Atelier 2 - Logement
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inférieurs à ceux du marché, à condition, d’une part, qu’elle bénéficie d’un<br />
accompagnement à la gestion locative pour être déchargée de tous soucis et que,<br />
d’autre part, le bien puisse être récupéré en cas de décès.<br />
Philippe MORICE, Union régionale PACT ARIM de Bretagne<br />
La part des propriétaires occupants pauvres est préoccupante. De plus, 3,8 millions de<br />
ménages sont logés dans des HLM, alors que 7 millions de ménages ont des revenus<br />
inférieurs au plafond d’accès au HLM. Ces chiffres sont considérables et ne sont pas<br />
suffisamment pris en compte dans les politiques de logement.<br />
Par ailleurs, je crains qu’on oublie de traiter les stocks d’habitat indigne en voulant<br />
promouvoir les logements conventionnés. Dans les départements, les commissions<br />
d’amélioration de l’habitat disposent de moins en moins de moyens pour améliorer<br />
l’état du stock de logement. Il conviendrait de mettre en place des mesures visant les<br />
logements inconfortables du parc privé.<br />
Enfin, il faudrait que le stock de logements vacants du parc privé figure dans le parc<br />
social disponible afin de les rendre accessibles aux ménages en difficulté. Cette<br />
comptabilité est prônée dans les discours nationaux, mais elle n’apparaît pas dans le<br />
chiffrage départemental des logements sociaux.<br />
Denis LAURENT, Solidarités nouvelles pour le logement<br />
Notre association vise à recréer du lien social et à proposer des logements à des<br />
personnes pauvres, c’est-à-dire dont les revenus sont inférieurs à 50 % du PLUS<br />
(définition de l’INSEE). A cette fin, nous utilisons des baux à réhabilitation ou nous<br />
mobilisons des logements vacants que les propriétaires ne souhaitent pas immobiliser<br />
sur un long terme. Ces propriétaires ne bénéficient pas de déduction fiscale, alors qu’ils<br />
sont prêts à louer leur bien quasiment gratuitement.<br />
Nous proposons que les propriétaires prêtant leur logement à des associations agréées<br />
soient exonérés de l’ISF ou bénéficient d’une déduction fiscale du montant d’un loyer<br />
fictif, le plus bas possible. Rappelons qu’actuellement, les personnes faisant des dons en<br />
nature à des associations bénéficient de déductions fiscales.<br />
Véronique FAYET, Ville de Bordeaux<br />
La situation de Bordeaux est proche du tableau national que vous avez dressé : peu de<br />
propriétaires institutionnels, un parc parfois dégradé à la limite de l’insalubrité,<br />
un secteur sauvegardé important. Durant des années, Bordeaux a subi les effets<br />
pervers de la loi Malraux. En coopération avec l’ANAH, nous avons engagé une<br />
opération de grande envergure afin de reconquérir le parc ancien et dégradé du centre<br />
ville. Nous avons mis en place un opérateur spécifique, une société d’économie mixte,<br />
afin de convaincre les propriétaires un par un.<br />
Il est indispensable de recourir à deux outils : les aides de l’ANAH et la défiscalisation.<br />
Des mesures de défiscalisation attractives permettraient de convaincre plus facilement<br />
les bailleurs. Par ailleurs, concernant l’habitat indigne, un propriétaire est amené à<br />
effectuer un minimum de travaux pour sortir de l’indignité, sans que le logement soit<br />
rendu réellement confortable. Les partenaires locaux devraient se réunir pour réfléchir<br />
à cette question et aller jusqu’au bout de la démarche.<br />
Enfin, nous sommes satisfaits des moyens supplémentaires accordés à l’ANAH.<br />
Cela permettra de mener plus d’actions sur le terrain.<br />
<strong>Atelier</strong> 2<br />
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