Atelier 2 - Logement
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décent. Notre cible se compose des deux millions de ménages bénéficiant de l’AL dont<br />
environ 500 000 vivent dans des conditions de logement indignes. Les associations<br />
doivent faciliter la mise en œuvre du droit au logement décent.<br />
La pérennité du dispositif repose sur la stabilité des aides au logement, les évaluations<br />
et des indexations. Par ailleurs, notre dispositif s’articule également par rapport à une<br />
réflexion sur logement social.<br />
Pour le bailleur, il semble plus pérenne de définir une fonction et d’y attacher des<br />
avantages, plutôt que d’opter pour un statut.<br />
Enfin, le dispositif doit être simple. Sa mise en application requiert des spécialistes<br />
opérationnels. Il faut non seulement aménager le conventionnement, mais aussi<br />
développer les aides aux collectivités locales afin que celles-ci aient les moyens<br />
d’accompagner la politique de l’habitat de demain.<br />
Georges CAVALLIER<br />
J’espère que les orientations prises dans le programme 13 du plan Borloo permettront<br />
d’avancer de manière concrète sur ce sujet.<br />
IV. Deuxième séquence : la lutte contre l’habitat indigne<br />
1. Introduction<br />
Nancy BOUCHE<br />
Par " habitat indigne ", nous entendons toutes les conditions de l’habitat posant des<br />
problèmes de santé ou de sécurité dont le traitement relève des polices administratives.<br />
C’est la fraction la plus catastrophique du parc. Les logements inconfortables ne sont<br />
pas nécessairement indignes et les non décents relèvent d’une autre problématique,<br />
même si le lien est évident.<br />
En croisant des données de FILOCOM avec le niveau de revenus des ménages, nous<br />
évaluons que le parc de l’habitat indigne comprend entre 600 000 et 1,2 million de<br />
logements. Le noyau dur de ce parc est de 400 000 à 600 000 logements. Ceux-ci<br />
sont loués ou en pleine propriété. N’oublions pas la fraction inconnue des occupants<br />
d’hôtels meublés, de campings ou d’habitat précaire. Aujourd’hui, en France, il existe des<br />
bidonvilles.<br />
Le programme Habitat indigne doit être renforcé et conforté. Il faut inscrire un volet<br />
habitat indigne dans les Plans départementaux pour le logement des personnes<br />
défavorisées. Actuellement, nous ne disposons pas de suivi sur la qualité des logements.<br />
Il faudrait que le PDALPD encourage la création d’un fichier du logement indigne.<br />
Ce document serait un outil de travail pour les DDASS, les DDE, les collectivités locales,<br />
les demandeurs de logement, les organismes versant les Allocations logement… Des<br />
croisements d’informations sont nécessaires, afin de suivre les mauvais logements. Une<br />
identification fiscale des logements est également nécessaire pour pouvoir suivre les<br />
mutations de logements. Il est inutile de reloger prioritairement, en logement locatif<br />
social, les ménages sortant de logements insalubres si ces logements ne sont pas<br />
<strong>Atelier</strong> 2<br />
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