24.02.2023 Views

Panorama de presse quotidien du 24 02 23

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Il y aura donc un dispositif <strong>de</strong> base gratuit, comment cela s’articule avec la couverture<br />

complémentaire ?<br />

La réforme pose une mise en cohérence <strong>du</strong> dispositif assurantiel complémentaire et <strong>du</strong> fonds<br />

<strong>de</strong> solidarité nationale. Les <strong>de</strong>ux dispositifs, celui <strong>de</strong> base, gratuit, et la complémentaire<br />

payante, reposent sur la même métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> détermination <strong>de</strong>s pertes et utiliseront le même<br />

principe <strong>de</strong> référence historique pour calculer les pertes. Le système assurantiel est basé sur<br />

les ren<strong>de</strong>ments historiques. En retenant comme principe soit la moyenne <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rnières<br />

années en retirant les <strong>de</strong>ux années extrêmes, soit la moyenne triennale <strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rnières<br />

années.<br />

Au Crédit Agricole, nous retenons systématiquement la solution la plus favorable à<br />

l’exploitant. Il est important <strong>de</strong> noter qu’au niveau <strong>de</strong> la viticulture nous assurons à<br />

l’appellation mais avec une particularité notamment en Alsace où nous intervenons au cépage.<br />

À cette moyenne historique, on dé<strong>du</strong>it un niveau <strong>de</strong> franchise que déci<strong>de</strong> l’exploitant, ce qui<br />

donne un ren<strong>de</strong>ment garanti. Quand survient l’aléa et que l’exploitant pro<strong>du</strong>it moins que le<br />

ren<strong>de</strong>ment garanti, on in<strong>de</strong>mnise la différence entre la pro<strong>du</strong>ction réelle et le ren<strong>de</strong>ment<br />

garanti. Si on pro<strong>du</strong>it plus que le ren<strong>de</strong>ment garanti, l’in<strong>de</strong>mnité est nulle.<br />

Quel niveau <strong>de</strong> franchise l’exploitant a-t-il intérêt à déterminer ?<br />

Nous proposons <strong>de</strong>s assurances à la carte. On gère appellation par appellation ou cépage par<br />

cépage comme en Alsace. Vous aurez par exemple la possibilité <strong>de</strong> choisir une franchise à<br />

40% sur <strong>du</strong> sylvaner ou un pinot blanc, contre une franchise à 20% sur un riesling, mieux<br />

valorisé et qui serait plus propice à mettre en péril l’exploitation en cas <strong>de</strong> mauvaise récolte<br />

<strong>du</strong>e à un inci<strong>de</strong>nt climatique. Pour la détermination <strong>de</strong>s pertes on se basera sur la déclaration<br />

<strong>de</strong> récolte.<br />

L’État a aussi décidé <strong>de</strong> subventionner la complémentaire pour inciter à s’assurer.<br />

Comment cela se passe et pourquoi ?<br />

En effet, le fait d’assurer par exemple avec une franchise <strong>de</strong> 40 % va diminuer les frais <strong>de</strong><br />

cotisation. Les assurances sont subventionnées. Explication : l’exploitant a <strong>de</strong>ux choix, le<br />

FSN seul ou le FSN et la complémentaire. L’État intervient et active le fonds <strong>de</strong> solidarité<br />

nationale (FSN) pour in<strong>de</strong>mniser au-<strong>de</strong>là d’une perte <strong>de</strong> 50 % pour la viticulture et la gran<strong>de</strong><br />

culture. Et in<strong>de</strong>mnise au-<strong>de</strong>là d’une perte <strong>de</strong> 30 % pour l’arboriculture et les prairies.<br />

Pourquoi ? Aujourd’hui nous avons 30 % <strong>de</strong> la viticulture et <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> culture qui est<br />

assurée et seulement 3 % <strong>de</strong> l’arboriculture qui est assurée, et 1 % pour la prairie. L’État veut<br />

donc intervenir pour inciter les arboriculteurs et les éleveurs aussi à s’assurer, et leur apporter<br />

une meilleure protection s’ils souscrivent <strong>de</strong>s garanties complémentaires. Ils seront donc<br />

in<strong>de</strong>mnisés à partir <strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong> pertes. L’intérêt pour l’État <strong>de</strong> mieux assurer tout le mon<strong>de</strong>,<br />

c’est d’assurer la souveraineté alimentaire, <strong>de</strong> mutualiser le risque, et sécuriser le revenu, car<br />

sa fluctuation augmente. Le principe repose donc sur une solidarité, un contrat socle et une<br />

compensation.<br />

Pour les cultures non assurées, l’engagement <strong>de</strong> l’État va cependant diminuer<br />

progressivement. Comment le niveau <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment garanti va-t-il être préservé ?

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