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L'essentiel Prépas n° 61 - Juin 2022

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS PORTRAIT<br />

JUIN <strong>2022</strong> N° <strong>61</strong><br />

TINA KIEFFER<br />

Fondatrice de<br />

Toutes à l’école<br />

Comment se forge un destin ?<br />

Tina Kieffer : quand une journaliste<br />

vedette lâche tout pour aider<br />

les petites Cambodgiennes<br />

Comment se forge<br />

un destin ? Pour Tina<br />

Kieffer le destin aura<br />

frappé plusieurs fois.<br />

La première pour<br />

en faire l’une des<br />

journalistes les plus<br />

connues de France,<br />

puis la directrice<br />

d’un « Marie-Claire »<br />

alors au faîte de<br />

sa popularité. La<br />

seconde pour lui<br />

faire totalement<br />

changer de vie. Nous<br />

sommes en 2004 et<br />

elle est en vacances<br />

au Cambodge avec<br />

deux de ses quatre<br />

enfants. A Phnom<br />

Penh, la capitale, elle<br />

visite un orphelinat.<br />

Dans le jardin une<br />

petite fille pleure. J’ai<br />

eu un coup de cœur<br />

pour cette enfant »,<br />

se souvient Tina<br />

Kieffer. C’est le début<br />

d’une histoire qui va<br />

l’amener à adopter<br />

la petite Chandara<br />

puis à créer au<br />

Cambodge une école<br />

qui reçoit aujourd’hui<br />

1 600 élèves.<br />

ADOPTER LA PETITE CHANDARA<br />

A son retour en France, Tina Kieffer<br />

reprend sa vie de directrice de<br />

« Marie-Claire », les bouclages,<br />

la vie mondaine d’une journaliste<br />

célèbre, tout en ayant constamment à<br />

l’esprit le sort de la petite Chandara :<br />

« J’avais toujours voulu adopter une<br />

enfant. Je pensais tout le temps à<br />

elle. A comment la faire venir sachant<br />

que les procédures d’adoption<br />

étaient quasiment bloquées avec<br />

le Cambodge ». Parce que rien ne<br />

l’arrête quand elle veut absolument<br />

réaliser quelque chose, Tina Kieffer<br />

repart au Cambodge en mai 2005<br />

avec la ferme attention d’en ramener<br />

la petite Chandara qui a, à l’époque,<br />

trois ans. Le 18 mai 2005 c’est fait. Elle<br />

peut prendre l’avion et la ramener en<br />

France. L’adoption prendra encore de<br />

longs mois mais c’est fait : Chandara,<br />

rebaptisée Théa, a échappé à un<br />

destin qui s’annonçait si difficile.<br />

Mais voilà : le processus d’adoption<br />

est tout sauf un long fleuve tranquille.<br />

La commission qui examine le dossier<br />

tique sur le fait que la journaliste<br />

a ramené en France sa future fille<br />

avec un visa de tourisme. Il lui faudra<br />

longtemps argumenter devant une<br />

juge qui ne comprend pas qu’elle n’ait<br />

pas choisi la procédure classique,<br />

c’est-à-dire ramener la petite fille<br />

au Cambodge et attendre. Dans<br />

son livre Tina Kieffer se souvient<br />

avec émotion et colère : « Parlet-elle<br />

sérieusement ? J’imagine la<br />

scène. J’entre dans la chambre des<br />

filles : « Désolée ma chérie, on va<br />

faire ta valise, on doit te ramener à<br />

l’orphelinat où tu manges des têtes<br />

de poissons. Mais ne t’inquiète pas,<br />

nous reviendrons te chercher dans<br />

trois ans (durée moyenne d’une<br />

procédure d’adoption à l’international),<br />

enfin si d’ici là le Cambodge a rouvert<br />

l’adoption avec la France… » ». Il leur<br />

faudra encore patienter un an pour<br />

que l’adoption soit pleine et entière.<br />

CRÉER UNE ÉCOLE POUR LES<br />

PETITES CAMBODGIENNES<br />

Pendant son deuxième séjour au<br />

Cambodge, Tina Kieffer comprend<br />

vite que sauver une petite fille ne peut<br />

pas lui suffire. Sans un pays qui a tant<br />

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