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Intimo più mare n° 216 | Luglio 2019

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TRADUCTION FRANÇAISE<br />

FOCUS (à la page 70)<br />

MODE ET QUALITÉ<br />

LES VALEURS ABSOLUES<br />

Les acheteurs étrangers sont toujours plus à la recherche de<br />

qualité et de style tendance, éléments qu’ils trouvent facilement<br />

dans les collections italiennes<br />

La mode italienne est, en effet, toujours plus synonyme de<br />

qualité et de créativité, valeurs qui lui permettent de conserver<br />

une place importante dans l’économie mondiale ; une<br />

place que confirment les chiffres des instituts de recherche.<br />

« Les entreprises italiennes de l’industrie de la mode opèreront<br />

dans les prochains mois dans un cadre mondial toujours<br />

plus complexe », a expliqué Stefania Trenti, Responsable du<br />

Bureau Industrie-Direction des études et recherches d’Intesa<br />

Sanpaolo lors de la dernière rencontre consacrée aux scénarios<br />

et prévisions <strong>2019</strong> pour le système mode, organisée par<br />

Sita Ricerca, institut leader dans le domaine de l’information<br />

marketing dans le système mode. L’économie mondiale<br />

devrait se reprendre après le minima atteint au premier trimestre<br />

de l’année et s’améliorer progressivement, même si<br />

de nombreux points d’interrogation et risques subsistent,<br />

de la guerre des taxes douanières entre les États-Unis et la<br />

Chine au Brexit. Dans ce scénario, le PIB italien est reparti à<br />

la hausse au premier trimestre, dépassant la phase difficile du<br />

second semestre 2018. Vers la mi-<strong>2019</strong>, les prévisions tablent<br />

sur une tenue de la consommation, qui pourrait même se faire<br />

au détriment de la propension à l’épargne, tandis que les investissements<br />

resteront faibles, conditionnés par le haut niveau<br />

d’incertitude qui plane en Italie et dans le monde. Le PIB italien<br />

sera soutenu par la contribution positive des exportations<br />

nettes. Dans ce contexte, les entreprises de la mode italienne,<br />

leaders en Europe sur le triple plan de la valeur ajoutée, de<br />

l’emploi et du solde commercial, continueront à augmenter<br />

leur part sur les marchés internationaux, avec un chiffre<br />

d’affaires réalisé à l’étranger qui selon les prévisions pourrait<br />

atteindre 70 % à l’horizon des cinq prochaines années, comme<br />

le montre le rapport Analyses des secteurs industriels, réalisé<br />

conjointement par Intesa Sanpaolo et Prometeia, et présenté<br />

récemment. Les chiffres de l’ISTAT sur les exportations du<br />

premier trimestre <strong>2019</strong> soulignent le bon potentiel de compétitivité<br />

de la mode « made in Italy » (+6,1%). Pour ce qui est<br />

des marchés, la Suisse fait cavalier seul avec +48,3 %, suivie<br />

des États-Unis (+12,6%) et du Royaume-Uni (+10,9 %). Les<br />

jolies performances enregistrées aussi en Chine (+8,4%) et au<br />

Japon (+8,2%) confirment la capacité des exportateurs italiens<br />

à atteindre des marchés toujours plus lointains.<br />

Selon une analyse effectuée récemment par la Direction des<br />

études et recherches d’Intesa Sanpaolo, le rayon d’action<br />

des entreprises italiennes de la mode s’est encore élargi ces<br />

dernières années. L’Italie occupe désormais le premier rang<br />

dans ce secteur pour ce qui est de la distance couverte par les<br />

exportations (en termes de kilomètres pondérés au niveau<br />

des échanges bilatéraux). La capacité d’atteindre des marchés<br />

lointains, en particulier les marchés asiatiques, ne se limite<br />

pas haut de gamme, dans lequel l’Italie est spécialisée et a à<br />

son actif de belles parts de marché, mais est également réelle<br />

dans les segments intermédiaires du marché ».<br />

Le Focus mode du bureau d’études de Mediobanca a également<br />

confirmé pour 2017 la tendance à la croissance de l’industrie<br />

de la mode en Italie. Le chiffre d’affaires agrégé, qui a<br />

atteint 70,4 milliards d’euros, témoigne d’une belle embellie<br />

par rapport à 2013 (+28,9%), due en bonne partie aux excellentes<br />

performances de 2015 (+9,9 %) et de 2014 (+7 %). Plus<br />

limité mais néanmoins appréciable, le rythme de la croissance<br />

a été de +4,5 % en 2017. Le secteur a un impact toujours plus<br />

important au niveau national : il représentait en 2017 1,3 %<br />

du PIB italien contre 1,1 % en 2013. Au niveau des différentes<br />

branches, l’habillement domine avec 40,5 % des recettes. Le<br />

chiffre d’affaires à l’étranger, toujours essentiel dans les bilans<br />

des entreprises analysées, a été en 2017 de 63 % des ventes<br />

totales (+22,9% par rapport à 2013), une part supérieure à<br />

celle enregistrée par les principales entreprises du secondaire<br />

italiennes (56,7 %). Les excellentes performances du secteur<br />

de la mode en Italie et à l’étranger sont à l’origine d’une hausse<br />

de l’emploi dans le secteur. Les effectifs ont augmenté de 59<br />

800 en 2017 (+19,7% par rapport à 2013 et +4 % par rapport<br />

à 2016) et atteignent désormais 363 000 personnes. La distribution<br />

(+26,8 %, +8000 unités), la maroquinerie (+26,7 %,<br />

+11 000 unités) et l’habillement (+22,4 %, +28 000 unités)<br />

sont les branches dont les effectifs ont le plus augmenté.<br />

LES ACHETEURS AIMENT LE MADE IN ITALY<br />

Les acheteurs internationaux sont à la recherche d’articles<br />

qui répondent à trois impératifs : mode, qualité et créativité.<br />

Trois éléments qu’ils trouvent facilement dans les collections<br />

« made in Italy », présentées sur les salons, notamment à Immagine<br />

Italia à Florence et au Salon de la Lingerie de Paris.<br />

NICOLA ADAMS<br />

TALLULAH - ROYAUME-UNI<br />

Nicola Adams, qui a ouvert sa boutique Tallulah à Londres en<br />

2003, a toujours choisi des collections et des modèles qui lui<br />

plaisaient, comme elle l’explique :<br />

« Pour moi, vendre des dessous c’est avant tout une passion.<br />

Je ne suis ni les tendances, ni les modes saisonnières. Je suis

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