoup de services<br />

de conseil dans lesquels se développer, et<br />

poursuivre cette approche sur des marchés<br />

en difficulté ne sera pas chose facile. De plus,<br />

diversification n’est pas synonyme de globalisation;<br />

les entreprises qui connaitront le<br />

plus de succès devront s’assurer que les<br />

changements structurels soient reflétés dans<br />

leur style et le contenu de leurs services.<br />

Enfin, la diversification est une stratégie<br />

coûteuse à une période ou les prix sont<br />

soumis à forte pression baissière – et cela<br />

changera radicalement la façon dont ces<br />

entreprises opèrent.»<br />

Les prix sont restés plus élevés<br />

en France<br />

Les prix sont moins à la baisse en France,<br />

mais il est peu probable qu’ils remontent à<br />

moyen terme. L’étude estime que, bien que<br />

les tarifs aient diminué de 10 à 15 % de<br />

manière générale, ils se sont mieux maintenus<br />

en France que sur bien d’autres<br />

marchés européens. Les tarifs en France<br />

n’ont diminué que d’environ 5 % (contre<br />

20 à 30 % au Benelux, en Espagne et en<br />

Suisse). Une remontée des tarifs demeure<br />

improbable car de nombreux cabinets de<br />

conseil ont des plans de croissance ambitieux<br />

et continueront maintenir des prix<br />

bas afin de prendre des parts de marché à<br />

la concurrence ■<br />

LE MANAGEMENT AU QUOTIDIEN<br />

Triade Management crée<br />

« Les Ateliers Managers »<br />

La société de conseil et formation Triade<br />

Management crée les Ateliers Managers pour<br />

apporter des réponses aux préoccupations<br />

quotidiennes des managers d’équipe. Les<br />

Ateliers Managers sont nés d’un constat: face<br />

aux difficultés de management qu’il rencontre,<br />

le manager préfère se créer ses<br />

propres solutions alors que d’autres solutions<br />

éprouvées existent déjà ailleurs dans l’entreprise.<br />

Résultats : une perte de temps et<br />

d’énergie pour les managers, des pratiques<br />

managériales hétérogènes, motivation des<br />

collaborateurs, climat social et résultats<br />

opérationnels dégradés. La finalité des<br />

ateliers est donc de construire des solutions<br />

opérationnelles aux difficultés de management<br />

et d’harmoniser les pratiques managériales,<br />

en tissant durablement des liens<br />

entre pairs.<br />

Le principe est simple: Les managers apportent<br />

leurs sujets de préoccupations, Triade<br />

Management met en placedes réunions périodiques<br />

entre pairs au cours desquelles les<br />

managers témoignent de leurs pratiques<br />

(bonnes ou moins bonnes), de leurs échecs,<br />

de leurs succès, construisent ensemble des<br />

solutions directement opérationnelles, et s’engagent<br />

individuellement à mettre en œuvre<br />

ces solutions et à en témoigner devant leurs<br />

pairs. Triade assure une communication et<br />

un partage des bonnes pratiques managériales<br />

avec le reste de la ligne hiérarchique.<br />

L’animation du dispositif peut alors être rapidement<br />

prise en main, en toute autonomie,<br />

par un coordinateur interne. « La valeur<br />

ajoutée de nos Ateliers Managers ne fait pas<br />

débat. Les effets sur les résultats opérationnels,<br />

le climat social et le leadership des<br />

managers sont tangibles et nos clients, de la<br />

PME à la grande entreprise, en témoignent.»<br />

précise Laurent Lock, dirigeant de TRIADE<br />

Management. www.triade-management.com ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 6


SGS forme, éVALUE ET certifie<br />

Chaque mois, vous versez des cotisations sociales destinées à la<br />

formation professionnelle. Vous pouvez donc bénéficier de ce budget<br />

pour proposer à vos salariés des formations qualifiantes.<br />

Dans le cadre du DIF (Droit Individuel à la Formation), chaque employé<br />

peut accéder à une formation professionnelle afin d’améliorer son<br />

savoir-faire et ainsi obtenir de nouvelles qualifications. Les formations SGS<br />

permettent d’être rapidement opérationnel et d’exercer avec un diplôme<br />

reconnu.<br />

SGS dispose d’une équipe de formateurs offrant des compétences<br />

d’auditeurs expérimentés. Les formations SGS sont constituées d’études<br />

de cas et de mises en situation qui font continuellement participer<br />

les stagiaires.<br />

SGS est votre partenaire formations (intra-entreprise, inter-entreprises)<br />

pour optimiser vos compétences et valoriser vos performances !<br />

Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter<br />

nos Conseillers Pédagogiques via fr.formation@sgs.com ou au 01 41 24 83 02<br />

www.fr.sgs.com/formation<br />

PROGRAMMEZ Dès maintenant vos formations 2012 :<br />

FORMATIONS QUALIFIANTES DURÉE JANV. FÉV. MARS AVRIL MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT. OCT. NOV.<br />

Formation de responsable d’audit<br />

qualité selon le référentiel ISO 9001<br />

(formation accréditée par l’IRCA)<br />

Formation de responsable d’audit<br />

environnement selon le référentiel ISO<br />

14001 (formation accréditée par l’IRCA<br />

et l’IEMA)<br />

Formation de responsable d’audit<br />

sécurité des aliments selon le<br />

référentiel FSSC 22000 (formation<br />

accréditée par l’IRCA)<br />

5 jours 9 - 13 5 - 9 4 - 8 3 - 7 5 - 9<br />

5 jours 16 - 20 12 - 16 11 - 15 10 - 14 12 - 16<br />

5 jours 23 - 27 26 - 30 25 - 29 24 - 28 26 - 30<br />

Formation de responsable d’audit<br />

santé & sécurité au travail selon le<br />

référentiel OHSAS 18001<br />

5 jours<br />

30 janv.<br />

au 3 fév.<br />

19 - 23 18 - 22 17 - 21 19 - 23<br />

Formation de responsable d’audit des<br />

systèmes de management de l’énergie<br />

selon le référentiel ISO 50001 (formation<br />

accréditée par l’IRCA)<br />

5 jours<br />

27 fév.<br />

au 2 mars<br />

22 - 26<br />

Réglementation « Environnement » :<br />

un préalable indispensable à tout<br />

auditeur environnement<br />

2 jours 5 - 6 18 - 19<br />

Réglementation « Santé & Sécurité<br />

au Travail (SST) » : un préalable<br />

indispensable à tout auditeur SST<br />

2 jours 19 - 20 29 - 30


ACTUALITÉS<br />

LA QUALITÉ DANS LA FORMATION PROFESSIONNELLE<br />

Le premier centre de formation<br />

à recevoir la certification ISO 29990<br />

Avec cette nouvelle certification, ATAO est le seul centre de formation<br />

bénéficiant d’une triple certification : AFAQ ISO 9001, NF Service Formation,<br />

AFAQ ISO 29990<br />

Centre de formation spécialisé dans les logiciels<br />

CAO/PAO et multimédia, ATAO propose<br />

également des formations secrétariat,<br />

bureautique et RH et a formé près de<br />

2000stagiaires (2010). Certifiée par Adobe,<br />

Microsoft et Autodesk, ATAO s’adresse principalement<br />

aux agences de publicité,<br />

bureaux d’études, cabinets d’architectes.<br />

En complément de ces certifications, qui<br />

apportent à l’organisme une forte crédibilité<br />

technique, ATAO s’engage dans une<br />

démarche qualité importante, afin d’apporter<br />

un service certifié et sans cesse<br />

renouvelé. Dans le cadre d’une opération<br />

conjointe entre les AGEFOS, le Ministère du<br />

Travail, le Centre Inffo et l’AFDEC (Agence<br />

Française pour le Développement de l’Emploi<br />

et des Compétences), l’entreprise a<br />

développé un système de management de<br />

la qualité à toute épreuve.<br />

C’est plus particulièrement la collaboration<br />

avec l’AFDEC qui a permis d’aboutir à cette<br />

triple certification unique sur le marché.<br />

Reconnue dans les secteurs de l’industrie<br />

et des services en particulier dans les<br />

grandes entreprises, l’AFDEC a mis au point<br />

une approche adaptée au TPE et PME en<br />

organisant en particulier au sein de ces<br />

entreprises, un véritable transfert de<br />

savoir faire. La méthodologie OPTIQ © de<br />

l’AFDEC assure une lisibilité exceptionnelle<br />

de l’organisation sans avoir recours à la<br />

lourdeur de guides de procédures et<br />

autres documentations complexes à manipuler.<br />

Elle permet ainsi de gérer l’organisation,<br />

les compétences, les performances<br />

et l’amélioration continue des processus.<br />

«Il est inutile de chercher à être conforme<br />

à une norme. Une entreprise bien managée<br />

est forcément certifiable, ce qui était le cas<br />

d’ATAO», commentait Hubert Grandjean,<br />

Président de l’AFDEC.<br />

Un référentiel spécifique<br />

La nouvelle certification AFAQ ISO 29990<br />

décrit les processus nécessaires au bon déroulement<br />

d’une prestation de formation. Elle<br />

peut être complémentaire à la certification<br />

de service NF Service Formation professionnelle<br />

et à la certification de management de<br />

la qualité ISO 9001. La certification ISO 29990<br />

présente l’avantage d’utiliser un langage spécifique<br />

à tous les organismes de formation. «<br />

Pour ATAO, c’est une reconnaissance complémentaire,<br />

non contraignante et à forte valeur<br />

ajoutée pour un organisme comme nous, déjà<br />

certifié en NF Service Formation Professionnelle,<br />

se félicite Yoan Müller, Président d’ATAO.<br />

Elle nous permettra notamment de nous positionner<br />

sur une nouvelle approche plus internationale».<br />

La certification a été officiellement<br />

remise en juin dernier au cours de la soirée<br />

« A l’abordage de la qualité », organisée par<br />

NF Service Formation en Ile de France ■<br />

PERFORMANCE SOCIALE DES BÂTIMENTS<br />

Grande Enquête publique<br />

sur le projet de norme<br />

Le projet de norme NF EN 16309 « Contribution<br />

des ouvrages de construction au<br />

développement durable – Evaluation de la<br />

performance sociale des bâtiments –<br />

Méthodes » fait partie de la série de<br />

normes développées par le CEN/TC 350,<br />

sous secrétariat AFNOR visant l’évaluation<br />

des performances développement<br />

durable des bâtiments.<br />

Dans cette première édition, la dimension<br />

sociale de la contribution des bâtiments au<br />

développement durable se focalise sur<br />

l’évaluation des aspects et impacts de la<br />

phase d’utilisation d’un bâtiment exprimés<br />

à l’aide d’indicateurs quantifiables portant<br />

sur l’accessibilité, l’adaptabilité du bâtiment,<br />

la santé et le confort des utilisateurs, les<br />

charges sur le voisinage, la maintenance<br />

ou la sécurité et la sûreté du bâtiment.<br />

La norme NF EN 16309, qui s’applique à<br />

tous les types de bâtiment, existants ou<br />

nouveaux, base sa méthode d’évaluation<br />

sur l’analyse du cycle de vie.<br />

Elle fournit la description de l’objet de l’évaluation,<br />

la frontière du système qui s’applique<br />

au niveau du bâtiment, la liste des<br />

indicateurs et les procédures d’application<br />

de ces indicateurs, les exigences relatives<br />

à la présentation des résultats sous forme<br />

de rapport et de communication et les<br />

exigences relatives aux données nécessaires<br />

à l’application de la norme.<br />

Dans une recherche de consensus, tous les<br />

acteurs du secteur ont été invités à participer<br />

à une enquête publique qui s’est<br />

achevée en septembre ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 8


ACTUALITÉS<br />

SERVICES PUBLICS<br />

La gendarmerie nationale certifie<br />

son système d’information<br />

Soucieuse d’intégrer les meilleures pratiques et de s‘appuyer sur un<br />

système d’information de qualité, la DSI de la Gendarmerie nationale<br />

(170 collaborateurs) a lancé une démarche qualité poussée afin de<br />

passer la certification Iso 20000.<br />

gnant dans la préparation et dans le<br />

passage de la certification.Après appel d’offres,<br />

c’est la société Timspirit qui a été<br />

sélectionnée.<br />

Au niveau opérationnel, Claude Pinet, ingénieur<br />

conseil et auditeur de certification,<br />

est intervenu en binôme avec Marc Coen,<br />

directeur de l’activité gestion des services.<br />

Une méthodologie reposant sur différentes<br />

étapes a ensuite été initiée. Une première<br />

ISO 20000 est une norme de certification<br />

des services informatiques des organisations<br />

prouvant le respect de normes de<br />

qualité éditées au travers de phases, de<br />

contrôles et de procédures mises en place.<br />

Pour se donner toutes les chances de<br />

passer avec succès cette certification et<br />

mettre en œuvre le référentiel nécessaire<br />

au passage de l’agrément, la DSI de la<br />

Gendarmerie Nationale a souhaité s’appuyer<br />

sur un cabinet externe l’accompaphase<br />

d’auditportant sur l’ensemble du SIa<br />

assuré l’analyse de l’existant et la mesure<br />

des écarts type par rapport au référentiel<br />

ISO 20000. Une seconde phase portant sur<br />

le référentiel a vu réunion et construction<br />

du système de management répondant à<br />

la norme. La troisième phase sur la mise<br />

en œuvre du référentiel a consisté à un<br />

travail de formation des équipes, notamment<br />

au niveau des auditeurs internes. Puis<br />

audit à blanc et accompagnement durant<br />

l’audit: Passage à blanc de l’audit en conditions<br />

réelles puis accompagnement de<br />

Timspirit lors du passage de l’audit par le<br />

cabinet AFNOR (sélectionné lors d’un appel<br />

d’offres) ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 9


ACTUALITÉS<br />

ISO 26000 ET RSE<br />

DNV évalue la démarche<br />

éco-citoyenne des PME du BTP<br />

Après une formation conçue par Acta <strong>Qualité</strong> et sur la base du guide de bonnes<br />

pratiques ISO 26000, DNV Business Assurance a remis à quatre PME de la<br />

branche bâtiment et travaux publics de la région Rhône-Alpes une évaluation<br />

de leur niveau de maturité en matière de Responsabilité Sociétale (RSE).<br />

Cette reconnaissance récompense la démarche<br />

novatrice adoptée par ces entreprises qui ont<br />

suivi un parcours de formations adaptées à leur<br />

métier. Conçues par le cabinet Acta <strong>Qualité</strong> et<br />

animées par une entreprise pilote pendant<br />

6 mois, ces formations collectives ont la particularité<br />

de s’adresser à tous les publics : chefs<br />

d’entreprises, directeurs techniques, conducteurs<br />

de travaux, chefs de chantiers et compagnons.<br />

La norme internationale d’application volontaire<br />

ISO 26000 donne aux entreprises des lignes<br />

directrices qui leur permettent de prendre en<br />

compte, dans leurs organisations et leurs décisions,<br />

l’impact de leurs activités sur l’environnement,<br />

la société, la pérennité de leur structure,<br />

etc. Elle aborde 7 questions centrales (droits de<br />

l’homme, relations et conditions de travail, environnement,<br />

etc.) ainsi que des domaines d’action<br />

associés.<br />

« Le secteur du BTP est l’un des plus intéressants<br />

en matière de responsabilité sociétale,<br />

commente Jean-Christophe Carrau, Consultant<br />

RSE chez DNV Business Assurance. Ces PME se<br />

mobilisent fortement alors qu’elles disposent<br />

de peu de ressources. Elles effectuent, qui plus<br />

est, une démarche volontaire en travaillant sur<br />

un guide de bonnes pratiques novateur et très<br />

récent, puisqu’il a été publié en novembre 2010.<br />

Elles sont de ce point de vue tout à fait exemplaires».<br />

Participer au développement<br />

durable tout en valorisant ses<br />

compétences<br />

L’approche adoptée par ces PME permet de<br />

développer un système d’organisation qui favorise<br />

la contribution au développement durable<br />

en intégrant les dimensions environnementales,<br />

sociales et économiques, pour atteindre un équilibre<br />

entre ses missions sociétales et ses<br />

missions internes. Philippe Galera, directeur<br />

général de Rhônibat, pilote du premier groupe<br />

des quatre PME engagées dans cette démarche<br />

de développement durable a souhaité développer<br />

ses actions de professionnalisation en<br />

participant au programme développé par Acta<br />

<strong>Qualité</strong>. Philippe Galera explique ainsi le choix<br />

de son entreprise : «Nos métiers évoluent considérablement<br />

et nous devons rester crédibles<br />

vis-à-vis de nos clients et de nos partenaires. La<br />

démarche RSE est une façon de valoriser notre<br />

culture d’entreprise et notre savoir-faire en<br />

matière de gestion des rapports avec nos<br />

compagnons. C’est à mon sens encore plus<br />

important pour les PME que pour les grands<br />

groupes».<br />

Alexandre Potocki, ancien dirigeant de la SCoP<br />

Les Menuisiers du Rhône (Société Coopérative<br />

et Participative) anime en tant que Pilote un<br />

groupe de six PME. « Un groupe de travail en<br />

interne a été formé et a mis sur pieds différentes<br />

actions : gestion des déchets, tri sélectif, économies<br />

d’énergie, etc. » L’entreprise est particulièrement<br />

attentive à la provenance de son<br />

principal matériau et à la certification PEFC. La<br />

démarche RSE l’a intéressée car elle concerne<br />

tous les niveaux de fonction de l’entreprise. En<br />

outre, «elle est collective puisqu’elle est faite<br />

en groupe, animée par une entreprise pilote<br />

pendant 6 mois. Elle comprend une réflexion<br />

sur l’analyse des risques et est orientée sur des<br />

aspects pratiques.»<br />

Des formations transversales<br />

et concrètes<br />

Les formations « bonnes pratiques du développement<br />

durable dans le BTP » dites BPDDBTP<br />

ont été bâties, présentées pour financement<br />

selon un principe de coopération entre l’AREF<br />

BTP Rhône-Alpes et Acta <strong>Qualité</strong> (Rhône) ; elles<br />

sont soutenues par le FSE. Elles concernent les<br />

entreprises du BTP qui souhaitent développer<br />

une organisation globale pour la maîtrise des<br />

risques et atteindre des résultats tangibles dans<br />

leur acte de bâtir pour répondre durablement<br />

aux exigences de ses marchés.<br />

Pour Magali Géry, Directeur d’Acta <strong>Qualité</strong>, «La<br />

formation a été construite pour fournir des solutions<br />

terrain ; c’est la clé de la réussite. Les<br />

méthodes et les outils sont simples et pragmatiques<br />

pour fédérer l’ensemble du personnel<br />

autour d’un projet d’entreprise à vocation durable.<br />

Ce travail de groupe permet de comprendre les<br />

liens entre le développement durable et sa propre<br />

performance et d’identifier les aspects de la RSE<br />

qui contribuent directement à la réduction globale<br />

des impacts. La RSE est porteuse de valeurs positives,<br />

conduite avec l’adhésion des parties intéressées,<br />

elle ouvre des chemins responsables...<br />

encore à défricher.»<br />

Une évaluation du niveau<br />

d’adhésion selon l’ISO 26000<br />

« L’évaluation Alpha que nous employons,<br />

explique Jean-Christophe Carrau de DNV, définit<br />

5 niveaux de maturité et d’adhésion aux bonnes<br />

pratiques de la RSE. Ceux-ci doivent être évalués<br />

en définissant, lors d’une étape intermédiaire,<br />

les points constituant un réel enjeu pour les<br />

parties prenantes de l’entreprise ». Le guide<br />

d’évaluation a donc été spécialement préparé<br />

et adapté aux thématiques intéressant les PME<br />

du BTP, comme les questions touchant à la<br />

loyauté des pratiques, à la sécurité, à la représentation<br />

du personnel et aux conditions sociales<br />

liées aux biens et matériaux (par exemple l’origine<br />

des bois), etc. « L’évaluation a été réalisée<br />

de façon constructive, avec une approche très<br />

pédagogique, témoigne de son côté Philippe<br />

Galera de Rhônibat. L’approche ISO 26000 est<br />

parfaitement adaptée aux citoyens qui constituent<br />

l’entreprise. Bien que les bonnes pratiques<br />

aient été conçues pour une application au niveau<br />

mondial, elles restent accessibles, à condition<br />

toutefois que périmètre et vocabulaire soient<br />

ensuite adaptés à l’environnement de l’entreprise».<br />

Motivées par le succès de cette initiative,<br />

six autres PME de 10 à 70 personnes du<br />

secteur ont décidé de se lancer dans la<br />

démarche, elles sont aujourd’hui à quelques<br />

encablures de leur évaluation ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 10


ACTUALITÉS<br />

PERFORMANCE<br />

ÉNERGÉTIQUE<br />

La norme<br />

ISO 50001<br />

vient prolonger<br />

EN 16001<br />

à l’international<br />

Les objectifs principaux de la nouvelle norme<br />

internationale ISO 50001 sont de faire face à la<br />

rareté de l’énergie et à l’augmentation durable des<br />

prix, tout en contribuant à la réduction des<br />

émissions de gaz à effet de serre.<br />

La nouvelle norme internationale ISO 50001, «Systèmes de management<br />

de l’énergie: exigences et recommandations de mise en<br />

œuvre», vise l’amélioration de la performance énergétique de<br />

toute organisation. Deux ans après la sortie de la norme européenne<br />

EN 16001 (“Systèmes de management de l’énergie –<br />

Exigences et recommandations de mise en œuvre”, norme européenne<br />

publiée en juillet 2009), l’ISO 50001 s’en inspire et reprend<br />

au niveau mondial les grandes lignes directrices. Cette norme est<br />

le fruit d’un consensus entre 61 pays. Disponible en version française<br />

et anglaise, elle est destinée à remplacer l’EN 16001 et<br />

devient la référence internationale dans le domaine des économies<br />

d’énergie. La norme ISO 50001 pourrait avoir un impact sur<br />

60% de la demande d’énergie mondiale selon l’Agence Internationale<br />

de l’Energie (IAE).<br />

L’ISO 50001 donne les lignes directrices pour développer une<br />

gestion méthodique de l’énergie afin de privilégier la performance<br />

énergétique. A partir d’un diagnostic énergétique initial, l’organisme<br />

conforme à la norme définit ses cibles énergétiques et<br />

établit un plan de comptage de l’énergie. Un système de management<br />

respectant les exigences de cette norme permet de<br />

réaliser à court terme des économies d’énergie et de réduire<br />

les coûts. Une entreprise, une collectivité ou toute autre organisation<br />

a la possibilité de faire reconnaître sa démarche par un<br />

organisme tierce partie et indépendant. Celui-ci vérifie sur place<br />

la conformité à la norme et délivre, le cas échéant, un certificat<br />

ISO 50001.<br />

La norme ISO 50001 est le fruit d’une collaboration entre 61 pays.<br />

Les pays membres du CEN (Comité Européen de Normalisation),<br />

ayant déjà contribué à l’élaboration de la norme NF EN 16001,<br />

ont veillé au respect de la cohérence entre les deux textes. De ce<br />

fait, l’EN 16001 disparaitra pour laisser place à l’ISO 50001 ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 11


ACTUALITÉS<br />

CERTIFICATION<br />

A Rennes, le centre d’assistance<br />

clients de SPIE communications<br />

obtient une triple certification<br />

Depuis de nombreuses années, SPIE Communications a mis en place une direction<br />

support, le Centre d’Expertise et d’Assistance Clients, basé à Rennes (Bretagne).<br />

Ce CEAC pilote sur l’ensemble de la France les prestations d’assistance, de<br />

logistique et de déploiement des solutions sécurité, informatique, réseaux et<br />

télécoms commercialisées par l’entreprise.<br />

La certification obtenue est le résultat d’audits<br />

réalisés au dernier trimestre 2010 par<br />

l’Afnor qui a, suite à ces audits, délivré pas<br />

moins de trois certificats attestant de la<br />

conformité du système de management de<br />

l’ensemble des activités produites sur le<br />

CEAC de Rennes – SPIE Communications<br />

et SPIE Infoservices – avec les normes internationales<br />

ISO 9001 pour la qualité du<br />

service délivré, ISO 14001 pour le respect<br />

de l’environnement, le référentiel OHSAS<br />

18 001 pour la santé et la sécurité au travail.<br />

« Le CEAC a toujours considéré les questions<br />

QSE comme essentielles à la satisfaction<br />

des clients et à l’adaptation de<br />

l’entreprise aux enjeux et évolutions du<br />

secteur d’activité, explique Patrick Quenardel,<br />

directeur du Centre d’Expertise et d’Assistance<br />

Clients. Les actions autour des questions<br />

QSE sont vues comme des outils de<br />

progrès, d’évaluation et de performance<br />

pour l’ensemble du centre ». Pour le CEAC,<br />

le déploiement de la stratégie QSE doit<br />

permettre de développer des outils et des<br />

compétences et ces démarches et projets<br />

ont clairement pour objectifs de faire<br />

progresser le système de management, de<br />

mieux maitriser les risques liés à la santé, à<br />

la sécurité, à l’environnement et à la qualité ;<br />

de répondre à la réglementation en vigueur ;<br />

enfin de renforcer la crédibilité des services<br />

auprès des clients des directions régionales<br />

DR<br />

L’équipe du CEAC lors de la remise officielle de la<br />

certification, le 4 mars 2011 : Patrick Quenardel<br />

(directeur du CEAC), Katia Weibel (Assistante du<br />

département de la production des services logistique),<br />

M. Girard (délégué régional Bretagne de<br />

l’AFNOR), Mickaël Benoit (responsable du centre<br />

logistique), Laurent Faligot (responsable QSE du<br />

CEAC), Francis Delattre (responsable QSE de SPIE<br />

Communications),<br />

de l’entreprise (services à distance, logistique,<br />

gestion des déchets…).<br />

Déployer un management<br />

par objectif<br />

Selon le témoignage de Christophe Pillot,<br />

responsable du département logistique et<br />

déploiement de SPIE Communications :<br />

« Dans le cadre de cette démarche, nous<br />

avons su déployer un management par<br />

objectif, ainsi qu’une analyse des risques<br />

QSE déclinée par processus, critère important<br />

pour l’obtention de la certification. Ce<br />

succès est le fruit de nombreuses qualités<br />

intrinsèques au département. Ainsi, le<br />

Spécialiste de services « sécurité, informatique, réseaux & télécoms » en France, SPIE Communications<br />

se positionne au cœur de la convergence voix-données et comme l’une des premières sociétés de services<br />

en informatique au travers de son activité d’infogérance autour des postes de travail et des serveurs.<br />

L’entreprise focalise sa croissance sur le « service de proximité », en privilégiant, sur le terrain, réactivité,<br />

fiabilité technique et satisfaction maximale de l’utilisateur final. SPIE Communications emploie<br />

2200 personnes dans 6 directions régionales et 2 filiales pour le compte de 50 000 clients.<br />

foisonnement d’activités et d’idées dans le<br />

domaine de la production de services, la<br />

motivation des collaborateurs et l’implication<br />

de la direction ont contribué de<br />

manière déterminante à notre succès dans<br />

l’obtention des certificats <strong>Qualité</strong>-Sécurité-<br />

Environnement ».<br />

« Engagés depuis plusieurs années dans la<br />

démarche d’amélioration continue, nous<br />

avons voulu concrétiser notre culture par<br />

une certification différenciante dans le<br />

monde de la logistique et du déploiement»<br />

ajoute Patrick Quenardel. Le CEAC a donc<br />

réussi à relever ce défi, grâce à l’harmonisation<br />

de ses pratiques et à la maturité de<br />

son système de management QSE, avec<br />

pour préoccupation majeure de placer l’ensemble<br />

des parties intéressées – directions<br />

régionales et d’activités, clients finaux,<br />

partenaires, médecin du travail, voisinages,<br />

etc.- au cœur de ces processus.<br />

Un processus d’amélioration<br />

continue à 3 dimensions<br />

Et au-delà du côté différenciant, la dé -<br />

marche vise à démontrer à l’ensemble des<br />

clients la volonté de SPIE Communications<br />

d’être une entreprise qui anticipe leurs<br />

attentes. Cette démarche permet en effet<br />

de valoriser l’engagement en matière de<br />

qualité, de sécurité et d’environnement,<br />

donc en matière de développement durable<br />

auprès des clients mais aussi auprès des<br />

partenaires. La compétitivité et l’image de<br />

marque sont ainsi renforcées.<br />

«Avec 12 points forts identifiés, cette certification<br />

a été obtenue avec d’excellents résultats.<br />

Cette certification ne constitue pas une<br />

fin en soi mais une reconnaissance, par un<br />

organisme extérieur, de notre système de<br />

management QSE qui nous engage dans un<br />

processus d’amélioration à trois dimensions:<br />

ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001»<br />

souligne encore M. Quenardel ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 12


Publi-reportage<br />

La <strong>Qualité</strong> Achats<br />

à travers l’optimisation<br />

des achats<br />

Dans l’industrie automobile, tout comme dans beaucoup d’autres secteurs d’activité, les achats<br />

représentent plus de 80% de la valeur du produit final. Il est donc primordial de pouvoir optimiser<br />

les achats après en avoir évalué leur performance.<br />

Naturellement la qualité achat est un des paramètres importants de cette performance.<br />

L’évaluation achat<br />

Lors de l’évaluation de la performance achats on passe<br />

en revue toutes les facettes du métier d’achat qui est<br />

bien loin de se limiter à l’acte de négociation des prix<br />

ou de commande des composants.<br />

En effet, lors de l’audit achat, on évalue l’organisation<br />

de la Direction des Achats, la stratégie panel, la gestion<br />

des projets avec les fournisseurs, le développement et<br />

les validations, les capacités d’innovation et les manières<br />

de capitaliser, la logistique, les conditions d’éthique, le développement<br />

durable, l’international, la formation, les contrats<br />

d’assurance, le respect de l’environnement et enfin la qualité<br />

achats.<br />

La <strong>Qualité</strong> Achats<br />

L’organisation de la <strong>Qualité</strong> Achat est examinée ainsi que les<br />

outils qualités utilisés tant pour la gestion de projet que pour<br />

prévenir et résoudre les crises. L’adéquation entre les outils<br />

du donneur d’ordre, ceux du fournisseur et les fournisseurs<br />

de rang 2 est un facteur important.<br />

La gestion de la qualité fournisseurs<br />

Après les outils et logiciels utilisés, l’application ou non de<br />

pénalités financières en cas de livraison de composants défectueux<br />

est un paramètre clé. Ces pénalités doivent être à la<br />

mesure des incidents provoqués et de leurs conséquences<br />

pour le client. Elles doivent également être adaptées à la taille<br />

des entreprises, d’où la nécessité de vérifier les conditions<br />

d’assurance.<br />

Un tel système de pénalités doit également être mis en place<br />

au sein du département logistique. Mais le point déterminant<br />

DR<br />

Jean-Pierre<br />

BRANDEIS,<br />

Consultant<br />

Senior, Pôle<br />

Achats<br />

L’audit<br />

est le rapport entre les PPM* clients et les PPM des fournisseurs.<br />

En effet, si l’entreprise auditée a un bon score<br />

qualité vis-à-vis de ses clients mais une mauvaise qualité<br />

fournisseur, cela signifie qu’elle sert de filtre vis-à-vis de<br />

ses propres clients au lieu de mettre en place un système<br />

qualité efficace en amont qui la protège d’éventuels<br />

défauts ou crises qualité de ses fournisseurs. Elle dépense<br />

alors trop d’énergie, de temps et donc d’argent à éliminer<br />

les défauts dus à des composants non conformes pour<br />

satisfaire ses clients.<br />

Il se compose d’une réunion de lancement (kick off), d’une<br />

phase préparatoire puis d’une mission de deux jours sur le<br />

terrain avec rencontre des principaux responsables (Achats,<br />

Développement, <strong>Qualité</strong>, Logistique, Projet, Production, R&D).<br />

Les conclusions sont présentées et discutées à la fin de la<br />

mission.<br />

Le rapport<br />

Il est rédigé par le pilote et résume les conclusions des auditeurs.<br />

Le suivi de l’audit permet de suivre l’application des recommandations<br />

émises et les retombées des propositions d’amélioration<br />

■<br />

* PPM = Partie par millions. C’est le nombre de pièces défectueuses sur le<br />

nombre de pièces livrées.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 13


ACTUALITÉS<br />

DOUBLE CERTIFICATION<br />

Schneider Electric mène de front<br />

deux certifications<br />

Schneider Electric a obtenu les certifications ISO 9001 V2008 et MASE<br />

(Manuel d’amélioration sécurité des entreprises) pour ses activités de<br />

services industriels en France. Katrina Plumain, Responsable <strong>Qualité</strong> et<br />

