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FANNY BLANKERS-KOEN :
La « mère indigne »
Surnommée « La ménagère volante », Fanny Blankers-Koen, est un symbole de toute une époque. En 1948, à trente ans, elle peut participer
aux JO de Londres. À cette époque, elle était déjà mère de deux enfants, ce qui était tout à fait unique. Moment de l’histoire où de
nombreuses personnes n’approuvaient pas encore les femmes athlètes. Mais lorsque le coup de feu a retenti plus personne ne l’arrête.
Fanny sprint vers l’or au 100 m en 11,9 secondes. Elle enchaîne deux jours plus tard avec l’or aux 80m haies en 11,2 secondes, suivie d’une
victoire éclatante au 200m (24,4s). Enfin, avec l’équipe néerlandaise, la première place du podium l’attend pour la quatrième fois. Si après
un accouchement une femme ne craint plus rien, alors deux… Pourtant ce n’était pas gagné. Elle, la fille d’un lanceur de disque et de
poids Jan Blankers, olympien ayant participé à l’édition de 1928, et convaincu que les femmes n’ont pas leur place dans les compétitions
d’athlétisme. Mais dans la balance, le coeur pèse parfois plus que les convictions et il accepte de l’entraîner. Elle le surprend, le bluffe et il
l’encourage. Aucune raison de se laisser déstabiliser par les remarques misogynes ou les lettres insultantes qu’elle reçoit en 1948. Cette
« mère indigne » a surtout redéfini les normes du sport féminin, bouleversant les préjugés. Rentrée aux Pays-Bas en héroïne, elle est
nommée « Meilleure athlète du XX e siècle » par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme.
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