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Goldoni tra modernismo e tradizione - akira.ruc.dk

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les femmes comme fausses et dangereuses. L’aubergiste entreprend de le rendre amoureux, en se<br />

prêtant à ses préventions, et finit par lui tourner la tête, après quoi elle se moque de lui, et épouse<br />

son premier garçon d’auberge, dans la pièce imprimée ou dans la pièce jouée, M. Arlequin, valet de<br />

cet é<strong>tra</strong>nger. Voilà, au reste, comme la chose se serait passée dans le fait ; mais le fait de cette<br />

manière n’est pas intéressant pour le théâtre. Il faut, dans les ouvrages de l’art, outre la vérité de<br />

l’imitation, aussi le vernis de la poésie et de cette fausseté qui, d’une aventure commune et insipide,<br />

fait un événement intéressant et rare. Il fallait donc que la petite aubergiste, tout en voulant séduire<br />

par son manège cet ennemi du sexe, prît elle-même une violente passion pour lui ; cela aurait jeté<br />

dans toute la pièce une vivacité et un intérêt qui n’y sont pas. Quoiqu’elle soit regardée comme une<br />

des meilleures pièces de <strong>Goldoni</strong>, elle n’a point eu de succès au théâtre de Paris ; mais cet auteur<br />

inépuisable a pris tout de suite sa revanche, en donnant un canevas plein de gaieté et de finesse,<br />

intitulé la Dupe vengée 2 . M. Arlequin, nouvellement marié et vivant d’un petit commerce, est<br />

d’humeur peu libérale. Un jour il envoie sa femme dîner chez sa mère, disant qu’il est engagé, lui, à<br />

dîner chez son perruquier. Ses amis, qui lui avaient demandé à dîner ce jour-là, et qu’il avait refusés,<br />

trouvent le secret de se faire régaler chez lui en son absence et à ses dépens. De retour au logis avec<br />

sa femme, il voit arriver le <strong>tra</strong>iteur et le limonadier, qui veulent être payés. Il ne conçoit rien à leurs<br />

prétentions, et, pour comble de malheur, sa femme s’imagine qu’il ne l’a envoyée dîner dehors que<br />

pour faire chez lui un partie fine avec quelque rivale inconnue. Tout cela produit un embrouillement<br />

très-comique. Arlequin, après avoir éclairci le fait, non sans beaucoup de peine, trouve le secret, nonseulement<br />

de faire, mais aussi de leur donner à souper à leurs dépens. Toute l’intrigue roule sur le<br />

changement d’une clef qu’on escamote dès le premier acte, et qui sert à la duperie et à la revanche.<br />

Cet auteur a une grande fécondité et un art surprenant à tirer parti des incidents qu’il imagine, et qui<br />

sont d’un naturel qui charme. C’est dommage que, dans ses pièces imprimées, les discours, pour être<br />

trop vrais, soient presque toujours plats. Ce défaut ne se fait pas sentir dans ses canevas, où les<br />

discours sont abandonnés à la vivacité et au génie des acteurs qui improvisent ; aussi ses pièces fontelles<br />

un grand plaisir au théâtre. Il aurait bien mieux fait pour sa réputation de n’en faire imprimer<br />

que les canevas ; on y aurait mieux remarqué les ressources de génie infinies dont elles sont<br />

remplies. -<br />

1. Représentée le 1er mai 1764. 2. Représentée pour la première fois le 11 mai 1764 (Juin 1764).<br />

Questa recensione è rivelatrice per la ricezione francese di <strong>Goldoni</strong>. I nudi fatti non<br />

piacevano. Le battute sono vere, si dice, fin troppo vere, ma di solito sciatte. Bisogna<br />

quindi <strong>tra</strong>sformare il reale, p.es. facendo in modo che Mirandolina s’innamori della sua<br />

vittima; si propone un megliopeggioramento' che avrebbe distrutto La locandiera, creando<br />

un intreccio più triviale. Si ha presente Boileau: »le vrai peut quelques fois n’être pas<br />

vraisemblable«. Il »verosimile« è, per i francesi del ’700, la realtà poetizzata. 22 Si<br />

ammirano gli scenari, il brio degli attori, ma si dimentica che anche gli scenari avevano un<br />

loro ritmo, creato da <strong>Goldoni</strong> che stentava a imprimerlo negli attori. Nel 1771 invece,<br />

facciamo un salto cronologico in avanti, anche le battute scritte da <strong>Goldoni</strong> sono<br />

apprezzate per il loro giusto valore e si augura che <strong>Goldoni</strong> si dedichi prima di tutto al<br />

Théâtre-Français e, cioè, alla commedia seria o dramma che sia:<br />

(50) — Rien n’est comparable à la facilité de M. <strong>Goldoni</strong> pour combiner le canevas d’une pièce de<br />

théâtre; il vient d’en donner un au Théâtre-Italien, intitulé les Cinq Ages d’Arlequin, en quatre actes,<br />

qui a été joué pour la première fois le 27 septembre, et qui a eu tout le succès qu’il mérite auprès des<br />

amateurs de ce genre de spectacle. L’idée de ce canevas est tirée de la fable de Titon et de l’Aurore;<br />

mais il y a dans tout cela un mélange de folie et de pathétique qui en rend la représentation très-<br />

22 <strong>Goldoni</strong> era conscio del problema; aveva cercato di accomodare Mirandolina/Camilla al gusto<br />

parigino: »Il carattere della locandiera è quasi cambiato, poiché qui non soffrirebbero sulla scena una<br />

donna sì artificiosa per il solo fine della sua vanità.« (v. a F. Albergati, 6.02.1764; XIV,p.312).<br />

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