Environnement des services Industrie France de Schneider Electric,<br />

témoigne.<br />

Comment s’inscrit la qualité<br />

au sein de Services Industries<br />

par rapport à l’organisation<br />

de la <strong>Qualité</strong> au niveau du<br />

Groupe?<br />

Katrina Plumain. Schneider<br />

Electric a une politique qualité<br />

avec des objectifs annuels fixés<br />

pour le groupe, qui s’inscrit<br />

dans le programme d’entreprise<br />

« ONE ». L’entité Service<br />

Industrie s’inscrit donc dans cette politique<br />

qualité avec des axes directeurs adaptés à<br />

leur activité afin d’intégrer les plans de<br />

progrès définis annuellement lors de la<br />

Revue de Direction.<br />

Comment Schneider Electric Services<br />

Industrie a-t-elle mené la démarche des<br />

deux certifications ?<br />

En 2008, cette aventure a débuté tout<br />

d’abord sur 2 sites pilotes, Aix et Lyon.<br />

Après deux audits locaux, ces deux agences<br />

ont été certifiées MASE pour 3 ans. Suite<br />

à ces réussites, le projet a été simultanément<br />

étendu à tous les pôles SAI (Services<br />

Automatismes Industriels) de France, en<br />

prenant en compte les points d’amélioration<br />

soulevés. Le bilan des audits a permis<br />

de consolider la démarche Santé Sécurité<br />

Environnement sur tous les autres sites SAI<br />

prétendant à la certification.<br />

Le Directeur <strong>Qualité</strong> Sécurité Hygiène Environnement<br />

(QSHE) est à la tête du pilotage<br />

national pour garantir l’homogénéité de la<br />

démarche et s’appuie sur l’équipe de Direction<br />

SAI, pour accompagner cette démarche<br />

au niveau du terrain. Ils veillent<br />

ensemble à déployer cette politique définie,<br />

DR<br />

pilotée par des objectifs pertinents<br />

et des plannings de<br />

déploiement ambitieux. Le suivi<br />

des plans d’actions régionaux<br />

est donc cohérent, homogène,<br />

coordonné et commun sur le<br />

plan national.<br />

Des comités de pilotage ont<br />

ensuite été mis en place, dans<br />

un premier temps bimensuel et<br />

aujourd’hui nous en organisons<br />

un tous les mois. Cela permet de favoriser<br />

le partage d’expérience entre les différents<br />

pôles, la réactivité, la vitesse et l’agilité dans<br />

la prise de décision, mais aussi de garder<br />

en tête cette obsession d’amélioration<br />

continue.<br />

De plus, des communautés de pilotes de<br />

processus ont été mises en place au niveau<br />

national pour garantir la pérennité de la<br />

démarche. Ces pilotes de processus, choisis<br />

parmi les hommes de terrain de SAI, sont<br />

ainsi impliqués dans la démarche au plus<br />

haut niveau puisqu’ils participent également<br />

aux comités de pilotage et Revues de<br />

Direction Nationale.<br />

Pour toujours mieux satisfaire nos clients,<br />

puisque c’est bien là tout l’enjeu de cette<br />

démarche, nous avons également renforcé<br />

le fonctionnement en réseaux de compétences,<br />

auxquels nos experts appartiennent.<br />

Il s’agit par cette démarche, de faire<br />

progresser encore nos équipes, développer<br />

leurs compétences et ainsi se différencier<br />

par une approche technologique inégalée<br />

et reconnue comme telle par nos clients.<br />

Pour conclure, la communication étant la<br />

clé de voûte de tout projet de changement,<br />

une plateforme nationale «Quick R» a été<br />

mise en place avec un échange permanent<br />

entre toutes les régions et collaborateurs<br />

de France.<br />

Quelles difficultés particulières ont été<br />

rencontrées - et surmontées dans les<br />

démarches de certification de qualité<br />

ISO 9001 et MASE ?<br />

Les difficultés rencontrées étaient avant<br />

tout des a prioris sur ce type de démarche,<br />

perçue comme « trop compliquée », qui<br />

« prend trop de temps », qui « coûte beaucoup<br />

». Ces préjugés sont dus au côté<br />

formel et procédurier de ces démarches.<br />

Pour faire tomber ces barrières, nous avons<br />

fait appel initialement à un spécialiste de<br />

la communication qui nous a permis au tout<br />

début du projet de sensibiliser nos équipes<br />

à cette démarche et ainsi donner une image<br />

positive.<br />

De plus, au moment du lancement du projet,<br />

nous étions dans une phase de croissance<br />

mais en recrutement intensif, avec des plannings<br />

de déploiement plutôt ambitieux et<br />

très serrés. En outre, nous avions une<br />

animation du système très «statique», il a<br />

donc fallu entraîner tout le monde dans<br />

cette aventure. Pour cela, des COPIL<br />

(Comité de pilotage) terrains ont été mis<br />

en place pour résoudre tous les dysfonctionnements<br />

relevés. Par ailleurs, la priorité<br />

étant de mettre le client au centre du<br />

système, certains d’entre eux ont participé<br />

à des tables rondes qui nous ont permis<br />

d’écouter leurs demandes, leurs besoins<br />

pour créer des offres au plus près de leurs<br />

attentes.<br />

Quels sont les différents organismes<br />

certificateurs ? Quels ont été les remarques<br />

particulières et recommandations<br />

apportées par les auditeurs ?<br />

Nous avons été certifiés ISO 9001 V 2008<br />

par l’AFNOR Certification qui bénéficie<br />

d’une légitimité certaine sur le territoire<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 14


ACTUALITÉS<br />

français. L’administration MASE étant<br />

composée de 7 associations distinctes et<br />

autonomes régionalement, nous avons<br />

donc été audité par 7 cabinets d’auditeurs<br />

externes (DEKRA, Prevaction, Action Management,<br />

ETSCAF, SOCOTEC, AEGIDE International,<br />

Target 9000) mandatés par<br />

chacune des ces associations. Ils ont tous<br />

fait le même constat : certification 3 ans<br />

pour l’ensemble des sites SAI auditées.<br />

«Evidemment le système est relativement<br />

jeune si l’on s’arrête aux seuls enregistrements<br />

du site mais le fonctionnement SSE<br />

(Système sécurité environnement) fait<br />

preuve d’une réelle maturité, ce regard<br />

étant d’ailleurs partagé par l’ensemble de<br />

l’équipe », a relevé l’auditeur H. Sassi de<br />

Prevaction. Cet auditeur a conclu en nous<br />

recommandant de doper l’efficacité de nos<br />

systèmes de management en ayant en ligne<br />

de mire la recherche permanente d’actions<br />

pertinentes aboutissant à des résultats<br />

concrets et probants.<br />

Cette même remarque transpire dans tous<br />

les rapports d’audit de certification qualité<br />

et sécurité obtenus. C’est d’ailleurs pour<br />

cela que nous avons axé notre Revue de<br />

Direction <strong>Qualité</strong> Sécurité et Environnement<br />

de janvier 2011 sur la mesure d’efficacité<br />

de chacune des actions à mener au<br />

cours de mois à venir.<br />

Tous les sites SAI ont été certifié ISO 9001<br />

(certification nationale) et chacun des<br />

9 sites (Lille, Rouen, Nantes, Bordeaux/Toulouse,<br />

Metz, IDF, Lyon, Aix) ont été certifiées<br />

MASE et ISO.<br />

Quelle organisation a été mise en place<br />

pour assurer la pérennité de la certification<br />

? Quels seraient les développements<br />

pour le futur au titre de<br />

l’amélioration continue ou de nouveaux<br />

projets de certification ?<br />

La pérennité de la certification est l’affaire<br />

de chacun et non de tous… Les équipes SAI<br />

sont donc impliquées et challengées – à<br />

titre individuel – sur l’atteinte des objectifs<br />

<strong>Qualité</strong> et Sécurité.<br />

Pour maintenir une certaine effervescence<br />

autour de ces deux priorités, nous avons<br />

mis en place une campagne de communication<br />

mensuelle autour de la sécurité,<br />

déclinée en quatre phases: un message en<br />

plusieurs étapes invitant, dans un premier<br />

temps, les équipes SAI à s’interroger, pour<br />

ensuite dévoiler la réponse en image<br />

quelques jours après, avec des conseils<br />

pratiques à mettre en œuvre à la maison<br />

et sur son lieu de travail. Cette action<br />

permet d’ouvrir la discussion avec l’ensemble<br />

du service SAI. Cette campagne se<br />

finalisera sur un grand jeu concours autour<br />

du thème de la sécurité.<br />

Pour que les équipes SAI continuent d’adhérer<br />

à la démarche qualité, nous devons<br />

être en recherche permanente de simplification<br />

des tâches qui n’auraient pas une<br />

valeur ajoutée avérée en matière de gestion<br />

de projet et qui pourtant seraient chronophages.<br />

Nous y travaillons déjà avec un outil SaaS<br />

(Software as a Service) nommé ISI (comprenons<br />

«easy») développé au sein de nos<br />

équipes qui permet de manager les devis,<br />

les enregistrements, les ressources financières<br />

et humaines liés aux projets. Cet outil<br />

nous permet également de générer nos<br />

indicateurs, suivre nos plans d’action…<br />

De nombreux développements de fonctionnalités<br />

sont en cours pour nous permettre<br />

par exemple, de favoriser le retour<br />

d’expérience suite à la réalisation des<br />

projets menés chez nos clients, centraliser<br />

les propositions d’amélioration provenant<br />

de chacun des acteurs SAI et ainsi de suivre<br />

leur avancement dans le temps.<br />

Suite à ce projet, notre souhait était de voir<br />

l’activité commerciale intégrée pleinement<br />

dans cette démarche de progrès… Ce rêve<br />

commence à devenir réalité avec le déploiement,<br />

au niveau de Schneider monde et au<br />

niveau France, d’un outil commun qui<br />

permet de mieux cibler et «factualiser» les<br />

besoins des clients pour plus d’efficacité.<br />

Ce projet de déploiement est déjà mis en<br />

œuvre dans certains pays et arrive en<br />

France au 1 er juillet 2011. Tous les espoirs<br />

sont donc permis… Puisque tous les ingrédients<br />

nécessaires sont vraiment là pour<br />

garantir une amélioration continue, focalisée<br />

sur les attentes de nos clients ■<br />

Propos recueillis<br />

par Jean-François Romain<br />

Résultat d’un audit mené par sept organismes extérieurs, la certification MASE<br />

est un système de management élaboré par des industriels au service des<br />

professionnels du secteur et dont l’objectif est l’amélioration permanente des<br />

performances « sécurité », « santé » et « environnement » des entreprises. La<br />

certification ISO 9001 2008 apporte aux clients la lisibilité dans l’organisation<br />

des projets menés. Elle garantit également la compétence des équipes mises à<br />

disposition, tant dans les phases d’audit des besoins que de gestion du projet,<br />

ainsi que pour les méthodologies mises en œuvre. « L’obtention de la certification<br />

ISO 9001 pour l’ensemble des sites et activités de nos services Industrie<br />

récompense notre souci permanent de satisfaction client et la performance du<br />

travail fourni par nos équipes depuis de nombreuses années », se félicitait<br />

Raphaël Segrera, VP France de la division Industrie (www.mase.com.fr et<br />

www.iso.org/iso/fr/iso_9001_2008).<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 15


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Focus<br />

L’audit qualité fonctionnel<br />

L’audit qualité interne porte sur la conformité aux normes et procédures.<br />

L’audit fonctionnel se centre au contraire sur les améliorations concrètes à<br />

apporter à l’organisation et au fonctionnement. Beaucoup plus utile,<br />

valorisant et facile, il est beaucoup mieux accepté à la fois par les audités et<br />

les auditeurs et soutenu par la direction. La petite scénette suivant<br />

l’illustre (1) .<br />

16 h. Phylis, la directrice commerciale, Eric,<br />

le chef du BE et Charles, le PDG, prennent<br />

ensemble le café dans la petite cafétéria<br />

aménagée non loin de l’entrée de l’entreprise.<br />

« Comment ça s’est passé ? » demanda<br />

Eric à Phylis, «il ne vous a pas trop<br />

cassé les pieds ? ».<br />

Il parlait de l’audit qualité interne du service<br />

commercial qui avait été mené par Yvon le<br />

responsable qualité le matin-même comme<br />

exigé pour maintenir le certificat ISO 9001<br />

de l’entreprise.<br />

« Comme d’habitude, commenta Phylis<br />

sobrement, il est obnubilé par les procédures<br />

et les papiers. Ce n’est pas inutile car<br />

cela permet de les sortir des tiroirs, mais il<br />

pinaille... Il voudrait que nous notions toutes<br />

les remarques des clients puis que nous les<br />

exploitions une par une ».<br />

«C’est bien! ajouta-t-elle d’un air déterminé<br />

en s’adressant à Charles, le PDG, nous allons<br />

embaucher une secrétaire supplémentaire<br />

pour faire des fiches puis pour les exploiter,<br />

faire des indicateurs, des réunions de<br />

réflexion, puis nous tiendrons des réunions<br />

pour parler des réunions! Cette norme est<br />

faite pour des administratifs qui n’ont rienà<br />

faire ! »<br />

Se sentant concerné et ne pouvant pas<br />

laisser Yvon être ainsi attaqué, Charles<br />

répondit « nous avons pourtant perdu un<br />

gros client le mois dernier... Si nous (par le<br />

« nous » il soulignait que c’était toute l’entreprise<br />

qui était concernée et non le seul<br />

service commercial) avions mieux exploité<br />

ses reproches, il serait peut-être encorelà!».<br />

« Oui, vous avez raison, concéda Phylis,<br />

nous avons un peu négligé ce client... Il est<br />

vrai que la production était surchargée,<br />

avec en outre des manques de pièces...<br />

CIDAX (le client) a eu le malheur d’être la<br />

principale victime des retards. Il a râlé<br />

auprès du commercial mais celui-ci ne<br />

pouvait rien faire. »<br />

«Il aurait pu amortir avec une ristourne par<br />

exemple... » suggéra Charles.<br />

«C’est moi qui l’ai interdit!» dit fermement<br />

Phylis, voulant mettre un point final à la<br />

discussion. « Il ne faut pas donner l’habitude<br />

aux clients d’avoir des rabais pour<br />

un oui ou pour un non ! ».<br />

Afin de calmer le jeu, Eric tempéra: «il est<br />

vrai que ces audits, qui portent essentiellement<br />

sur le respect des procédures, sont<br />

peu intéressants... Ils ne relèvent que des<br />

textes peu clairs, des dates non à jour, des<br />

signatures qui manquent... Cela met un peu<br />

d’ordre, mais quelle perte de temps pour<br />

des futilités! Yvon aurait bien mieux à faire !<br />

Il y a bien des choses qui pourraient être<br />

améliorées dans notre organisation, il pourrait<br />

s’en préoccuper davantage ! »<br />

Yvon venait justement à passer par là. Il<br />

intervint « j’ai entendu que l’on parlait de<br />

moi ! En bien j’espère ? »<br />

Eric expliqua « Nous parlions de tes audits...<br />

As-tu entendu parler des audits qualité<br />

« fonctionnels »?».<br />

«Non, connais pas!» dit joyeusement Yvon,<br />

qui craignait d’être encore mis sur la sellette<br />

et qui voulait désarmer d’avance les<br />

critiques en se maintenant sur le ton de la<br />

plaisanterie.<br />

« Ces audits portent d’abord sur l’amélioration<br />

du fonctionnement et non pas seulement<br />

sur les procédures ou la norme. Par<br />

exemple, dans le cas du commercial, l’auditeur<br />

aurait commencé par analyser les<br />

incidents des derniers mois: clients perdus,<br />

baisse du chiffre d’affaires ou de la marge...<br />

et l’audit aurait consistè à examiner<br />

comment améliorer l’organisation pour faire<br />

mieux... »<br />

« C’est ce que j’ai essayé de faire mais,<br />

lorsque je pose la question, tout va bien, il<br />

n’y a rien à améliorer... » reprocha Yvon.<br />

« C’est que tu te poses en procédurier et<br />

en formaliste ! Tout le monde a peur que,<br />

s’il avoue un problème, tu le submerges de<br />

papiers à faire, sans d’ailleurs résoudre le<br />

problème...» rétorqua Eric. Phylis et Charles<br />

approuvaient de la tête.<br />

Encouragé, Eric continua : « si tu intervenais<br />

en aide pour justement aider à<br />

améliorer les choses, tout le monde t’accueillerait<br />

avec plaisir ! »<br />

Sceptique, Yvon s’enquit: «prenons l’audit<br />

de ce matin, qu’aurais-tu fait ? »<br />

«Et bien, tu aurais pu prendre par exemple<br />

le cas de CIDAX. Je suis certain que, si<br />

Phylis avait senti que tu venais aider, elle<br />

aurait eu plein de suggestions à faire... ».<br />

Yvon se tourna vers elle, interrogateur.<br />

«Eric a raison... Par exemple, ce serait bien<br />

que la production nous avertisse à l’avance<br />

des problèmes de livraison. Nous pourrions<br />

alors prévenir le client et celui-ci s’organiserait<br />

en conséquence... »<br />

« Pourquoi ne me l’avez-vous pas dit ce<br />

matin ? rétorqua Yvon.<br />

« Vous ne me l’avez pas demandé ! Vous<br />

êtes resté sur le plan des généralités et des<br />

procédures!» riposta Phyllis, qui n’avait pas<br />

la langue dans sa poche.<br />

Charles, le PDG, intervient: «Eric a raison.<br />

Ce serait bien mieux que vos audits partent<br />

des problèmes et que vous profitiez de<br />

votre situation d’interlocuteur neutre pour<br />

voir avec toutes les parties comment<br />

améliorer l’organisation »<br />

Eric compléta: «tu serais ensuite allé discuter<br />

avec la production pour examiner si les prévisions<br />

étaient possibles. Je suis certain que<br />

tu aurais trouvé des solutions, ceux qui sont<br />

sur le terrain connaissent presque toujours<br />

ce qu’il faudrait faire pour améliorer».<br />

Yvon était encore un peu perplexe mais il<br />

commençait à se dire que de tels audits<br />

d’amélioration seraient bien plus intéressants.<br />

Au lieu de pinailler les procédures et<br />

les détails, ce serait bien plus passionnant<br />

de travailler sur les multiples dysfonctionnements<br />

concrets dont l’entreprise était<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 16


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

victime. Mais il s’inquiétait : « et la norme<br />

dans tout cela ? »<br />

Eric, qui avait suivi une formation à l’audit<br />

fonctionnel dans une de ses vies antérieures<br />

(et c’est pour cela qu’il était intervenu<br />

aussi clairement), le rassura : « mais,<br />

mon pauvre Eric, tu seras encore plus<br />

conforme avec elle car son noyau c’est<br />

l’amélioration continue. Aujourd’hui, tu ne<br />

fais progresser que des détails, demain tes<br />

audits seront au cœur de cette amélioration<br />

continue... ».<br />

«Et les procédures?» s’enquit encore Yvon,<br />

qui se demandait s’il n’était pas en train de<br />

dévier complétement de sa mission de<br />

gardien de la norme et du système de<br />

procédures...<br />

« Les procédures ? Au contraire, chaque<br />

fois que tu améliores un processus, profitesen<br />

pour mettre à niveau les procédures,<br />

modes opératoires et formulaires de façon<br />

pérenniser l’amélioration. »<br />

«Mais, rectifia aussitôt Eric, considère bien<br />

les documents comme des aides pour les<br />

opérateurs. Ne détaille pas ce qu’ils savent<br />

tous faire mais au contraire les cas difficiles,<br />

les domaines qu’ils maîtrisent mal....»<br />

Phylis buvait du petit lait : « ta procédure<br />

commerciale actuelle n’énonce que des<br />

banalités. Il vaudrait mieux que tu améliores<br />

la documentation technique disponible pour<br />

les commerciaux, leur connaissance du plan<br />

de livraison, la méthode pour fixer et négocier<br />

les prix...Là, tu serais utile et je serais<br />

prête à travailler avec toi» (elle était ravie<br />

d’avoir montré sa bonne volonté devant<br />

Charles, elle qui était renommée pour peu<br />

aimer la qualité — du moins celle que Yvon<br />

avait mise en place).<br />

« Et tu serais « super ISO » ! conclut Eric :<br />

tes processus seraient mieux documentés,<br />

tes audits plus utiles et toi-même mieux<br />

accepté... »<br />

Charles conclut: «c’est entendu. Yvon, vous<br />

vous concerterez avec Eric pour faire<br />

évoluer les audits dans ce sens. Suivez une<br />

formation car, et Eric ne me dira pas le<br />

contraire, améliorer est toujours difficile...<br />

Il faut de la psychologie, de la compétence<br />

et beaucoup de savoir-faire... Il faut commencer<br />

par bien vous former ! »<br />

Phylis se leva la première: «bon, il faut que<br />

j’aille faire de la qualité! La vraie, ajouta-telle<br />

malicieusement à l’attention d’Yvon,<br />

celle qui consiste à satisfaire les clients et<br />

à nous faire gagner notre croute à tous!» ■<br />

Christian Doucet (2)<br />

(1) Tous détails dans le livre “Certification utile :<br />

sortir du formalisme, remettre la qualité au<br />

service du développement de l’entreprise” (INSEP<br />

Editions), et sur le site http://www.qualite-info.net<br />

(2) Directeur du Cabinet Doucet Conseil,<br />

spécialisé en démarche fonctionnelle : audits,<br />

formations, certifications, démarches<br />

d’améliorations… La démarche fonctionnelle place<br />

en priorité l’amélioration des résultats et du<br />

fonctionnement de l’entreprise par le KAIZEN,<br />

avec la mobilisation du personnel.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 17


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Focus<br />

L’audit à valeur ajoutée,<br />

outil d’amélioration<br />

Faire de l’audit un outil au service du progrès continu est, bien souvent, la<br />

volonté de nombreuses organisations qui souhaitent rentabiliser cet<br />

investissement. Cependant, une telle approche de l’audit est de plus en plus<br />

difficile à mettre en œuvre dans les entreprises.<br />

L’audit connaît une phase de turbulences<br />

car la volonté ne se traduit pas toujours<br />

par les résultats souhaités. Différents symptômes<br />

peuvent expliquer les raisons d’un<br />

«audit en danger». Admettons tout d’abord<br />

que le temps est devenu une denrée rare<br />

dans toutes les organisations. Un produit<br />

« de luxe » qu’il convient d’optimiser en<br />

permanence.<br />

Le temps : ennemi <strong>n°</strong>1 des audits<br />

internes<br />

Il faut être de plus en plus efficace en optimisant<br />

son travail et en abolissant toutes<br />

les activités à faible valeur ajoutée. D’expérience,<br />

je me rends compte que l’audit<br />

est aujourd’hui de plus en plus concurrencé<br />

par le « temps ». Il est souvent difficile de<br />

programmer des audits dans les agendas<br />

des «audités» et encore plus difficile d’honorer<br />

les rendez-vous pris! L’annulation de<br />

l’audit, ou plus exactement, le report de<br />

l’audit est une activité fréquente dans les<br />

organisations… Ainsi, un réflexe naturel est<br />

de diminuer la durée des audits pour<br />

«caser» plus facilement cette activité dans<br />

les agendas.<br />

Mais hélas, cette réduction du temps d’audit<br />

se concrétise par une approche de l’audit<br />

basée le plus souvent sur l’aspect «conformité»<br />

sans possibilité d’aborder l’approche<br />

«efficacité» pour l’audité. Et pourtant c’est<br />

souvent cette recherche de plus d’efficacité<br />

qui intéresse les audités…<br />

Trop d’audits tuent les audits<br />

En fonction des organisations, les audits<br />

ont parfois tendance à se multiplier. Des<br />

audits pour la qualité, des audits pour l’environnement,<br />

des audits pour la santé et<br />

sécurité au travail, des audits pour le<br />

contrôle de gestion/d’exploitation, des<br />

audits pour les clients, des audits pour…<br />

Autant d’audits qui peuvent parfois «user»<br />

les opérationnels. D’autant plus que chaque<br />

auditeur possède ses propres marottes et<br />

que les observations sont toutes plus importantes<br />

les unes des autres.<br />

« L’audit permet d’assurer<br />

l’adaptation permanente entre<br />

le « cadre » (procédures,<br />

instructions…) et les pratiques<br />

de l’entreprise »<br />

Les audits passés, il faut initialiser les plans<br />

d’actions, désigner des responsables, fixer<br />

des échéances… tout un travail de suivi qui<br />

nécessite une mobilisation de ressources en<br />

interne. Certains se posent alors la question<br />

de l’efficacité de la démarche… ont-ils vraiment<br />

tort? La question reste ouverte...<br />

Les auditeurs internes, population<br />

en voie de disparation ?<br />

Basée sur le volontariat, l’auditeur, je le<br />

constate tous les jours, devient une<br />

« espèce » rare dans les organisations. En<br />

effet, cette mission mobilise un tant soit peu<br />

de l’énergie pour acquérir les techniques<br />

d’audit (formation), suivre des audits en tant<br />

qu’observateur, préparer les audits, réaliser<br />

les audits, rédiger les rapports d’audits…<br />

Autant d’activités intéressantes, porteuses<br />

d’enrichissement personnel mais difficile à<br />

mettre en œuvre de manière opérationnelle.<br />

Sans un suivi des auditeurs, «la survie» de<br />

cette population à «haut potentiel» restera<br />

problématique, pensons-y !<br />

Les actions d’amélioration<br />

dans l’impasse<br />

Dans un contexte où tout est « urgent » et<br />

«prioritaire» il est parfois difficile pour les<br />

audités de prendre en considération les<br />

conclusions d’un audit. «Nous sommes d’accord<br />

sur les conclusions, votre audit a été<br />

intéressant mais maintenant il faut mettre<br />

en œuvre les actions d’amélioration» … et<br />

là tout se complique car les ressources font<br />

souvent défauts. Cette observation est<br />

particulièrement applicable pour les audits<br />

internes ce qui est différent pour<br />

les audits externes (clients ou<br />

organismes certificateurs) car les<br />

enjeux sont différents. Pourtant,<br />

toute la valeur ajoutée des audits<br />

se concrétise par la capacité à<br />

mettre en œuvre des actions<br />

correctives appropriées.<br />

J’en suis convaincu, l’audit a un réel<br />

intérêt opérationnel dans un<br />

monde où «l’impermanence» est une réalité<br />

de toutes les organisations. Tout change avec<br />

un rythme qui ne cesse de s’accélérer. Le<br />

système de management (<strong>Qualité</strong>, Sécurité,<br />

Environnement) n’est pas épargné. Il doit en<br />

permanence s’adapter aux évolutions organisationnelles<br />

pour ne pas être caduque<br />

rapidement. L’audit est ainsi un outil de surveillance<br />

permettant de s’assurer de cette<br />

adaptation permanente entre le « cadre »<br />

(procédures, instructions…) et les pratiques<br />

de l’entreprise ■<br />

Christophe Villalonga*<br />

*Christophe Villalonga (Qualinove) est l’auteur<br />

de « Le guide du parfait auditeur interne »<br />

aux éditions Lexitis, 2011.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 18


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Tribune<br />

Humeurs et réflexions<br />

d’un auditeur tierce partie<br />

ISO 9001<br />

Longtemps j’ai pensé qu’être un bon auditeur qualité tierce partie<br />

nécessitait de savoir mener des enquêtes… N’ayant jamais découvert de pot<br />

aux roses et n’ayant jamais confondu qui que ce soit, tout porte à croire que<br />

je ne brille pas dans ce rôle d’enquêteur ! Avec le temps, je me suis<br />

accommodé de cette incapacité et je m’en suis fait une alliée…<br />

Plus sérieusement, d’où vient que des<br />

postures assez contre-productives (« audit<br />

– enquête », « audit – conseil », « audit –<br />

connivence»…), soient relativement répandues<br />

? Sont-elles difficiles à éviter ?<br />

Cela provient à mon avis d’une surexposition<br />

des relations tripartites « auditeur –<br />

organisme audité – organisme de certification<br />

» au détriment des relations avec les<br />

autres parties intéressées telles que : les<br />

clients de l’organisme audité, la collectivité,<br />

les concurrents et confrères de l’organisme<br />

audité, les pouvoirs publics, les<br />

donneurs d’ordres, les associations de<br />

consommateurs, les salariés de l’organisme<br />

audité, la communauté des praticiens et<br />

experts en système de management… c’està-dire<br />

l’ensemble des acteurs du marché<br />

des biens et des services, marchands et non<br />

marchands.<br />

L’accent mis sur les relations entre les trois<br />

acteurs de l’audit, entre lesquels existent des<br />

relations commerciales directes, pousse probablement<br />

l’auditeur à surestimer voire surjouer<br />

son rôle vis-à-vis de l’organisme audité.<br />

Audit à valeur ajoutée… pour qui ?<br />

Tous les organismes de certification mettent<br />

en avant, auprès de leurs clients et donc de<br />

leurs auditeurs, la valeur ajoutée de l’audit,<br />

l’audit comme outil de la compétitivité, l’audit<br />

au service de la performance…<br />

Une telle unanimité a de quoi inquiéter.<br />

N’est-ce pas lorsqu’elle est menacée qu’on<br />

parle le plus de liberté ? Que contiennent<br />

exactement ces accroches, éléments de<br />

langage aseptisés ?<br />

Il s’agit, le plus souvent, de démarches<br />

visant à personnaliser ou adapter la prestation<br />

d’audit à l’organisme audité. C’est<br />

une démarche louable et efficace, relativement<br />

répandue dans la relation client –<br />

fournisseur, qui plus est dans les services.<br />

La personnalisation peut porter sur la<br />

langue de l’audit, sur l’expérience des auditeurs,<br />

sur le calendrier, sur les aspects logistiques…<br />

et aussi, plus profondément, sur le<br />

contenu de l’audit. C’est ce dernier point<br />

qui suscite mes réflexions.<br />

Que voit-on en effet comme<br />

valeur ajoutée ?<br />

Pour les audits de certification ISO 9001,<br />

par exemple, certains organismes de certification<br />

et/ou auditeurs mettent l’accent<br />

sur l’évaluation de la pratique de maîtrise<br />

des risques dans l’organisme audité, d’autres<br />

préconisent d’articuler l’audit à la stratégie<br />

de l’organisme audité, ou encore,<br />

relient l’audit à l’obtention de la performance<br />

ou de l’efficience de l’organisme<br />

audité. Donc, sans contester l’intérêt de ces<br />

rapprochements dans l’absolu, la démarche<br />

consiste, dans la pratique, à ajouter des<br />

critères d’audit, correspondant le plus<br />

souvent à des bonnes pratiques issus d’autres<br />

référentiels (ISO TS 16949, EFQM,<br />

CMMi…), tout en s’interdisant de faire des<br />

constats d’audit sur ces sujets puisqu’ils<br />

sont absents des exigences de l’ISO 9001 !<br />

Pourquoi faire simple quand on peut faire<br />

compliqué !<br />

Qu’apportent ces approches<br />

à l’ensemble des parties<br />

intéressées ?<br />

Rappelons, s’il est besoin, que notre travail<br />

d’auditeur tierce partie ISO 9001 est une contribution,<br />

modeste tout en étant rigoureuse et<br />

objective, au renforcement de la confiance<br />

entre clients (bénéficiaires, acheteurs…) et<br />

fournisseurs sur le marché des biens et des<br />

services. En théorie, la confiance est renforcée<br />

par l’obtention de la certification, qui atteste<br />

de la mise en place d’une organisation efficace<br />

des processus, en amélioration continue, visant<br />

à satisfaire les clients et à fournir des produits<br />

conformes aux exigences.<br />

Le but visé était, à l’origine de la certification<br />

tierce partie, que le certificat ISO 9001<br />

soit un critère fiable et crédible de choix d’un<br />

fournisseur. Avons-nous, collectivement,<br />

atteint cet objectif ? Il est permis d’en douter.<br />

Alors, ne devrions-nous pas, prioritairement,<br />

conjuguer nos efforts pour renforcer<br />

la crédibilité et la fiabilité de la certification<br />

ISO 9001, plutôt que dépenser nos<br />

énergies et ressources en différenciations<br />

secondaires qui n’ont pas toujours, loin s’en<br />

faut, de valeur ajoutée collective et qui,<br />

inexorablement, tirent la prestation d’audit<br />

vers le bas jusqu’à menacer la pérennité<br />

de la certification tierce partie ISO 9001? ■<br />

Olec Kovalevsky*<br />

*Consultant en organisation et qualité, auditeur<br />

tierce partie.<br />

Voir aussi p. 23.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 19


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Services publics<br />

Les administrations<br />

européennes<br />

face à la modernité<br />

Toutes les administrations européennes doivent faire face aux mêmes<br />

enjeux liés à la recherche du juste équilibre entre réduction des coûts et<br />

amélioration de la qualité de service. Mais la France se distingue au moins<br />

sur deux points, sa prudence en matière de recours aux outils online et une<br />

