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Atelier 2 - Logement

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suivis et si les aides continuent d’être versées au bailleur. La CAF n’est pas<br />

responsable, car elle gère les allocataires, et non les logements.<br />

Il est nécessaire de conforter le programme sur le plan financier. Le plan de cohésion<br />

sociale a énoncé des objectifs précis quant au logement social. Notre partenariat avec<br />

l’ANAH est excellent. Toutefois, nous ne parvenons pas à faire sortir plus de logements<br />

de l’insalubrité parce que le travail de terrain est insuffisant. C’est pourquoi il faut<br />

sanctuariser les crédits d’ingénierie sociale. Aucune politique d’habitat indigne ne peut<br />

fonctionner sans opérateur, ni action de démarchage dans les immeubles. Il faut aller<br />

chercher les locataires, bailleurs ou propriétaires occupants de logements insalubres.<br />

Derrière les façades, on ne voit rien.<br />

Parmi les priorités du programme Habitat indigne figure aussi l’amélioration des<br />

conditions de financement de travaux. Ce point concerne particulièrement les<br />

propriétaires occupants . Depuis longtemps, nous sommes nombreux à soulever la<br />

question du préfinancement des subventions. Comment faciliter l’accès au crédit des<br />

propriétaires occupants pauvres et des bailleurs modestes, ceci dans des conditions de<br />

sécurisation des prêts ? Nous proposons de réviser les conditions d’octroi des Prêts à<br />

l’amélioration de l’habitat gérés par les CAF et les CMSA . Ces crédits doivent être de<br />

véritables prêts à moyen terme permettant aux occupants de sortir, a minima, de<br />

l’habitat indigne. Le PAH existe actuellement. C’est un outil obsolète et mal utilisé, alors<br />

qu’il est disponible à la majorité des bénéficiaires de prestations familiales.<br />

Par ailleurs, il est essentiel d’inciter les organismes bancaires à réinvestir leurs<br />

bénéfices sociaux dans l’amélioration de ce parc indigne.<br />

La lutte et la prévention contre l’habitat indigne passent par le renforcement des<br />

mécanismes de recours relatifs à la décence. Ceux-ci fonctionnent peu et mal.<br />

Aujourd’hui, il y a plus de contentieux sur l’insalubrité que de recours en matière de<br />

décence. En effet, compte tenu de la crise du logement, le locataire ne se défend pas,<br />

faute de moyens intellectuels, juridiques et financiers. De plus, il n’a pas la force<br />

psychologique nécessaire. La violence des rapports locatifs est extrême dans les zones<br />

de marchés tendus. Elle est souvent sous-estimée. Les dispositifs de législation et de<br />

médiation relatifs à la décence doivent être renforcés. La mesure minimale serait que<br />

les contestations en matière de décence soient de la compétence des commissions de<br />

conciliation. Actuellement, notamment grâce aux travaux d’évaluation menés par les<br />

opérateurs, nous avons les moyens de juger de la décence d’un logement. Si la<br />

conciliation n’est pas trouvée en première instance (à dire d’expert), les juges sont à<br />

même de trancher.<br />

De plus, nous travaillons, notamment la Caisse nationale d’allocations familiales, afin de<br />

contrôler davantage les conditions de versement des allocations logement au regard de<br />

la décence du logement. Aujourd’hui, les contrôles sont aléatoires. Ne généralisons pas<br />

le tiers payant institutionnel sans mettre en place un mécanisme de suivi de la décence<br />

des habitations. J’ai visité le bidonville d’Antibes. C’est un amas de baraquements sans<br />

eau ni électricité. Le commissaire enquêteur a émis un avis négatif sur le relogement<br />

des occupants de ce bidonville. Il a précisé que la situation n’était pas catastrophique<br />

puisque les résidents bénéficiaient des allocations logement !<br />

Nous avons élaboré un programme avec la CNAF et la Caisse centrale de mutualité<br />

sociale agricole, afin de travailler en amont sur le suivi de la décence des logements<br />

bénéficiant des aides publiques.<br />

Nous souhaitons améliorer un certain nombre de dispositifs législatifs. Il existe des<br />

distorsions manifestes entre le Code civil et le droit des polices administratives. Le plan

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