Atelier 2 - Logement
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de cohésion sociale insiste sur la clarification et l’harmonisation de certaines dispositions<br />
de police administrative : saturnisme, insalubrité, immeuble en ruine…<br />
Nous agissons également en faveur de la facilitation des travaux. Les travaux d’office<br />
sont liés à l’insécurité ou à la santé. Il faut simplifier les modalités d’intervention des<br />
collectivités publiques dans les immeubles. Par exemple, ne se substituer qu’aux<br />
propriétaires défaillants accélérerait les travaux dans les copropriétés, en ne pénalisant<br />
pas les propriétaires de bonne foi. Ces mesures impliquent de renforcer les garanties<br />
publiques pour récupérer les créances, de permettre de mandater un tiers pour les<br />
travaux d’office, de faciliter l’hébergement temporaire. Il y a un vide juridique en matière<br />
de logement temporaire entre le secteur locatif privé et le parc social public.<br />
Nous suggérons de pénaliser davantage les "marchands de sommeil". A titre<br />
exceptionnel, un mécanisme de séquestre immobilier pourrait-il être envisageable ?<br />
Enfin, les hôtels meublés sont un véritable problème. Ils ont une vraie fonction sociale.<br />
Cependant, leur statut n’est défini nulle part ; ce qui engendre de nombreuses situations<br />
abusives et ingérables. Les aides publiques, via les dispositifs d’urgence, alimentent des<br />
occupations en hôtel meublé, dont on ne peut vérifier la qualité sanitaire. Aujourd’hui,<br />
nous ne disposons pas des moyens juridiques et institutionnels permettant de vérifier cet<br />
état sanitaire et la sécurité de ces meublés. L’hébergement d’urgence est également<br />
une priorité du plan de cohésion sociale.<br />
2. Débat<br />
Marc AUVER, Confédération nationale du logement<br />
Madame Bouché est venue en Seine-Saint-Denis. La situation qu’elle dénonce est réelle.<br />
Un logement est interdit d’habitation en cas d’arrêté de mise en péril. Généralement,<br />
l’appartement attenant reste loué par des ménages qui sont poursuivis s’ils manifestent<br />
leur mécontentement en n’acquittant pas leur loyer. En revanche, le propriétaire,<br />
véritable marchand de sommeil, n’est pas poursuivi. Par conséquent, il est<br />
indispensable de prendre des dispositions afin de punir les mauvais propriétaires, car il<br />
n’y a pas que des mauvais locataires. Par ailleurs, les voitures subissent des contrôles<br />
techniques tous les dix ans. Pourquoi ne pas mettre en place un mécanisme similaire,<br />
afin de contrôler la qualité des logements ? Enfin, l’adjectif " indécent " n’est pas assez<br />
fort pour qualifier certains logements !<br />
Monsieur BONDAT<br />
Il y a quelques années, les propriétaires occupants à très faibles revenus pouvaient<br />
bénéficier d’une aide pour l’achat de matériaux. La réalisation des lots techniques visant<br />
la sortie de l’insalubrité était confiée à des entreprises. L’aide financière permettait de<br />
réaliser de petits travaux, telle la pose de papier peint. Cette mesure peu coûteuse<br />
pourrait-elle être réintroduite ? Madame Bouché n’a pas parlé des critères de confort.<br />
Or certains logements ne sont pas insalubres, mais ils posent des problèmes de santé<br />
publique. On relève de nombreuses infractions aux règlements sanitaires départementaux.<br />
Il y a une dizaine d’années, un travail a été engagé afin de donner une force au volet<br />
habitat des réglementations départementales. Pourrait-on réfléchir de nouveau à cette<br />
question ? Actuellement, nous nous situons énormément dans le champ du droit privé.<br />
<strong>Atelier</strong> 2<br />
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