réserve face à l’externalisation des services publics au secteur privé.<br />

intérêt à partager leurs expériences sur l’engagement<br />

citoyen, par exemple la mise en place<br />

par la ville de Münster en Allemagne, d’une plateforme<br />

d’échanges sur la gestion communale du<br />

budget»commente Didier Menusier.<br />

Pierre Audoin Consultants (PAC) a mené une<br />

étude, pour le compte du cabinet Logica, auprès<br />

de 180 fonctionnaires et décisionnaires dans six<br />

pays d’Europe (en France, Angleterre, Allemagne,<br />

Pays-Bas, Suède et Finlande). Il en ressort que<br />

les administrations européennes se sont engagées<br />

dans un processus de transformation qui<br />

doit à la fois :<br />

- offrir davantage aux citoyens et aux entreprises<br />

avec moins de ressources,<br />

- s’appuyer sur des moyens innovants,<br />

- favoriser une meilleure compétitivité,<br />

- améliorer l’engagement citoyen.<br />

« Si la réduction des coûts est le premier moteur<br />

du changement des administrations européennes,<br />

le gain financier n’est pas une fin en<br />

soi. Le personnel de l’Etat est mobilisé pour<br />

qu’elle s’accompagne d’une amélioration du<br />

service au citoyen. Sur ce dernier point, les<br />

approches des pays européens diffèrent et méritent<br />

d’être comparées » explique Didier Menusier,<br />

Directeur Général Secteur Public chez<br />

Logica France.<br />

Innover dans le service rendu<br />

Les agents considèrent qu’Internet sera le<br />

premier canal d’interaction avec les citoyens<br />

d’ici 5 ans (cité comme réponse majeure par<br />

43% des répondants aux Pays-Bas, 33% en<br />

Angleterre et en Allemagne et 30% en Finlande).<br />

Sauf en France (17% seulement) où l’étude<br />

indique que le courrier et le face-à-face resteront<br />

les moyens privilégiés pour interagir avec<br />

les administrés. Une exception française ?<br />

« Globalement, les initiatives de la Direction<br />

Générale de la Modernisation de l’Etat (DGME)<br />

vont bien dans le sens d’un accès simplifié aux<br />

services administratifs, par le biais des nouvelles<br />

technologies, commente Olivier Rafal, directeur<br />

de recherches chez PAC. Mais même la DGME<br />

rejoint l’avis des agents en contact avec le public<br />

pour ce qui est de préserver le lien social avec<br />

les administrés n’ayant pas la possibilité ou le<br />

désir d’effectuer leurs démarches en ligne».<br />

« Pour faire mieux avec moins,<br />

l’innovation et l’engagement<br />

des citoyens seront au cœur<br />

des démarches »<br />

L’étude montre que 44% des fonctionnaires européens<br />

pensent que leur gouvernement n’encourage<br />

pas suffisamment l’engagement citoyen. En<br />

France, ils ne sont que 33% à être convaincus d’une<br />

action gouvernementale en ce sens, contre 68%<br />

en Suède et 65% en Finlande.<br />

Favoriser l’implication du citoyen<br />

Les raisons invoquées sont, en France, le manque<br />

de connaissances des citoyens (à 60%), la rigidité<br />

du cadre réglementaire (à <strong>53</strong>%) et la réticence<br />

des citoyens à s’impliquer davantage (à<br />

43%). Plusieurs pistes d’amélioration sont<br />

évoquées, en particulier, pour la France : une<br />

meilleure flexibilité de l’administration, des feedbacks<br />

facilités entre l’administré et l’administration,<br />

et la valorisation des initiatives volontaires<br />

(par exemple au travers de remises de prix). «Les<br />

pays européens, y compris la France, auraient<br />

Des réticences à l’externalisation<br />

des services publics<br />

L’exception française est la plus emblématique<br />

lorsque la sous-traitance au secteur privé est<br />

abordée. Interrogés sur le futur des services publics<br />

et le recours aux partenariats privés, les réponses<br />

des agents de l’administration en Europe sont plutôt<br />

positives (86% estimant que leur expérience de<br />

recours au secteur privé était un succès).<br />

Seule la France se distingue, les personnes<br />

interrogées étant bien moins<br />

nombreuses que dans le reste de l’Europe<br />

à considérer comme un succès le<br />

partenariat avec le privé (62% pour la<br />

France contre 92% pour l’Angleterre et<br />

89% pour la Finlande par exemple). «Le<br />

recours au secteur privé reste plus rare<br />

en France que dans les autres pays d’Europe que<br />

nous avons interrogés, explique Olivier Rafal. Globalement,<br />

les acteurs du service public comprennent<br />

bien les atouts que le secteur privé peut apporter,<br />

mais on note une certaine défiance face aux conditions<br />

de mise en œuvre : certains craignent que<br />

cela revienne plus cher au final, d’autres que la<br />

qualité du service public s’en ressente. Les collectivités<br />

locales recourent toutefois plus facilement<br />

au secteur privé et leur expérience en la matière<br />

est plutôt positive».<br />

« L’étude nous rappelle que pour faire mieux<br />

avec moins, l’innovation et l’engagement des<br />

citoyens seront au cœur des démarches.<br />

Certaines prudences particulièrement développées<br />

en France devront être surmontées, en<br />

s’assurant que la sécurité et confidentialité des<br />

données personnelles soient garanties », conclut<br />

Didier Menusier ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 20


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Services publics<br />

Le lean management pour<br />

améliorer la performance<br />

opérationnelle<br />

Le Lean management constitue une réponse adaptée à certaines<br />

problématiques d’un secteur public contraint de faire face à des restrictions<br />

de budget et de satisfaire des usagers exigeants.<br />

Les gestionnaires publics sont confrontés<br />

à deux problématiques dont l’acuité se fait<br />

ressentir à moins d’un an des échéances<br />

électorales de 2012. D’une part, l’endettement<br />

élevé des administrations publiques<br />

rend incontournable la réduction des<br />

dépenses. Le gouvernement entend ramener<br />

le déficit sous la barre des 3% en réduisant<br />

notamment de 10% les dépenses de<br />

fonctionnement et d’intervention d’ici 2013.<br />

D‘autre part, la satisfaction des usagers<br />

relative aux services publics est bonne, mais<br />

peut être largement améliorée : 3 français<br />

sur 4 ont une bonne image de l‘État, mais<br />

seulement 5% en ont une très bonne (1) . Les<br />

études montrent que les usagers sont insatisfaits<br />

des temps d’attente à l’accueil, de<br />

la gestion des réclamations et des délais<br />

de traitement de dossiers.<br />

La démarche de révision générale des politiques<br />

publiques (RGPP) menée depuis<br />

2007 répond à ces problématiques. La<br />

poursuite des efforts de modernisation doit<br />

répondre à trois enjeux: prolonger l‘effort<br />

de rationalisation du fonctionnement de<br />

l‘État et des politiques publiques, améliorer<br />

le service rendu aux usagers, et mener des<br />

réformes socialement acceptables.<br />

Issu du monde de l’industrie, le Lean management<br />

se décline aujourd’hui à l’ensemble<br />

des secteurs d’activités, y compris auprès<br />

du secteur public. S’il est applicable pour de<br />

nombreux processus productifs des administrations,<br />

le Lean management ne constitue<br />

cependant pas une réponse universelle<br />

à toutes les problématiques du secteur<br />

public. Il apparaît particulièrement adapté<br />

lorsque :<br />

- les processus traitent des volumes significatifs,<br />

- les processus sont jugés lents, lourds et<br />

complexes,<br />

- les enjeux de qualité de service sont<br />

centraux, notamment dans les cas où le<br />

contact avec l’usager est direct,<br />

- l’organisation présente un potentiel de<br />

progrès, ou manifeste une culture du<br />

management et du pilotage de la performance<br />

peu développée.<br />

Dans certains cas de rupture majeure de<br />

processus comme les fusions, externalisations,<br />

mutualisations, dématérialisations<br />

ou encore refontes de système d’information,<br />

il est nécessaire de travailler sur l’articulation<br />

de la démarche Lean avec ces<br />

évolutions.<br />

Des premiers résultats significatifs<br />

Les missions de déploiement du Lean<br />

management conduites par Capgemini<br />

Consulting valident la pertinence de son<br />

utilisation pour les services publics car elle<br />

répond aux enjeux de rationalisation,<br />

d’amélioration de la qualité de service et<br />

d’acceptation sociale des réformes.<br />

À titre d‘illustration, mandaté par la Direction<br />

générale de la modernisation de l‘État et la<br />

Direction de la sécurité sociale, le cabinet a<br />

accompagné le Régime social des indépendants<br />

(RSI) ainsi que l‘ACOSS et les URSSAF<br />

dans la réduction du délai d‘affiliation des<br />

travailleurs indépendants, processus connaissant<br />

de nombreux dysfonctionnements<br />

(délais, stocks, qualité). Après une phase<br />

d’état des lieux sur cinq sites pilotes (3 RSI,<br />

2 URSSAF sur une durée de quatre semaines),<br />

la phase de mise en œuvre (six<br />

semaines) a été structurée en quatre chantiers<br />

: mise en place du pilotage de<br />

l’activité des sites, définition d’un plan d’amélioration<br />

de la qualité entrante, amélioration<br />

de la productivité, et mise en place d’un plan<br />

exceptionnel de réduction des stocks. Les<br />

chantiers ont eu des impacts significatifs<br />

tant sur la productivité (+ de 20%) que sur<br />

les stocks (jusqu’à 50%) selon les sites.<br />

Des convictions issues<br />

de l’expérience<br />

Les diverses missions conduites par Capgemini<br />

Consulting auprès d’organismes<br />

publics ont fait émerger 7 convictions :<br />

- Tirer la démarche par une ambition forte<br />

de résultats, en impliquant le top management.<br />

- Expliciter l’utilisation des marges de<br />

manœuvre dégagées, en identifiant dès<br />

la phase de cadrage une stratégie gagnant<br />

gagnant et en réalisant un diagnostic<br />

sociologique.<br />

- Faire porter la démarche par le top management.<br />

- Mettre en cohérence les systèmes de pilotage,<br />

d’évaluation et de reconnaissance.<br />

- Remettre la ligne hiérarchique en situation<br />

de management en impliquant fortement<br />

le management intermédiaire.<br />

- S’appuyer sur des résultats rapides pour<br />

générer l’adhésion, et les communiquer<br />

pour entretenir la dynamique.<br />

(1) Source : enquête IPSOS réalisée dans le cadre<br />

du rapport Cornut-Gentille (2010)<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 21


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

<br />

- Adapter la démarche à la réalité du<br />

terrain, selon le niveau de maturité et les<br />

spécificités propres à chaque entité.<br />

Plusieurs types d’intervention sont réalisés,<br />

selon le niveau de maturité de l’organisation<br />

ou de connaissance de la démarche<br />

Lean. La réalisation d’un démonstrateur<br />

Kaizen (2) sur 2 à 4 semaines : l’objectif est<br />

de démontrer l’efficacité du Lean management<br />

sur un processus et/ou un périmètre<br />

restreint, de manière rapide, en<br />

s’attachant à éradiquer les gaspillages<br />

simples à corriger. S’appuyant sur la<br />

démarche Kaizen, il en valide la pertinence<br />

et permet d’évaluer l’opportunité de généralisation<br />

à l’ensemble de l’entité ou de l’organisation.<br />

Plus longue, la mise en œuvre d’un projet<br />

Lean sur de plus nombreux processus, s’appuyant<br />

sur la méthode DMAIC (Définir,<br />

Mesurer, Analyser, Implémenter, Contrôler),<br />

se déroule sur 12 à 16 semaines. Cette<br />

méthode de travail simple et rigoureuse a<br />

pour objectif d’optimiser les processus<br />

complexes.<br />

Enfin, un programme de transformation se<br />

déroule en quatre temps sur 12 à 18 mois :<br />

après une phase de cadrage à partir des<br />

objectifs, les pilotes permettent de déployer<br />

la démarche Lean management sur plusieurs<br />

processus (production et/ou fonctions<br />

support) et/ou plusieurs sites, avant<br />

la phase de déploiement à l’ensemble de<br />

l’organisation. La généralisation de la<br />

démarche permet d’intervenir sur 4 dimensions<br />

: processus, management, comportements<br />

et compétences.<br />

Les outils du lean public<br />

Pour mener à bien une démarche lean, les<br />

outils classiques du lean management<br />

s’adaptent au secteur public : la Value<br />

stream map, le diagramme d’Ishikawa, la<br />

percée Kaizen, le management visuel…<br />

Deux autres outils spécifiquement développés<br />

par Capgemini Consulting sont<br />

également mis à contribution. Complémentaire<br />

à l’approche Lean management,<br />

l’approche sociologique a vocation à contribuer<br />

au développement de la performance<br />

des organisations en partant de la réalité<br />

des métiers au quotidien. L’enjeu est d’identifier<br />

les freins à la transformation et de<br />

bâtir sur une logique « gagnant-gagnant »<br />

la stratégie de conduite du changement,<br />

grâce à la compréhension des modes de<br />

fonctionnement et de logiques mises en<br />

place par les acteurs, l’identification des<br />

leviers d’actions à mettre en place en<br />

adéquation avec les contraintes des organisations<br />

et des hommes, en cohérence<br />

avec la culture de l’organisation, et l’identification<br />

des facteurs de mobilisation des<br />

équipes.<br />

Par ailleurs, l’approche sociologique est<br />

particulièrement utile et opportune dans<br />

les services publics et la protection sociale<br />

car leur contexte est souvent caractérisé<br />

par des marges de manœuvre historiquement<br />

plus réduites (politique RH moins<br />

flexible que dans le secteur privé, pas de<br />

relais de croissance de l’activité…), et une<br />

orientation client moins développée que<br />

dans d’autres secteurs, alors même qu’elle<br />

constitue un puissant levier de transformation.<br />

Enfin, l’ASE (Accelerated Solution Environment)<br />

est un processus de travail<br />

intensif qui permet dans un environnement<br />

extérieur d’aboutir à des résultats<br />

plus rapidement, en réunissant une large<br />

base d’acteurs (30 à 200 participants). La<br />

démarche ASE consolide un projet sur<br />

trois aspects : la robustesse des solutions<br />

dans le temps, la maîtrise de la complexité<br />

et le développement de la confiance ■<br />

Marie Angliviel de la Beaumelle<br />

et Didier Krick*<br />

*Marie Angliviel de la Beaumelle est<br />

vice-Présidente, secteur gouvernement de<br />

Capgemini Consulting, Didier Krick est vice-<br />

Président en charge du centre de compétences<br />

Lean Management<br />

(www.fr.capgemini.com/consulting).<br />

(2) Ateliers de travail orientés vers la réalisation<br />

d’actions d’amélioration rapide<br />

En bref<br />

Développé par Toyota dans les années 1950, le lean management part du constat<br />

que dans tous les processus, le temps de traitement à valeur ajoutée représente une<br />

faible part au regard du temps sans valeur ajoutée (comme par exemple les temps<br />

d’attente, les stocks d’en-cours, les déplacements et opérations inutiles…). Le Lean<br />

management vise donc à accélérer les processus en réduisant ces temps sans valeur<br />

ajoutée, en traquant les causes de non-qualité et en veillant à réduire la complexité.<br />

Cette démarche est soutenue par une dimension managériale forte, qui vise à donner<br />

les moyens à ceux qui produisent la valeur attendue de le faire dans les meilleures<br />

conditions. Pour en savoir plus sur le lean management dans les secteurs publics,<br />

consulter www.capgeminisonsulting.fr rubrique « Publications ».<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 22


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Méthode<br />

Accroître les performances<br />

en optimisant le pilotage<br />

Destinée aux entreprises et organismes qui accèdent à des problématiques<br />

d’organisation et de déploiement opérationnel d’objectifs, la méthode<br />

SOCLE intègre des outils éprouvés pour piloter les activités et performances<br />

de manière cohérente et compréhensible par tous leurs acteurs.<br />

La définition et la mesure de la performance<br />

sont aujourd’hui en débat, que ce<br />

soit au niveau d’un pays (cf. les réflexions<br />

en cours pour dépasser la mesure de la<br />

richesse par le seul PIB), ou au niveau des<br />

entreprises comme en témoignent les<br />

pratiques émergentes de fonds d’investissement<br />

éthiques ou de démarches de développement<br />

durable et responsabilité sociale<br />

des entreprises.<br />

C’est le propre des périodes de crise que<br />

de susciter des interrogations, ébranler les<br />

certitudes et développer les inquiétudes.<br />

Elles ont aussi l’avantage de laisser place<br />

à tous les espoirs et de favoriser les initiatives<br />

et les innovations ! Ainsi, par exemple,<br />

il pourrait advenir que les résultats sociaux<br />

et écologiques des entreprises, sur la base<br />

de critères de mesure reconnus, soient<br />

considérés et évalués avec la même attention<br />

que les résultats économiques. Ce<br />

serait alors, sans nul doute, le début d’une<br />

ère nouvelle !<br />

Les finalités des entreprises seraient redéfinies<br />

et probablement faudrait-il aussi faire<br />

évoluer les méthodes et outils existants<br />

pour l’organisation et le déploiement opérationnel<br />

des stratégies et des objectifs au<br />

niveau des activités, des processus et des<br />

acteurs.<br />

Une méthode dédiée<br />

aux entreprises à taille humaine<br />

C’est dans ce contexte que nous avons<br />

conçu la méthode SOCLE ® (Système d’Organisation<br />

par la Cohérence, la Lisibilité et<br />

l’Efficacité), destinée aux entreprises et<br />

organismes qui accèdent à des probléma-<br />

tiques d’organisation et de déploiement<br />

opérationnel d’objectifs.<br />

Sans prétendre répondre à tous les défis<br />

et enjeux qui concernent le pilotage des<br />

performances par les processus, SOCLE<br />

propose aux entreprises une méthode intégrant<br />

des outils éprouvés (approche<br />

processus, tableaux de bord, plans d’actions,<br />

plans d’amélioration, déploiement<br />

d’objectifs individuels et collectifs, évaluations<br />

individuelles et collectives…) pour<br />

piloter leurs activités et performances de<br />

manière cohérente et compréhensible par<br />

tous leurs acteurs.<br />

Par rapport aux méthodes existantes applicables<br />

au management des processus en<br />

complément aux référentiels ISO de<br />

systèmes de management, par exemple –<br />

pour ne citer que les plus connues – BPM,<br />

Six Sigma, LEAN, modèles de maturité,<br />

modèles d’excellence… SOCLE s’adresse<br />

plus particulièrement aux entreprises et<br />

organismes à forte intensité de main<br />

d’œuvre qualifiée et à faible potentiel procédural<br />

(autrement dit à forte autonomie dans<br />

le déroulement des opérations) pour<br />

lesquels, les méthodes précitées ne semblent<br />

pas avoir été prioritairement conçues<br />

et adaptées.<br />

SOCLE intéressera donc, par exemple, des<br />

entreprises et organismes de conseil,<br />

d’études, d’expertise et de formation, des<br />

entreprises et organismes de service public<br />

à cycle long (éducation, formation, accompagnement<br />

social – emploi, intégration<br />

sociale… – EHPAD, des TPE et PME spécialisées<br />

dans la production sur mesure,<br />

unitaire ou de petite série, et aussi des<br />

entreprises artisanales.<br />

Les constats déclencheurs<br />

A l’origine donc de la création de cette<br />

méthode, les missions d’optimisation de<br />

processus et de systèmes de management<br />

confiées par nos clients nous ont inspiré.<br />

Elles ont permis de mettre en évidence les<br />

principaux constats suivants :<br />

- Il n’est pas aisé de faire passer le concept<br />

de processus auprès des opérationnels ;<br />

- Il n’est pas non plus facile de montrer et<br />

de représenter la dynamique d’amélioration<br />

d’un système de management ;<br />

- Des méthodes et outils essentiels du<br />

système de management, tels que l’approche<br />

processus, la gestion des compétences<br />

et le déploiement des objectifs,<br />

sont trop souvent définis et mis en œuvre<br />

de manière distincte, sans coordination<br />

entre les équipes qui les définissent et<br />

sans articulation entre les éléments (par<br />

exemple entre les activités définies dans<br />

les processus et les savoir-faire ou compétences<br />

des personnes) ;<br />

- Le pilotage des processus est trop souvent<br />

partiel, sans leviers clairement définis ni attribués<br />

à une personne identifiée comme pilote;<br />

- Des défauts de cohérence sont souvent<br />

observés, tels que par exemple le fait de<br />

définir un système de management basé<br />

sur les processus, de vouloir qu’ils soient<br />

connus dans l’entreprise et d’omettre de<br />

les citer dans les documents personnels<br />

(fiches de fonctions, compte rendus d’entretiens<br />

individuels d’évaluation…), ou le<br />

fait d’exprimer un axe de progrès dans<br />

l’entreprise et de ne pas suivre son<br />

déploiement en actions concrètes ;<br />

- Peu d’entreprises établissent une méthode<br />

d’évaluation de pertinence des activités<br />

identifiées dans les processus afin d’évaluer<br />

le besoin de les détailler ou au<br />

contraire de les regrouper.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 23


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

<br />

La méthode permet de combler ces manques<br />

et difficultés et offre une réponse<br />

globale aux besoins de pilotage des processus<br />

en privilégiant les rôles des acteurs<br />

dans l’organisation de l’entreprise.<br />

Une méthode qui s’adresse<br />

à tous les acteurs<br />

La prise en compte de la dimension humaine<br />

s’exprime non seulement en termes de<br />

communication et de formation au système<br />

de management comme on le voit souvent,<br />

mais aussi par la concertation, le dialogue<br />

et l’information à toutes les phases, depuis<br />

la conception du système.<br />

C’est pour cela que dans la mise en place<br />

de l’approche processus il est préconisé de<br />

lier les fonctions des personnes aux<br />

processus, via par exemple les fiches de<br />

fonctions, de manière à rendre lisibles les<br />

liens «personnes µ fonctions µ processus»<br />

et « compétences µ activités µ performances<br />

».<br />

Ainsi, s’établissent à partir du terrain, les<br />

leviers de pilotage des processus. Qui dit pilotage<br />

dit pilote… et donc possibilité de décisions<br />

et d’actions au travers de moyens, tels<br />

que, de manière imagée, volant, levier de<br />

vitesse, accélérateur, frein… Ces pilotes de<br />

processus, en tant qu’acteurs privilégiés du<br />

fonctionnement des processus, sont particulièrement<br />

pris en compte dans SOCLE ® .<br />

Les leviers d’action ou paramètres de pilotage<br />

suivants, sont outillés dans SOCLE ®<br />

à leur intention :<br />

- les activités et plus particulièrement les<br />

activités clés, qui vont servir d’ancrage<br />

aux dispositions de maîtrise et de surveillance<br />

des processus et aussi à celles<br />

de gestion des compétences des personnes<br />

qui réalisent ces activités ;<br />

- les objectifs et indicateurs de performance<br />

et de surveillance associés aux<br />

activités. Ces indicateurs et les objectifs<br />

associés sont répartis suivant les dimensions<br />

définies du modèle de performance<br />

de l’entreprise (par exemple les dimensions<br />

: « Clients, Quantités, Efficacité,<br />

Délais, Coûts, Professionnalisme, Bienêtre<br />

au travail, Environnement »).<br />

- l’affectation des ressources et la gestion<br />

des compétences, leviers essentiels pour<br />

atteindre les objectifs de l’entreprise.<br />

- les actions d’amélioration des processus<br />

engagées pour accroître l’efficacité et<br />

l’efficience des activités.<br />

Retour d’expérience<br />

Une méthode et des outils pour la qualité<br />

Association comprenant 120 personnes réparties sur 13 sites<br />

dans le Val d’Oise, l’AMETIF «Santé au Travail» est engagée<br />

dans une démarche qualité depuis l’an 2000 et est certifiée<br />

ISO9001 : 2008. Notre organisme assure la surveillance<br />

et la prévention de la santé au travail d’environ 120 000 salariés<br />

issus de près de 8 200 entreprises et collectivités adhérentes.<br />

En 2009 – 2010, à la suite de changements<br />

organisationnels, mes activités et responsabilités au sein<br />

de l’AMETIF ayant évoluées, j’ai fait appel à Olec Kovalevsky<br />

en soutien externalisé pour redynamiser notre système de management de la qualité<br />

(SMQ) afin de mieux l’articuler aux évolutions de l’AMETIF et de ses pratiques de<br />

travail.<br />

Pendant environ un an nous avons mis en place des outils adaptés à nos besoins,<br />

provenant pour la plupart de la méthode SOCLE qui était alors en cours de finalisation<br />

par. Les principaux travaux de rénovation et d’optimisation de notre système de<br />

management de la qualité ont été :<br />

- la redéfinition des processus (activités) en corrélation avec la revue des fiches de<br />

fonctions associées (maillage activités rôles),<br />

- l’évaluation des compétences lors des entretiens annuels sur la base des nouvelles<br />

fiches de fonctions établies, la mise en place d’indicateurs de performance de processus<br />

et l’établissement de tableaux de bord associés,<br />

- l’utilisation de plans d’actions.<br />

Après plus d’un an d’exploitation de ces outils, je dresse un bilan concret et positif<br />

de l’application de la méthode. Elle a permis d’ancrer le SMQ dans le fonctionnement<br />

et le pilotage réel des activités, elle a facilité le pilotage régulier des activités, ressources<br />

et actions relevant de chaque processus, a rendu plus souple, cohérent et lisible le<br />

SMQ pour l’ensemble du personnel.<br />

Ces constats ont été confirmés lors de notre dernier audit de suivi de certification<br />

d’avril 2011, relevant comme principales forces de notre SMQ le déploiement cohérent<br />

et quantifiable de notre stratégie, ainsi que les pratiques efficaces et suivies de pilotage<br />

de l’amélioration continue par la conduite de plans d’actions par processus.<br />

L’AMETIF pourrait se doter à l’avenir du logiciel SOCLE qui automatiserait et faciliterait<br />

l’exploitation des données de notre SMQ.<br />

DR<br />

Magali Didot, responsable exploitation et qualité<br />

Ces leviers permettent aux pilotes de<br />

processus de faire progresser les performances<br />

opérationnelles dans leurs domaines<br />

respectifs.<br />

Ces leviers ont des interactions multiples,<br />

dont (celles) une entre compétences et<br />

performances qui est particulièrement<br />

traitée dans SOCLE ® .<br />

Transformer les compétences<br />

en performances<br />

Précisons tout d’abord le sens donné ici au<br />

mot compétences : il s’agit de la capacité<br />

à mobiliser efficacement des ressources<br />

personnelles (savoirs, savoir-faire, savoirêtre)<br />

en situation de travail. De là, l’évaluation<br />

des compétences consiste, dans<br />

SOCLE ® , à évaluer, pour les différentes<br />

situations de travail, les niveaux de maîtrise<br />

ou d’efficacité de la mobilisation des<br />

ressources personnelles et non pas l’évaluation<br />

de ces ressources elles-mêmes.<br />

Nous nommons contributions, les résultats<br />

de ces évaluations.<br />

Dans ce domaine, SOCLE ® s’inscrit dans<br />

une approche opérationnelle inspirée de<br />

celles décrites dans des ouvrages de référence<br />

(« Ressources humaines dans un<br />

système de management de la qualité »<br />

AFNOR FD X 50-183 ou « Ingénierie et<br />

évaluation des compétences », Guy Le<br />

Boterf, éditions Eyrolles) et corroborée par<br />

nos observations en entreprise.<br />

Il semble que la notion de compétences<br />

collectives soit encore peu utilisée dans les<br />

entreprises et rarement objectivée. Aujourd’hui,<br />

il est fréquent de disposer de données<br />

sur les compétences individuelles et sur<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 24


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

En bref<br />

leur évaluation, tout comme de disposer de<br />

données sur les performances individuelles.<br />

En revanche, ce rapprochement est plus<br />

rare au niveau collectif. Ainsi, si l’on dispose<br />

souvent de données pour traduire les<br />

performances collectives (indicateurs de<br />

résultats associés aux processus, par<br />

exemple), il est plus rare de pouvoir y associer<br />

des données traduisant les compétences-contributions<br />

collectives. Est-ce utile<br />

me direz-vous ? Et si oui à quoi ?<br />

Nous croyons à l’intérêt pour l’entreprise,<br />

en tant que collectif humain et organisationnel,<br />

de disposer de données collectives<br />

en complément des données individuelles<br />

nécessaires et indispensables. On connaît<br />

tous les relations parfois paradoxales entre<br />

l’individuel et le collectif! Les équipes sportives<br />

nous en fournissent parfois l’exemple,<br />

dans un sens comme dans l’autre !<br />

Sur le plan organisationnel, l’intérêt est de<br />

tendre vers une cohérence entre le soussystème<br />

de mesure mis en place au niveau<br />

des processus et le sous-système d’évaluation<br />

au niveau des acteurs de ces<br />

processus.<br />

La méthode SOCLE constitue et propose :<br />

- une méthode pour définir les processus de façon adaptée à la situation de l’entreprise<br />

et à ses projets, issue d’une réflexion interne menée par les acteurs de l’entreprise ;<br />

- une méthode de pilotage des processus intégrant des leviers visibles et des indicateurs<br />

alignés sur le modèle de performance défini dans l’entreprise ;<br />

- une méthode d’évaluation des compétences - contributions, au niveau individuel et<br />

collectif, permettant d’optimiser le lien entre compétences et performances.<br />

Un logiciel éponyme, SOCLE (www.logicielsocle.com), a été conçu pour outiller et faciliter<br />

la mise en œuvre de cette méthode dans les entreprises, personnalisable selon<br />

leurs besoins.<br />

Ainsi, l’évaluation des compétences-contributions<br />

collectives, à partir d’évaluations<br />

individuelles, complétées si besoin par des<br />

données spécifiquement collectives, permet<br />

d’établir des mesures collectives (concernant<br />

par exemple toutes les personnes<br />

intervenant dans un processus donné) qui<br />

peuvent être mises en regard des performances<br />

du processus.<br />

L’analyse comparée des performances des<br />

processus et des contributions collectives<br />

évalués permet d’identifier les éventuels<br />

besoins d’amélioration et offre l’opportunité<br />

d’aboutir à une cohérence entre les<br />

deux sous-systèmes de mesure (résultats<br />

des activités d’une part et compétences<br />

des acteurs d’autre part). A partir de quoi,<br />

il est ensuite possible de les faire progresser<br />

ensemble, ce qui nous paraît être un but<br />

louable, légitime et profitable à tous ■<br />

Olec Kovalevsky*<br />

*Auteur du livre « Optimiser le pilotage de vos<br />

processus avec la méthode SOCLE », AFNOR<br />

Editions, 2010<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 25


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Hygiène et santé<br />

Le stress technologique,<br />

un fléau que les entreprises<br />

peuvent mesurer<br />

L’avènement des nouvelles technologies de communication a créé une<br />

accélération des échanges en entreprise ainsi qu’une explosion des<br />

informations numériques. Ces nouveaux outils ont des impacts sur les<br />

conditions de travail des salariés causant notamment une impression<br />

d’urgence latente ainsi qu’un besoin de rester connecté en permanence. Ce<br />

stress technologique est un fléau pour les entreprises. Cependant,<br />

contrairement aux autres facteurs de stress, il est plus facilement<br />

mesurable et donc maîtrisable.<br />

De nos jours, il n’a jamais été aussi<br />

simple de créer et transmettre de l’information.<br />

Dans la sphère privée, à<br />

travers les SMS et les réseaux<br />

sociaux, mais aussi et surtout dans<br />

la sphère professionnelle à travers<br />

l’usage de l’email. Selon le cabinet<br />

d’études IDC, le volume d’informations<br />

échangé dans le monde atteindra 35<br />

trillions de gigabytes en 2020, soit 44 fois le<br />

volume généré en 2009 et les entreprises y<br />

contribueront à hauteur de 20%.<br />

Ce déluge d’informations, appelé parfois<br />

«infobésité», perturbe les salariés qui ont<br />

du mal à faire le tri dans cet océan d’information<br />

et passent énormément de<br />

temps à chercher de l’information. Atos<br />

Origin estime que ses cadres y passent plus<br />

de 25% de leur temps !<br />

Un autre facteur a contribué à la surcharge<br />

informationnelle en réduisant les temps de<br />

traitement, en accélérant la vitesse de circulation<br />

et en dictant une disponibilité permanente.<br />

Il s’agit des nouvelles technologies de<br />

l’information et de la communication (NTIC).<br />

Pour la plupart des cadres, il est pratique<br />

voire vital de pouvoir collaborer à distance<br />

avec leur entreprise. Cela implique aussi<br />

une disponibilité permanente, quelque soit<br />

le lieu ou l’horaire.<br />

Selon un sondage OpinionWay pour les<br />

éditions Tissot, 73% des cadres déclarent<br />

travailler pour leur entreprise en dehors<br />

des heures de bureau, essentiellement<br />

grâce aux smartphones.<br />

DR<br />

Quels risques encourt-on à terme<br />

à ne jamais déconnecter? Soirée,<br />

week-end, vacances, y’a-t-il encore<br />

un espace dédié à la sphère privée?<br />

De la surcharge<br />

d’informations<br />

au stress technologique<br />

« Un état de stress survient lorsqu’il y a<br />

déséquilibre entre la perception qu’une<br />

personne a des contraintes que lui impose son<br />

environnement et la perception qu’elle a de<br />

ses propres ressources pour y faire face (1) »<br />

La porosité entre la vie professionnelle et<br />

la vie privée conjuguée à la surcharge d’informations<br />

n’a jamais été aussi forte ce qui<br />

génère un nouveau type de stress, le stress<br />

technologique.<br />

L’utilisation des NTIC a été reconnue comme<br />

une des grandes familles de facteurs de stress<br />

par le rapport « Bien-être et efficacité au<br />

travail» (2) à destination du premier ministre:<br />

«l’utilisation parfois à mauvais escient des<br />

nouvelles technologies, « cannibalise » les<br />

relations humaines : elle fragilise la frontière<br />

entre vie privée et vie professionnelle,<br />

dépersonnalise la relation de travail au<br />

profit d’échanges virtuels et accélère le<br />

rapport au temps de travail – introduisant<br />

une confusion entre ce qui est urgent et<br />

ce qui est important. En une génération,<br />

on est passé d’un collectif de travail physiquement<br />

réuni à une communauté d’individus<br />

connectés mais isolés et éloignés les<br />

uns des autres… »<br />

Certaines entreprises ont pris conscience<br />

du problème et commencent à prendre des<br />

décisions en interdisant les emails le soir<br />

et le week-end ainsi qu’en édictant des<br />

chartes de bonne collaboration. La plupart<br />

des grands groupes ont une charte de<br />

bonne utilisation de la messagerie. Cela<br />

a-t-il empêché l’explosion des emails? Ces<br />

bonnes pratiques sont-elles connues et<br />

appliquées par les salariés ? La présence<br />

de bonnes pratiques suffit-elle à améliorer<br />

l’efficacité des communications ?<br />

Toutes ces actions sont vaines sans une<br />

mesure précise du niveau de pression<br />

numérique subie par l’entreprise. Les<br />

facteurs de stress technologique sont mesurables<br />

contrairement aux autres facteurs<br />

de stress en entreprise tels que le harcèlement<br />

ou les réorganisations.<br />

Le niveau de sollicitation numérique, les<br />

horaires des communications, l’anticipation<br />

des réunions, la charge de collaboration<br />

induite sont autant de facteurs que l’entreprise<br />

peut mesurer en temps réel afin<br />

de superviser puis maîtriser le risque de<br />

stress technologique.<br />

Maintenant que le stress technologique est<br />

reconnu par les entreprises comme un fléau<br />

causant une perte de productivité, il est<br />

urgent de mettre en place des indicateurs<br />

de pilotage permettant de suivre son évolution<br />

dans le temps ainsi que l’effet des plans<br />

d’amélioration ■<br />

Nicolas Saliba*<br />

(1) Accord national interprofessionnel du 2 juillet<br />

2008 sur le stress au travail.<br />

(2) Rapport « Bien-être et efficacité au travail » à<br />

destination du premier ministre, Février 2010<br />

*Président & co-fondateur de TRYANE<br />

« Collaboration Intelligence ». Créée en avril 2008,<br />

Tryane est une startup française basée à Paris. La<br />

société édite un logiciel de diagnostic et de<br />

mesure de la surcharge d’informations en<br />

entreprise, qui via une série d’indicateurs, permet<br />

d’améliorer la vie de l’entreprise et la productivité<br />

des équipes. www.tryane.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 26


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Retour d’expérience<br />

La démarche qualité dans<br />

une entreprise publique<br />

La SEM 92 a obtenu la Certification ISO 9001 pour son Système de<br />

Management de la <strong>Qualité</strong> (SMQ), étendue à l’ensemble de ses activités et<br />

