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WS32_Liseuse

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ENQUÊTE<br />

Le budget VS les aides<br />

En fonction des stages prévus, du matériel,<br />

des soins selon l’état physique des<br />

athlètes, leur déplacement, leur entraînement…<br />

l’enveloppe annuelle varie.<br />

« Une saison d’escrime peut aller de<br />

10 000 à 15 000 € », pour Camille<br />

Hermay, celle de Jona Aigouy oscille<br />

entre 30 000 et 40 000 €. Evidemment<br />

les besoins ne sont pas forcément<br />

les mêmes pour tous et toutes,<br />

comme les membres de staff diffèrent.<br />

« Mon budget changeait chaque<br />

année », assure de son côté Mathilde Andraud.<br />

Alors, quand les sponsors et les<br />

économies manquent, restent les aides.<br />

Des aides liées aux<br />

performances<br />

Aides de la fédération, du club, de l’Agence<br />

Nationale du Sport… Il y en a de différentes<br />

sortes, et c’est assez compliqué<br />

de s’y retrouver. Avec 72 millions d’euros<br />

investis en 2022, l’ANS assure y mettre<br />

les moyens, sur le papier. Son Cercle haute<br />

performance, devrait en principe assurer<br />

aux sportifs un suivi socioprofessionnel<br />

et un revenu. 2 600 € nets par mois sont<br />

versés à tous ceux qui ont prouvé leurs aptitudes<br />

et qui ont déjà été « capables de<br />

battre les meilleurs » expliqué notamment<br />

Odile Pellegrino, conseillère haute performance<br />

pour l’ANS à La Croix en 2023.<br />

« JE SUIS TOUJOURS À LA RECHERCHE<br />

DE PARTENAIRES. PENDANT LA<br />

SAISON CERTAINS ARRÊTENT, DONC<br />

LES NOUVEAUX SONT TOUJOURS LES<br />

BIENVENUS. » CAMILLE HERMAY, ESCRIME<br />

© graja/ Shutterstock<br />

Un statut… à part<br />

Dans les faits, c'est<br />

toujours un peu<br />

plus compliqué<br />

malgré les aides,<br />

comme l'explique<br />

l'escrimeuse<br />

Camille Hermay.<br />

Dans les faits, c’est un peu plus compliqué.<br />

« Dans ma meilleure année, j’ai reçu<br />

5 000 € du club et 8 000 € d’aides. Ce<br />

dernier montant servant simplement à rembourser<br />

mon matériel, mes déplacements,<br />

mes frais de stage et d’entraînement »,<br />

nous confie Mathilde Andraud, quintuple<br />

championne de France élite en lancer de<br />

javelot et détentrice du record tricolore chez<br />

les femmes avec une marque à 63,54 m.<br />

Diplôme de kiné en poche en 2014, elle<br />

ne s’en sort presque plus. « À partir du moment<br />

ou tu es diplômée, athlète non professionnelle,<br />

tu ne rentres dans aucune case.<br />

Pas le droit aux APL, ni à la CAF ni au RSA,<br />

rien », souffle-t-elle. Avec un loyer de 550 €<br />

à l’époque, la jeune femme sort les œillères<br />

et décide quand même, avec sa coach de<br />

l’époque Magali Brisson, de tenter sa chance<br />

et se consacrer à 100 % au lancer de javelot.<br />

Des parents présents<br />

et un brin de chance<br />

D.R.<br />

« Joindre les deux bouts était difficile entre<br />

2014 et 2016. C’était la débrouille », se<br />

40 WOMEN SPORTS N°32 • Avril-Mai-Juin 2024 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

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