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Quand le clap de<br />
fin des JO sonne<br />
comme un goût<br />
amer de rêve<br />
achevé, on avance<br />
vers quoi ?<br />
de Ouest-France en septembre 2021, des<br />
« épisodes dépressifs contextuels liés à un<br />
évènement », et pas une profonde dépression.<br />
Or, avant tout ça, le sportif n’y pense<br />
pas, tellement il est obnubilé par sa quête.<br />
Alors qu’il arrive à peine au sommet de cette<br />
montagne qu’il a mis des années, voire une<br />
vie, à grimper, l’athlète fait face à de nouveaux<br />
horizons, ce qui a de quoi démunir.<br />
« Quand vous participez aux Jeux, c’est l’euphorie,<br />
mais forcément, à un moment, elle<br />
retombe. Comme pour revenir de vacances<br />
idylliques, c’est le retour à la réalité avec un<br />
coup de déprime. C’est normal car après<br />
les émotions les plus fortes, la suite est plus<br />
délicate. Mais cette déception s’anticipe »,<br />
pose Anaëlle Malherbe, psychologue et<br />
préparatrice mentale auprès d’équipes de<br />
France (escrime, aviron, boxe, paracanoë…)<br />
au sein du pôle performance de l’Insep.<br />
ANTICIPER<br />
L’APRÈS AVANT<br />
BONJOUR PSYCHO, CIAO<br />
TABLEAUX<br />
mance, cela permettra de mieux vivre les<br />
Jeux, d’être aligné par rapport à sa motivation<br />
intrinsèque. » Il ne faut pas se tromper<br />
de combat : on parle ici plus de psychologie<br />
que de préparation mentale pure sur la<br />
performance, « pas sur le psychologique et<br />
l’inconscient mais bien sur la connaissance<br />
de soi, en lien avec son environnement.<br />
Car quand on connaît mieux son environnement,<br />
on sait mieux s’adapter », détaille<br />
l’experte de l’Insep.<br />
Pour bien connaître son athlète, l’accompagnant<br />
intervient dans tous les champs<br />
de vie possibles, comme l’explique Cécilia<br />
Delage, psychologue clinicienne et psychologue<br />
du sport. Elle est demandée par des<br />
athlètes de sports d’hiver notamment (ski de<br />
bosses aux côtés de Perrine Laffont, biathlon,<br />
ski freestyle) mais aussi en plongeon.<br />
© KeyStock / Shutterstock<br />
D.R.<br />
« Ça ne s’évite pas, ça s’anticipe, précise la<br />
psychologue clinicienne Anaëlle Malherbe<br />
en détaillant sa stratégie d’accompagnement.<br />
En début d’année, nous avons déjà<br />
réalisé des 1 ers ateliers en petit groupe avec<br />
des athlètes de différents sports pour évoquer<br />
l’après-JO. En amont, il faut déjà que<br />
l’athlète soit clair sur son ‘‘pourquoi’’. Ce<br />
n’est pas juste ‘‘faire les JO parce que j’ai<br />
toujours rêvé d’être champion ou championne’’,<br />
c’est plus profond que ça. Une<br />
fois qu’on est allé à la découverte de cette<br />
symbolique derrière la recherche de perfor-<br />
D.R.<br />
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