métiers. Antoine Brillaud, directeur de la construction de la SEM 92 et<br />

responsable <strong>Qualité</strong>, a mis au point la démarche et l’a animé dans son<br />

ensemble jusqu’à la certification.<br />

Quelles sont les activités d’une SEM<br />

comme la vôtre ?<br />

Antoine Brillaud. La SEM 92 est une Entreprise<br />

Publique Locale qui accompagne les<br />

collectivités et les acteurs de l’immobilier<br />

de la conception à la réalisation des projets,<br />

avec un souci permanent de l’intérêt public.<br />

A ce titre, la SEM 92 intervient comme<br />

conseil et partenaire de ses clients, recherche<br />

des solutions adaptées aux objectifs,<br />

étudie et propose des montages juridiques,<br />

financiers et opérationnels adaptés à<br />

chaque projet, travaille en partenariat avec<br />

les acteurs locaux (services municipaux,<br />

sociaux, SEM locales, bailleurs…). Elle est<br />

le relais entre les instances communales,<br />

les départementales, régionales et de l’Etat.<br />

L’activité de la société s’articule autour de<br />

quatre métiers : l’aménagement du territoire,<br />

le renouvellement urbain des quartiers<br />

sensibles (ANRU...), la construction ou<br />

la restructuration d’équipements publics<br />

(crèches, pouponnières, théâtres, cinéma,<br />

médiathèques, conservatoires, commissariats,<br />

centre de lutte incendie, gymnases...)<br />

et de logements (sociaux, accession, résidence<br />

personnes âgées, étudiantes, internats...).<br />

Et en amont, les études et la<br />

stratégie urbaine.<br />

Implantée à Nanterre et couvrant le territoire<br />

de l’Île de France, la SEM 92 dispose<br />

de 70 salariés. Son organisation comprend<br />

une Direction Générale et 3 centres de<br />

profit (Direction de la Construction, Direction<br />

de l’Aménagement, Direction de la Stratégie<br />

et du Renouvellement Urbain) ; une<br />

Direction des Ressources Humaines et des<br />

Moyens qui regroupe les expertises foncières,<br />

juridiques, administratives et financière.<br />

Un service communication est<br />

rattaché à la direction générale.<br />

Le capital est de 10 200 000 € avec 23 actionnaires<br />

dont le Département des Hautsde-Seine<br />

(70%), la Caisse des Dépôts et<br />

Consignations (15%) et la Région Ile-de-<br />

France (10%).<br />

La SEM 92 intervient dans tous les domaines<br />

qui touchent à la politique de la ville.<br />

Elle apporte son assistance et son expertise<br />

aux collectivités locales, dans les<br />

domaines du diagnostic urbain et de la<br />

restructuration urbaine (requalification et<br />

revalorisation des espaces, réflexions sur<br />

les déplacements urbains, création et développement<br />

de quartiers, revalorisation de<br />

patrimoine…), des quartiers sensibles, d’ouvrages<br />

d’équipement publics etc…<br />

Le fonctionnement autour des missions qui<br />

nous sont confiées s’effectue en mode<br />

projet avec des équipes dédiées.<br />

Comment est structuré et organisé votre<br />

service <strong>Qualité</strong> ?<br />

Antoine Brillaud. Le SMQ de la SEM 92 est<br />

structuré de la manière suivante :<br />

- la Revue de direction qui réunit les<br />

membres du Comité de direction ;<br />

- le Responsable qualité, moi-même, directeur<br />

de la construction, et mon adjoint<br />

Laurent Toussaint, chargé d’opération ;<br />

- les Pilotes de chaque processus au<br />

nombre de 15 collaborateurs ;<br />

- les Auditeurs internes au nombre de 6<br />

collaborateurs.<br />

L’ensemble des collaborateurs concernés sont<br />

des professionnels au sein de chaque direction<br />

de la société et ils sont à même d’apporter<br />

tout enrichissement au fonctionnement du<br />

SMQ et à son vécu au quotidien.<br />

Pouvez-vous revenir sur l’historique de<br />

votre démarche <strong>Qualité</strong> ?<br />

Antoine Brillaud. La démarche qualité de<br />

la SEM 92 a été initiée à la fin des années<br />

90 pour une première certification en mai<br />

2002. Son périmètre s’articulait autour des<br />

métiers de la construction : « Réalisation<br />

d’ouvrages au nom et pour le compte de<br />

Maîtres d’ouvrages dans le cadre de<br />

Mandats». Ce certificat a été renouvelé en<br />

2005 et en 2008.<br />

Dès 2007, une extension du périmètre aux<br />

métiers de l’Aménagement, du Renouvellement<br />

Urbain et des Etudes à été envisagée<br />

puis initiée dans le cadre d’une<br />

démarche collégiale des collaborateurs de<br />

la SEM 92 dont l’accompagnement a été<br />

réalisé par CASSIOPEE Conseil.<br />

Le nouveau périmètre certifié en mai 2011<br />

est désormais le suivant : « Accomplissement<br />

de missions de management de<br />

projets dans les domaines de l’aménagement<br />

urbain, du renouvellement urbain et<br />

de la réalisation d’ouvrages »<br />

Mais pourquoi être certifié ? Quels sont<br />

les objectifs de cette démarche pour<br />

votre organisation ?<br />

Antoine Brillaud. La SEM 92 s’est engagée<br />

dans une démarche qualité pour faire progresser<br />

l’image de la société et affermir la<br />

confiance de nos clients, pour améliorer notre<br />

organisation, notre fonctionnement et nos<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 27


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

<br />

performances, pour sécuriser, rationaliser<br />

et rendre plus homogène la gestion de nos<br />

projets… et j’ajoute, pour renforcer les<br />

compétences de chacun, trouver de nouveaux<br />

clients et accéder à de nouvelles<br />

commandes. La certification vient ainsi légitimer<br />

le professionnalisme de la SEM 92 et<br />

la reconnaissance de son SMQ et de sa mise<br />

en application.<br />

Avez-vous fait appel à un accompagnement<br />

extérieur ?<br />

Antoine Brillaud. L’accompagnement de<br />

la SEM 92 a été effectif dès 1999 par deux<br />

sociétés qui se sont succédées. A chaque<br />

étape, cet accompagnement a permis d’introspecter<br />

notre organisation et notre fonctionnement,<br />

de planifier notre démarche<br />

pour chaque période certification, d’accompagner<br />

la création de notre système<br />

documentaire et sa mise à jour régulière,<br />

d’établir un système qui nous soit totalement<br />

adapté avec les réajustements appropriés<br />

à tout moment, de mobiliser les<br />

personnes de la société aux moments<br />

opportuns par une communication adaptée<br />

(réunions et journal interne ISOSEM).<br />

Cet accompagnement s’est déroulé comme<br />

un véritable tutorat au coté du responsable<br />

qualité, lui permettant de faire vivre le SMQ<br />

au quotidien.<br />

La mobilisation des ressources internes<br />

est un facteur important de réussite :<br />

comment cela fonctionne-t-il chez vous ?<br />

Antoine Brillaud. Le SMQ de la SEM 92 est<br />

un outil totalement intégré au management<br />

général de la société. La mobilisation<br />

interne s’organise autour du Directeur<br />

général qui porte complètement la démarche<br />

et la stratégie, des membres du la<br />

revue de direction qui assure chacun la<br />

transmission des consignes dans leur Direction,<br />

du responsable qualité et de son<br />

adjoint qui vérifient la bonne application<br />

du SMQ et de ses impératifs au regard de<br />

la norme… Les 15 pilotes de processus<br />

forment une véritable courroie active dans<br />

l’application des processus, de leur évolution,<br />

et les 6 auditeurs qualité internes, qui<br />

par leur approche fondent une des ressources<br />

essentielles à la vie du SMQ.<br />

Le système documentaire, à la disposition<br />

de chacun sur l’intranet société, met notamment<br />

à disposition un manuel qualité qui<br />

intègre l’ensemble des processus (processus<br />

management, processus support et<br />

processus métier (ou client), des procédures<br />

opérationnelles métier (POM) qui<br />

découlent des processus métier, avec leur<br />

notes d’instruction, et les enregistrements<br />

qualité.<br />

En bref<br />

En mai 2011, la SEM 92 a obtenu la certification ISO 9001 pour son Système de<br />

Management de la <strong>Qualité</strong> (SMQ). Ce système est aujourd’hui étendu à l’ensemble<br />

des activités de la société et sa nouvelle dénomination est « Accomplissement<br />

de missions de management de projets dans le domaine de l’aménagement, du<br />

renouvellement urbain et de la réalisation d’ouvrages ». Après les métiers de la<br />

construction en 2002, la SEM 92 a ainsi élargi son périmètre de certification<br />

aux activités études, aménagement et renouvellement urbain. Cette reconnaissance<br />

lui permet de franchir une étape importante.<br />

Le SMQ est d’abord un outil méthodologique dont l’objectif est de conduire dans<br />

les règles de l’art les différentes étapes du montage et de la réalisation des projets<br />

de la société. Pour tous les collaborateurs de la SEM 92, c’est une démarche<br />

« impliquante », source de dynamisme, qui les amène à donner le meilleur d’euxmêmes<br />

et à rechercher l’excellence dans la pratique de leurs métiers. Pour les<br />

clients, elle est la garantie de travailler avec un professionnalisme au service<br />

de la réussite de leurs projets. Le SMQ de la SEM 92 est un des éléments de capitalisation<br />

de ses savoir-faire permettant d’être reconnu comme un acteur compétent.<br />

C’est un gage de pérennité qui lui permet d’accéder à de nouveaux contrats<br />

avec de vrais atouts.<br />

Depuis 2002, date de sa première certification, le contexte du marché a évolué<br />

avec des activités qui se sont accrues et diversifiées dans un environnement<br />

concurrentiel. Si cette nouvelle certification est primordiale pour la SEM 92, elle<br />

doit poursuivre ses efforts pour une véritable adéquation des moyens aux missions<br />

qui lui sont confiées et apporter des réponses originales et pertinentes face à<br />

des politiques urbaines toujours en évolution. C’est pourquoi la SEM 92 s’engage<br />

aujourd’hui dans une démarche de Système Management Environnemental (SME)<br />

dans l’objectif de la certification ISO 14001.<br />

Pouvez-vous nous dire comment s’est<br />

déroulé l’audit et quels éléments de votre<br />

SMQ ont été particulièrement pointés ?<br />

Antoine Brillaud. L’organisme chargé de<br />

l’audit est Bureau Veritas Certification. Le<br />

dernier audit s’est parfaitement déroulé,<br />

sans point faible avéré.<br />

Les points forts relevés :<br />

- une politique de la direction clairement<br />

définie, connue et déclinée avec cohérence,<br />

- un système documentaire complètement<br />

adapté aux besoins de l’entreprise,<br />

- des outils informatiques adaptés : suivi<br />

de projet (GESPROJET), gestion des documents<br />

intranet, gestion des acquisitions<br />

foncières (PEGASE),<br />

- un soin apporté à la gestion informatisée<br />

des documents “IntraSem” (système<br />

intranet de la société),<br />

- le suivi des entreprises sous-traitantes,<br />

- la volonté de développer les connaissances<br />

(programmes de formation choisis<br />

par les bénéficiaires, capitalisation, communication…),<br />

- la connaissance et l’écoute de chaque<br />

client, planifiées et très détaillées, complétées<br />

régulièrement et disponibles sur l’intranet<br />

société,<br />

- une politique de développement des activités<br />

avec plan de prospection suivi<br />

hebdomadairement et soutenu par un<br />

effort de communication.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 28


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

L’auditeur a défini un plan d’audit sur trois<br />

jours. Cet audit s’est déroulé dans les<br />

meilleures conditions avec une écoute<br />

attentive, une véritable recherche d’appréhension<br />

de nos métiers.<br />

En conclusion, l’auditeur a su formuler des<br />

propositions d’opportunités d’amélioration<br />

pertinentes.<br />

Avez-vous dû surmonter des freins ou<br />

des réticences particulières dans la mise<br />

en place de la démarche ?<br />

Antoine Brillaud. Compte tenu de l’engagement<br />

d’Hervé Gay, Directeur général de<br />

la SEM 92, et de l’adaptation réelle de notre<br />

démarche qualité à nos métiers, il n’a pas<br />

été rencontré de réticences particulières à<br />

la mise en place d’un SMQ à la SEM 92. On<br />

note une véritable appropriation par les<br />

collaborateurs, malgré certains aspects<br />

contraignants que peut parfois représenter<br />

l’application de la norme ISO 9001.<br />

Quels sont les premiers bénéfices que<br />

vous avez retirés de votre démarche de<br />

certification ?<br />

Antoine Brillaud. Le premier résultat, c’est<br />

la capitalisation de notre savoir-faire et une<br />

cohésion du fonctionnement autour des<br />

procédures opérationnelles mises en<br />

pratiques par les collaborateurs de la<br />

SEM 92.<br />

Je soulignerai également une reconnaissance<br />

confirmée du professionnalisme de<br />

la SEM 92 dans les domaines où elle intervient,<br />

avec notamment l’affichage du certificat<br />

ISO 9001 dans nos réponses aux<br />

appels d’offres.<br />

La SEM 92 a réellement trouvé dans la mise<br />

en place de son SMQ, le moyen d’écrire, de<br />

vérifier et de regrouper ses processus et<br />

procédures et de les mettre réellement en<br />

application au quotidien. Pour les nouveaux<br />

collaborateurs, il s’agit d’un véritable outil<br />

leur permettant d’appréhender efficacement<br />

le fonctionnement de la société, particulièrement<br />

au niveau des procédures opérationnelles.<br />

Pour la direction, c’est un outil faisant<br />

partie intègrante du management global qui<br />

s’inscrit dans notre système de capitalisation<br />

professionnelle de nos pratiques.<br />

La certification <strong>Qualité</strong> et après… envisagez-vous<br />

de nouveaux développements<br />

de votre démarche ?<br />

Antoine Brillaud. Notre SMQ n’est pas figé.<br />

Il s’inscrit en permanence dans une logique<br />

d’évolution et de progrès. Aujourd’hui, la<br />

SEM 92 s’engage dans une démarche de<br />

formalisation d’un système de management<br />

environnemental (SME) en vue d’une certification<br />

14001 ■<br />

Propos recueillis<br />

par J.-F. Romain<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 29


Améliorer la performance,<br />

réduire le risque<br />

Plus qu’un simple certificateur, LLOYD’S REGISTER QUALITY ASSURANCE (LRQA) se veut avant tout le partenaire<br />

de l’entreprise en matière de Systèmes de Management.<br />

• <strong>Qualité</strong> (ISO 9001, EN 9100, TS 16949, ISO 22716, ISO 29990, Directives Européennes),<br />

• Santé-Sécurité (OHSAS 18001),<br />

• Environnement (ISO 14001, 1.2.3. environnement, EMAS, ISO 50001, Vérification des Gaz à effet de Serre<br />

(PNAQ2 et PNAQ3), Bilan Carbone, EU ETS, ISO 14062 (éco-conception), PEFC),<br />

• Sécurité Alimentaire (IFS, BRC, ISO 22000, FSSC 22000, PAS 220).<br />

LRQA Business Assurance<br />

• Une méthodologie d’audit<br />

Grâce à son approche thématique orientée « risque », notre méthodologie d’audit, le « Business Assurance », permet<br />

à nos clients d’utiliser leur système de management comme un véritable outil de pilotage au service de la performance<br />

et de la réduction des risques.<br />

• Une gamme de produits LRQA – nous innovons pour votre démarche de développement durable<br />

PRISM : SMI par étapes à votre rythme et à coût réduit<br />

Riskoring : Un outil pour votre crédibilité via l’ISO 26000<br />

RISK LEAN : Un outil d’évaluation des risques associé au management des processus<br />

MVO : Engagement progressif vis-à-vis d’une problématique RSE complexe et intégration progressive<br />

des parties prenantes<br />

• Un réseau international reconnu<br />

45 accréditations, plus de 25 ans d’expérience internationale, <strong>53</strong>000 certificats, 42000 clients.<br />

Pour gagner vous aussi en compétitivité, tout en vous ouvrant les portes du monde, contactez LRQA France.<br />

LRQA Business Assurance<br />

Améliorer la performance, réduire le risque<br />

Contact :<br />

Tél. : 04 72 13 31 41<br />

E-mail : lrqa.france@lrqa.com<br />

Web : www.lrqa.fr<br />

3 novembre 2011<br />

14h15 – 15h30<br />

Participez gratuitement à notre<br />

séminaire en ligne<br />

« Comment réduire ses coûts<br />

grâce à l’ISO 50001 ? »<br />

Inscription sur<br />

www.lrqa.fr/evenements<br />

fotolia.com<br />

Lloyd’s Register et LRQA sont des marques commerciales du Groupe d’entités Lloyd’s Register.<br />

Les services sont fournis par des membres du Groupe Lloyd’s Register.<br />

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.lr.org/entities.


DOSSIER<br />

QUELS OUTILS<br />

POUR UN MANAGEMENT<br />

DE QUALITÉ ?<br />

Pour mener un management de la <strong>Qualité</strong> visant la performance, le manager doit aujourd’hui intégrer des<br />

compétences multiples. Responsabilité sociale des entreprises, ISO 26000, management et gestion des risques,<br />

formation et gestion des talents, coaching, mais aussi psychologie : voici, en guise de bilan de l’année écoulée, une<br />

revue – non exhaustive, loin de là – des méthodes, des réflexions, des « outils » aujourd’hui incontournables…<br />

Dossier coordonné par la Rédaction<br />

Organisation et psychologie<br />

Le management<br />

par le sens partagé<br />

Sommaire<br />

ORGANISATION ET PSYCHOLOGIE<br />

Le management par le sens<br />

partagé.................................................31<br />

Auteur du livre “Donnez du<br />

sens à votre Management en<br />

utilisant le potentiel des nondits”,<br />

Sandrine Zerbib-Lucas<br />

revient sur le concept de “sens”<br />

et son intérêt dans le domaine<br />

du management.<br />

Quels sont les faits qui vous ont amenés<br />

à vos réflexions et pratiques actuelles?<br />

Sandrine Zerbib-Lucas. Dans mes relations<br />

avec les organisations privées et<br />

publiques, j’ai été amenée à constater une<br />

certaine perte d’implication des acteurs,<br />

de nombreuses difficultés à vivre, au delà<br />

des mots, un vrai consensus autour des<br />

nouveaux projets, des changements. Tous<br />

donnent souvent une impression d’un<br />

mal-être permanent ou ponctuel, frein à<br />

DR<br />

beaucoup de choses. Lorsque<br />

qu’une nouvelle possibilité apparaît,<br />

même positive et “excitante”,<br />

c’est toujours très<br />

complexe d’obtenir l’adhésion<br />

indispensable, non seulement<br />

rationnelle des esprits, mais celle<br />

des cœurs.<br />

Mon désir profond, dans mes domaines de<br />

conseil en stratégie managériale et de<br />

communication du changement, est d’aider<br />

les entreprises à mieux approcher ces<br />

problématiques de consensus ponctuel ou<br />

permanent et de bien être au travail.<br />

Dans ces contextes, les démarches organisationnelles<br />

classiques ou les approches<br />

psychosociologiques montrent vraiment<br />

leurs limites : les démarches organisationnelles<br />

“activistes”, visant à optimiser toujours<br />

plus la performance, créent le plus souvent<br />

COMPRENDRE LA NORME<br />

Les lignes directrices<br />

de l’ISO 26000 :<br />

quelle normativité ? ..........................33<br />

FORMATION<br />

LE TWI dans les services .................38<br />

OUTILS DU MANAGEMENT<br />

LE coaching, un état des lieux .........40<br />

EFFICIENCE INDUSTRIELLE<br />

Donnez de la valeur à vos revues<br />

de processus ! .....................................41<br />

TRIBUNE EXPERT<br />

De la gestion opérationnelle<br />

du risque à la gestion<br />

des risques opérationnels.................43<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 31


DOSSIER<br />

<br />

des résistances souterraines. Les gens<br />

deviennent atones, individuellement ou<br />

collectivement et paradoxalement, “plus<br />

on dit que cela change, plus c’est la<br />

même chose”. Les démarches psychosociologiques,<br />

souvent indispensables, se heurtent<br />

aux détestations sournoises, aux<br />

rivalités, aux guerres des chefs. Le “double<br />

langage” est presque toujours présent…<br />

Vous avez donc trouvé une recette<br />

miracle ?<br />

Sandrine Zerbib-Lucas. J’ai eu l’occasion<br />

de découvrir, par la pratique, une troisième<br />

voie formidablement efficace : le frein<br />

majeur dans les organisations est trop<br />

souvent l’accumulation des non-dits!<br />

Lorsque l’on réussit, par des méthodes<br />

variées allant d’enquêtes multicritères aux<br />

interviews confidentielles, à faire s’exprimer<br />

les non-dits, on peut faire émerger un sens<br />

commun assez fort pour que l’intérêt de<br />

gagner ensemble soit supérieur à l’intérêt<br />

de gagner seul. Tout ce qui est exprimé là<br />

doit être ensuite transformé sémantiquement,<br />

afin de déceler les meilleurs chemins<br />

pour décider, faire et convaincre grâce à<br />

une communication acceptée, “fraîche” et<br />

débarrassée des clivages habituels. Il faut<br />

bien sûr ensuite être capable de communiquer<br />

à tous une “histoire” authentique,<br />

pleine de sens (1) , une “belle” histoire dont<br />

chacun soit fier, et dont chaque acteur<br />

puisse capter la lumière !<br />

Mais qu’est-ce donc que les non-dits dans<br />

le cadre d’une organisation ?<br />

Sandrine Zerbib-Lucas. C’est tout ce qui est<br />

caché derrière les discours des managers<br />

et de leurs opposants, c’est tout ce qui n’est<br />

pas pensée commune! Ce sont les vraies<br />

motivations dissimulées derrière les idéologies.<br />

Ce sont ces “vrais faux secrets” qui,<br />

comme des secrets de famille, bloquent le<br />

système des relations dans les organisations.<br />

C’est aussi la quintessence de l’expertise qui<br />

a besoin de bons questionnements pour s’exprimer<br />

dans sa précieuse originalité. C’est<br />

encore “ces signaux faibles”, ces idées marginales<br />

qui, associées à d’autres, permettront<br />

de faire émerger les espaces de liberté nécessaires<br />

à la décision et à l’estime de soi.<br />

Il faut savoir que si les vrais problèmes sont<br />

cachés dans les non-dits, les moyens de les<br />

résoudre y sont aussi. Le manager a besoin<br />

de cette cartographie des non-dits, pour<br />

appréhender l’ensemble des enjeux, identifier<br />

les bons chemins pour “faire bouger<br />

les choses” et faire adhérer en projetant<br />

une “image miroir” de ce qui se pense.<br />

L’enjeu est ensuite d’impulser l’envie du<br />

changement. Et d’aller vite. La temporalité<br />

des managers est à l’antipode de celle d’une<br />

cure psychanalytique. D’où l’importance de<br />

l’utilisation d’une méthode simple permettant<br />

de savoir et de la puissance d’un récit<br />

permettant de faire.<br />

Rendre explicite l’implicite… cela ne doit<br />

pas être si simple ?<br />

Sandrine Zerbib-Lucas. Ne soyons pas<br />

naïfs. S’exprimer, en analyse stratégique,<br />

c’est aussi se dévoiler, donner potentiellement<br />

des armes aux “autres”. Il faut donc<br />

trouver la bonne tactique pour que les<br />

personnes ne se sentent pas menacées en<br />

exprimant leur vérité. Il faut d’abord que<br />

les circonstances soient favorables, c’est à<br />

certains moments clés de la vie des organisations<br />

que cette approche est la plus<br />

efficace : nouveau projet, blocage de situation,<br />

transformation à faire rapidement,<br />

modification de structure, nouveau management…<br />

C’est à ces moments que l’on ressent le plus<br />

la nécessité de focaliser les énergies dans<br />

une certaine direction, un certain sens, de<br />

nourrir si possible un vrai consensus,<br />

prenant en compte les sensibilités de<br />

chacun. Il faut également qu’entre le consultant<br />

et l’ensemble des acteurs concernés<br />

Le conseil pratique…<br />

Comment réussir rapidement un projet complexe,<br />

obtenir une pleine adhésion, libérer une situation<br />

bloquée ? Pour orienter les énergies dans un même<br />

sens et nourrir le consensus tout en respectant les<br />

sensibilités de chacun, le manager doit être capable<br />

de communiquer une « histoire » authentique, pleine<br />

de sens. Souvent, l’accumulation des « non-dits» est<br />

un frein au développement dans les organisations. Au<br />

travers de nombreuses expériences en entreprise, l’auteur<br />

du livre “Donnez du sens à votre Management<br />

en utilisant le potentiel des non-dits” (éditions<br />

GERESO), démontre que la révélation et l’utilisation subtile des « non-dits » constituent<br />

les clés de la réussite. Et qu’une nouvelle voie existe, entre les méthodes organisationnelles<br />

classiques et les approches psychologiques. Avec pragmatisme et une<br />

constante volonté pédagogique, Sandrine Zerbib-Lucas propose une méthode simple<br />

et didactique qui permettra à tout manager de renforcer ses capacités à décider, faire<br />

et convaincre.<br />

DR<br />

une relation de confiance forte s’instaure.<br />

Le style des “outils” utilisés par le consultant<br />

joue un rôle clé pour entretenir cette<br />

confiance.<br />

Quel serait votre message final aux dirigeants<br />

et aux managers ?<br />

Sandrine Zerbib-Lucas. Ce sont eux, pas<br />

les consultants, qui sont en responsabilité,<br />

dans toutes les dimensions, de l’efficacité<br />

économique au bien-être des acteurs, du<br />

court terme au moyen terme. Ma conviction<br />

est que rien ne pourra se faire de<br />

durable sans un minimum de sens partagé,<br />

de confiance, dans toutes les dimensions.<br />

Ma passion vivante pour le champ du littéraire<br />

m’a fait découvrir la puissance des<br />

méthodes permettant de transformer les<br />

pensées non dites de tous en sens partagé<br />

par tous.<br />

Ces méthodes peuvent s’apprendre assez<br />

simplement, tout manager peut se les<br />

approprier assez facilement. Manager par<br />

le sens est à la portée de chacun ■<br />

(1) Petite remarque : contrairement à l’anglais qui<br />

distingue « way » (la direction que l’on prend…),<br />

« sense » (les cinq sens…) et « meaning »<br />

(la signification…), le français fusionne ces trois<br />

notions dans un seul mot, sens, comme si notre<br />

inconscient collectif avait le besoin fondamental<br />

de donner “un sens à l’action”.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 32


DOSSIER<br />

Comprendre la norme<br />

Les lignes directrices de<br />

l’ISO 26000 : quelle normativité ?<br />

Eric Pezet a organisé le 22 mars dernier, avec son groupe de recherche<br />

Primal, un colloque sur la norme ISO 26000, relative à la responsabilité<br />

sociétale des organisations. En voici la synthèse…<br />

Sans que personne n’y ait porté une grande<br />

attention (hormis quelques spécialistes), l’ISO<br />

(International Standard Organisation, agence<br />

de normalisation de l’ONU) a porté sur les<br />

fonds baptismaux le 1 er novembre 2010 une<br />

norme nouvelle de responsabilité sociale de<br />

l’entreprise, les lignes directrices relatives à<br />

la responsabilité sociétale, diffusée sous le<br />

nom de « Norme ISO 26000 ». Document<br />

dense et technique de 120 pages, la norme<br />

a un sens et une portée difficile à décrypter<br />

pour tout un chacun. Elle vise à définir un<br />

cadre mondial pour la responsabilité sociétale<br />

en proposant de définir des règles minimales<br />

applicables à toutes les entreprises,<br />

ONG, collectivités publiques dans leurs relations<br />

avec la société en envisageant spécialement<br />

les règles applicables aux conditions<br />

d’emploi et les règles de la responsabilité<br />

environnementale. Elle en appelle au<br />

respect de plus de 120 textes du droit international<br />

permettant de guider ces actions.<br />

Elle s’attache à mettre au premier plan les<br />

questions de développement durable, en<br />

imposant par exemple que les multinationales<br />

appelées à exercer des activités dans<br />

des pays peu respectueux des droits de<br />

l’homme soient tout de même soumises à<br />

des conditions minimales concernant l’emploi<br />

de leurs salariés ou le respect de l’environnement.<br />

Une mise en œuvre controversée<br />

La norme fait déjà l’objet de controverses<br />

fortes, opposant ceux qui voient dans cette<br />

norme une nouvelle forme de philanthropie<br />

destinée à améliorer les conditions du développement<br />

des échanges internationaux<br />

dans un sens plus favorable aux droits<br />

humains, et ceux qui au contraire, y voient<br />

une stratégie des entreprises pour définir<br />

elles-mêmes les règles applicables à ces<br />

échanges en assurant la promotion d’un<br />

« droit mou » incapable d’assurer la définition<br />

de règles suffisamment fermes pour<br />

imposer un cadre de responsabilité adapté<br />

aux défis humains et écologiques posés par<br />

la mondialisation.<br />

La réalité paraît cependant encore plus<br />

complexe en raison de la multiplicité des<br />

enjeux politiques, juridiques et de gestion des<br />

organisations. La multiplication d’analyses<br />

provenant de points de vue disciplinaires<br />

différents paraît donc particulièrement appropriée<br />

afin de proposer une compréhension<br />

de telles évolutions. C’est à cette tâche que<br />

s’est attelée le jeune réseau international de<br />

chercheurs Primal (Paris Research in Norms<br />

Management and Law), réunissant des<br />

gestionnaires, juristes et philosophes autour<br />

d’universitaires de l’université Paris Ouest<br />

Nanterre la Défense. Primal a organisé le<br />

22 mars dernier à Nanterre un colloque sur<br />

la norme ISO 26000. Gestionnaires, juristes<br />

et praticiens ont confronté leurs savoir pour<br />

essayer de comprendre l’apport de cette<br />

nouvelle norme, officiellement établie depuis<br />

le 1er novembre 2011 et distribuée en France<br />

par le groupe AFNOR. Quatre thèmes de<br />

réflexion ont émergé de cette rencontre, à la<br />

fois sérieuse et décontractée.<br />

L’incertitude quant au sens<br />

des évolutions à venir<br />

Deux éminents universitaires ont posé les<br />

premiers jalons de la réflexion en permettant<br />

d’établir comment les sciences de<br />

gestion et la science juridique pouvaient<br />

appréhender cet imposant document dont<br />

l’ambition est de fournir une référence<br />

mondiale afin d’appréhender la responsabilité<br />

sociale des entreprises et autres organisations,<br />

couvrant des champs aussi vastes<br />

que les relations des entreprises avec la<br />

société, les questions environnementales ou<br />

les conditions de travail et d’emploi, spécialement<br />

dans échanges internationaux.<br />

Du côté des juristes, le Professeur Antoine<br />

Lyon-Caen (Professeur à Nanterre) a<br />

d’abord présenté, sous un angle juridique<br />

les multiples incertitudes qui entourent le<br />

statut de la norme ISO 26000, que cellesci<br />

concernent les producteurs de la norme<br />

(qui sont les normalisteurs ?) ou son statut<br />

(décrit-elle ou prescrit-elle des comportements<br />

?). Cette norme constitue donc un<br />

défi aux catégories juridiques les mieux<br />

établies, l’apparentant sans doute à une<br />

norme quasiconstitutionnelle de rang<br />

mondial.<br />

Pierre-Louis Dubois (Professeur de gestion<br />

à l’Université Panthéon-Assas) montre que<br />

les sciences de gestion sont également<br />

confrontées au défi du sens à donner de<br />

cette norme qui s’inscrit dans une perspective<br />

de prolifération de normes les plus<br />

diverses à destination du monde économique<br />

et social. La question peut alors se<br />

poser des interactions entre les documents<br />

produits, leur influence sur les pratiques,<br />

la manière dont ils évoluent, ou encore les<br />

rapports que ces normes entretiennent<br />

avec le pouvoir.<br />

La singularité du processus<br />

de production de la norme<br />

Pierre Mazeau (EDF), l’un des principaux<br />

acteurs de l’élaboration de la norme, qui a<br />

présidé le groupe de travail chargé de l’élaboration<br />

et de la rédaction du chapitre de<br />

l’ISO 26000 consacré à la description des<br />

questions centrales de la responsabilité<br />

sociétale des organisations, a livré un<br />

témoignage intéressant du processus d’élaboration<br />

de la norme. Celle-ci a réuni plus<br />

de 500 délégués provenant de 99 pays,<br />

organisés en 6 catégories de parties<br />

prenantes : les entreprises, les gouvernements,<br />

les ONG, les syndicats, les consommateurs<br />

et des experts indépendants.<br />

La méthode d’élaboration a privilégié la<br />

recherche du plus grand consensus. La<br />

norme a ensuite été approuvée par l’ISO<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 33


