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Atelier 2 - Logement

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Je reconnais que la médiation est essentielle. Il faudrait associer davantage les<br />

associations de copropriétaires à cette médiation. Sortons d’une conception basique de<br />

la médiation. C’est un travail de relation entre des statuts différents : propriétaire<br />

occupant ou bailleur, syndic… Dans le programme de lutte contre l’habitat indigne, le<br />

rôle du gestionnaire de copropriété n’est pas suffisamment mis en évidence.<br />

Enfin, les fonds de travaux obligatoires sont un outil préventif. A terme, ils permettraient<br />

aux milliers de copropriétés en difficulté de financer leurs travaux. Contrairement au<br />

Québec ou à l’Autriche, la France est victime d’un blocage juridique et intellectuel sur la<br />

question.<br />

Philippe MORICE, Union régionale PACT ARIM de Bretagne<br />

Il serait facile de fournir rapidement un cadre législatif au contrôle technique du<br />

logement. Etant donné que la location est un acte économique, il n’est pas normal<br />

qu’elle se développe sans contrôle. On n’élève pas du bétail sans contrôle vétérinaire !<br />

Ce contrôle technique doit s’appliquer à l’accession à la propriété. En effet, certains<br />

ménages achètent des biens dégradés à bas prix et se placent durablement en situation<br />

d’indignité.<br />

Je ne remets pas en cause le travail de Nancy Bouché. Toutefois, dans les régions,<br />

il suffit qu’un décideur résiste pour que rien ne se passe. Les programmes d’ingénierie<br />

sont difficiles à mettre en place. Les élus locaux ont du mal à accepter la réalité de<br />

l’indignité de l’habitat sur leur territoire. Il n’est pas possible d’engager une politique de<br />

lutte contre l’habitat indigne avec des moyens précaires.<br />

Nancy BOUCHE<br />

Le programme 13 du plan de cohésion sociale est explicite quant à la nécessité<br />

de s’engager dans une politique de lutte contre l’habitat indigne.<br />

Vous insistez, d’une part, sur le contrôle technique à la mise en location et à l’accession<br />

et, d’autre part, sur un meilleur contrôle effectif de la décence des logements.<br />

Nous réfléchissons à une articulation entre le décret habitat devant remplacer les<br />

règlements sanitaires départementaux, la question de la décence, le droit locatif et le<br />

droit aux allocations logement.<br />

Concernant l’aspect opérationnel, vous avez réagi sur les travaux d’office. L’expérience<br />

du saturnisme a montré que les dispositifs de travaux d’office fonctionnaient.<br />

Des mesures de simplification rendraient ce mécanisme encore plus efficace.<br />

Par ailleurs, dans un programme d’habitat, rien n’empêche de déclarer d’utilité publique<br />

l’acquisition de lots dans une copropriété. Je souligne que le périmètre de restauration<br />

immobilière n’est pas un outil fiscal ; c’est un outil d’aménagement. Dans le cadre de ce<br />

périmètre, il est possible d’exproprier les copropriétaires qui ne peuvent, ou ne veulent,<br />

réaliser les travaux d’office afin de sortir de l’insalubrité. Les mécanismes de déclaration<br />

d’utilité publique peuvent être activés, si nécessaire. Les travaux de sortie d’insalubrité<br />

sont obligatoires et sont donc déductibles de l’indemnité d’expropriation. Certes, les<br />

mécanismes juridiques sont compliqués. Mais les situations sont difficiles et complexes.<br />

Enfin, je réponds à l’ARC. Le préfinancement des subventions est une question<br />

essentielle pour les propriétaires occupants.<br />

<strong>Atelier</strong> 2<br />

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