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Atelier 2 - Logement

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Un renforcement des règlements départementaux permettrait de s’inscrire dans le<br />

champ des pouvoirs de police du maire. Aujourd’hui, à cause de la décentralisation, la<br />

DDASS, qui accompagnait les maires dans l’application des règles sanitaires<br />

départementales, ne gère plus ce problème.<br />

Céline BRODOVITCH, SIEMP<br />

Souvent, les logements ne sont pas insalubres, mais ils ne respectent pas les règles<br />

énoncées par les décrets sur la décence. En tant qu’opérateur, nous sommes démunis<br />

face à ces familles logées dans des conditions honteuses. Ces ménages en difficulté<br />

n’osent pas porter plainte contre le propriétaire. Avec les associations, nous tentons de<br />

faire respecter leurs droits. Pourrait-on permettre à des associations agréées de se<br />

porter partie civile afin de dénoncer ces situations inadmissibles ?<br />

Par ailleurs, nous rencontrons des difficultés à mettre en œuvre les travaux d’office<br />

lorsque les propriétaires n’engagent pas les travaux prescrits par les arrêtés<br />

d’insalubrité.<br />

Aujourd’hui, nous gérons environ 900 immeubles à Paris. Dans le cadre d’une SEM,<br />

nous pouvons travailler sur des déclarations d’utilité publique afin d’éradiquer l’insalubrité.<br />

Mais lorsqu’un immeuble entier bascule dans l’irréversible, la seule solution serait<br />

l’expropriation publique. Dans d’autres copropriétés, il suffirait juste d’expulser les deux<br />

ou trois marchands de sommeil. Nous sommes dans un vide juridique.<br />

Enfin, j’adhère à la proposition de diagnostic technique du logement. Cette mesure<br />

permettrait d’éviter les locations abusives et les loyers prohibitifs.<br />

Michel PELENC, FNHDR<br />

Des aides plus modulables permettraient de mieux lutter contre l’insalubrité. Aujourd’hui,<br />

les règles de l’ANAH sont strictes. Sur les chantiers importants, il est souvent difficile<br />

de boucler le plan de financement. De plus, il serait nécessaire de mettre en place un<br />

suivi social pour certains occupants. Enfin, l’ingénierie sociale de montage de projets<br />

requiert du temps et de nombreux partenaires. Dans ce cas, les opérateurs sont<br />

faiblement rémunérés.<br />

Bruno DHONT, Association des responsables de copropriétés<br />

Dans de nombreux immeubles, des copropriétaires de bonne foi sont demandeurs de<br />

travaux d’office, mais ne les obtiennent pas. La collectivité pourrait se substituer aux<br />

seuls copropriétaires qui ne payent pas. Ceux-ci sont toujours identifiés. Ces personnes<br />

peuvent être solvables. Elles ne sont pas nécessairement des marchands de sommeil.<br />

La situation est anormale. Des travaux peuvent être votés sous injonction<br />

administrative et ne pas être financés parce que 30 % de débiteurs chroniques ne<br />

règlent pas leur quote part.<br />

Dans votre exposé, vous mentionnez le préfinancement. Cette question n’a pas lieu<br />

d’être. Le véritable problème est le déblocage des financements. Des subventions sont<br />

accordées, mais il faut attendre la fin des travaux pour en bénéficier. Pendant que des<br />

" usines à gaz " se construisent entre les banques et la Caisse des Dépôts, les<br />

immeubles se dégradent sous le regard impuissant des propriétaires.

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