DOSSIER<br />

<br />

et est appelée à trouver relai dans les différents<br />

Etats par leurs organismes de normalisation<br />

comme l’AFNOR en France. La<br />

norme est promise à révision d’ici trois ans<br />

afin de tenir compte des premières expériences<br />

d’application.<br />

La norme ISO 26000 n’est pas un texte juridique,<br />

mais elle a pour particularité de faire<br />

référence à un grand nombre de règles<br />

(70 conventions de l’OIT, 45 textes relevant<br />

de l’ONU), mais aussi d’autres textes à<br />

portée non juridique (textes issus de l’OCDE<br />

ou du Conseil de l’Europe, rapport du<br />

GIEC...). L’ambition du texte est de proposer<br />

une référence internationale afin de faire<br />

prévaloir les grands principes internationaux<br />

jusque dans les pays dont le droit ne<br />

permettrait pas le respect des droits de<br />

l’homme.<br />

Jacques Igalens (Professeur à l’Université<br />

de Toulouse1 Capitole), éminent spécialiste<br />

de la RSE, a de son côté fait la preuve des<br />

sérieuses réserves à l’égard de ce processus<br />

d’élaboration de la norme ISO 26000 : le<br />

choix des procédures pose de nombreuses<br />

questions au regard de la légitimité de telles<br />

normes au regard des processus démocratiques.<br />

Les critiques à cet égard sont de<br />

divers ordres. La première question réside<br />

dans la production par un organisme de<br />

nature purement privée comme l’ISO pour<br />

trancher non pas des aspects techniques<br />

mais pour s’intéresser à des questions qui<br />

débordent sur des aspects politiques. Les<br />

difficultés tiennent par ailleurs à la représentativité<br />

des parties ayant négocié la<br />

norme, en particulier la faible place concédée<br />

aux pays en voie de développement et l’absence<br />

de tout représentant africain.<br />

Une élaboration qui fait question<br />

De même, la question peut se poser quand au<br />

choix des représentants et leur répartition<br />

entre 6catégories de «stakeholders» (porteurs<br />

d’intérêts): pourquoi différencier ces catégories,<br />

qui les sélectionne, qui les contrôle? L’omniprésence<br />

des consultants dans chacun de<br />

ces groupes peut rendre certains choix<br />

suspects. Enfin, le choix du consensus n’a pas<br />

permis d’aboutir à un accord unanime : des<br />

pays aussi importants que l’Allemagne ou les<br />

Etats-Unis ont refusé de l’approuver. De son<br />

côté, le Professeur Jean-Claude Javilliers<br />

(Professeur émérite à l’Université Panthéon-<br />

Assas, ancien directeur des normes à l’OIT)<br />

souligne que la norme ISO a d’abord pu<br />

susciter l’inquiétude, mais que ses aspects<br />

les plus inquiétants ont pu être corrigés,<br />

notamment en raison de la synergie qui a<br />

pu être trouvée entre la norme ISO et les<br />

normes internationales de l’ONU et de l’OIT.<br />

Il apparaît en outre que, si nul ne peut se<br />

réjouir de l’affaiblissement des Etats,<br />

chacun peut se réjouir de l’implication des<br />

acteurs privés dans l’application du droit<br />

international, qui ne peut être qu’un facteur<br />

d’efficacité supplémentaire pour ce droit.<br />

La singularité de ce processus de naissance<br />

de la norme conduit les intervenants à s’interroger<br />

sur les conséquences qui pourraient<br />

en découler à l’égard de la nature de<br />

la norme qui en est issue. Pour les praticiens,<br />

la norme a pour principal mérite de<br />

déterminer un sens partagé de la responsabilité<br />

sociale. Ainsi, selon Pierre Mazeau,<br />

la norme est une « norme-définition ».<br />

Mais les juristes et gestionnaires s’accordent<br />

pour considérer que c’est le signe d’une<br />

importante évolution dans laquelle les entreprises<br />

prennent une part croissante dans la<br />

détermination des normes.<br />

Pour le gestionnaire Jacques Igalens, elle<br />

montre la promotion de la première «norme<br />

cosmopolite dans laquelle l’entreprise<br />

remplace la Cité ». Dans un sens voisin, le<br />

juriste Antoine Lyon-Caen, estime que la<br />

promotion de l’ISO 26000 est le signe de la<br />

naissance de l’entreprise-monde, à travers<br />

un processus quasi-constitutionnel dans<br />

lequel les Etats n’ont plus le rôle que d’une<br />

partie prenante.<br />

La singularité de la norme<br />

ISO 26000<br />

Sheldon Leader (Professeur de droit à<br />

Essex) insiste sur l’intérêt que représente<br />

l’émergence d’un droit permettant de lier<br />

la question de l’activité économique et les<br />

droits de l’Homme. La norme promeut le<br />

respect des droits de l’homme en engageant<br />

les entreprises à respecter les droits<br />

internationaux et à améliorer la situation<br />

des travailleurs. Ce choix devrait conduire<br />

à élargir la responsabilité des entreprises<br />

qui agissent dans des Etats dans lesquels<br />

les droits humains sont violés.<br />

Pourtant, bien que la norme ne soit pas au<br />

premier chef de nature juridique, les rédacteurs<br />

ont pris le plus grand soin à rédiger<br />

les clauses relatives à la responsabilité des<br />

entreprises afin d’éviter toute audace juridique<br />

en ce sens. La notion de responsabilité<br />

des entreprises en fonction de leur<br />

« sphère d’influence », imposée par les<br />

Etats-Unis, conduit à limiter la responsabilité<br />

des entreprises dans les seuls cas de<br />

preuve de l’exercice d’une influence sur les<br />

Etats dans la violation de droits de l’homme,<br />

mais en aucun cas pour s’être abstenues<br />

d’intervenir dans une violation des droits<br />

alors qu’elles avaient une capacité de le faire.<br />

Pour Pierre Brunet (Professeur de théorie<br />

du droit à Nanterre), la norme ISO 26000<br />

constitue un objet juridique étrange. Elle<br />

ne peut être assimilée à aucune forme de<br />

norme identifiée.<br />

Dépourvue de toute sanction en cas de<br />

violation donc non susceptible de fonder<br />

toute action en justice, elle ne saurait constituer<br />

une norme juridiquement valide. Mais<br />

elle ne peut non plus être comprise comme<br />

une norme technique malgré sa production<br />

au sein de l’ISO (faute de se contenter de<br />

décrire les propriétés de l’action des entreprises)<br />

ni comme une norme morale (faute<br />

de conséquence en cas de violation).<br />

L’impact de la norme ISO 26000 :<br />

gestion et droit en mutation<br />

Toutefois, bien que le texte décline toute<br />

portée normative, ce texte est appelé à<br />

recevoir un écho considérable. Il sera probablement<br />

interprété par ceux qui s’y réfèreront<br />

comme un texte tendant à prescrire<br />

ce que seront les bonnes pratiques de RSE.<br />

La prétention à la globalité conduira par<br />

ailleurs à lui donner une portée encore plus<br />

large : la norme permettra l’institution d’un<br />

véritable ordre normatif, qui sera d’autant<br />

plus efficace politiquement qu’il ne sera<br />

pas contraignant juridiquement. Les organisations<br />

auront donc bien du mal à lui<br />

échapper.<br />

L’impact de la norme ISO 26000 sur l’évolution<br />

des règles juridiques et sur les<br />

pratiques de gestion des entreprises est<br />

difficile à évaluer. Du côté de la gestion, les<br />

gestionnaires, Eric Pezet et Anne-Catherine<br />

Moquet (Maître de conférences à Paris<br />

Est) montrent la difficulté du chemin qui<br />

peut mener de l’adoption de la norme<br />

ISO 26000 jusqu’à sa mise en œuvre des<br />

entreprises, qui requiert un processus d’appropriation<br />

de la part des organisations.<br />

Un tel processus d’appropriation exige de<br />

proposer une vision organisatrice comprise<br />

par les entreprises comme compatible avec<br />

sa stratégie et de trouver les outils concrets<br />

et diversifiés destinés à le faire. Un tel<br />

passage paraît difficile, en raison à la fois<br />

du caractère très général des lignes directrices<br />

relatives à la responsabilité sociétale<br />

et de leur immersion dans l’univers<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 34


DOSSIER<br />

<br />

moral et éthique de la responsabilité sociale.<br />

Faute de penser cette instrumentation des<br />

normes de responsabilité sociétale par les<br />

organisations, cette mise en œuvre des normes<br />

ISO demeure difficile, d’autant que l’ISO<br />

ne constitue pas nécessairement l’instance<br />

qui pourrait paraître la plus légitime pour poursuivre<br />

ces enjeux d’ordre démocratique. Peutêtre<br />

les communautés professionnelles et les<br />

syndicats pourraient-ils être conviés à cette<br />

mise en œuvre, à travers des structures qui<br />

demeurent à inventer : ce qu’il faut aujourd’hui<br />

construire, ce sont les outils juridiques<br />

ou philosophiques capables d’accompagner<br />

l’évolution du rôle des organisations.<br />

De leur côté, Thierry Fouque et Frédéric<br />

Gautier (Professeurs de gestion à Nanterre)<br />

montrent que la mise en œuvre des principes<br />

de responsabilité sociétale de la<br />

norme ISO26000 ne sauraient se dispenser<br />

de prendre en compte la manière dont se<br />

coordonnent les entreprises dans les<br />

processus de production transnationale à<br />

travers l’intégration de la chaîne logistique.<br />

Celle-ci désigne l’ensemble des flux physiques,<br />

des processus et des informations<br />

associés, en vue de l’approvisionnement,<br />

la détention, la circulation et la mise à disposition<br />

des produits depuis leur conception<br />

jusqu’au client final. La question est dès<br />

lors de savoir comment les règles issues<br />

de la norme ISO 26000 peuvent prendre<br />

place dans cette chaîne logistique. L’expérience<br />

de la mise en oeuvre des politiques<br />

de management dans ces chaînes montre<br />

DR<br />

la difficulté qu’il existe à diffuser des règles<br />

à destination des fournisseurs, a fortiori<br />

pour les fournisseurs de rang 2 ou 3.<br />

Dans cette diffusion, les mécanismes de<br />

certification jouent un rôle important. La<br />

norme ISO 26000, en fermant la voie d’une<br />

certification de portée internationale rend<br />

cette tâche ardue. Dès lors, la diffusion des<br />

lignes directrices devrait davantage valoriser<br />

la diffusion d’informations sur la<br />

responsabilité sociétale et le dialogue entre<br />

les différentes organisations d’une chaîne<br />

logistique.<br />

Les rapports du normatif<br />

et du juridique<br />

Du côté du droit, Frédéric Guiomard (Maître<br />

de conférences à Nanterre) montre la<br />

tension qui existe aujourd’hui entre une<br />

norme ISO qui a la prétention de définir<br />

elle-même les règles applicables à la<br />

responsabilité des entreprises et les effets<br />

assez limités dans l’ordre juridique de ce<br />

texte. La norme ISO conduit à sélectionner<br />

les règles qui pourraient régir le comportement<br />

des entreprises, en isolant, au sein<br />

des normes juridiques internationales celles<br />

qui seraient le mieux à même d’encadrer<br />

l’activité des entreprises. Dans ce « selfservice<br />

» normatif (selon l’expression<br />

d’Alain Supiot), certaines normes sont valorisées<br />

(comme la définition de standards<br />

généraux encadrant les conditions de travail<br />

ou les discriminations), mais d’autres ne<br />

sont mentionnées que très évasivement<br />

L’ouvrage de référence<br />

L’ISO 26000 vient de sortir, c’est une innovation de taille<br />

dans le domaine de la responsabilité sociétale. Mais quel<br />

est son rôle exactement ? Quel impact va-t-elle jouer sur<br />

le cadre de travail des organisations ? Quels seront les<br />

outils opérationnels à mettre en place ? Cet ouvrage, qui<br />

lui est consacré, permet de répondre à toutes ces questions<br />

et éclaire le lecteur sur les changements concrets<br />

qu’elle implique. L’ISO 26000 est la toute nouvelle norme<br />

fondamentale. Elle symbolise une seule et même compréhension<br />

de la responsabilité sociétale au niveau mondial.<br />

Elle favorise l’innovation, afin de répondre aux enjeux d’aujourd’hui<br />

et de demain en matière de développement<br />

durable. Dans ce contexte, il fallait un livre pour la décrypter sans verser dans la<br />

théorie complexe. Il le fallait aussi pour que les lecteurs saisissent toutes les pistes<br />

de mise en œuvre de la norme ISO 26000. Il fallait enfin un outil pour que les entreprises<br />

s’évaluent à l’aune de cette nouvelle norme. Les 8 auteurs de cet ouvrage rigoureux<br />

et accessible, passionnant à bien des égards, sont tous des spécialistes de la<br />

norme ISO 26000 : Mérylle Aubrun, Franck Bermond, Emilie Brun, Jean-Louis Cortot,<br />

Karen Delchet-Cochet, Olivier Graffin, Alain Jounot et Adrien Ponrouch. «ISO 26000<br />

Responsabilité sociétale – Comprendre, déployer, évaluer», éditions Afnor, 305 pages.<br />

(respect des contrats, contrôle des opérations<br />

de restructuration, paiement des<br />

salaires...), ou sont oubliées (garantie de<br />

l’intervention de l’Etat, délimitation de la<br />

responsabilité dans les groupes de sociétés,<br />

intervention des juges...). Du côté des effets,<br />

la norme ne peut s’appliquer directement<br />

mais elle pourrait être amenée à produire<br />

certains effets au moyen d’une incorporation<br />

dans les contrats ou les règles des<br />

entreprises, et dans l’évolution des règles<br />

de la responsabilité civile.<br />

Sophie Robin Olivier (Professeur à Nanterre)<br />

s’interroge de son côté sur la manière<br />

dont la norme ISO va se combiner avec les<br />

nombreuses normes nationales et internationales<br />

relatives aux questions abordées<br />

par ce texte. A première vue, la norme,<br />

dépourvue d’effet impératif, pourrait aisément<br />

se combiner avec le droit existant, de<br />

par son langage technique, plus compréhensible<br />

que la norme juridique pour les<br />

acteurs de l’entreprise, et par sa vocation<br />

à diffuser les idées et une communauté de<br />

vues. Toutefois, la question apparaît immédiatement<br />

plus complexe en raison de la<br />

multiplicité des normes en jeu. Les lignes<br />

directrices ont fait prévaloir un certain<br />

nombre de choix normatifs : ainsi la volonté<br />

d’une promotion de la lutte contre les discriminations<br />

insiste sur les actions correctrices.<br />

Mais comment pourra-t-on combiner<br />

ces normes avec celles de l’Union européenne<br />

qui demeurent très prudentes sur<br />

le terrain des actions positives ?<br />

Il en sera de même pour interpréter le sens<br />

des normes qui auront intégré la norme<br />

ISO à des contrats : quelle méthode choisir<br />

pour combiner ces normes issues de l’ISO<br />

et celles du droit national qui n’auraient pas<br />

la même signification ? La norme ISO paraît<br />

privilégier l’application de la norme la plus<br />

favorable. Il est cependant des matières<br />

dans lesquelles il est impossible de déterminer<br />

laquelle est la plus favorable : ainsi<br />

dans la conception des discriminations, qui<br />

pourra dire que le choix de collecter des<br />

données raciales afin de réaliser des actions<br />

positives ou celui d’une interdiction pure<br />

et simple des discriminations ? Le choix<br />

dépendra ici nécessairement du juge saisi.<br />

Limites de l’évaluation<br />

des politiques sociétales<br />

Enfin, Guillaume Delalieux, (Maître de<br />

conférences en gestion, IAE de Valenciennes)<br />

montre de son côté que l’analyse<br />

doit dépasser une réflexion d’ordre<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 36


DOSSIER<br />

<br />

théorique pour réfléchir aux conditions<br />

concrètes de la manière dont ces normes<br />

trouvent à s’appliquer. Destinée dès l’origine<br />

à ne pas être certifiable, la norme<br />

ISO 26000 semble néanmoins vouée à un<br />

bel avenir dans le domaine de l’évaluation<br />

des politiques de Responsabilité Sociale<br />

des Organisations, comme en témoigne le<br />

positionnement actuel des acteurs de l’audit<br />

social et environnemental sur le créneau<br />

de l’application de l’ISO 26000. Cette<br />

évaluation des politiques de responsabilité<br />

sociétale par les acteurs traditionnels de<br />

l’audit social conduit inévitablement aux<br />

limites inhérentes à ce type de contrôle.<br />

Le risque principal tient au découplage des<br />

pratiques entre pratiques affichées et<br />

pratiques réelles, système qualifié parfois<br />

d’hypocrisie organisationnelle. Le développement<br />

des initiatives visant à appliquer<br />

l’ISO 26000 risque par ailleurs de renforcer<br />

les systèmes d’audit privé, au détriment<br />

d’alternatives dont elles ne facilitent pas le<br />

développement, comme les inspections du<br />

travail locales. Le projet pilote mené par<br />

l’OIT au Cambodge depuis 2001, Better<br />

Comprendre les interactions<br />

entre les entreprises et la société<br />

Primal est un groupe de recherche international et inter-disciplinaire en Droit, management<br />

et philosophie de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Il est dirigé<br />

par Eric Pezet, Professeur de Sciences de Gestion à l’Université et Directeur du Master<br />

RH à l’IFG-CNOF., La création de Primal, groupe unique dans le monde, a été inspirée<br />

par le constat que le management a une influence normative au-delà de l’entreprise<br />

et qu’il produit des effets sur le fonctionnement même de la société.<br />

Interroger les modalités et les conséquences de l’extension du champ d’application<br />

des normes managériales permet de mieux comprendre les mutations de la société<br />

actuelle. Cette problématique est abordée à travers deux thèmes de recherche principaux<br />

: l‘interaction entre les normes juridiques, les normes managériales et les<br />

normes politiques ; les effets de cette interaction sur les processus démocratiques.<br />

Ces thèmes de recherche sont développés suivant quatre axes à partir desquels<br />

sont menés des projets de recherche spécifiques : responsabilité sociétale de l’entreprise<br />

et social accountability , justice sociale et management ; rapports managériaux<br />

à la société, démocratie et management public.<br />

Factory Cambodia, a pourtant montré<br />

combien ce type d’inspection des conditions<br />

de travail pouvait être efficace. La<br />

réplication de ce projet au sein d’autres<br />

pays dans le cadre du programme Better<br />

Work continue de se heurter à la concur-<br />

rence frontale de l’industrie de l’audit social<br />

qui bénéficie à plein de l’engouement<br />

suscité par la sortie de l’ISO 26000 ■<br />

Eric Pezet<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 37


DOSSIER<br />

Formation<br />

Le TWI dans les services<br />

L’entreprise et les managers semblent découvrir, voire redécouvrir le<br />

TWI, ou Training Within Industrie qui pourrait se traduire d’une manière<br />

plus opérationnelle par « formation sur le tas ». Encore un nouvel outil à<br />

la mode ou bien une bonne pratique de formation opérationnelle ? Patrice<br />

Marvanne répond…<br />

C’est probablement l’approche Lean management<br />

qui fait revenir sur le devant de la<br />

scène cette méthode d’apprentissage<br />

apparue dans les années 45, où le gouvernement<br />

américain par l’intermédiaire de la<br />

WMC (War Manpower Commission), développa<br />

un programme destiné a former rapidement<br />

des ouvriers non qualifiés de retour<br />

de guerre. Instructeur dans la Navy, Charles<br />

Allen a mis en évidence le fait que l’adulte<br />

apprenait plus rapidement selon une<br />

approche en 4 étapes : préparation, présentation,<br />

application et test. Ce qui nous<br />

rappelle étrangement la roue de Deming<br />

qui s’était d’ailleurs lui-même inspiré des<br />

travaux deShewhart (à l’origine du concept<br />

PDCA*).<br />

De l’industrie manufacturière<br />

aux services<br />

Après la seconde guerre mondiale le TWI<br />

fut développé à travers le monde dans de<br />

nombreuses industries et notamment au<br />

Japon chez Toyota. Elle est devenue la<br />

base de la standardisation des processus,<br />

des bonnes pratiques, des normes de<br />

qualité de la pratique du Lean. Alors que<br />

ce concept fut développé à l’intention de<br />

l’industrie manufacturière, les entreprises<br />

de service s’emparent à leur tour de cette<br />

approche efficace.<br />

En 1984, le groupe Accor par l’intermédiaire<br />

de son Académie (où j’ai moi-même enseignée<br />

la méthode) lance un programme de<br />

« formation de formateurs » basé sur l’enseignement<br />

du TWI. Toute personne en<br />

charge de manager une équipe, si petite<br />

soit-elle, doit être formée à la méthode TWI.<br />

Pour cela, on va même construire dans le<br />

centre de formation, des chambres de type<br />

Novotel, Ibis, Mercure et Formule 1 pour<br />

former de manière opérationnelle les chefs<br />

d’équipe.<br />

En 2003, la chaîne de restaurants McDonald’s<br />

France lance à son tour un programme de<br />

formation de formateurs internes basé sur<br />

le TWI. Bien que le terme TWI semble<br />

inconnu en France, la méthode recommandée<br />

par les Mc Donald’s US est bien là.<br />

En quoi consiste le TWI ?<br />

Force est de constater qu’il est souvent difficile<br />

de libérer du temps pour la formation<br />

en salle, le TWI vient en réponse en proposant<br />

de former directement l’opérateur sur<br />

le terrain.<br />

« Vous pensez que la formation<br />

coûte cher ? Pensez au coût de<br />

l’ignorance… »,<br />

Ray Kroc (1902-1984)<br />

Il s’adresse à des Chefs d’équipe/Responsables<br />

soucieux de former rapidement<br />

de nouveaux embauchés afin de les rendre<br />

rapidement opérationnels aux pratiques<br />

standardisées de l’entreprise. Dans les<br />

entreprises où l’embauche de vacataires<br />

est importante, le TWI fait considérablement<br />

baisser le turnover.<br />

Le TWI va consister en un processus général<br />

en trois phases, et en une méthode en<br />

4 étapes.<br />

Les Phases :<br />

Phase 1 : décomposition et analyse du<br />

travail à effectuer<br />

Phase 2: formation de formateurs internes<br />

Phase 3 : former sur le terrain pour standardiser.<br />

La phase 1 va consister à décomposer<br />

notamment les gestes et les points clés,<br />

puis à réaliser les outils de formation, ainsi<br />

que des fiches explicatives détaillées.<br />

La phase 2 quant à elle, est du ressort des<br />

ressources humaines. C’est à dire mettre<br />

en place un programme de formation de<br />

formateurs internes afin d’enseigner aux<br />

Chefs d’équipe/responsable voire manager,<br />

les techniques de base de la pédagogie et<br />

notamment la communication ainsi que la<br />

méthode en 4 étapes.<br />

La phase 3 va être la phase opérationnelle,<br />

directement sur les postes de travail, où les<br />

nouveauxformateurs occasionnels vont<br />

enseigner plutôt que diriger, à faire le bon<br />

geste, à appliquer la bonne procédure.<br />

Pour cela ils s’appuieront sur<br />

les fiches et outils réalisés et<br />

pratiqueront la méthode en 4<br />

étapes.<br />

Notons par ailleurs que cette<br />

méthode en 4 étapes doit être<br />

aussi pratiquée sur chacune<br />

des trois phases.<br />

Nous ne développerons là que<br />

son application en phase 3.<br />

Etape 1 : Préparation. A noter que cette<br />

étapes est généralement abrégée par faute<br />

de temps, alors qu’elle est fondamentale<br />

car souvenez-vous que si «l’on ne PREPARE<br />

pas, on REPARE ».<br />

- préparer le poste sur lequel se portera<br />

l’enseignement,<br />

- le former en lui expliquant quel est le<br />

résultat que l’on attend de lui,<br />

- se préparer soi-même en relisant les<br />

fiches.<br />

Etape 2 : Présentation.<br />

Le manager formateur va présenter en<br />

faisant une démonstration par séquences<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 38


