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Parte I - Confederazione dell'Oratorio di San Filippo Neri

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M. Delestre, L’influence de Saint Philippe et du Vénérable Baronio...79glise, où il enten<strong>di</strong>t la messe, puis alla voir Philippe, qu’il trouva souffrant etalité. Il parla longuement avec lui, ainsi qu’avec Baronio et d’autres. L’aprèsmi<strong>di</strong>de ce jour-là, il poursuivit ses démarches et se ren<strong>di</strong>t chez les Jésuites.Philippe, de son côté, recevait la visite du car<strong>di</strong>nal de Mé<strong>di</strong>cis; il lui raconta,enthousiaste, son entretien du matin avec le duc, en précisant: «il me sembleque l’Esprit Saint m’a fait parler, car je suis satisfait de ce que j’ai réponduà Nevers»; Philippe, de surcroît, se montrait résolu à aller plaider luimême,et au plus tôt, la cause du roi de France auprès du Saint-Père; le car<strong>di</strong>nal«l’y poussa vigoureusement», lui suggérant de profiter de l’attaque degoutte du pape pour pouvoir lui parler plus longuement et aisément de cetteaffaire, les au<strong>di</strong>ences officielles étant suspendues. L’important, précisa encoreMé<strong>di</strong>cis à Philippe, était de persuader le pape de ne pas rompre avec Nevers– ce à quoi le parti espagnol, on le sait, s’employait fébrilement; le simplefait de temporiser pouvait alors jouer en faveur de la France – et de continuerde s’entretenir de l’affaire avec les car<strong>di</strong>naux – entendons: qu’il donneleur chance à ceux du parti français. Philippe, selon ce qu’en <strong>di</strong>t ensuite Mé<strong>di</strong>cis,se proposait de suggérer au pape de donner au moins à Navarre l’absolutionpour un an, pour le mettre à l’épreuve en quelque sorte. Bien entendu,il valait mieux éviter d’ébruiter une telle idée, de crainte que le partiadverse n’en use à son propre avantage. Giovanni Niccolini, dans sa relationau Grand-Duc datée du 10 décembre, unique source <strong>di</strong>sponible concernant lateneur de cet entretien entre Philippe et le car<strong>di</strong>nal Mé<strong>di</strong>cis, observe encorequ’«en somme, le père y est très chaud, et le car<strong>di</strong>nal Mé<strong>di</strong>cis n’a pas manquéde faire tout ce qu’il pouvait pour l’enflammer encore plus»; mais il faut,continue-t-il, procéder avec patience et prudence pour que le pape, toujourslent à se résoudre «selon sa nature», se range à l’avis de Philippe et du car<strong>di</strong>nal40 .Mais Philippe se trouve alors pris de vitesse par ses amis les car<strong>di</strong>nauxCusani et Borromée, qui sont eux de fervents partisans de la cause espagnole.A peine ont-ils appris que Nevers lui a rendu visite, ils se rendent <strong>di</strong>rectementchez le pape, accompagnés de l’archevêque de Monreale (De Torres)et de l’évêque de Cassano (Audoeno), qui eux non plus ne sont assurémentpas pro-Français. Giovanni Niccolini apprend le fait par Lomellini, et le rapporteau grand-duc, lui écrivant en particulier qu’en agissant ainsi, tous cesbons fils spirituels de Philippe lui avaient fait une bravade ; ils avaient mê-40 L’original de ce document est conservé à l’Archivio <strong>di</strong> Stato de Florence. On exploite iciCISTELLINI, II, 896, PONNELLE, 495 et CAPECELATRO, II, 583-585, qui le citent.

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