Atelier 2 - Logement
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Serge IVARS, CNAB<br />
Je remercie Xavier Benoist pour ses propositions visant à améliorer le rôle des<br />
propriétaires bailleurs. Afin de sortir de la crise, il est nécessaire d’appuyer le parc de<br />
logements privés. Certes, il faut se servir de mesures fiscales. Mais la CNAB propose<br />
également la création d’un statut pour le bailleur privé. Ce dernier pourrait alors<br />
bénéficier, comme tout entrepreneur, d’un outil de travail, avec des avantages et des<br />
inconvénients. Ainsi, le propriétaire déduirait ses dépenses de fonctionnement et ne<br />
recevrait plus de primes ponctuelles plus ou moins généreuses en fonction des<br />
gouvernements. Les mesures sur l’ISF seraient inscrites dans le statut. Nous souhaitons<br />
un statut pérenne, et non des mesures passagères.<br />
Jean-Claude VANNIER, Crédit Foncier<br />
Sur le fond, vos propositions sont intéressantes. La simplicité et la communication sont<br />
la clé de la réussite de ce type de projet. Or, malgré des efforts de rationalisation,<br />
le projet reste complexe : preuve en est le tableau sur la garantie du risque locatif. Le<br />
propriétaire préfère les dispositifs simples et dépourvus de risque d’exclusion. De plus,<br />
il est indispensable d’adopter une communication globale réunissant les divers aspects :<br />
fiscaux, aides de l’ANAH… Communiquez simplement autour de la notion de statut du<br />
bailleur privé social. Par ailleurs, l’association à ce package d’un nouveau financement,<br />
type PLS, permettrait de communiquer facilement sur le dispositif. Enfin, une approche<br />
par l’ISF serait un puissant déclencheur pour les propriétaires. Ceux-ci bénéficieraient<br />
alors de mesures fiscales intéressantes tout en s’engageant dans un domaine social.<br />
Nathalie DOMENACH, URPACT Rhône-Alpes<br />
Mon intervention concerne le conventionnement sans travaux. Aujourd’hui, les élus<br />
locaux sont rarement confrontés à des parcs extrêmement dégradés. Les procédures<br />
habitat indigne fonctionnent bien. Je suis d’accord avec Xavier Benoist. Afin de donner<br />
au conventionnement une véritable ampleur, il faut proposer des mesures qui s’adaptent<br />
également aux copropriétés des années 1950, aux parcs déjà réhabilités…<br />
Claude CHAUDIERE, ATD-Quart Monde<br />
Pourquoi votre contrat s’intitule-t-il " solidaire et équitable " ? Selon moi, ces deux<br />
adjectifs sont redondants. Par ailleurs, dans le plan de cohésion sociale, le Ministre a<br />
précisé qu’il fallait avancer vers un droit effectif. Dans le parc privé, quels principes fixer<br />
pour que ce droit soit effectif, dans le cadre de ce contrat solidaire ? Certes, on<br />
accorde des aides en matière fiscale. Je rappelle que des propriétaires sont prêts à<br />
mettre gratuitement à disposition leur logement, par convention.<br />
Qui sera responsable de la mise en oeuvre du droit au logement, puisque le contrat<br />
sera signé entre le propriétaire et l’ANAH ? Quelle sera la responsabilité de l’Etat ?<br />
Concernant le droit de recours, comment fonctionneront les commissions de médiation ?<br />
Quelles seront les obligations du propriétaire signataire et bénéficiaire d’exonérations et<br />
de subventions ? Au bout de neuf ans, comment s’opérera la sortie du<br />
conventionnement pour cette population en difficulté ? En effet, il est difficile de gérer<br />
une expulsion pour cause de vente. Comment se fera l’accès à ces logements<br />
conventionnés ? Comment désigner aux petits propriétaires les populations à reloger<br />
prioritairement ? Quelle est l’articulation de ce dispositif avec les HLM et le plan<br />
départemental pour le logement des plus démunis ? Il faut que ces personnes<br />
bénéficient de mesures équitables leur permettant de se loger dans de bonnes conditions.