L'essentiel Prépas n° 61 - Juin 2022

L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER JUIN 2022 N° 61
plexité, prendre les bonnes décisions et
apporter une culture générale de notre
monde moderne par une approche multidisciplinaire
».
LA TABLE RONDE
C’est dans ce contexte que se tenait, en
amont des commissions disciplinaires, la
table ronde consacrée à la thématique
« Bilan et perspective après 1 an de
réforme : quels nouveaux enjeux pour
notre filière ? » qui réunissait :
• Véronique Bonnet, vice-présidente
de l’APHEC
• Christian Chenel, directeur des Admissions
et Concours de la DAC
• Stéphane Civelli, délégué général du
concours Ecricome
• Jean-François Fiorina, directeur général
adjoint de GEM
• Alain Joyeux, président de l’APHEC
• Béatrice Nerson, directrice adjointe
de GEM
• Christine Pires, vice-présidente de
l’APHEC
LE BILAN D’UN AN DE RÉFORME
Avec près d’un millier d’élèves perdus en
2021-2022 le bilan de la première année
de la filière ECG est plus que décevant.
Pourtant il n’est plus aujourd’hui question
de « réformer la réforme » dès 2023
comme il en a longtemps été question.
Comme le confie Alain Joyeux « nous
ne croyons pas que les problèmes se
résolvent en enlevant deux heures de
cours par ci pour en remettre une heure
par là. Ce sont des problèmes structurels
que nous rencontrons. La baisse des
effectifs n’est pas nouvelle même si elle
s’est accélérée avec la réforme ». Pour
autant il n’est « évidemment pas fermé
à une réforme si la baisse des effectifs
se poursuit ».
Car, au-delà de la réforme, c’est la façon
pour le moins mitigée dont les écoles de
management soutiennent les classes
préparatoires dénonce le président :
« Elles possèdent une pluralité de voies
d’accès et ont tendance à promouvoir
avant tout leurs bachelors lors des salons
d’orientation, plutôt que toute la filière
CPGE / GE dont elles ne parlent quasiment
jamais. Il faudrait plus d’équilibre
dans la promotion des différentes voies
d’accès et nous appelons la Conférence
des directeurs des écoles françaises de
management (Cdefm) à faire beaucoup
plus d’efforts de communication en faveur
des CPGE ».
L’APHEC demande par exemple que soit
réalisée une enquête sur les résultats
spécifiques dans l’emploi des étudiants
passés par des classes préparatoires.
« Nous sommes tous convaincus que
ce sont les compétences acquises en
classes préparatoires qui alimentent
les meilleurs programmes, même si
d’autres profils sont aussi évidemment
intéressants », signifie Véronique Bonnet,
par ailleurs perplexe quant aux regrets
qu’ont beaucoup sur un supposé insuffisant
taux de transformation vers les
classes préparatoires de la doublette
de terminale mathématiques-HGGSP :
« Seule la spécialité mathématiques de
première s’impose. Tous les autres choix
ont parfaitement leur place chez nous. Il
ne faut pas se focaliser sur la doublette
mathématiques-HHSPP ».
La « Journée des
ambassadeurs »
Alain Joyeux et Véronique Bonnet, président et vice-présidente de
l’APHEC, pendant la première partie du débat. L’autre vice-présidente de
l’APHEC, Christine Pires, intervenant pendant la seconde partie.
Cette année, l’APHEC, la
Cdefm et le BNEM (Bureau
national des élèves en école
de management), ont testé
la création d’une « Journée
des ambassadeurs » au cours
de laquelle des ex-élèves
de classes préparatoires
sont allés porter la bonne
parole dans les lycées.
Bruno Moyen
32