Journal asmac No 1 - février 2023
Fréquence - Tout passe Politique - Les hôpitaux sur la corde raide Bêtabloquants - Application en pédiatrie dermatologique Toux - Le point de vue pharmacologique
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Bêtabloquants - Application en pédiatrie dermatologique
Toux - Le point de vue pharmacologique
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Point de mire<br />
principales: ce qui est achevé et ce qui ne<br />
l’est pas. Ces deux catégories se reflètent<br />
naturellement dans le langage des textes<br />
sacrés. Les textes anciens regorgent de<br />
déclarations qui s’interrogent précisément<br />
sur le rapport de l’individu ou d’un<br />
groupe aux phénomènes temporels les<br />
plus divers.<br />
Il est également clair que le temps<br />
peut être linéaire: depuis une création –<br />
plus généralement «le début du monde» –<br />
jusqu’à «la fin des temps» (fin du monde,<br />
Armageddon), un flux temporel s’étire.<br />
Celui-ci est toutefois «rythmé» par les représentations<br />
religieuses et également enrichi<br />
d’une composante cyclique. En effet,<br />
le simple fait de constater qu’il existe<br />
quelque chose comme des heures, des<br />
jours, des semaines et des années avec des<br />
temps fixes/festifs documente déjà cette<br />
rythmicité.<br />
Les fêtes comme échappatoire au<br />
quotidien<br />
La sortie du flux temporel linéaire (du berceau<br />
à la tombe) est marquée de manière<br />
décisive par les fêtes. Cela vaut pour des<br />
contextes plutôt laïques et non religieux<br />
(anniversaires, décennies, jubilés, qui<br />
sont tous récurrents et rythment la vie),<br />
mais d’autant plus pour les fêtes religieuses.<br />
Même au 21 e siècle, cela se ressent<br />
encore. Les fêtes se voient toujours attribuer<br />
un statut particulier, de sorte qu’elles<br />
sont définies comme étant des jours de<br />
repos, par exemple. Et c’est précisément<br />
cette fonction que remplissent les fêtes<br />
cycliques par rapport à la vie quotidienne:<br />
elles permettent à l’individu et à la communauté<br />
de sortir du flux linéaire du quotidien<br />
et d’entrer dans un autre monde.<br />
Le monde des jours de fête ou des jours fériés<br />
permet de prendre du recul et de tout<br />
voir d’un certain point de vue. La plupart<br />
des religions attribuent une très grande<br />
valeur à cette contemplation non laborieuse.<br />
On peut se demander si l’éloignement<br />
progressif de la religion dans les sociétés<br />
occidentales ne s’accompagne pas<br />
d’une diminution de la sensibilité à l’alternance<br />
du quotidien et des jours fériés. Il<br />
s’agirait en fin de compte d’une sensibilité<br />
décroissante pour ce qui revient de manière<br />
cyclique, ce que l’on observe aussi<br />
justement sur le plan sociologique.<br />
Mais dans tous les cas, les interruptions<br />
– et ce à une certaine fréquence –<br />
sont nécessaires et salutaires. Cette prise<br />
de conscience peut être prouvée à tous les<br />
niveaux de temporalité. Cela commence<br />
par l’alternance de l’éveil et du sommeil:<br />
seule une bonne fréquence d’activité et de<br />
repos au cours des 24 heures garantit une<br />
santé équilibrée à long terme. De même,<br />
on peut mettre en avant la structure globale<br />
de la journée, souvent rythmée par<br />
des prières dans le passé: les musulmans<br />
pieux prient cinq fois par jour afin de<br />
rythmer le déroulement de la journée et<br />
de prendre un peu de recul par rapport au<br />
tumulte du quotidien. Le judaïsme et le<br />
christianisme connaissent les sept interruptions<br />
de la journée par des prières<br />
(source: psaume 119). Tous ces phénomènes<br />
sont fondamentalement des phénomènes<br />
de fréquence.<br />
Mais la rythmicité se poursuit également<br />
aux niveaux supérieurs: notre semaine<br />
de sept jours est étroitement liée<br />
aux noms des dieux babyloniens (et plus<br />
tard gréco-romains), qui se succèdent sur<br />
sept jours. Le septième jour a une importance<br />
particulière depuis les Babyloniens:<br />
il est connu sous le nom de shabbat dans le<br />
judaïsme et de dimanche dans le christianisme.<br />
La succession linéaire des jours est<br />
rythmée par un jour de repos, une certaine<br />
fréquence est établie. Au niveau des mois<br />
(les cultures antiques avaient souvent<br />
pour base un calendrier lunaire), les cycles<br />
lunaires avec la nouvelle lune, le croissant<br />
de lune et la pleine lune jouent un rôle décisif.<br />
Ici, le rythme est permanent et la fréquence<br />
est répétitive et périodique.<br />
Repos pour le sol, liberté pour<br />
les hommes<br />
Si l’on élargit à nouveau la focalisation, on<br />
s’intéresse non seulement aux saisons,<br />
mais aussi aux années (ici, les années solaires).<br />
Vivre en harmonie avec les saisons,<br />
avec les rythmes et les fréquences de la<br />
nature a longtemps été considéré comme<br />
souhaitable. Aujourd’hui encore, de tels<br />
aspects reviennent de plus en plus souvent<br />
dans le débat sur la santé. Si l’on souhaite<br />
élargir encore la focalisation, il est<br />
intéressant de jeter un œil sur les grandes<br />
fréquences des séquences annuelles: il ne<br />
s’agit plus d’un schéma de sept jours, mais<br />
d’un schéma de sept années. Selon la<br />
conception biblique, le champ doit être<br />
mis en jachère tous les sept ans, au service<br />
de la régénération. Cette idée a d’ailleurs<br />
donné naissance au congé sabbatique,<br />
qui n’a plus rien d’agricole, mais qui est de<br />
fait destiné à la régénération, et qui est<br />
toujours présent et vécu dans les universités.<br />
Comme dans beaucoup d’autres cas,<br />
on peut démontrer ici l’origine biblique<br />
(livres de l’Exode et du Deutéronome)<br />
de pratiques actuellement vécues avec<br />
conviction. Il s’agit à nouveau d’un phénomène<br />
de rythmicité et d’établissement<br />
d’une fréquence transversale. La dernière<br />
pièce de la mosaïque de cette réflexion<br />
peut être nommée l’année du jubilé (base:<br />
livre biblique du Lévitique). Tous les sept<br />
fois sept ans, il existe une année d’affranchissement<br />
dans la tradition du judaïsme.<br />
Les dépendances en matière de propriété<br />
sont annulées. Après 50 ans, il faut donc,<br />
selon la conception religieuse, tout remettre<br />
à plat. Les hypothèques bancaires<br />
en Israël se terminent à cette date. Anciennement,<br />
l’annulation de la dette visait<br />
surtout à mettre un terme à la prolifération<br />
de la servitude pour dettes à des intervalles<br />
rythmés.<br />
Tout cela montre une chose: les<br />
concepts anciens et traditionnels de rythmicité<br />
et de création de fréquences ont<br />
traversé les siècles et les millénaires et<br />
continuent de jouer un rôle dans la vie<br />
quotidienne du 21 e siècle. Il vaut dès lors la<br />
peine de prêter attention à de telles structures<br />
temporelles rythmiques du point de<br />
vue de l’histoire culturelle et, partant, du<br />
point de vue religieux. Dans la plupart des<br />
cas, elles mènent à une approche totalement<br />
humaine ainsi qu’à un rapport équilibré<br />
avec l’environnement vivant et avec<br />
soi-même.<br />
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1/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>