D'HANDWIERK avril 2023
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MAGAZINE<br />
S<br />
ployeur ne prend pas de mesures, le salarié victime peut saisir<br />
l’ITM. La délégation du personnel a également le droit de saisir<br />
l’ITM, à condition d’avoir l’accord du salarié victime.<br />
L’ITM va ensuite entendre le salarié qui prétend être victime de<br />
comportements ou actes de harcèlement moral. L’ITM pourra<br />
par la suite procéder à l’audition d’autres personnes au sein de<br />
l’entreprise, notamment d’autres salariés ou l’employeur.<br />
Après avoir entendu le salarié et éventuellement d’autres<br />
personnes, l’ITM dresse un rapport contenant des recommandations<br />
et des propositions de mesures nécessaires pour que<br />
l’employeur puisse mettre immédiatement fin au harcèlement.<br />
Le rapport en question contiendra un délai, endéans<br />
lequel l’employeur devra avoir mis un terme aux agissements<br />
fautifs. La durée du délai sera fixée en fonction des éléments<br />
du rapport. Si le délai d’injonction n’est pas respecté,<br />
l’employeur pourra recevoir une amende pouvant aller<br />
de 25 à 25.000.- euros.<br />
Quel est le rôle de la délégation du personnel ?<br />
Lorsque l’entreprise prévoit une délégation du personnel, celle-ci<br />
doit s’assurer que les salariés sont protégés contre tout type de<br />
harcèlement moral au travail. La délégation du personnel<br />
a la possibilité de proposer à l’employeur des mesures de prévention<br />
qu’elle juge importante et nécessaire pour la protection<br />
du salarié.<br />
Lorsque l’employeur mène son enquête, le salarié victime<br />
a le droit de se faire assister par un membre de la délégation<br />
du personnel lors des auditions.<br />
A défaut de respecter ces obligations, les membres de la délégation<br />
du personnel risquent une amende pouvant aller de<br />
251 à 2.500.- euros. Cette amende est doublée en cas de<br />
nouveau manque aux obligations dans un délai de 2 ans.<br />
La protection des victimes et des témoins des comportements<br />
ou actes de harcèlement moral<br />
L’employeur n’a pas le droit de sanctionner, ni de licencier un<br />
salarié victime de harcèlement moral soit parce que ce dernier<br />
s’est plaint ou parce qu’il a refusé de subir des actes ou comportements<br />
de harcèlement. Cette protection s’étend également<br />
aux personnes qui témoignent en faveur des victimes.<br />
Si l’employeur devait tout de même prononcer une sanction<br />
ou un licenciement, la victime ou le témoin ont le droit de<br />
demander l’annulation de la sanction ou du licenciement.<br />
Concernant le licenciement, le législateur a rajouté une nouvelle<br />
catégorie de dommages et intérêts en faveur du salarié,<br />
en raison du dommage subi du fait du harcèlement.<br />
De ce fait, le salarié a la possibilité de demander à la fois des<br />
dommages et intérêts sur la base du licenciement prononcé<br />
abusivement et des dommages et intérêts sur la base<br />
du dommage qu’il a subi à cause des actes ou comportements<br />
de harcèlement. La loi prévoit que les deux catégories<br />
de dommages et intérêts sont cumulables.<br />
Fédération des Artisans<br />
k.reto@fda.lu<br />
+352 42 45 11 – 53<br />
fda.lu<br />
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