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Et si la parité,<br />
la vraie, était<br />
tout simplement<br />
impossible à tenir<br />
pour ces JOP de<br />
Paris 2024 ?<br />
©Icon Sport<br />
Française Handisport, Valérie Barlois-<br />
Leroux, Présidente de l’Association française<br />
des olympiens, Sarah Ourahmoune<br />
et Sandrine Martinet, dans les représentants<br />
du monde sportif, parmi une petite<br />
armée d’hommes : Guy Drut, Jean-Christophe<br />
Rolland, Martin Fourcade, David<br />
Lappartient, Jean-Pierre Siutat, Romain<br />
Girouille, Cyril Moré, Tanguy De La Forest,<br />
Guy Forget, Nantenin Keita. Une représentativité<br />
conforme à celle que l’on retrouve<br />
dans les organes de gouvernance<br />
du sport français : les femmes ne représentent,<br />
encore aujourd’hui, que 35 %<br />
des membres des conseils d’administration<br />
des fédérations sportives françaises,<br />
malgré un cadre législatif qui est censé<br />
imposer la parité.<br />
Autre chiffre intéressant, l’index d’égalité<br />
professionnelle de Paris 2024 est de 93,<br />
sur une note maximale de 100. Composé<br />
de cinq indicateurs (écart de rémunération<br />
; d’augmentation individuelle ; de<br />
promotion ; pourcentage de salariées<br />
augmentées au retour d’un congé maternité<br />
; nombre de femmes parmi les<br />
« L’INDEX D’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE<br />
DE PARIS 2024 EST INFÉRIEUR À CELUI<br />
DU MINISTÈRE DES ARMÉES. »<br />
10 plus hautes rémunérations), l’index<br />
permet à chaque entreprise d’évaluer où<br />
elle se situe, et d’engager des mesures<br />
pour améliorer la situation en matière<br />
d’égalité femmes-hommes. Le score de<br />
Paris 2024 est légèrement supérieur à<br />
la moyenne des entreprises françaises<br />
(88) et équivalent à celui du ministère<br />
des Sports, mais inférieur à celui, par<br />
exemple, du Ministère des Armées (94).<br />
En outre, il est possible d’atteindre la<br />
note de 100 / 100 puisque 2 % des entreprises<br />
françaises y parviennent, dont<br />
la Française des Jeux, depuis plusieurs<br />
années. Paris 2024 aurait donc pu se<br />
montrer plus exemplaire en la matière.<br />
En conclusion, oui les JO 2024 seront paritaires<br />
et c’est une réelle avancée, mais<br />
comme en ironise la sociologue du sport<br />
Béatrice Barbusse : « on ne va quand<br />
même pas se gargariser d’un truc qu’on<br />
a dû attendre cent trente-deux ans ».<br />
Rappelons que Béatrice Barbusse, féministe<br />
du sport assumée et membre<br />
du conseil d'administration de la Fédération<br />
française de handball, est l’une<br />
des rares femmes à avoir dirigé un club<br />
professionnel masculin (Ivry Handball).<br />
L’exemplarité du sport en matière de parité<br />
reste encore à démontrer. Gageons<br />
que les efforts de Paris 2024 en la matière<br />
inspireront à long terme les institutions<br />
et les organisateurs d’événement<br />
sportif pour penser la parité et l’égalité<br />
femmes - hommes dans un contexte encore<br />
plus global. WS<br />
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°32 • Avril-Mai-Juin 2024 WOMEN SPORTS 67
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