DOSSIER<br />

du bon geste à réaliser. Il informera en<br />

parallèle de la raison du geste ainsi que<br />

de l’importance des points clés à ne pas<br />

oublier.<br />

Etape 3 : Application. Se reportant au<br />

PDCA, l’étape 3 est le « contrôle ». C’est<br />

donc en faisant faire par le formé ce qui<br />

vient de lui être enseigné que l’on «contrôlera<br />

» qu’il a bien compris et non pas en<br />

lui demandant «as-tu compris». La réponse<br />

étant invariablement Oui !.<br />

Etape 4: Test. Cette dernière étape est un<br />

test en grandeur réelle, permettant de<br />

suivre et de réagir en observant à la fois<br />

de loin le nouveau formé et en lui posant<br />

quelques questions liées à son nouveau<br />

poste.<br />

Les points positifs du TWI<br />

Les 3 phases et la méthode en 4 étapes<br />

représentent un processus simple et rapide<br />

à mettre en place. Ce processus répond à<br />

une exigence de standardisation et de<br />

productivité tout en ne mettant pas de<br />

pression inconsidérée sur les opérateurs. La<br />

phase 2 «formation de formateur» insistant<br />

tout particulièrement sur la communication<br />

et plus spécifiquement sur l’écoute des collaborateurs<br />

avec tout ce que cela implique. La<br />

formation de formateur devrait être un<br />

préalable à toute formation management!<br />

Le TWI contribue à la reconnaissance, à la<br />

fierté de bien exécuter son travail et à la<br />

créativité pour améliorer les processus. Un<br />

processus devient stable sous conditions<br />

qu’il soit maîtrisé par son opérateur et cela<br />

est un atout concurrentiel fort dans les<br />

entreprises de services.<br />

Les points sur lesquels<br />

il faut se pencher<br />

On me répond que « la méthode est bien,<br />

mais on manque de temps ». A cela je<br />

demande « comment faites-vous pour<br />

trouver du temps afin de rectifier les<br />

dysfonctionnements »<br />

Croire à l’urgence et au manque de temps<br />

est probablement le freins le plus impor-<br />

tant à la pratique du TWI, et dans ce cas les<br />

conséquences sont malheureusement bien<br />

connues :<br />

- des processus non maîtrisés d’où des<br />

erreurs et une insatisfaction des clients ;<br />

- des moments de mauvaise humeur de la<br />

part des responsables/managers ;<br />

- un climat de stress en augmentation ;<br />

- des arrêts de maladie ;<br />

- des turnovers très importants et qui<br />

coûtent très chers ;<br />

- Etc ■<br />

Patrice Marvanne**<br />

* C’est Shewhart qui est à l’origine du concept<br />

PDCA dans les années 30, mais c’est Deming qui<br />

l’a rendu populaire dans les années 50 en la<br />

présentant au Nippon Keidanren et qu’il appellera<br />

lui-même : la roue de Shewhart.<br />

** Directeur de PLM Conseil, Patrice Marvanne<br />

forme depuis plus de 10 ans chez Mc Donald’s<br />

France des formateurs internes avec la méthode<br />

en 4 étapes.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 39


DOSSIER<br />

Outils du management<br />

Le coaching, un état des lieux<br />

Le développement du coaching auprès des entreprises illustre le souci de<br />

rationalisation du management autour du développement des talents<br />

individuels. N. Tissier revient sur une décennie d’émergence, les freins<br />

et les atouts, et les perspectives d’évolution du coaching.<br />

C’est au début des années 2000 que la<br />

pratique du coaching en entreprise a pris son<br />

essor en Europe continentale avec les<br />

pratiques importées des Etats-Unis autour de<br />

l’école de Palo Alto (Californie), de l’analyse<br />

transactionnelle ou encore de l’analyse systémique.<br />

Le coaching est un accompagnement<br />

individuel mené par un coach visant à<br />

permettre au «coaché» (manager ou executive)<br />

d’élaborer ses propres réponses aux<br />

questions ou aux problématiques qu’il ou elle<br />

rencontre dans son contexte professionnel<br />

(carrière, management d’équipe, gestion de<br />

conflit et de stress, incertitudes…) afin d’augmenter<br />

sa performance individuelle au service<br />

de la performance collective.<br />

« 97% des personnes ayant<br />

bénéficié d’un coaching<br />

recommandent l’approche »<br />

De façon générale, un contrat de coaching<br />

comprend 10 séances d’une heure et demie<br />

à deux heures sur une période de 6 à 9mois<br />

pour un coût moyen de 6000 euros. En 2000,<br />

les analystes prévoyaient une progression<br />

forte et continue du coaching comme du<br />

nombre de coachs. Au chapitre de la population<br />

des coachs, l’augmentation a bien été au<br />

rendez-vouset les académies de coaching ont<br />

fait florès…<br />

Une pratique plébiscitée<br />

par les usagers<br />

Dans les faits, le bilan est mitigé et la diffusion<br />

du coaching dans le monde du travail,<br />

sur le développement du leadership et l’efficacité<br />

managériale, reste inégale et inachevée.<br />

La taille de l’entreprise dans laquelle vous<br />

travaillez, son secteur, public ou privé, son<br />

degré d’exposition à la mondialisation, votre<br />

âge, votre appartenance à une population dite<br />

de hauts potentiels ou de cadres dirigeants<br />

sont autant de facteurs d’inégalité face au<br />

coaching qui feront que vous aurez ou que<br />

vous n’aurez pas la possibilité d’en bénéficier<br />

au cours de votre carrière.<br />

Cette situation hétérogène est en contradiction<br />

avec les résultats constants observés en<br />

France auprès des cadres interrogés sur leurs<br />

perceptions du coaching. 97% des personnes<br />

ayant bénéficié d’un coaching recommandent<br />

l’approche et 75% d’entre elles considèrent<br />

que le coaching a complètement ou largement<br />

atteint ses objectifs (Etude HEC Executive<br />

Education menée en 2010 auprès de<br />

400 cadres). Du coté des non coachés, 75%<br />

des répondants se déclarent intéressées par<br />

l’approche et souhaitent en bénéficier à<br />

l’avenir.<br />

Cette contradiction s’explique par le<br />

fait que le coaching est perçu<br />

comme une approche onéreuse<br />

comparativement à d’autres actions<br />

d’accompagnement (principalement<br />

des formations) et dont le retour sur<br />

investissement (ROI) apparait difficile<br />

à mesurer. Pour les cadres interrogés, ces<br />

deux freins expliquent pourquoi le coaching<br />

reste destiné en priorité aux dirigeants d’entreprises<br />

ou d’administration.<br />

La vérité du retour<br />

sur investissement<br />

C’est cette situation de blocage que nous<br />

combattons en tant que professionnels du<br />

coachingen mobilisant notre bon sens:<br />

1- Si les cadres dirigeants sont les principaux<br />

bénéficiaires du coaching en France, c’est<br />

parce que cette approche efficace et flexible<br />

n’est pas plus onéreuse qu’une action de<br />

formation classique car elle évite notamment<br />

de mobiliser les bénéficiaires sur des<br />

jours de formation.<br />

2- Ce qui est valable pour les cadres dirigeants<br />

l’est également pour l’ensemble de la ligne<br />

managériale car, dans une stratégie, il n’y<br />

a pas d’un côté la réflexion et de l’autre<br />

l’exécution: c’est un ensemble indissociable<br />

qu’il faut soutenir de façon homogène.<br />

3- C’est le cadencement de l’approche, des<br />

sessions de travail échelonnées sur plusieurs<br />

mois, ainsi que sa dimension surmesure,<br />

dédiée à la personne et à ses<br />

propres enjeux de développement, qui assurent<br />

un ROI généralement supérieur aux<br />

actions de formation classique.<br />

4-Pour réussir à mettre en lumière le ROI,<br />

il est nécessaire de fixer en amont de la<br />

démarche des objectifs détaillés, y<br />

compris quantitatifs, ce qui n’est généralement<br />

pas fait.<br />

Sur la base de ces constats, la pratique du<br />

coaching proposée et mise en œuvre par le<br />

cabinet Kurt Salmon se complète d’une<br />

gamme d’outils centrés sur la connaissance<br />

de la personne («TalentQ»). Ces outils (notamment<br />

de tests psychométriques) permettent<br />

d’identifier, avec le commanditaire et le<br />

coaché, les axes de développement pour fixer<br />

et atteindre des objectifs individuels. En début<br />

de coaching, les coachs du cabinet KS identifient<br />

les objectifs quantitatifs pertinents pour<br />

la personne en lien avec le poste qu’elle occupe<br />

et l’évaluation de sa performance. C’est ainsi<br />

une façon tangible et fiable de répondre à l’interrogation<br />

des donneurs d’ordre sur la<br />

mesure du ROI. Réduisant les tâtonnements<br />

liés au démarrage des coachings, nous levons<br />

un des principaux freins à la décision en<br />

matière d’investissement y compris sur le<br />

capital humain: l’incertitude ■<br />

En bref<br />

Nicolas Tissier<br />

Coach certifié Hec Executive, Nicolas<br />

Tissier est manager au sein de Kurt Salmon<br />

RH et Management. Il constate la demande<br />

croissante pour rationnaliser et outiller les<br />

décisions de management. L’objectif pour<br />

les entreprises : gagner en efficacité, en<br />

transparence et retenir les talents dans<br />

une période de tension économique majeure.<br />

Membre du Management Consulting Group<br />

(MCG), Kurt Salmon (1 600 consultants<br />

dans le monde) est issue de l’union de<br />

Ineum Consulting et Kurt Salmon Associates<br />

dans une organisation unique.<br />

www.kurtsalmon.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 40


DOSSIER<br />

Efficience industrielle<br />

Donnez de la valeur à vos revues<br />

de processus !<br />

Récompensée par le prix EFQM, l’usine BOSCH Rodez illustre les apports<br />

distinctifs de la méthode ESP associée aux démarches EFQM et à la gestion<br />

par processus.<br />

L’intérêt accru des entreprises pour les<br />

processus date de la parution de la norme<br />

ISO 9001 dans sa version 2000. En posant<br />

comme exigence l’identification des processus,<br />

la norme a poussé toutes les entreprises<br />

certifiées à s’inscrire dans la logique<br />

de la gestion par processus. Et les responsables<br />

de processus d’avoir à tenir des<br />

réunions annuellesoù ils passent en revue<br />

les indicateurs, examinent les résultats<br />

des audits, suivent la réalisation des plans<br />

d’action.<br />

En réalité le rôle d’un pilote ne se limite pas<br />

à rechercher une meilleure efficacité et efficience<br />

de son processus. Il lui appartient<br />

aussi d’améliorer les capacités de son<br />

processus à obtenir des résultats de niveau<br />

supérieur: on parle d’élever la maturité du<br />

processus.<br />

Hausser le niveau du potentiel<br />

du processus, c’est augmenter<br />

sa maturité<br />

Un processus est dit « mature » en fonction<br />

de son niveau d’intégration du cycle<br />

de Deming dans son fonctionnement. Un<br />

haut degré de maturité signifie que la planification<br />

est bien faite, la mise en œuvre<br />

réelle, les contrôles systématiques produisant<br />

des améliorations de toute nature.<br />

Concrètement, la maturité d’un processus<br />

est le résultat de la maturité des pratiques<br />

qui le constituent.<br />

Plus nombreuses sont les pratiques qui ont<br />

un haut degré de maturité, plus élevée est<br />

celle du processus qu’elles composent et<br />

plus élevés sont les résultats possibles du<br />

processus.<br />

Comment? Par la méthode ESP qui consiste<br />

à rassembler l’ensemble des composantes<br />

d’un processus, à les évaluer puis à les faire<br />

progresser en maturité. D’où le signe ESP:<br />

évaluation par sommation des pratiques.<br />

Les composantes d’un processus peuvent<br />

être regroupées comme suit :<br />

- Le management du pilote : son autorité<br />

hiérarchique, sa formation, ses<br />

compétences, son comportement, son<br />

organisation, sa communication.<br />

- Les « objectifs » fixés au processus.<br />

- L’équipe du processus : la répartition<br />

des rôles, le temps disponible, la qualification,<br />

l’implication.<br />

- Les ressources nécessaires au processus<br />

: les partenaires, le budget, le<br />

matériel et l’équipement, la technologie,<br />

le système d’information.<br />

- Le fonctionnement du processus : la<br />

description des règles et des modalités<br />

d’application, les modes d’amélioration<br />

du processus, la fabrication<br />

du produit du processus, les modes<br />

de relations avec les clients.<br />

- Les résultats.<br />

Le lecteur averti aura reconnu les<br />

critères du modèle d’Excellence de<br />

l’EFQM. Dans la méthode ESP chaque<br />

processus étant particulier ce sont les<br />

composantes propres à chacun d’eux<br />

qu’il s’agit d’identifier et de répartir<br />

dans les différents critères. La méthode<br />

ESP permet ainsi un lien étroit<br />

entre les démarches EFQM et la gestion<br />

par processus.<br />

Toute la problématique du pilote consiste<br />

d’abord à parvenir à un équilibre entre les<br />

facteurs et les résultats et mettre progressivement<br />

au même niveau l’ensemble des<br />

critères.<br />

La gestion par processus vise à réaliser<br />

l’égalité : F = R ; où F signifie « facteur »<br />

(ensemble d’éléments) et R « résultats »<br />

constatés.<br />

Mais la gestion par les processus va au-delà<br />

de la recherche de l’équilibre évoqué<br />

ci-dessus. Elle vise aussi et surtout à obtenir<br />

un équilibre d’un niveau supérieur. Ainsi,<br />

pour augmenter les résultats (soit R), il<br />

convient d’augmenter le potentiel de<br />

chaque facteur et des pratiques qui le<br />

composent, sa capacité à engendrer une<br />

meilleure efficacité.<br />

Cette méthode d’augmentation de la capacité<br />

du processus est valable pour tout<br />

processus. Il devient dès lors possible de<br />

piloter, de façon cohérente et ordonnée,<br />

l’amélioration de l’ensemble des processus<br />

de la cartographie. D’où l’autre signification<br />

du signe ESP: évaluation par sommation<br />

des processus. En fonction du niveau<br />

relatif des facteurs et des résultats, les<br />

processus sont positionnés sur un grille dite<br />

«bubble chart». La direction de l’entreprise<br />

peut alors donner des objectifs de repositionnement<br />

aux pilotes de processus, de<br />

sorte que, progressivement, l’ensemble des<br />

processus se situe sur la diagonale d’excellence.<br />

À ceux classés en « théoriciens »,<br />

il sera demandé de mettre l’accent sur les<br />

pratiques d’efficacité, de renforcer le<br />

déploiement et la bonne application de la<br />

méthode pour améliorer leurs résultats.<br />

Les « besogneux » auront au contraire à<br />

améliorer leurs pratiques pour fiabiliser les<br />

résultats opérationnels de façon durable.<br />

Théorie ? Pas tout à fait : l’usine Bosch à<br />

Rodez a mis en œuvre cette méthode pour<br />

construire son chemin vers l’Excellence. En<br />

2009, le site reconnu comme « real<br />

managed by processes» a remporté le prix<br />

EFQM dans la catégorie «Continuous learning,<br />

innovation and improvement ».<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 41


DOSSIER<br />

<br />

Quels avantages a apporté<br />

la méthode ESP par rapport<br />

aux méthodes déjà en place ?<br />

La méthode ESP ne remplace pas les outils<br />

de résolution de problèmes classiques tels<br />

que diagramme d’Ishikawa, 5 x pourquoi,<br />

8D, Shainin, LSS ou Six Sigma, mais elle<br />

met en évidence les approches qui sont en<br />

deçà d’un site excellent. Elle intègre une<br />

vision large de l’entreprise incluant toutes<br />

les parties prenantes et mesurant les approches<br />

d’anticipation, d’innovation, de flexibilité,<br />

de Benchmarking. Le fait de mettre<br />

en relation le niveau des approches avec<br />

les résultats opérationnels facilite le choix<br />

du manager de privilégier tel ou tel axe<br />

d’amélioration.<br />

Les plus belles améliorations ont été mises<br />

en place dans les processus «hors production<br />

». En effet, les processus de réalisation<br />

; qui sont en général les processus « à<br />

forte valeur ajoutée » ; avaient déjà une<br />

maturité élevée. Chez Bosch, les outils tels<br />

que les capabilités machines et processus,<br />

SPC, FMEA, plan de contrôle, TPM, 5S, Lean<br />

sont utilisés depuis longtemps et la gestion<br />

par les indicateurs est bien rôdée (productivité,<br />

ponctualité de livraison, qualité,<br />

comparaison avec les meilleurs sites du<br />

groupe). Dans leur cas, les outils « puissants<br />

» mais plus compliqués comme<br />

shainin ou 6 sigma ont été nécessaires pour<br />

trouver les plans d’action appropriés.<br />

Cependant la méthode ESP a pu mettre en<br />

avant des faiblesses d’ordre organisationnel,<br />

de leadership ou de communication.<br />

Mettre en place la même systématique de<br />

gestion dans les processus «supports» que<br />

dans les processus «réalisation», telle est<br />

la particularité de la méthode ESP. Les<br />

processus d’un organisme sont interdépendants<br />

et ils se pénalisent ou se soutiennent<br />

mutuellement selon leur propre niveau<br />

de performance. Profiter des bonnes<br />

pratiques internes, tirer les processus vers<br />

un même niveau de maturité permet d’obtenir<br />

l’effet systémique maximum à un<br />

niveau donné.<br />

Déployée chez Bosch à Rodez depuis 2006,<br />

la méthode a d’abord montré des processus<br />

«théoriciens » ou « besogneux », quelques<br />

fois « pénalisants » pour le fonctionnement<br />

global de l’entreprise. Ensuite, le Buble-<br />

Chart (ou graphique de positionnement des<br />

processus) des dernières Revues de Direction<br />

Processus a changé d’échelle pour y<br />

entrer des notes « best in class ».<br />

Appréciations à la suite<br />

de l’évaluation EFQM 2009<br />

« La maturité des processus permet de<br />

dépasser la plupart des objectifs. On peut<br />

vraiment dire que “Bosch Rodez est managé<br />

par les processus et les faits”. Tel que vous<br />

le faites, vous êtes benchmark », relève<br />

l’équipe d’assesseurs.<br />

«Bravo, votre revue de direction processus<br />

est vraiment autre chose qu’une simple<br />

réunion qualité annuelle. Le fait de visualiser<br />

les processus en fonction de leurs<br />

résultats et de leur maturité est inhabituel<br />

et intéressant », témoigne un directeur<br />

d’usine de l’industrie automobile ■<br />

Christian Maréchal<br />

Franck Seignard<br />

DR<br />

Pour aller plus loin<br />

En posant comme exigence l’identification des<br />

processus, la norme ISO 9001 dans sa version<br />

2000a poussé toutes les entreprises certifiées à<br />

s’inscrire dans la logique de la gestion par<br />

processus. Mais ensuite, comment aller plus loin<br />

pour encore améliorer ses processus et à nouveau<br />

« booster » ses performances ? L’équipementier<br />

automobile Bosch a mis en place la méthode ESP<br />

(basée sur l’EFQM) dans son usine de Rodez. Celleci<br />

est aujourd’hui déployée à grande échelle avec<br />

succès.<br />

Concepteur de la méthode, l’expert Christian Maréchal<br />

(cjmarechal@wanadoo.fr) et Franck Seignard (auditeur certifié IRCA, auditeur<br />

process et évaluateur EFQM) responsable qualité chez Bosch à Rodez et responsable<br />

chargé de piloter son déploiement, décrivent cette expérience exceptionnelle qui a<br />

permis d’augmenter de manière durable la capacité des processus d’une entreprise<br />

implantée à Rodez et au cœur de la mondialisation : « Améliorer ses processus, La<br />

méthode ESP pour augmenter la capacité et la maîtrise de vos processus », édition<br />

Lexitis, 2011, 196 pages.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 42


DOSSIER<br />

Analyse de risques<br />

De la gestion opérationnelle<br />

du risque à la gestion<br />

des risques opérationnels<br />

Toute action, toute décision comporte un risque… le risque de gagner ! Mais<br />

a contrario est-il possible de gagner sans prendre de risques ?<br />

Le risque n’est plus un mot tabou.<br />

La « prise de risques » tire la<br />

croissance, elle est vitale lorsqu’il<br />

s’agit de risques «stratégiques»<br />

choisis, liés aux orientations de<br />

l’entreprise, de ses produits, de<br />

son développement. Elle est<br />

gouvernée par un subtil équilibre<br />

entre appétence et capacité.<br />

La gestion opérationnelle du<br />

risque garantit alors contre une<br />

prise de risque inconsidérée, une prise de<br />

risque au-delà de la capacité à l’assumer.<br />

Suivre et réévaluer en permanence chaque<br />

risque pour s’assurer qu’il n’engage pas audelà<br />

de la capacité mesurée, mais aussi<br />

pour identifier l’appétence résiduelle libérée<br />

par un risque affaibli et l’employer au plus<br />

vite à de nouvelles prises de risques, c’est<br />

là le quotidien obligé de tout système de<br />

management de la croissance.<br />

Le risque opérationnel<br />

paralyse l’activité<br />

Conduire une action suppose la mise en<br />

œuvre d’outils et de moyens. A leur tour,<br />

ces outils, ces moyens sont autant de<br />

sources de risques additionnels, notamment<br />

du fait de leur manque de fiabilité,<br />

par un mauvais usage ou par détournement<br />

de leur finalité. Ces risques « opérationnels»<br />

ne sont pas choisis mais subis! Ils ne<br />

rapportent rien et peuvent coûter très cher.<br />

Ils étouffent l’entreprise en paralysant son<br />

activité.<br />

Encombrée de ces risques opérationnels,<br />

l’action engagée pour accompagner la<br />

croissance porte en son sein son propre<br />

poison ! C’est de ce paradoxe qu’émerge<br />

DR<br />

Thierry Durand,<br />

responsable du pôle<br />

audit et conseil<br />

du groupe NES<br />

(www.nes.fr)<br />

la nécessaire gestion des risques<br />

opérationnels.<br />

Eradication, protection, surveillance,<br />

réaction, prévention, transfert,<br />

ces mots décrivent par le<br />

menu le paysage familier du<br />

gestionnaire des risques. Mais si<br />

ces risques peuvent, hypothétiquement,<br />

coûter très cher, leur<br />

traitement, lui, a toujours un coût,<br />

et qui peut être très élevé. C’est<br />

bien là le second paradoxe : la gestion des<br />

risques opérationnels s’accompagne ellemême<br />

de nouveaux risques opérationnels,<br />

et non des moindre !<br />

« Si vous voulez aller sur la<br />

mer sans aucun risque de<br />

chavirer, alors n’achetez pas<br />

un bateau : achetez une île ! »,<br />

Marcel Pagnol (Fanny)<br />

Une organisation pour répondre<br />

à 3 questions<br />

Gérer les risques opérationnels suppose<br />

une organisation et une démarche pragmatique<br />

pour répondre à trois questions<br />

simples : quoi faire, dans quel ordre et<br />

comment en vérifier l’efficience ? Comme<br />

pour toute démarche permanente, notamment<br />

en matière de qualité, d’environnement<br />

et de sécurité, l’organisation repose<br />

sur un système de management, en charge<br />

de l’animation de la démarche, du suivi des<br />

actions et du pilotage des choix et les<br />

renoncements, associé à des acteurs de<br />

terrain qui identifient les risques, participent<br />

à leur appréciation et conçoivent des<br />

actions priorisées de prévention, de protection,<br />

d’éradication ou de transfert.<br />

Certains organismes sont soumis à des<br />

contraintes réglementaires ou légales qui<br />

leur imposent un inventaire quasi complet<br />

des risques opérationnels identifiables…<br />

ceux-là opteront pour une approche méthodique<br />

détaillée comme en proposent notamment<br />

EBIOS, ISO 27005 ou MEHARI.<br />

Pragmatisme avant tout<br />

D’autres, qui n’ont pas ces contraintes réglementaires<br />

ou légales, verront dans ces<br />

méthodes une analyse complexe, trop<br />

lourde et trop couteuse: traiter le dixième<br />

des risques qu’elles identifient est un seuil<br />

déjà hors de portée d’une majorité<br />

d’entreprises, qui leur préfèrent<br />

une démarche simple, rapide<br />

et pragmatique.<br />

«Pragmatisme», le mot est lâché!<br />

Le possible n’a d’intérêt que s’il<br />

est probable, et le probable n’est<br />

étudié que s’il s’est déjà produit<br />

quelque part et que ses effets<br />

sont couteux à court terme !<br />

Voilà pourquoi de plus en plus d’entreprises<br />

se tournent aujourd’hui vers un des enseignements<br />

de « l’oncle Sam » : l’analyse de<br />

l’impact sur l’activité est plus utile à la<br />

gestion d’un risque opérationnel que la<br />

mesure intrinsèque de sa criticité ■<br />

Thierry Durand<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 43


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Mise en œuvre de la norme ISO 27005<br />

Gestion des risques<br />

en sécurité de l’information<br />

Nous avons demandé à Anne Lupfer de commenter son propre livre<br />

consacré à la gestion des risques en sécurité de l’information et à la mise en<br />

œuvre de la norme ISO 27005. Elle en présente quelques points essentiels.<br />

Il est important que les lecteurs prennent<br />

conscience que ce qui est dit dans la norme<br />

ne doit pas être appliqué au pied de la lettre.<br />

Aujourd’hui, nous tendons vers un monde<br />

où la normalisation est primordiale. Les<br />

organismes font la course à la certification<br />

pour brandir, tel un étendard, le fameux<br />

sésamequ’est le certificat. La certification<br />

est vue comme un pas vers la mondialisation<br />

: un élément de même valeur quelque<br />

soit le pays où l’on se trouve. Pour ma part,<br />

je suis sceptique face à cet engouement<br />

pour les normes. Penser qu’on est bon<br />

parce qu’on est certifié est un leurre. Les<br />

normes, les standards, les guides et les<br />

résultats de recherches sont des documents<br />

à grande valeur ajoutée si l’on sait<br />

s’en servir c’est-à-dire extraire les informations<br />

et les méthodes qui ont un sens<br />

dans son entreprise. L’emploi des normes<br />

ne doit pas avoir de fin la certification mais<br />

la progression des individus et de l’entreprise,<br />

elle-même propre à chaque organisme.<br />

Dans la norme ISO 27005, il est<br />

souvent fait mention que le lecteur doit<br />

appliquer ce qui y est dit avec du recul et<br />

de l’intelligence. C’est pourquoi, cette norme<br />

m’a plu.<br />

Faciliter la prise en main<br />

de la norme<br />

En écrivant ce livre, j’avais deux objectifs<br />

majeurs : faciliter la prise en main de la<br />

norme ISO 27005 et démontrer sa souplesse.<br />

Pour atteindre ces objectifs, j’ai organisé<br />

le livre en deux grandes parties : une<br />

première dédiée à la norme et une deuxième<br />

consacrée à son application. Dans la<br />

première partie, celle dédiée à la norme,<br />

deux éléments majeurs sont mis en avant.<br />

Le premier livre français dédié<br />

à la norme ISO 27005<br />

Comme beaucoup de normes, l’ISO 27005 est très structurée mais peu didactique.<br />

Le livre “Gestion des risques en sécurité de l’information” est une aide indispensable<br />

à la compréhension et l’application de la méthode ISO 27005. Au travers d’un<br />

schéma de toutes les activités décrites dans la norme, le livre détaille chaque étape,<br />

avec des exemples et des scénarios d’incidents réels. Destiné à tous les responsables<br />

sécurité (RSSI), leurs équipes et les personnes impliquées dans la mise en œuvre ou<br />

l’audit d’un SMSI, ce livre sera aussi utile aux DSI et chefs de projet devant analyser<br />

les risques informatiques et la sécurité de l’information. Et il aidera pour obtenir la<br />

certification individuelle “ISO 27005 Risk Manager”. Anne Lupfer est entrée chez<br />

HSC avec une expérience de gestion des risques dans l’assurance. Ingénieur (ECE),<br />

elle a créé la formation à la gestion des risques en sécurité chez HSC et a été une des<br />

premières à mettre en œuvre concrètement la méthode ISO 27005 en clientèle. Vous<br />

retrouverez dans cet ouvrage à la fois son expérience sur le terrain et ses échanges<br />

avec les stagiaires qui étaient préparés à la certification ISO 27005 Risk Manager<br />

« Gestion des risques en sécurité de l’information, mise en œuvre de la norme<br />

ISO 27005», Anne Lupfer, préface Hervé Schauer, éditions Eyrolles 2010, 252 pages.<br />

Le premier est comment on peut appliquer<br />

la norme à son propre contexte et le<br />

deuxième, est comment faire pour que son<br />

application soit en accord avec les exigences<br />

de la norme ISO 27001.<br />

Dans cette première partie, basée sur les<br />

grandes étapes de la norme, j’ai regroupé<br />

les éléments communs afin de faciliter la<br />

lecture de la norme. Par exemple, dans un<br />

même chapitre sont réunis tous les éléments<br />

ayant trait à l’identification des actifs.<br />

Ceci m’a permis de m’affranchir de la structure<br />

rigide de la norme et de supprimer les<br />

allers-retours entre les différentes étapes<br />

et annexes de la norme. J’ai agrémenté<br />

cette première partie de schémas, de<br />

retours d’expériences et de conseils pour<br />

la conformité avec la norme ISO27001, qui<br />

permettent au lecteur de comprendre rapidement<br />

les tenant et les aboutissant de la<br />

gestion des risques en sécurité de l’information.<br />

Grâce à tous ces éléments, cette<br />

première partie est synthétique malgré la<br />

complexité de la norme.<br />

Transcender la norme<br />

par l’expérience<br />

A travers les exemples (la deuxième partie<br />

du livre), je démontre que l’application des<br />

préceptes de la norme ISO 27005 est liée<br />

à l’organisme, son environnement et également<br />

au gestionnaire de risques. Un<br />

chapitre est consacré à la gestion des<br />

risques dans les projets. J’y propose une<br />

méthode qui est construite à partir de la<br />

norme ISO 27005 et d’un existant. Cet<br />

exemple est très instructif car il montre<br />

l’importance de capitaliser sur les événements<br />

passés, même dans la gestion des<br />

risques en sécurité de l’information. Un<br />

autre chapitre est consacré à l’organisation<br />

de la gestion des risques en sécurité<br />

de l’information. Ce cas montre l’intérêt<br />

d’une bonne organisation et la manière<br />

dont d’autres référentiels peuvent être<br />

utilisés. Ce chapitre prouve également que<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 44


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

le gestionnaire des risques ne doit pas se<br />

contenter de la norme ISO27005. Il doit se<br />

servir de sa propre expérience et celle de<br />

son entreprise. Il est totalement en droit<br />

de composer sa méthode de gestion des<br />

risques à partir d’autres méthodes, d’autres<br />

référentiels.<br />

Pour conclure, je souhaite rassurer le futur<br />

lecteur, celui qui craint qu’en lisant la norme<br />

ou le livre, il soit obligé de recommencer tout<br />

le travail qu’il a entrepris en matière de<br />

gestion des risques jusqu’à aujourd’hui. Il<br />

n’en sera pas ainsi. Il n’est pas question, que<br />

ce soit dans le livre ou dans la norme, de<br />

faire les choses juste ou mal. Il est question<br />

de principes et de conseils qui peuvent être<br />

appliqués. Une des qualités indispensables<br />

du gestionnaire des risques est le pragmatisme.<br />

En revanche je suis sûre que le lecteur<br />

pourra se servir de certains points de la<br />

norme pour améliorer son existant. Par<br />

exemple tendre vers une gestion des risques<br />

qui tourne bien ou une gestion des risques<br />

qui englobe plus de métiers… En aucun cas,<br />

le lecteur refermera le livre ou la norme, en<br />

se disant: j’ai plus qu’à recommencer. Avec<br />

un gros soupir de dépit ■<br />

Anne Lupfer<br />

La norme ISO 27005<br />

La gestion des risques a parfois été le parent pauvre de la sécurité de l’information. De<br />

nombreux organismes appliquent des mesures de sécurité pour respecter un catalogue<br />

de mesures, pour être conforme à un référentiel, ou pour faire comme les autres. Il ne<br />

savent pas nécessairement en quoi ces dispositifs de sécurité réduisent des risques.<br />

L’avènement de la norme ISO 27001 qui permet d’organiser sereinement sa sécurité des<br />

systèmes d’information sous forme d’un système de management de la sécurité de l’information<br />

(SMSI), impose une approche par la gestion des risques. L’obligation de la réalisation<br />

d’une appréciation des risques est une caractéristique fondamentale de l’ISO 27001<br />

en opposition avec les approches conformité comme SoX ou PCI-DSS. La norme ISO 27001<br />

précise en un peu plus d’une page ce que doit obligatoirement comporter une gestion des<br />

risques en sécurité de l’information. C’était un peu léger et la norme ISO 27005 est venue<br />

combler ce manque avec détail, tout en en allant plus loin, car l’ISO 27005 s’applique non<br />

seulement aux SMSI mais à tout type de situation, de manière autonome, comme par<br />

exemple la gestion des risques sur un système embarqué.<br />

La norme ISO 27005 est un guide définissant une méthode d’appréciation des risques<br />

en sécurité de l’information. L’ISO 27005 a fait l’objet d’un consensus international et<br />

elle permet une meilleure compréhension mutuelle à travers le monde. L’ISO 27005 apporte<br />

une nouveauté fondamentale par rapports aux méthodes qui l’ont précédées comme EBIOS<br />

ou Mehari : la gestion des risques dans la durée, dans le temps. Il ne s’agit plus de gérer<br />

les risques en y travaillant dur quelques semaines, puis en recommençant son travail<br />

quelques années plus tard, mais de gérer les risques en sécurité de l’information au quotidien.<br />

Ce changement majeur est imposé par l’approche continue de l’ISO 27001, mais il<br />

représente le principal changement par rapport aux méthodes antérieures. L’ISO 27005<br />

est également la première méthode qui impose à la direction générale d’être parfaitement<br />

informée, et lui impose de prendre ses responsabilités en toute connaissance de cause,<br />

ce qui clarifie les responsabilités et facilite les arbitrages budgétaires.<br />

Il y a deux manières de faire une démarche qualité,<br />

sécurité, environnement :<br />

❏ la subir<br />

❏ la choisir<br />

Avec Quality and Co vous choisissez vos prestataires :<br />

• certificateurs<br />

• consultants<br />

• formateurs<br />

• éditeurs de logiciels<br />

C’est simple...<br />

www.qualityandco.com<br />

La solution web de<br />

Le meilleur moyen<br />

pour choisir<br />

vos prestataires<br />

<strong>Qualité</strong>, Sécurité,<br />

Environnement<br />

www.qualityandco.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 45


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

La problématique sécurité<br />

Le full web,<br />

un défi pour la sécurité<br />

Les entreprises doivent aujourd’hui concilier la mobilité des collaborateurs<br />

avec la productivité et la sécurité. Luc Hallion se demande comment.<br />

Un peu plus de dix ans se sont écoulés<br />

depuis l’explosion de la bulle internet, explosion<br />

qui n’a pas manqué de secouer les<br />

moindres recoins de nos vies privées et<br />

professionnelles. L’internet est désormais<br />

partout, dans nos PC, smartphones et<br />

autres tablettes, mais aussi dans nos télévisions<br />

et bientôt, dans nos voitures et<br />

appareils électroménagers. Le réseau<br />

internet aura même joué un rôle non négligeable<br />

dans la révolution arabe. Et il ne<br />

s’agit plus d’un internet claudiquant mais<br />

bien d’un internet à haut débit par le truchement<br />

duquel nous regardons une vidéo ou<br />

encore téléphonons, avec ou sans fil,<br />

jusqu’au fin fond de nos campagnes. Mais<br />

l’internet se doit d’être non seulement<br />

ubiquitaire mais intuitif. En effet, ce réseau<br />

planétaire aurait-il connu ce formidable<br />

développement si son usage avait été<br />

réservé à une élite de technophiles ?<br />

Web 2.0, 3.0… voilà le sésame qui nous<br />

ouvre désormais toutes les portes.<br />

Je travaille où je vais<br />

Nous vivons maintenant dans un monde<br />

connecté où tout devient accessible quel<br />

Quelle entreprise ne souhaite pas renforcer ses relations avec ses clients et ses fournisseurs<br />

et conforter sa compétitivité en se différenciant de ses concurrents ? Cette<br />

quête de compétitivité qui nécessite fréquemment de mutualiser les ressources de<br />

l’entreprise tout en les dispersant géographiquement engendre également un défi à<br />

relever pour les entreprises : suivre l’évolution des modes de travail qui tendent à<br />

devenir asynchrones, les membres d’une même équipe étant amenés de plus en plus<br />

souvent à travailler à des moments différents, dans des lieux différents.<br />

Nous avons observé cette évolution dans les attentes de nos clients tout au long de<br />

ces dernières années. Voilà pourquoi nous avons choisi de doter tous nos outils de<br />

communications unifiées d’une interface web et plus encore, de leur permettre de<br />

fonctionner dans un environnement virtualisé. La virtualisation du système d’information<br />

des entreprises qui est assurément amenée à se généraliser à court terme<br />

contribue en effet à faciliter la mobilité et la productivité des employés tout en permettant<br />

aux entreprises de réduire leurs budgets d’exploitation et de maintenance.<br />

Compagnon indissociable de la virtualisation, le full web est, sans nul doute, promis<br />

à un bel avenir.<br />

DR<br />

que soit l’endroit où nous nous trouvons,<br />

qu’il s’agisse de nos données professionnelles<br />

et personnelles ou encore de nos<br />

applications préférées (merci le « cloud »).<br />

C’est ainsi que nous ne disons plus « je vais<br />

travailler » mais « je travaille où je vais »...<br />

Et tout ceci grâce à des instruments de plus<br />

en plus portables et performants.<br />

Nomades des temps modernes, les employés<br />

sont de moins en moins sédentaires.<br />

Cependant, les temps morts liés à la mobilité<br />

des salariés ne font pas nécessairement<br />

bon ménage avec la productivité d’une<br />

entreprise. C’est la raison pour laquelle les<br />

interfaces web revêtent une importance<br />

toute particulière.<br />

Les applications disponibles en full web<br />

permettent effectivement à tout un chacun<br />

de travailler dans les mêmes conditions,<br />

quel que soit l’endroit où il décide de<br />

travailler. Il s’agit d’une réelle valeur ajoutée<br />

pour les entreprises, que ce soit pour leurs<br />

services informatiques, leurs employés ou<br />

leurs clients.<br />

Ici on peut apporter ses appareils<br />

En effet, les services informatiques sont<br />

confrontés depuis peu à un nouveau phénomène,<br />

baptisé outre-Atlantique « Bring Your<br />

Own Device » (BYOD). Les employés utilisent<br />

de plus en plus fréquemment leurs<br />

propres équipements sur le lieu de travail,<br />

qu’il s’agisse du téléphone portable, de l’ordinateur<br />

et maintenant des tablettes. Outre<br />

les aspects sécuritaires induits, il s’agit d’un<br />

challenge majeur pour les entreprises qui<br />

se doivent de fournir à tous leurs collaborateurs<br />

un ensemble cohérent de moyens<br />

de communication. Car, pour permettre aux<br />

employés de travailler dans les meilleures<br />

conditions, il est nécessaire de mettre à<br />

leur disposition, en toutes circonstances,<br />

les outils et applications dont ils disposent<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 46


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

lorsqu’ils se trouvent dans les locaux de l’entreprise. Pour de<br />

nombreux services informatiques prisonniers d’une architecture<br />

fermée, il n’existe tout simplement aucune solution.<br />

A contrario, les applications disponibles en full web ne nécessitent<br />

qu’une simple connexion internet pour permettre aux<br />

employés de retrouver leur environnement de travail quel que<br />

soit le matériel utilisé et l’endroit où ils se trouvent. Les salariés<br />

qui souhaitent équilibrer harmonieusement leur vie professionnelle<br />

et leur vie privée en conciliant divers impératifs y trouveront<br />

leur compte. La nouvelle démographie de l’entreprise, celle<br />

de la fameuse génération Y, et bientôt Z, ou « génération internet<br />

», sera d’autant plus sensible au full web. Les adolescents et les<br />

jeunes adultes, véritables virtuoses des claviers d’ordinateur et<br />

des smartphones ont soif d’instantané, du « tout, tout de suite,<br />

où que je sois » qu’offrent les messageries instantanées et autres<br />

réseaux sociaux. C’est avec cette nouvelle population que doivent<br />

désormais composer les entreprises.<br />

Quelle entreprise ne souhaite pas renforcer ses relations avec<br />

ses clients et ses fournisseurs et conforter sa compétitivité en<br />

se différenciant de ses concurrents ? Cette quête de compétitivité<br />

qui nécessite fréquemment de mutualiser les ressources de<br />

l’entreprise tout en les dispersant géographiquement engendre<br />

également un défi à relever pour les entreprises : suivre l’évolution<br />

des modes de travail qui tendent à devenir asynchrones,<br />

les membres d’une même équipe étant amenés de plus en plus<br />

souvent à travailler à des moments différents, dans des lieux<br />

différents.<br />

L’avenir est à la virtualisation<br />

Nous avons observé cette évolution dans les attentes de nos<br />

clients tout au long de ces dernières années. Voilà pourquoi nous<br />

avons choisi de doter tous nos outils de communications unifiées<br />

d’une interface web et plus encore, de leur permettre de fonctionner<br />

dans un environnement virtualisé. La virtualisation du<br />

système d’information des entreprises qui est assurément amenée<br />

à se généraliser à court terme contribue en effet à faciliter la<br />

mobilité et la productivité des employés tout en permettant<br />

aux entreprises de réduire leurs budgets d’exploitation et de<br />

maintenance.<br />

Compagnon indissociable de la virtualisation, le full web est, sans<br />

nul doute, promis à un bel avenir ■<br />

Luc Hallion*<br />

* Directeur du développement Mitel<br />

NB. Les intertitres sont de la rédaction<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 47


