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Parte I - Confederazione dell'Oratorio di San Filippo Neri

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78 ANNALES ORATORIIen faveur de la «rebéné<strong>di</strong>ction», ainsi que l’atteste Paolo Paruta 36 .Durant la première semaine de décembre 1593, alors que le duc de Nevers,à Rome depuis une quinzaine de jours, s’efforce en vain de faire avancerson <strong>di</strong>alogue avec le pape, ce dernier est pris par l’un de ses accès degoutte. Les entretiens se trouvent donc suspendus pour un certain temps, etpour l’émissaire français, dont la présence à Rome est en sursis et à peine tolérée,le temps presse. Il s’avise alors de se tourner vers les religieux, de manièreà trouver appui et conseil chez des membres éminents des ordres lesplus en vue de la Ville; c’est d’autant plus urgent qu’au même moment – unelettre adressée au Grand-Duc de Toscane à ce moment le précise 37 – les Espagnolss’appliquent à faire souscrire par les mêmes religieux, c’est-à-<strong>di</strong>re enpremier lieu les Oratoriens et les Jésuites, un nouveau mémoire déclarant canoniquementimpossible l’absolution sollicitée. Il s’agit donc de contrer leuraction tout autant que de continuer à faire avancer la cause du roi de France.Suivant les conseils de Monseigneur Lomellini 38 , Nevers se rend donc en premierlieu à la Vallicella. Lomellini lui avait écrit en effet: «Je crois qu’il serabon que la première visite soit pour la Chiesa Nuova […] Vous ferez appelerd’abord le Père Philippe, qui est un vieillard vénérable, le fondateur decette Compagnie, au demeurant un homme simple et tout le contraire d’unsavant. Vous resterez avec lui dans les généralités, l’invitant à prier pour l’affaire.Puis vous demanderez le Père Cesare Baronio et le Père TommassoBozzio, qui sont, eux, gens de science et de valeur et jouissent d’un très grandcré<strong>di</strong>t à la cour ». Nevers, continue Lomellini, pourrait parler théologie avecceux-là, mais ferait bien d’amener d’Ossat avec lui, pour avoir de son côtéquelqu’un qui soit capable de leur répliquer. «J’espère, conclut-il, que ce seraune bonne journée.» Cette instruction signale assez que Nevers avait potentiellement,à la Chiesa Nuova, des alliés, et qu’à Rome on savait cela.Le duc vint donc à la Vallicella le mercre<strong>di</strong> 8 décembre 1593 au matin,comme le confirme l’Avviso du 11 décembre 39 . Il s’arrêta d’abord dans l’é-36 Cité ici par CAPECELATRO, 581.37 Négociations <strong>di</strong>plomatiques de la France avec la Toscane, documents recueillis par GiuseppeCanestrini et publiés par Abel Desjar<strong>di</strong>ns (=Documents iné<strong>di</strong>ts sur l’histoire de France), Paris1875, Vol. V, p. 178.38 Les instructions données au duc de Nevers par ce prélat de la Curie – collaborateur immé<strong>di</strong>at,semble-t-il, de Silvio Antoniano (le «procureur des Oratoriens auprès du Saint-Père») – sontconservées à Paris, à la Bibliothèque Nationale (fonds français 3988); nous en exploitons ici lesextraits cités par Louis Bordet (PONNELLE, 494, nn. 2-5).39 Bibliothèque Vaticane, Urb. 1061; cité par PASTOR, XI, 69, n. 3.

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