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WS32_Liseuse

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Quand le clap de<br />

fin des JO sonne<br />

comme un goût<br />

amer de rêve<br />

achevé, on avance<br />

vers quoi ?<br />

de Ouest-France en septembre 2021, des<br />

« épisodes dépressifs contextuels liés à un<br />

évènement », et pas une profonde dépression.<br />

Or, avant tout ça, le sportif n’y pense<br />

pas, tellement il est obnubilé par sa quête.<br />

Alors qu’il arrive à peine au sommet de cette<br />

montagne qu’il a mis des années, voire une<br />

vie, à grimper, l’athlète fait face à de nouveaux<br />

horizons, ce qui a de quoi démunir.<br />

« Quand vous participez aux Jeux, c’est l’euphorie,<br />

mais forcément, à un moment, elle<br />

retombe. Comme pour revenir de vacances<br />

idylliques, c’est le retour à la réalité avec un<br />

coup de déprime. C’est normal car après<br />

les émotions les plus fortes, la suite est plus<br />

délicate. Mais cette déception s’anticipe »,<br />

pose Anaëlle Malherbe, psychologue et<br />

préparatrice mentale auprès d’équipes de<br />

France (escrime, aviron, boxe, paracanoë…)<br />

au sein du pôle performance de l’Insep.<br />

ANTICIPER<br />

L’APRÈS AVANT<br />

BONJOUR PSYCHO, CIAO<br />

TABLEAUX<br />

mance, cela permettra de mieux vivre les<br />

Jeux, d’être aligné par rapport à sa motivation<br />

intrinsèque. » Il ne faut pas se tromper<br />

de combat : on parle ici plus de psychologie<br />

que de préparation mentale pure sur la<br />

performance, « pas sur le psychologique et<br />

l’inconscient mais bien sur la connaissance<br />

de soi, en lien avec son environnement.<br />

Car quand on connaît mieux son environnement,<br />

on sait mieux s’adapter », détaille<br />

l’experte de l’Insep.<br />

Pour bien connaître son athlète, l’accompagnant<br />

intervient dans tous les champs<br />

de vie possibles, comme l’explique Cécilia<br />

Delage, psychologue clinicienne et psychologue<br />

du sport. Elle est demandée par des<br />

athlètes de sports d’hiver notamment (ski de<br />

bosses aux côtés de Perrine Laffont, biathlon,<br />

ski freestyle) mais aussi en plongeon.<br />

© KeyStock / Shutterstock<br />

D.R.<br />

« Ça ne s’évite pas, ça s’anticipe, précise la<br />

psychologue clinicienne Anaëlle Malherbe<br />

en détaillant sa stratégie d’accompagnement.<br />

En début d’année, nous avons déjà<br />

réalisé des 1 ers ateliers en petit groupe avec<br />

des athlètes de différents sports pour évoquer<br />

l’après-JO. En amont, il faut déjà que<br />

l’athlète soit clair sur son ‘‘pourquoi’’. Ce<br />

n’est pas juste ‘‘faire les JO parce que j’ai<br />

toujours rêvé d’être champion ou championne’’,<br />

c’est plus profond que ça. Une<br />

fois qu’on est allé à la découverte de cette<br />

symbolique derrière la recherche de perfor-<br />

D.R.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°32 • Avril-Mai-Juin 2024 WOMEN SPORTS 63

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