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

La problématique sécurité<br />

Les bonnes pratiques<br />

à mettre en œuvre<br />

La sécurité informatique des entreprises est une problématique trop<br />

complexe pour prétendre la traiter intégralement en un seul article. Sorin<br />

Mustaca relève néanmoins le défi de présenter les meilleures pratiques,<br />

leurs avantages et leurs limites, en les structurant par couche…<br />

La sécurité en périphérie consiste<br />

à contrer les menaces provenant<br />

de l’extérieur de l’entreprise.<br />

Cette couche du réseau est celle<br />

de la sécurité des e-mails entrants,<br />

des pare-feu et des systèmes<br />

de détection et de<br />

prévention des intrusions.<br />

Il s’agit de protéger l’entreprise des menaces<br />

externes, accès non autorisés ou<br />

attaques de déni de service, et d’identifier<br />

les activités suspectes d’origine externe,<br />

mais aussi interne. Par exemple, si un ordinateur<br />

du réseau est infecté pour pouvoir<br />

être contrôlé à distance, le système de<br />

détection d’intrusion identifiera cette activité<br />

suspecte et pourra en informer l’administrateur.<br />

C’est aussi à ce niveau que<br />

sont bloqués les e-mails entrants (SMTP)<br />

provenant d’adresses IP répertoriées<br />

comme malveillantes.<br />

Garder le contrôle de la zone<br />

de filtrage<br />

La zone démilitarisée, sorte de zone<br />

tampon, porte sur la sécurité entre les<br />

filtres externes et la zone interne sécurisée<br />

du réseau d’une entreprise. Cette partie du<br />

réseau héberge plusieurs services critiques<br />

comme les serveurs de messagerie, Web,<br />

ftp, etc. L’accès à cette zone est généralement<br />

très bien contrôlé, mais moins strict<br />

que l’accès au réseau interne. Il est donc<br />

recommandé d’y installer des systèmes de<br />

surveillance à même de détecter les comportements<br />

suspects avant qu’ils ne se<br />

transforment en réel danger pour l’entreprise.<br />

C’est sur cette couche du réseau<br />

également que l’on installe les systèmes de<br />

filtrage de contenus ainsi que les solutions<br />

antispam et antivirus pour l’ensemble des<br />

services déployés dans la zone.<br />

DR<br />

Les administrateurs se plaignent<br />

de la difficulté à garder cette zone<br />

sous contrôle. En effet, les<br />

menaces ciblant l’infrastructure<br />

réseau évoluent à un rythme tel<br />

qu’il est difficile de les suivre. De<br />

plus en plus d’entreprises ont<br />

d’ailleurs recours à des services<br />

gérés pour la sécurité de leurs e-mails et<br />

Web. L’intérêt de ces solutions est que le<br />

filtrage est externalisé, l’administrateur<br />

informatique n’a donc plus à s’occuper des<br />

serveurs de filtrage.<br />

Gare aux menaces internes<br />

La sécurité interne est celle du réseau<br />

interne, là où se déroule toute l’activité de<br />

l’entreprise. Cette zone est, bien entendu,<br />

la plus sécurisée, les accès étant régis par<br />

des règles ultra strictes. Généralement,<br />

l’accès se fait exclusivement depuis l’intérieur<br />

de l’entreprise. Quand il est exceptionnellement<br />

autorisé de l’extérieur, c’est<br />

au travers de réseaux privés virtuels ultra<br />

sécurisés. La plupart du temps, les attaques<br />

dont les entreprises sont victimes proviennent<br />

de l’intérieur : ordinateurs infectés,<br />

employés malveillants ou techniques d’ingénierie<br />

sociale relayées par des employés<br />

insuffisamment expérimentés. La protection<br />

de cette couche du réseau doit donc<br />

être optimale.<br />

Actuellement, il faut absolument protéger<br />

tous les postes de travail et tous les<br />

serveurs au moyen de solutions de sécurité<br />

couvrant aussi bien les activités en ligne<br />

que physiques. Et comme les terminaux<br />

sont de plus en plus mobiles (ordinateurs<br />

portables, tablettes, smartphones), il n’a<br />

jamais été aussi simple de faire sortir des<br />

données sensibles du réseau interne de<br />

l’entreprise. D’où la nécessité de protéger<br />

tous ces terminaux avec des solutions de<br />

chiffrement, de sécurité des e-mails et de<br />

la navigation Web, ainsi qu’avec des parefeu<br />

permettant de filtrer les accès Internet.<br />

De plus, aux vues de la rapidité d’évolution<br />

des menaces, il est recommandé d’inclure<br />

aux solutions de sécurité des systèmes de<br />

détection d’intrusion qui identifieront toute<br />

activité locale suspecte et en informeront<br />

les administrateurs.<br />

Une sécurité sans compromis<br />

Il n’est jamais bon de sacrifier la sécurité<br />

au profit du confort d’utilisation ou des<br />

performances d’un ordinateur. Il faut aussi<br />

adapter les solutions de sécurité pour<br />

qu’elles répondent exactement aux besoins<br />

de l’entreprise et de ses employés. Par<br />

exemple, rien ne sert d’installer une solution<br />

de sécurisation des e-mails sur un serveur<br />

de fichiers ou un antivirus pour serveur de<br />

fichiers sur un serveur de messagerie. Bien<br />

entendu, il faut viser la sécurité la plus<br />

stricte possible, mais sans pour autant<br />

prétendre au contrôle total, lequel relève<br />

de l’utopie. En effet, l’être humain trouvera<br />

toujours un moyen ingénieux pour contourner<br />

les systèmes de sécurité en place. La<br />

meilleure recommandation est donc de<br />

former les employés au respect de la<br />

sécurité informatique et de les inciter à<br />

collaborer avec le service informatique de<br />

leur entreprise pour instaurer ensemble un<br />

environnement de travail des plus sûrs ■<br />

Sorin Mustaca*<br />

* Sorin Mustaca est expert technique-sécurité<br />

auprès de la société Avira GmbH, fournisseur de<br />

solutions de sécurité développées pour un usage<br />

professionnel et privé et comptant plus de<br />

100 millions d’utilisateurs avec plus de vingt ans<br />

d’expérience ( www.avira.com et<br />

www.facebook.com/avira).<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 48


Publi-rédactionnel<br />

Editeur de logiciels QSE<br />

QUAL’NET: GESTION DOCUMENTAIRE<br />

et GESTION DES FORMULAIRES/<br />

WORKFLOW/INDICATEURS<br />

DR<br />

Emmanuel<br />

DERRIEN<br />

Directeur de<br />

QUAL’NET<br />

La société QUAL’NET est l’une des entreprises pionnières<br />

dans la gestion documentaire et des Workflow (formulaires),<br />

dont les solutions logicielles sont particulièrement adaptées<br />

pour le management QSE. Présente sur le marché depuis<br />

14 ans, la société a plus de 150 000 utilisateurs dans tous<br />

les secteurs d’activité : mécanique, électronique, santé,<br />

médical, agro-alimentaire, banque, assurance, logistique,<br />

secteur public,…<br />

INTRAQUAL DOC est un outil de<br />

gestion documentaire ergonomique,<br />

simple et puissant fonctionnellement.<br />

Il optimise la documentation QSE<br />

des organisations, privées ou publiques.<br />

Ce logiciel de GED met en ligne toute la documentation<br />

: processus, procédures, instructions,<br />

fiches de poste, modes opératoires,… Particulièrement<br />

adapté au management qualité (ou<br />

QSE), ce logiciel permet de maîtriser tout le<br />

cycle de vie (=Workflow) des documents : création,<br />

signatures (vérification et approbation),<br />

diffusion, recherches, relances, archives, statistiques<br />

et indicateurs.<br />

Il est basé sur un mode full web et ne nécessite<br />

donc pas d’installation sur les postes des<br />

utilisateurs.<br />

«L’utilisation de la gestion documentaire et des<br />

WORKFLOW devient aujourd’hui une nécessité<br />

dans la plupart des organisations, privées ou<br />

publiques. Ces outils apportent des réponses<br />

précises aux exigences règlementaires mais<br />

surtout offrent un management plus efficient<br />

de son système. Les mises en ligne de documents<br />

sont plus rapides, les signatures électroniques<br />

facilitées, la recherche plus pertinente.<br />

La création simple de formulaires/Workflow<br />

permet d’être en adéquation avec ses besoins.<br />

Les responsables des systèmes de management<br />

QSE pilotent mieux les relances, les alertes, les<br />

indicateurs,…<br />

Les retours sur investissement sont très rapides<br />

sur ces types de logiciel et notre expérience de<br />

plus 10 ans le démontre.»<br />

INTRAQUAL DYNAMIC:<br />

Ergonomique, simple et puissant,<br />

ce logiciel optimise le management<br />

QSE avec le Workflow.<br />

Le moteur de Workflow Intraqual Dynamic de<br />

QUAL’NET permet de développer par les clients<br />

eux-mêmes, sans aucun code, et en quelques<br />

minutes, les formulaires intranet dont ils ont<br />

besoin, pour tous les processus, et particulièrement<br />

dans le domaine <strong>Qualité</strong> (ou management<br />

intégré QSE) : non-conformités, réclamations<br />

clients, plan d’actions (AC/AP) (actions correctives<br />

et préventives), audits, objectifs, revues de<br />

direction, document unique (DU) et évaluation<br />

des risques,…<br />

L’outil permet aussi<br />

de créer tout autre<br />

formulaire pour d’autres<br />

processus, et<br />

pas seulement en<br />

QSE : demande de<br />

congés, d’achat, de<br />

foration, hotline,…<br />

L’outil intègre en<br />

outre des formulaires<br />

prêts à l’emploi dans de multiples processus<br />

pour utilisation ou inspiration : <strong>Qualité</strong>,<br />

Sécurité,Environnement, RH, Informatique,<br />

Achat,… Cela permet aux clients d’être opérationnel<br />

rapidement.<br />

La grande ergonomie du logiciel permet une<br />

appropriation immédiate. Des générations automatiques<br />

de rapports, d’indicateurs, statistiques,<br />

alertes,… apportent un pilotage très efficace du<br />

système. La formation permet de rendre autonome<br />

les clients sur les évolutions de leurs<br />

système.<br />

Le déploiement en multi-sites et multilingue est<br />

aussi possible: QUAL’NET a environ 30000 utilisateurs<br />

dans d’autres langues que le français ■<br />

DR<br />

QUAL’NET : un portail complet paramétrable pour la gestion documentaire QSE et les formulaires/Workflow.<br />

Plus de renseignements sur:<br />

http://www.qualnet.fr<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 49


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Menaces sur les systèmes d’information<br />

Votre entreprise<br />

est-elle bien protégée ?<br />

Pour vous assurer que vous êtes correctement protégé contre les<br />

cybermenaces. La liste de contrôle ci-dessous peut servir à vérifier si la<br />

sécurité informatique est à la hauteur dans votre entreprise. Il convient<br />

d’en suivre toutes les étapes.<br />

Etape 1 : analyse de vos systèmes<br />

informatiques<br />

Aujourd’hui, la protection des valeurs d’une<br />

entreprise contre les multiples menaces<br />

existantes nécessite un concept de sécurité<br />

approprié. Or ce dernier ne peut être<br />

élaboré que si vous savez ce qui doit être<br />

protégé. La première étape dans la création<br />

du dispositif de sécurité adéquat<br />

consiste donc à analyser les systèmes informatiques<br />

en place. Le mieux est de constituer<br />

une équipe de projet spécialement<br />

dans ce but. Pour commencer, il est préférable<br />

d’en rester aux généralités, en définissant<br />

lesfonctions et les tâches réalisées<br />

par vos réseaux de données et systèmes<br />

informatiques. L’étape suivante s’intéressera<br />

aux services et applications. Acestade,<br />

ilconviendra de définir clairement les tâches<br />

et d’évaluer le degré de dépendance de l’activité<br />

vis-à-vis des différents éléments<br />

recensés. A l’issue de cette étape, établissez<br />

une liste des priorités indiquant distinctement<br />

quels systèmes informatiques demandent<br />

le plus de protection et lesquels sont<br />

de moindre importance.<br />

Etape 2 : protection du réseau<br />

de l’entreprise<br />

Dans la plupart des entreprises, le pare-feu<br />

(firewall) est le principal système de protection<br />

et le plus évident. L’essentiel est que,<br />

dans la mesure du possible, lesapplications<br />

utilisées soient détectées automatiquement<br />

et fonctionnent sans nécessiter un important<br />

travail de configuration. Dans le même<br />

temps, un firewall dernier cri intègre un<br />

système de détection et prévention des<br />

intrusions. Il importe cependant que le firewall<br />

ne sécurise pas uniquement le réseau<br />

de l’entreprise. En fait, de nombreuses<br />

entreprises ont des collaborateurs de<br />

terrain qui accèdent à distance à leur<br />

messagerie et aux logiciels de la société.<br />

Le firewall se doit de rendre cet accès<br />

rapide et facile. Suivant les applications, les<br />

logiciels de protection des accès réseau<br />

doivent être compatibles avec les protocoles<br />

Cisco ou Microsoft. Ainsi, les ordinateurs<br />

distants peuvent se voir autoriser ou<br />

refuser l’accès au réseau en fonction de<br />

leur statut de sécurité.<br />

Etape 3 : protection de tous<br />

les serveurs<br />

Dans de nombreuses entreprises, la priorité<br />

numéro un du firewall est de protéger<br />

lesserveurs les plus importants. Or tous vos<br />

serveurs doivent être incorporés à votre<br />

concept de sécurité : passerelle Internet,<br />

messagerie Exchange, SharePoint ou simple<br />

serveur de fichiers. En effet, si un programme<br />

malveillant (malware) infecte un serveur, il y<br />

gagne la capacité de se propager rapidement<br />

car les serveurs sont au cœur de l’infrastructure<br />

informatique d’une entreprise et<br />

sont reliés à plusieurs postes detravail. A cet<br />

égard, Kaspersky Total Space Security, par<br />

exemple, est une solution de sécurité qui<br />

assure la protection de chaque serveur.<br />

Etape 4 : impératifs de sécurité<br />

supplémentaires pour les serveurs<br />

Il n’existe pas deux serveurs identiques. La<br />

consommation de ressources sera d’autant<br />

plus réduite qu’un composant de sécurité est<br />

optimisé pour les tâches d’un serveur donné.<br />

En matière de messagerie, par exemple, il est<br />

vital que les e-mails soient analysés en temps<br />

réel et les messages de phishing éliminés en<br />

toute fiabilité. Un traitement rapide des<br />

entrées-sorties est donc indispensable. Dans<br />

le cas d’un serveur de fichiers, certains<br />

processus doivent être spécifiquement exclus<br />

de l’analyse antivirus, notamment lorsqu’il<br />

s’agit d’une sauvegarde périodique. Les utilisateurs<br />

de serveurs de clusters, de virtualisation<br />

ou de terminaux doivent également<br />

veiller à employer des composants de sécurité<br />

supplémentaires adaptés.<br />

Etape 5 : prise en compte<br />

des composants hétérogènes<br />

Une idée reçue veut que seuls les systèmes<br />

Windows soient vulnérables aux attaques<br />

informatiques. Grave erreur! En fait, toutes<br />

les autres plates-formes (serveurs de<br />

fichiers Linux, postes clients Mac…) doivent<br />

également être prises en compte dans votre<br />

stratégie de sécurité. Après tout, la robustesse<br />

de votre chaîne de sécurité est tributaire<br />

du maillon le plus faible et, dans la<br />

pratique, peu importe qu’un malware s’infiltre<br />

dans le réseau de l’entreprise via le<br />

PC Windows de la secrétaire ou leMacBook<br />

du graphiste : le résultat est le même.<br />

Etape 6 : protection des ordinateurs<br />

de bureau et portables<br />

Il va sans dire que les ordinateurs de bureau<br />

et portables ont eux aussi besoin delogiciels<br />

de sécurité adaptés, comprenant au minimum<br />

un scanner de virus pour Windows,<br />

mais aussi pour Linux et Mac OS X, le cas<br />

échéant. Outre cette protection contre les<br />

malwares, un firewall de bureau est nécessaire<br />

pour sécuriser davantage encore les<br />

communications entre postes de travail.<br />

Des solutions pratiques telles que Kaspersky<br />

Anti-Virus analysent en temps réel le<br />

contenu des clés USB et des e-mails.<br />

Etape 7 : protection<br />

des smartphones<br />

Depuis plusieurs années déjà, les spécialistes<br />

de la sécurité informatique tels que<br />

Kaspersky Lab intègrent les smartphones<br />

en standard dans leurs solutions.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 50


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Aujourd’hui, les smartphones sont d’usage courant chez la majorité<br />

des cadres, c’est pourquoi ils doivent faire partie intégrante<br />

de la stratégie de sécurité d’une entreprise. En effet, cesont non<br />

seulement des outils de communication, mais ils servent de plus<br />

en plus à accéder à distance aux ressources informatiques de<br />

l’entreprise. Les services informatiques ont besoin d’un outil<br />

offrant des fonctions de protection qui permettent decontrôler les<br />

smartphones même en cas de perte ou de vol. Si un smartphone<br />

a été égaré, par exemple, un SMS par défaut peut être adressé<br />

discrètement à la carte SIM d’origine et tout son contenu effacé.<br />

Il doit également être possible d’effacer à distance les données<br />

stockées dans la mémoire interne du téléphone. Une autre fonction<br />

précieuse en matière de sécurité est le blocage des informations<br />

personnelles del’abonné en cas de vol du smartphone et de<br />

retrait de la carte SIM. Kaspersky Endpoint Security for Smartphones<br />

est une solution qui englobe toutes ces fonctionnalités.<br />

Etape 8 : centralisation de l’administration<br />

En règle générale, abstenez-vous d’acheter des logiciels de protection<br />

sans avoir consulté votre administrateur. En effet, la gestion<br />

d’une solution de sécurité complexe revêt autant d’importance<br />

pour la sécurité que la qualité du moteur d’analyse. Il est donc<br />

impératif d’utiliser une console de gestion interne ou un outil<br />

d’administration existant tel que Microsoft Management Console.<br />

Pour compléter votre système de gestion centralisée de la sécurité,<br />

il est nécessaire d’y adjoindre un outil de suivi comportant<br />

une fonction de reporting. Les administrateurs doivent être en<br />

mesure d’accéder avec rapidité et facilité aux informations concernant<br />

les processus prédéfinis. D’un simple coup d’œil sur la console,<br />

l’administrateur doit être immédiatement informé du statut<br />

de sécurité à un instant donné.<br />

Etape 9 : élaboration d’un plan d’action d’urgence<br />

En complément d’une stratégie de sécurité adéquate, un plan<br />

d’action d’urgence est luiaussi nécessaire. Le meilleur moyen de<br />

décider quels éléments y inclure consiste àeffectuer une analyse<br />

de risques au sein de votre entreprise.<br />

Cette analyse doit examiner de près ce qui doit se passer en cas<br />

de défaillance de certains processus. Si vous avez de bonnes<br />

raisons de soupçonner un vol de données passé ou en cours dans<br />

l’entreprise, par exemple, prenez les mesures suivantes :<br />

• Informez immédiatement la direction.<br />

• Ne faites part à personne d’autre de vos soupçons.<br />

• Contactez un professionnel des enquêtes informatiques.<br />

• Ne tenez en aucun cas de mener votre propre enquête.<br />

• Dressez la liste de tous les systèmes susceptibles d’avoir été<br />

touchés.<br />

Etape 10 : test du plan d’action d’urgence<br />

et de la stratégie de sécurité<br />

Bien entendu, nous préférerions que ces situations d’urgence ne<br />

se produisent jamais. Il vaut mieux cependant toujours se préparer<br />

au pire. Tout comme un exercice anti-incendie, votre plan d’action<br />

d’urgence informatique doit être exécuté tous les six mois.<br />

Votre stratégie de sécurité doit être actualisée à la même<br />

fréquence, car lesbesoins informatiques de la majorité des entreprises<br />

évoluent constamment ■<br />

(www.kaspersky.com/fr)<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 51


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Démarche qualité en informatique<br />

Certifier les systèmes<br />

d’information<br />

Fondation indépendante à vocation internationale, EXIN (Examination Institute<br />

for Information Science), est devenue un acteur incontournable des<br />

programmes de certification aux normes informatiques. <strong>Qualité</strong> références<br />

a rencontré David Bathiely, son directeur pour la France.<br />

Pouvez-vous faire un bref historique<br />

d’EXIN et présenter son<br />

expertise sur le marché des<br />

certifications et des normes<br />

informatiques ?<br />

David Bathiely. Au début des<br />

années 70, EXIN est un département<br />

du gouvernement hollandais<br />

ayant pour mission de créer des<br />

programmes éducatifs destinés aux fonctionnaires.<br />

Ces programmes visent à développer<br />

leurs compétences en informatique<br />

pour favoriser l’optimisation des systèmes<br />

d’information et des infrastructures technologiques<br />

du secteur public hollandais.<br />

Par la suite, partant du constat que la<br />

formation initiale des professionnels du<br />

secteur IT, aussi bien public que privé, reste<br />

trop théorique, le gouvernement hollandais<br />

décide de créer en 1984 la Fondation EXIN.<br />

Placée sous la tutelle du Ministère des<br />

Affaires économiques hollandais, sa mission<br />

est d’accompagner la formation des professionnels<br />

de l’informatique au plus près des<br />

exigences du secteur et des évolutions des<br />

technologies. La Fondation fournit initialement<br />

des programmes de tests indépendants<br />

pour les filières informatiques des<br />

universités.<br />

Au cours des années 1990, de nombreux<br />

référentiels de bonnes pratiques tels<br />

qu’ITIL, PRINCE2, BiSL, ASL ou TMap ® apparaissent<br />

sur le marché. Les entreprises du<br />

secteur privé sont alors à la recherche d’acteurs<br />

pour les guider dans le choix et l’implémentation<br />

de ces standards.<br />

Fort de son expérience dans le secteur<br />

public, EXIN propose de les assister par le<br />

DR<br />

David Bathiely,<br />

Directeur France<br />

d’EXIN<br />

développement de formations sur<br />

ces nouvelles méthodologies.<br />

L’institut s’associe alors à différentes<br />

organisations telles que<br />

l’OGC, l’itSMF, la fondation<br />

ASL/BiSL ou encore Sogeti, pour<br />

formaliser les fonctions informatiques,<br />

les compétences requises<br />

par les acteurs du secteur, et développer<br />

des examens et des certifications.<br />

C’est ainsi qu’EXIN crée le schéma<br />

de formation et de certification de gestion<br />

des services informatiques selon ITIL, en<br />

développant et améliorant les premiers<br />

examens conçus par l’itSMF et jusqu’alors<br />

utilisés par ISEB/BCS au Royaume Uni.<br />

Le succès d’ITIL propulse ensuite EXIN au<br />

rang d’organisation de dimension internationale<br />

et lui permet de se développer hors<br />

des frontières des Pays-Bas. L’institut se<br />

détache de la tutelle du Ministère des<br />

Affaires économiques pour devenir une<br />

fondation indépendante à but non lucratif.<br />

EXIN a depuis réussi à faire évoluer son<br />

offre de certifications au plus près des<br />

attentes du marché pour s’imposer aujourd’hui<br />

comme le leader mondial des programmes<br />

de certification aux normes<br />

informatiques.<br />

Vous avez organisé en 2010, pour la<br />

première fois en France, un événement<br />

dédié à EXIN. Pourquoi avoir attendu<br />

aussi longtemps pour médiatiser votre<br />

institut ?<br />

D. Bathiely. Jusqu’alors discrète, EXIN<br />

souhaite aujourd’hui donner une plus<br />

grande visibilité à ses missions auprès des<br />

acteurs économiques. Depuis trente ans,<br />

l’Institut accompagne avec efficacité les<br />

entreprises du secteur public et privé sur<br />

le déploiement de leurs projets de certification<br />

et de formation. Par ailleurs, EXIN<br />

est régulièrement sollicité pour apporter<br />

un regard différent et impartial sur les<br />

évolutions des référentiels et normes du<br />

secteur informatique.<br />

Aujourd’hui, EXIN bénéficie de l’expertise<br />

nécessaire pour analyser et diffuser des<br />

données clés quant aux évolutions du<br />

secteur informatique. Cette expertise est<br />

une réelle opportunité pour conduire des<br />

études à forte valeur ajoutée, non seulement<br />

pour les professionnels du secteur IT,<br />

mais également pour toutes les entreprises<br />

souhaitant façonner leur stratégie en s’appuyant<br />

sur la technologie et les hommes.<br />

Dans ce contexte, EXIN souhaite aujourd’hui<br />

s’adresser à de nouveaux publics,<br />

au-delà des Directions des Systèmes d’Information,<br />

afin de présenter son expertise<br />

en matière de conduite du changement au<br />

sein des entreprises et des organisations.<br />

EXIN a très clairement une portée internationale.<br />

Quelles sont vos objectifs à<br />

moyen terme sur le marché en France et<br />

en Europe ?<br />

D. Bathiely. EXIN veut à moyen terme, en<br />

Europe et tout particulièrement en France,<br />

collaborer avec le monde de l’éducation,<br />

en mettant à profit l’expérience acquise en<br />

la matière aux Pays Bas, au Japon ou<br />

encore au Brésil. EXIN a pour objectif<br />

d’aider les universités françaises et européennes<br />

à mieux préparer les professionnels<br />

de l’informatique pour leur entrée sur<br />

le marché du travail.<br />

La complémentarité des programmes spécialisés<br />

d’EXIN avec ceux, plus généralistes, du<br />

système éducatif traditionnel représente en<br />

effet un atout majeur pour la compétitivité<br />

des jeunes diplômés en France.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 52


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Par ailleurs, EXIN a, au cours des trois dernières<br />

années, développé des partenariats<br />

stratégiques avec des organismes gouvernementaux<br />

en dehors des frontières des<br />

Pays-Bas. L’initiative la plus récente est le<br />

partenariat établi en Espagne avec le Ministère<br />

de l’Industrie, qui a débouché sur la<br />

création de “L‘Observatoire du Capital<br />

Humain dans les Nouvelles Technologies”.<br />

L’objectif de cet observatoire est l’étude<br />

des profils recherchés par les entreprises<br />

en phase de recrutement et la mise en relation<br />

de ces besoins avec les compétences<br />

existantes parmi les professionnels du<br />

secteur IT.<br />

« L‘Observatoire du Capital Humain » est<br />

une initiative ambitieuse qui s’étendra à<br />

court terme à d’autres pays européens,<br />

dont la France très prochainement.<br />

Quels sont les modes de certification que<br />

vous préconisez? Pour quelles raisons?<br />

D. Bathiely. Les professionnels de l’informatique<br />

disposent aujourd’hui de plusieurs<br />

modes de certification. Il existe en France<br />

plus de trente instituts de formation et<br />

certification dans le domaine ITSM, et près<br />

d’une centaine de centres d’examen pour<br />

passer les certifications EXIN sur simple<br />

rendez-vous.<br />

Dans le cadre de l’entreprise, EXIN préconise<br />

une planification de la formation accompagnée<br />

par un partenaire agréé par EXIN.<br />

Il est important d’être conseillé par un expert<br />

afin de faire les choix judicieux et d’établir<br />

un plan de carrière adéquat pour les collaborateurs<br />

de l’entreprise.<br />

Pour les candidats individuels souhaitant se<br />

certifier afin de maintenir leur niveau de<br />

connaissances et leur reconnaissance par le<br />

secteur, EXIN a conclu un accord avec les<br />

centres d’examens Prometric et Pearson Vue,<br />

qui offrent aux particuliers une solution abordable<br />

pour se certifier au niveau foundation<br />

dans tous les programmes d’EXIN.<br />

EXIN est spécialiste du référentiel ITIL.<br />

Que pensez-vous de la version 2du référentiel<br />

? Quels sont ses bénéfices pour<br />

l’entreprise par rapport à la première<br />

version ? Quelles améliorations souhaiteriez-vous<br />

voir apparaître sur une<br />

version 3 ?<br />

D. Bathiely. Il existe une confusion importante<br />

quant à la nature du référentiel ITIL.<br />

L’informatique étant une discipline relativement<br />

nouvelle dans le monde de l’entreprise,<br />

la plupart des professionnels de<br />

l’informatique était jusqu’à peu autodidacte<br />

ou issue d’autres filières de l’éducation. L’informatique<br />

prenant chaque jour plus d’importance<br />

au sein des organisations, son<br />

contrôle et son exploitation sont devenus<br />

des facteurs clés de réussite pour les organisations.<br />

La professionnalisation du<br />

secteur est alors vite devenue un objectif<br />

prioritaire pour les entreprises. C’est dans<br />

ce contexte qu’ITIL v2 a fait l’objet d’une<br />

«sélection naturelle» de la part du marché.<br />

Des sept livres qui composent la v2, seuls<br />

deux on retenu toute l’attention du secteur,<br />

«Service Support » et «Service Delivery».<br />

Facteur clé de leur réussite, ils portent sur<br />

les problèmes opérationnels, les problèmes<br />

les plus immédiats auxquels les entreprises<br />

doivent faire face. Longtemps considérés<br />

comme la référence en matière de gestion<br />

des services informatiques, ils sont notamment<br />

appréciés pour leur maturité et la<br />

granularité des processus décrits.<br />

En 2007, la v3 d’ITIL regroupe les concepts<br />

déjà présents dans les sept publications de<br />

la version antérieure et introduit le concept<br />

de «cycle de vie du service». Là réside son<br />

apport principal. Malgré tout, le retour du<br />

secteur est unanime : la v3 est jugée trop<br />

complexe, les experts reprochant le manque<br />

de coordination important entre les nouveaux<br />

concepts abordés, notamment l’approche<br />

de la stratégie des services de la v3<br />

avec les processus au cœur de la v2, pourtant<br />

maintenus dans la nouvelle version.<br />

D’autres jugent encore que les apports de<br />

la v3 sont encore loin de leurs préoccupations<br />

actuelles. Fort de ce constat, le projet<br />

« refresh » voit le jour dès 2009.<br />

La v3 d’ITIL n’a finalement pas convaincu.<br />

Trop complexe et peuplée d’inconsistances,<br />

elle est jugée déroutante et nombre d’organisations<br />

refusent de franchir le pas,<br />

préférant rester sur les processus plus clairs<br />

et plus précis de la version 2. Fondamentalement,<br />

ITIL reste la référence en matière<br />

de Gestion des services informatiques.<br />

Néanmoins, l’extension de la discipline ITSM<br />

et la diversité des sujets couverts par l’ITSM<br />

ouvrent la voie à d’autres référentiels. Par<br />

exemple, les exigences et législations du<br />

marché en termes de qualité, sécurité ou<br />

encore environnement, placent les normes<br />

ISO/IEC (14000 : Environnement, 20000 :<br />

Gestion des Service Informatiques, 25999:<br />

Continuité ou encore 27001 : Sécurité de<br />

l’Information) au cœur de l’ITSM.<br />

ITIL, CMMi SVC, COBIT et autres référentiels<br />

sont à utiliser comme ce qu’ils sont :<br />

des encyclopédies du savoir ITSM. Il n’est<br />

pas question d’apprendre l’encyclopédie<br />

par cœur, ni de la lire dans son intégralité,<br />

mais de connaître les principes fondamentaux<br />

et la terminologie à utiliser pour<br />

ensuite approfondir sur un sujet précis.<br />

Pour aller au bout de l’analogie, les normes<br />

ISO se positionnent comme le livre de classe<br />

et les différents référentiels sont les encyclopédies<br />

■<br />

Propos recueillis<br />

par J.-F. Romain<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE <strong>53</strong>


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Logiciels d’aide à la performance<br />

Les nouveautés<br />

et les évolutions<br />

AMIQUAL<br />

Les nouvelles versions 2012<br />

AMIQUAL SaaS<br />

Le module Evénements vous permet de<br />

gérer, avec un navigateur, vos plans d’actions<br />

émanant des non-conformités, audits,<br />

groupes d’amélioration, plans stratégiques…<br />

Ce système intègre des tableaux de bord,<br />

indicateurs, outils de recherche, planification,<br />

états pdf et est relié à une messagerie.<br />

Cette nouvelle version intègre une gestion<br />

de la vérification de l’efficacité des actions,<br />

une refonte des tableaux de bord : amélioration<br />

de l’esthétique et de l’ergonomie.<br />

AMIQUAL SaaS convient aussi bien aux<br />

PME qu’aux groupes (version multilingue<br />

et multisites).<br />

AMIQUAL SaaS complète la gamme dédiée<br />

à la <strong>Qualité</strong> :<br />

- AMIQUAL PME : une solution complète<br />

pour gérer la qualité de A à Z<br />

- AMIQUAL Automobile : version spécifique<br />

pour l’ISO TS 16949<br />

- AMIQUAL Intranet : version multisite<br />

➟www.amiqual.com - info@amiqual.com<br />

Stonesoft<br />

Nouveau firewall pour les petits<br />

réseaux et bureaux<br />

Stonesoft annonce aujourd’hui la disponibilité<br />

de sa nouvelle appliance Firewall/VPN<br />

dotée de fonctionnalités UTM : le Stone-<br />

Gate FW-315. Cette appliance a été conçue<br />

pour les petits réseaux et bureaux. Le<br />

StoneGate FW-315 assure la protection des<br />

données et intègre des fonctionnalités de<br />

haute-disponibilité. La continuité du réseau<br />

est ainsi préservée en permanence. Le<br />

StoneGate FW-315 offre une protection<br />

complète grâce à de nombreuses fonctionnalités<br />

UTM (Unified Threat Management)<br />

comme le filtrage web, la prévention<br />

d’intrusion pour l’email, le HTTP, la VoIP,<br />

l’anti-spam pour les emails SMTP et l’antivirus<br />

pour email et HTTP. En termes de<br />

services réseaux, le StoneGate FW-315<br />

intègre le clustering de firewall, la répartition<br />

de charge serveur et la possibilité d’utiliser<br />

une connexion de secours dans le cas<br />

où les connexions internet sont surchargées.<br />

Un retour d’expérience<br />

IWS, outil au service d’ITIL<br />

La société U-GIE-IRIS, GIE Informatique des<br />

centrales d’achats des 1 407 magasins U<br />

est basée à Carquefou, dans la région<br />

nantaise. 60 000 personnes travaillent dans<br />

le groupe U. U-Gie-Iris assure le développement<br />

et la maintenance des logiciels, l’exploitation<br />

informatique, l’assistance aux<br />

utilisateurs et la gestion du parc informatique<br />

pour l’ensemble du groupe. Son<br />

effectif est de 300 personnes. La nécessité<br />

d’implémenter les processus ITIL est<br />

apparue dès 2003 dans le but d’améliorer<br />

le travail collaboratif entre les équipes informatiques<br />

et la qualité de service rendue<br />

aux utilisateurs. Pour l’accompagner dans<br />

sa démarche ITIL, U-Gie-Iris a choisi le logiciel<br />

IWS de la société Isilog. IWS lui a permis<br />

de mettre en œuvre la gestion des incidents,<br />

des problèmes, des changements et<br />

la gestion des appels métiers pour les 35<br />

équipes du groupe U réparties sur l’ensemble<br />

du territoire qui les utilisent quotidiennement.<br />

Concernant la gestion des incidents, un help<br />

desk (12 personnes - 4500dossiers par mois)<br />

gère l’ensemble des appels concernant les<br />

utilisateurs des Centrales (assistance bureautique,<br />

matériel et fonctionnelle) et 5 help<br />

desks (80 personnes) rattachés aux régions<br />

assurent l’assistance pour les magasins<br />

(19 000 dossiers par mois). La gestion des<br />

appels métiers pour des services dédiés à<br />

l’aide aux magasins (aide à la commande,<br />

qualité des informations, qualité des<br />

produits) en région représente 4000dossiers<br />

par mois.<br />

IWS permet par ailleurs au U-GIE-Iris de<br />

gérer le parc informatique des centrales (4<br />

500 PC, 10 000 matériels informatiques<br />

d’entrepôt). Installé depuis 2006, IWS a<br />

permis d’implémenter concrètement les<br />

processus ITIL au sein des services informatiques<br />

permettant une meilleure réactivité<br />

des équipes grâce à un partage de<br />

l’information efficient et l’amélioration de<br />

la qualité du service rendu aux utilisateurs<br />

(moins 10% d’appels) grâce à une gestion<br />

des incidents et problèmes optimisée.<br />

Métrologie industrielle<br />

Une solution “sur étagère”<br />

pour la gestion des opérations<br />

métrologiques<br />

Implex est éditeur de logiciels et prestataire<br />

de services associés dont le système<br />

de management qualité est certifié<br />

ISO 9001 : 2008. C’est ainsi le seul éditeur<br />

indépendant et certifié ISO 9001 à proposer<br />

une offre totalement dédiée au management<br />

de la mesure et de la traçabilité. «Nos<br />

logiciels sont spécialisés dans le management<br />

de la mesure et de la traçabilité<br />

pourle système qualité de la maintenance<br />

métrologique de parcs d’équipements de<br />

mesure, paramétrable selon le référentiel<br />

qualité du client; pour l’estimation des incertitudes<br />

de mesure (partenariat LNE) ; l’aide<br />

à la décision pour l’optimisation des périodicités<br />

d’étalonnage (méthode Opperet) et<br />

pour la gestion des processus d’étalonnage<br />

des chaînes de mesure en température».<br />

IMPLEX propose une gamme de prestations<br />

associées permettant la mise en œuvre<br />

de solutions complètes de management<br />

qualité de la mesure, allant de la gestion<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 55


