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Parte I - Confederazione dell'Oratorio di San Filippo Neri

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72 ANNALES ORATORIIsur les rivages de l’Adriatique, à Fano (États de l’Église), et non sur les rivesde l’Arno 19 . Philippe avait lui aussi, et dans les mêmes années, quitté pour toujourssa patrie florentine. C’était à vrai-<strong>di</strong>re pour une raison plus économiqueque politique, mais la deuxième n’était sans doute pas tout à fait étrangère àla première, puisque son père était républicain. Il s’était fixé à Rome, assurémentparce que les lieux saints l’attiraient, mais la présence massive de la nationflorentine en cette ville avait joué avec la providence 20 : c’était chez unFlorentin, Galeotto del Caccia, qu’il avait alors trouvé de quoi subsister. Il futtoute sa vie un familier du quartier du Ponte, où ses compatriotes étaient trèsnombreux; ceux-ci lui avaient d’ailleurs confié leur église, Saint-Jean-des-Florentins,avant que son œuvre ne se fixât à <strong>San</strong>ta Maria in Vallicella, c’est-à<strong>di</strong>retoujours à deux pas de leurs banques et de leurs palais. Nul doute que lessolidarités naturelles et réseaux de relations de la nation florentine à Romeavaient mis en contact Philippe Néri et les membres de la famille Aldobran<strong>di</strong>nià une époque qui devait correspondre pour le pape à ses souvenirs d’enfance.La façon dont Philippe évoque sa mère, «Madame Agnesina», dans lesecond Mémorial, in<strong>di</strong>que qu’il la connaît plus que par ouï-<strong>di</strong>re. Deux des frèresdu pape, Bernardo, homme de guerre, et Tommaso, philosophe, étaient parailleurs connus des Pères de l’Oratoire 21 , et ses neveux plus encore : PietroAldobran<strong>di</strong>ni fut en partie élevé, durant son enfance, à la Vallicella 22 . Un jourque, déjà car<strong>di</strong>nal, il y était venu pour des vêpres solennelles, il se leva enplein office pour accueillir le vieux Père qui avait voulu quitter sa chambre ettraverser la foule pour rejoindre le chœur. Philippe lui fit signe de s’arrêter etvint s’asseoir près de lui, mais plus bas, à côté du caudataire, et il cacha sonvisage dans ses mains 23 .Quant au pape lui-même, le second Mémorial l’atteste, il ne vient pas enpersonne à la Chiesa Nuova, ce qu’il faisait pourtant volontiers avant d’être19LUDWIG VON PASTOR, Storia dei papi […]XI : Clemente VIII (1592-1605), Roma 1958, pp.16-18.20Voir JEAN DELUMEAU, Rome au XVI ème siècle, Paris, Hachette, 1975, p. 53.21PONNELLE, 474.22Processo, II, 84. Son oncle l’avait créé car<strong>di</strong>nal le 17 septembre 1593, en même temps queson cousin Cinzio et que le Jésuite Francesco Toledo. Les deux car<strong>di</strong>naux-neveux – Pietro avaitalors 20 ans ; Cinzio, 40 – furent conjointement chargés des affaires de la Secrétairie d’Etat, c’està <strong>di</strong>re qu’ils étaient les intermé<strong>di</strong>aires officiels entre le pape et les nonces; Pietro, qui excellait en<strong>di</strong>plomatie, fut envoyé comme légat auprès d’Henri IV en 1600 avec la mission de résoudre leconflit entre la France et la Savoie à propos du marquisat de Salluste, et celle de bénir le mariagedu roi avec la princesse florentine Marie de Mé<strong>di</strong>cis.23 Processo, III, 230-231 et n. 2113. Ces vêpres étaient celles de la Nativité de la Sainte Vierge,le 8 septembre 1594.

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