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

de parcs d’équipements à l’étalonnage de<br />

chaînes de mesure. Les logiciels sont<br />

proposés en mode cession de droits d’utilisation<br />

finale, installés dans un système<br />

d’information, ou en mode ASP avec hébergement<br />

des données.<br />

L’innovation propre à Implex est de s’appuyer<br />

sur une démarche applicative, normative<br />

et intuitive, accessible à tous les<br />

opérateurs ayant une bonne maîtrise de<br />

leurs processus de mesurage sans pour<br />

autant être métrologue. La mise en œuvre<br />

de Metroview2 permet d’assurer la mutualisation<br />

d’une méthode opérationnelle et<br />

d’accroître la productivité par l’automatisation<br />

des tâches. Ce logiciel a été conçu<br />

à partir des procédures d’étalonnage et de<br />

vérification des thermomètres préconisées<br />

dans la norme FD X 07-029. Metroview2<br />

garantit la validité des résultats d’étalonnage<br />

et fixe le statut sur la conformité des<br />

chaînes de mesure à partir de critères d’acceptation<br />

paramétrés par l’utilisateur.<br />

(www.implex.fr )<br />

Minitab<br />

Nouvelles fonctionnalités<br />

pour le e-Learning<br />

QualityTrainer est uncours en ligneaxé sur<br />

l’apprentissage de l’analyse statistique des<br />

données appliquée à la qualité et aux<br />

démarches de progrès commeSixSigma à<br />

l’aide de Minitab Statistical Software. La<br />

solution e-Learning permet désormais de<br />

suivre facilement les progrès accomplis<br />

et la progression dans le cours. Les gestionnaires<br />

peuvent créer ou supprimer des<br />

groupes d’abonnés, leur attribuer un nom,<br />

leur affecter des membres et suivre la<br />

progression des personnes concernées en<br />

les triant par groupe si nécessaire. “L’analyse<br />

des données et les statistiques sont au<br />

cœur des méthodes d’amélioration de la<br />

qualité des entreprises que ce soit dans les<br />

secteurs de la production ou des services”,<br />

souligne Michelle Paret, responsable<br />

produits chez Minitab. “Tous les employés<br />

concernés par ces démarches de progrès<br />

ne maîtrisent pas les statistiques, quant<br />

aux salariés formés, ils doivent rafraîchir<br />

leurs connaissances assez régulièrement.”<br />

C’est là qu’intervient Quality Trainer qui<br />

prépare les professionnels aux formations<br />

à la méthode Six Sigma et aux autres<br />

démarches de progrès, etconstitue également<br />

un kit de rappels théoriques, glossaire,<br />

exercices pratiques et explications<br />

ludiques auquel les personnes impliquées<br />

DR<br />

Halte aux non conformités !<br />

Quasar Solutions intègre la méthodologie 8D<br />

pour l’amélioration continue<br />

La méthodologie 8D est inventée par l’armée US<br />

pendant la seconde guerre mondiale puis étendue<br />

aux secteurs aéronautiques et automobiles. C’est<br />

un outil de résolution des problèmes qui vise la<br />

suppression de la récurrence des non-conformités.<br />

Cette méthode a pour but de répondre à<br />

un problème récurent. Il est à noter que le recours<br />

au 8D est réservé aux cas les plus complexes.<br />

Pour ce qui est des non-conformités simples dont<br />

les causes sont facilement identifiables, un simple<br />

plan d’actions suffit. On parle aussi de l’extension<br />

du 8D vers le 9D. Cela consiste à se poser<br />

une question très intéressante avant de se lancer<br />

dans les étapes du 8D: “Est-il nécessaire de faire<br />

un 8D ?”<br />

Un plan 8D sous-entend donc une implication<br />

importante de toute l’entreprise. Déroulé en 8<br />

étapes, la première regroupe une équipe pluridisciplinaire<br />

impliquant de nombreux services de<br />

l’entreprise dirigée par un chef de projet. La<br />

seconde étape consiste en une description du<br />

problème, puis en son analyse. Une fois identifiées,<br />

les causes racines sont traitées dans le<br />

cadre d’un plan d’actions qui regroupe des<br />

réponses immédiates. Cette troisième étape vise à préserver les clients des conséquences<br />

du problème. Les étapes quatre, cinq et six permettent la mise en place d’actions<br />

correctives et préventives. Enfin, la huitième étape permet de communiquer et<br />

de valoriser le travail effectué.<br />

Editeur de progiciels pour le management de la qualité, Quasar Solutions sait que la<br />

méthodologie 8D a pour principal avantage la résolution efficace et pérenne des<br />

problèmes. Intégré à sa suite logicielle, elle propose une composante importante de<br />

la démarche d’amélioration continue de toute entreprise.<br />

dans les projets qualité peuvent se référer.<br />

➟(http://www.minitab.com/theater/defa<br />

ult.aspx?video=QualityTrainerTour)<br />

StepStone Solutions<br />

Data centers certifiés ISO/CEI 27001<br />

L’éditeur StepStone Solutions (logiciels de<br />

gestion des talents en mode SaaS) a récemment<br />

renouvelé la certification ISO / CEI<br />

2700, étendue pour couvrir le nouveau data<br />

center ouvert à Francfort. Publiée en<br />

octobre 2005, la norme ISO 27001 s’adresse<br />

à tous les types d’organismes (entreprises<br />

commerciales, ONG, administrations…) et<br />

décrit les exigences pour la mise en place<br />

d’un Système de Management de la Sécurité<br />

de l’Information (SMSI). Le SMSI est<br />

destiné à choisir les mesures de sécurité<br />

afin d’assurer la protection des biens sensibles<br />

d’une entreprise sur un périmètre<br />

défini. C‘est le modèle de qualité PDCA<br />

(Plan-Do-Check-Act) qui est recommandé<br />

pour établir un SMSI afin d’assurer une<br />

amélioration continue de la sécurité du<br />

système d’information. L’ISO/CEI 27001<br />

définit l’ensemble des contrôles à effectuer<br />

pour s’assurer de la pertinence du SMSI, à<br />

l’exploiter et à le faire évoluer. « Le fait<br />

d’avoir obtenu à nouveau la certification<br />

ISO / CEI 27001 pour toute notre entreprise,<br />

aussi bien pour les data centers existants<br />

que les nouveaux centres de traitement,<br />

démontre l’engagement qui est le nôtre de<br />

répondre à toutes les plus hautes exigences<br />

internationales en matière de sécurité des<br />

données» se félicitait Matthew Parker, PDG.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 56


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Peut-on se fier à la communauté ?<br />

Yann Le Borgne, Senior Sales Engineer chez Sourcefire, répond à nos<br />

questions suite à la présentation d’Immunet version 3, solution<br />

anti-malware basée sur le cloud (QR <strong>n°</strong>51).<br />

Solution anti-malware basée sur le cloud, Immunet est un modèle de<br />

détection fondé sur la communauté qui facilite le partage de la protection<br />

avec ses contacts les plus fiables. Cette approche offre une meilleure<br />

protection contre les attaques Zero-Day, en temps réel fournie par une<br />

intelligence issue de la communauté d’utilisateurs. A chaque fois qu’un<br />

virus est bloqué sur l’un des ordinateurs de la communauté Immunet<br />

tout les autres PC sont instantanément protégés de ce même virus.<br />

Comment fonctionne l’enrichissement des bases de signatures<br />

d’Immunet ?<br />

Yann Le Borgne. Comme toute solution d’anti virus, l’enrichissement<br />

des bases de signatures provient de nos équipes de recherche interne.<br />

En plus des équipes Immunet, Sourcefire utilise les équipes de ClamAV<br />

(solution Sourcefire). En effet l’intégration de ClamAv au sein de la solution<br />

Immunet permet à la fois le support du mode offline, mais aussi<br />

l’utilisation des équipes et des recherches de la solution ClamAV.<br />

Pour compléter ces informations, aujourd’hui l’ensemble de nos recherches<br />

tant au niveau de l’IPS que de l’anti-virus sont sous la responsabilité<br />

de notre équipe VRT.<br />

Pouvez-vous nous expliquer le mode “Cloud Computing” dans le fonctionnement<br />

d’Immunet ?<br />

Yann Le Borgne. Dans le fonctionnement Immun, le cloud computing<br />

correspond à la zone de partage communautaire (pour ceux qui souhaitent<br />

remonter des informations vers le Cloud). Cette zone de partage<br />

contient l’ensemble des signatures disponibles à un instant donné pour<br />

tous les utilisateurs de la solution.<br />

Ce mode Cloud permet à la fois d’alléger l’empreinte de la solution sur<br />

la machine cliente (pas de base locale), mais aussi de garantir une mise<br />

à jour immédiate de l’ensemble des utilisateurs de la communauté dès<br />

qu’une nouvelle signature est disponible.<br />

Quelles sont les possibilités de personnalisation de la recherche heuristique<br />

? En effet, parmi les 850 000 utilisateurs de la communauté<br />

Immunet, n’importe qui peut dire “c’est un virus” et se tromper.<br />

Yann Le Borgne. La recherche heuristique permet à un utilisateur de<br />

détecter des programme suspect mais ne correspondant pas à une<br />

signature prédéfinie. Quand un tel évènement survient, l’utilisateur a<br />

la possibilité de soumettre le fichier à la communauté pour une analyse<br />

complémentaire. Le fichier n’est alors pas ajouté directement sous<br />

forme de blacklist mais soumis à une analyse pour validation avant de<br />

bénéficier le cas échéant à la communauté.<br />

Immunet 3.0 est un produit gratuit. Est-il prévu qu’il le reste?<br />

La version monoposte (cloud computing) est gratuite et le restera. Une<br />

version payante monoposte existe (elle intègre le moteur ClamAV).<br />

Sourcefire va commercialiser une version Entreprise multi-postes à la<br />

fin de l’année 2011.<br />

Quel est le business model d’une solution Open Source ?<br />

Yann Le Borgne. Le business model utilisé par Sourcefire sur Snort par<br />

exemple est simple : participer activement à la vie du projet Open Source<br />

permettant de mettre à disposition un outil gratuit et universel tel<br />

que Snort. Par ailleurs, proposer une version Entreprise basée sur ce<br />

moteur Open Source et apportant des fonctions et services complémentaires<br />

tels que la préinstallation sur une appliance, le support 7/7<br />

24/24, le remplacement sur site des boitiers... afin de respecter grâce<br />

à cette offre professionnelle les contraintes de production et de SLA<br />

des entreprises clientes.<br />

Propos recueillis par J.-F. Romain<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 57


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Bonnes pratiques<br />

Intégrer une démarche<br />

de dématérialisation<br />

Pour les entreprises et les organismes publics la dématérialisation est<br />

aujourd’hui une démarche incontournable. Mais comment faire accepter ce<br />

changement par l’ensemble de l’organisation ?<br />

Le scanner ou les imprimantes multifonctions sont<br />

devenus les nouveaux outils de croissance des organisations.<br />

L’intégration des documents numérisés dans les<br />

systèmes d’information se banalise et plus personne ne<br />

doute de la pertinence de son retour sur investissement !<br />

Fort de nos 15 années d’expérience et de plus de<br />

500projets menés auprès de 150 clients, nous avons identifié<br />

10 points clés* susceptibles de permettre une mise<br />

en œuvre rapide et réussie des projets de dématérialisation.<br />

Au-delà du choix d’une solution de dématérialisation<br />

ou d’un partenaire, ce sont également les facteurs<br />

organisationnels, techniques et humains qui doivent être<br />

pris en compte. Au sein de la société tout d’abord, le projet<br />

de dématérialisation doit être pensé et construit en cohérence<br />

avec la stratégie d’entreprise. Cela implique de le<br />

définir pas à pas et de le découper en lots correspondants<br />

chacun à un besoin opérationnel et/ou stratégique. Afin<br />

d’assurer une plus grande efficacité, il convient de porter<br />

dans un premier temps les efforts sur les projets à retour<br />

sur investissement rapide.<br />

Cadencer la démarche pas à pas<br />

Une erreur à ne pas commettre est de chercher à automatiser<br />

le traitement de l’ensemble des documents de<br />

l’entreprise. Pour bénéficier d’une solution efficace, il<br />

peut être opportun dans un traitement automatique de<br />

privilégier les documents les plus récurrents, les plus<br />

faciles à dématérialiser, les exceptions devant être traitées<br />

dans un second temps. La réussite d’un projet de<br />

dématérialisation passe aussi par l’adhésion du plus<br />

grand nombre à l’application. Cela sous-entend d’associer<br />

les utilisateurs finaux dès le début du projet afin de<br />

lever les craintes et de prendre en compte au mieux leurs<br />

besoins et leurs méthodes de travail. L’adoption rapide<br />

de la solution passe également par le soin apporté à<br />

l’interface utilisateur. Plus l’application est conviviale et<br />

plus facile elle sera à utiliser. Plusieurs facteurs doivent<br />

également être pris en compte dans le choix du partenaire.<br />

Une attention toute particulière doit être portée sur sa<br />

connaissance des enjeux métiers propres à l’entreprise, ou<br />

le cas échéant, sur sa capacité à s’entourer de partenaires<br />

intégrateurs spécialistes de ces questions. D’un point de<br />

vue technique, il devra faire la preuve de sa capacité à interfacer<br />

ses solutions de dématérialisation avec les applications<br />

métiers de l’entreprise ■<br />

Jean-Louis Sadokh<br />

* Jean-Louis Sadokh est PDG d’Azur Technology. Pour ses 15 ans,<br />

l’éditeur et intégrateur de solutions de dématérialisation vient de<br />

publier un Livre Blanc intitulé « 10 recettes pour réussir vos projets de<br />

dématérialisation », téléchargeable sur le site www.azurtechnology.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 59


OUTILS<br />

Biblio<br />

DR<br />

Le guide de la formation<br />

professionnelle<br />

en entreprise<br />

Après les réformes de<br />

2003 et 2004, la formation<br />

professionnelle<br />

en entreprise vient de<br />

connaître de nouvelles<br />

évolutions importantes<br />

avec l’Accord National<br />

Interprofessionnel du<br />

7 janvier 2009 et la loi<br />

du 24 novembre 2009 et ses décrets d’application.<br />

L’auteur intègre les dernières<br />

évolutions législatives et propose des<br />

conseils et pistes de réflexion : création du<br />

Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours<br />

Professionnels (FPSPP) ; redéfinition<br />

des rôles et missions des OPCA (pour le<br />

coup, une véritable réforme…) ; développement<br />

de la formation dans les PME ;<br />

portabilité du DIF, CIF hors temps de travail,<br />

« simplification » du plan de formation,<br />

mise en place du passeport orientation et<br />

formation, renforcement du contrat de<br />

professionnalisation… ; création de la<br />

Préparation Opérationnelle à l’Emploi<br />

(POE) ; création du bilan d’étape professionnelle…<br />

«Le guide de la formation professionnelle<br />

en entreprise », Hélène Falek, Gualino<br />

Lextenso éditions, 334 pages<br />

Le marketing éthique<br />

en actes<br />

Les défis éthiques auxquels<br />

font face la majorité<br />

des entreprises<br />

concernent principalement<br />

la responsabilité<br />

sociale, la mondialisation,<br />

le commerce<br />

équitable ou le développement<br />

durable.<br />

Comment apprendre aux futurs professionnels<br />

et dirigeants à reconnaître et<br />

appréhender ces problèmes éthiques ? À<br />

travers une série d’études de cas, Le marketing<br />

éthique donne l’opportunité de mettre<br />

en pratique les concepts théoriques en<br />

élaborant une stratégie tenant compte des<br />

questions de conscience et des intérêts de<br />

DR<br />

DR<br />

l’entreprise. Les enjeux de durabilité tels<br />

que le changement climatique et la pauvreté,<br />

la possibilité pour une PME de s’impliquer<br />

au niveau local ou encore la réponse<br />

d’une entreprise face à une offre contraire<br />

à l’éthique, surtout dans un contexte de<br />

crise financière, sont parmi les problèmes<br />

soulevés dans cet ouvrage. Chaque cas<br />

contient une note pédagogique avec des<br />

propositions de solutions et des références<br />

pour des recherches supplémentaires.<br />

« Le marketing éthique, Etudes de cas »,<br />

sous la direction de McKinley, Editions<br />

Hermes Science, Lavoisier, 148 pages<br />

Créer sa propre structure<br />

Comment devenir indépendant<br />

? Véritable<br />

guide d’accompagnement,<br />

le livre de Christian<br />

Pierdet a réponse à<br />

tout. Listées une à une,<br />

toutes les recettes pour<br />

réussir à bien lancer une<br />

entreprise sont expliquées<br />

en détails et avec humour. Que ce choix<br />

soit voulu ou subi, se mettre à son compte<br />

n’est pas si simple. L’auteur propose ses solutions.<br />

Les 51 bonnes attitudes pour être durablement<br />

un travailleur indépendant sont à lire<br />

comme 51 chapitres racontant 51expériences.<br />

L’auteur plonge ses lecteurs au cœur d’une<br />

création d’entreprise et les confronte au<br />

moindre détail ou difficulté auquel ils devront<br />

faire face. En rapportant sa propre expérience<br />

et celle de ses collaborateurs, Christian<br />

partage avec passion ses 25ans d’écoute et<br />

d’observation. Chacune des attitudes proposées<br />

est un éclairage destiné à guider le<br />

lecteur sur son propre chemin et à forger sa<br />

propre expérience. Christian Pierdet, consultant<br />

et formateur en relations humaines, a<br />

pour objectif de transformer les talents individuels<br />

en réussite collective. A l’université, il<br />

enseigne des matières faisant partie des relations<br />

humaines: communication, conduite de<br />

réunion, gestion des conflits, économie d’entreprise…<br />

« Petit indépendant deviendra grand,<br />

51 règles de bonne conduite pour se mettre<br />

à son compte durablement ! », Christian<br />

Pierdet, éditions AFNOR, 236 pages, 2011<br />

Dictionnaire de référence<br />

de la langue française,<br />

Le Grand Robert<br />

passe au numérique<br />

À l’occasion de leur 60 e anniversaire, Les<br />

Dictionnaires Le Robert lancent la nouvelle<br />

édition du Grand Robert en ligne qui<br />

contient l’intégralité des 6 volumes de sa<br />

dernière édition imprimée, enrichie de<br />

nouveaux contenus : 1 500 mots nouveaux<br />

et plus de 1 000 citations d’auteurs contemporains<br />

ainsi que des fonctionnalités<br />

inédites: recherche multicritère par entrées<br />

(jeux de lettres…), phonétique (rimes…),<br />

étymologie, citations (auteur ou mot clé),<br />

texte intégral ou hypertexte généralisé<br />

(tous les mots du dictionnaire sont cliquables).<br />

Cette version est compatible iPhone<br />

et iPad.<br />

Le Grand Robert en six volumes a vu le jour<br />

en 1964, après treize années de travail par<br />

une équipe composée de jeunes lexicographes<br />

dont Alain Rey toujours au gouvernail.<br />

Révolutionnaire, le concept de “renvois<br />

analogiques” offre à l’époque un système<br />

de liens hypertextes avant l’heure. Aujourd’hui<br />

c’est à la fois le plus grand dictionnaire<br />

actuel de langue française et la plus<br />

grande anthologie de citations. Les dictionnaires<br />

imprimés ou numériques sont disponibles<br />

pour tout type de support : PC, Mac,<br />

tablettes, Smartphone et dans différentes<br />

versions : CD-Rom, téléchargement, en<br />

ligne… Du lancement des abonnements en<br />

ligne en 2009 aux applications pour iPhone<br />

et iPad en 2010, le Robert n’a de cesse de<br />

créer de nouvelles générations de dictionnaires<br />

et de nouvelles fonctionnalités pour<br />

adapter les contenus aux nouveaux modes<br />

de lecture digitaux.<br />

Disponible sur www.lerobert.com.<br />

Démo : http://gr.bvdep.com/demo/<br />

Les clés de la gestion<br />

de la performance<br />

Objectif performance s’adresse aux professionnels<br />

chargés de formaliser les objectifs<br />

de leur entreprise de manière simple<br />

et compréhensible. C’est ainsi que l’on peut<br />

présenter la démarche Balanced Scorecard,<br />

telle que la décrivent les auteurs. Cette<br />

démarche managériale permet d’améliorer<br />

<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 61


OUTILS<br />

DR<br />

DR DR<br />

<br />

la performance des<br />

processus de management<br />

stratégique.<br />

Dynamique, il s’agit<br />

également d’un élément<br />

de dialogue en<br />

interne. Analyse des<br />

différents facteurs stratégiques,<br />

présentation<br />

des outils, retour d’expériences… cet<br />

ouvrage offre aux professionnels les clés<br />

de la gestion de la performance.<br />

« Objectif performance », P. Jaulent,<br />

M.-A. Quarès et J. Grenier, éditions Afnor,<br />

300 pages.<br />

Recueil inédit<br />

des normes <strong>Qualité</strong><br />

Réussir à améliorer la<br />

qualité interne et externe<br />

et inscrire son<br />

entreprise dans une<br />

réelle dynamique d’amélioration<br />

continue ne<br />

peut pas être le fruit<br />

du hasard.<br />

Ce succès passe par<br />

l’utilisation de méthodes et d’outils adaptés<br />

à la situation et aux objectifs recherchés.<br />

Ce recueil inédit s’adresse aux professionnels<br />

de la qualité. Il leur décrypte le<br />

contexte normatif et leur livre les outils<br />

indispensables à l’amélioration de la qualité<br />

dans leur entreprise. «Recueil de normes,<br />

Les méthodes et outils de la qualité »,<br />

édition Afnor, 578 pages<br />

Le risk management et<br />

l’intelligence économique<br />

Deux métiers, deux<br />

pratiques, deux approches<br />

globales et transversales<br />

de l’entreprise<br />

et de son environnement<br />

qui s’ignoraient<br />

alors qu’elles tendent<br />

pourtant vers un même<br />

objectif : accroître<br />

la performance de l’entreprise. L’Intelligence<br />

Economique, comme le Risk Management<br />

repose sur la curiosité permanente de toute<br />

information pouvant affecter une politique<br />

ou une stratégie sous forme d’opportunité<br />

ou de risque. C’est pourquoi, les professionnels<br />

de la Gestion des Risques, rassemblés<br />

dans l’AMRAE, Association pour le<br />

Management des Risques et des Assurances<br />

de l’Entreprise, et Alain Juillet, Haut<br />

DR<br />

Responsable à l’intelligence économique<br />

auprès du Premier Ministre, représenté par<br />

Bernard Besson, ont souhaité se rencontrer,<br />

se comprendre et trouver les moyens<br />

de capitaliser sur les pratiques des uns pour<br />

optimiser celles des autres. De nombreux<br />

exemples, des situations réelles, une<br />

nouvelle présentation de la cartographie<br />

des risques, des axes de rapprochement<br />

entre les deux fonctions… autant de<br />

réflexions et de pistes d’efficacité, sont<br />

présentées dans cet ouvrage. Ils permettront<br />

à chacun d’améliorer sa pratique<br />

professionnelle et donc la performance de<br />

son entreprise. Cet ouvrage est issu des<br />

travaux d’un groupe de praticiens et experts<br />

des deux domaines – la gestion des risques<br />

et l’intelligence économique – qui se sont<br />

réunis pendant un an et demi.<br />

« Le risk management et l’intelligence<br />

économique », ouvrage collectif (préf.<br />

Alain Juillet), édité par IFIE et AMRAE,<br />

176 pages, 2010.<br />

Le management<br />

de l’innovation<br />

Pour aboutir et réussir,<br />

l’innovation doit être<br />

considérée comme un<br />

véritable processus,<br />

c’est-à-dire pensée,<br />

gérée et organisée.<br />

Avec ce recueil, les<br />

professionnels découvriront<br />

les clés du<br />

management de l’innovation pour mettre<br />

en place une démarche efficace, tout en<br />

évitant les risques liés à cette approche.<br />

Tous les éléments du processus sont pris<br />

en compte, de l’identification des secteurs<br />

à la conception, en passant par leur capacité<br />

à manager l’innovation. Ce recueil est<br />

une véritable boîte à outils du management<br />

de l’innovation pour accompagner les<br />

professionnels dans une démarche gagnante,<br />

efficace et performante.<br />

«Recueil de normes: Management de l’innovation<br />

Les premiers pas pour structurer<br />

sa démarche »,<br />

édition Afnor, 636 pages<br />

Ce qu’il faut savoir<br />

de l’EFQM<br />

L’EFQM (European Foundation for Quality<br />

Management) est une organisation à but<br />

non lucratif dont l’objectif est de promouvoir<br />

un système d’évaluation de la performance<br />

en termes de qualité.<br />

DR<br />

Cette organisation a ainsi<br />

mis en place une méthodologie<br />

en 9 points<br />

permettant aux entreprises<br />

d’évaluer leur<br />

démarche. Qu’est-ce que<br />

le modèle EFQM ?<br />

Comment l’aborder ?<br />

Quel est l’intérêt d’un tel<br />

outil d’évaluation ? Quels sont les axes de<br />

progrès ? Voici les premières questions<br />

auxquelles répond cet ouvrage. Plus qu’un<br />

énième livre de bonnes pratiques, cet<br />

ouvrage délivre une connaissance globale<br />

et détaillée des grands principes de l’EFQM<br />

et met en garde sur tous les critères de<br />

performance. Assesseurs accrédités par<br />

l’EFQM, les auteurs accompagnent de<br />

grandes entreprises dans la mise en place<br />

de leur système de pilotage et d’autoévaluation<br />

des performances.<br />

« EFQM, Le guide de l’évaluation »,<br />

Patrick Irbarne et Stéphane Verdoux,<br />

édition Afnor, 236 pages.<br />

Donnez du sens<br />

à votre management<br />

de carrière<br />

A l’heure où la pression économique et<br />

financière nous fait perdre de vue le sens<br />

de l’activité d’une entreprise et la valeur<br />

réelle de ce qu’elle produit, l’ouvrage<br />

« Variations autour du sens » revient sur<br />

les fondamentaux de l’aventure professionnelle<br />

et de la réalisation individuelle.<br />

« Variations autour du sens » est un livre<br />

témoignage sur l’expérience de Pierre<br />

Cacoub, homme de conseil. Tout au long de<br />

son parcours, ce dernier a défendu avec<br />

succès au sein de nombreuses entreprises,<br />

l’autonomie, la liberté de choix, la primauté<br />

de l’individu sur le système, bref la prévalence<br />

du sens.<br />

Co-écrit par Tatiana Sokoloff-Amoris, et<br />

Pierre Cacoub, ce livre explore des sujets<br />

qui leurs sont chers : l’humain aux prises<br />

avec le système de l’entreprise. Dirigeants,<br />

entrepreneurs, conseils, managers puiseront<br />

dans cet ouvrage matière à fertiliser<br />

leur réflexion, leur désir, à élargir le champ<br />

de leurs responsabilités et à leur donner<br />

du sens.<br />

« Variations autour du sens »,<br />

Pierre Cacoub, Tatiana Sokoloff-Amoris,<br />

éditions Un Côté Renaissance 2011,<br />

162 pages.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 63


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

Dossier<br />

La <strong>Qualité</strong> pour l’industrie<br />

Le renouveau des démarches de qualité industrielle,<br />

Les méthodes et outils logiciels<br />

La santé / sécurité au travail<br />

Hygiène & sécurité dans la gestion QSE<br />

<strong>Qualité</strong> et Management<br />

La certification doit-elle contribuer au chiffre d’affaire de l’entreprise<br />

et comment le peut-elle ?<br />

Les nouvelles méthodes du management fondées sur l'innovation<br />

Initiative et compétence individuelles, esprit d’équipe et stratégie<br />

de l’entreprise<br />

Système d’information et qualité<br />

Le full web et la performance<br />

des entreprises : comment en tirer parti<br />

Nouveautés des logiciels<br />

d’aide à la performance<br />

Nouveautés des logiciels qualité, MSP/SPC, management de projet,<br />

intelligence économique, veille, sécurité, ERP…<br />

Outils du manager, témoignages<br />

et retours d’expérience<br />

Pour aller plus loin plus vite<br />

Agenda<br />

Salons Preventica – SEPEM Avignon<br />

Répertoire des annonceurs<br />

Numéro <strong>53</strong> – juillet - août - septembre 2011<br />

CADRE ON LINE ..................................................25<br />

ECC AMIQUAL .......................................................9<br />

FELIX DECAweb ....................................................5<br />

IBS .....................................................................57<br />

IJQHS ................................................................54<br />

IMPLEX .......................................................11 et 47<br />

IP Convergence...................................................58<br />

ISILOG ................................................................39<br />

JJD CONSULTANT ...............................................29<br />

LRQA ............................................2 e de couverture<br />

MINITAB ...............................................................2<br />

POLLUTEC...........................................................62<br />

PREVENTICA........................................................51<br />

PROGICIELS ........................................................30<br />

PRODIVAL ...........................................................59<br />

QUALIOS .............................................................35<br />

QUALNET ............................................................49<br />

RENAULT CONSULTING .........................................13<br />

SALONS SOLUTIONS ......................3 e de couverture<br />

STATSOFT......................................4 e de couverture<br />

SGS.......................................................................7<br />

TRIADE ................................................................17<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ Presse<br />

24, rue Firmin-Gillot - 75015 Paris<br />

Tél. 01 56 08 59 00<br />

Fax 01 56 08 59 01<br />

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui<br />

lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne<br />

sont pas retournés)<br />

RÉDACTION<br />

01 56 08 59 00<br />

Rédacteur en chef<br />

Jean-François Romain<br />

jf.romain@mrj-corp.fr<br />

Ont participé à ce numéro :<br />

Marie Angliviel de la Baumelle, Antoine Brillaud,<br />

Magali Didot, Christian Doucet, Thierry Durand,<br />

Luc Hallion, Olec Kovalevsky, Didier Krick,<br />

Anne Lupfer, Christian Maréchal, Patrice Marvanne,<br />

Sorin Mustaca, Eric Pezet, Katrina Plumain,<br />

François Précope, Jérémie Roboh,<br />

Jean-Louis Sadokh, Nicolas Saliba, Franck Seignard,<br />

Nicolas Tissier, Sandrine Zerbib-Lucas<br />

MAQUETTE<br />

Graphaël (Paris) (01 47 70 10 80)<br />

Couverture : Sandrine Weyland<br />

PUBLICITÉ<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

01 56 08 59 00<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Prix au numéro : 20 €<br />

Abonnement (4 numéros) : 58 €<br />

Étranger : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />

www.qualite-references.com<br />

courriel : abonnement@qualite-references.com<br />

Tél. : 01 56 08 59 00<br />

Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />

Z.I. Les Franchises – 52200 Langres<br />

N° ISSN : 1293-2949<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Trimestriel - <strong>n°</strong> <strong>53</strong><br />

juillet - août - septembre 2011<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

<strong>Qualité</strong> références est édité par MRJ<br />

24, rue Firmin-Gillot - 75015 Paris<br />

Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />

à l’autorisation écrite préalable de MRJ Presse.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 ➤ PAGE 64

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!