Fortbildungen / Formations continues 2012 - IUMSP

Even in the Netherlands, some think Right to
Die-NL may now be going too far. In addition
to the mobile teams, the organization is among
those pushing to give all people 70 years old
and over the right to assisted death, even when
they are not suffering from terminal illness.
(The conservative government of Prime Minister
Mark Rutte has said there will be no changes to
the law under its tenure.)
«We think old people can suffer from life,» Dr.
de Jong said. «Medical technology is so advanced
that people live longer and longer, and
sometimes they say ‘enough is enough.’»
Mr. Wijlick said the Royal Dutch Medical Association
was «uneasy» with the mobile teams
because «the question of euthanasia can’t be
taken out of isolation of the care of the patient,»
which should be in the hands of the primary
caregiver, the general practitioner.
Most of the time, he added, there is a good
reason that a doctor refuses euthanasia. Often,
it is because the doctor believes the patient’s
case does not meet the criteria set out by law.
The association also opposes euthanasia for
those «suffering from life.» «There must always
be a medical condition,» Mr. van Wijlick said.
Still, in such cases a doctor could explain to
patients how to deny themselves food and
drink, he noted, and could assist with any suffering
that entailed.
The Dutch patients’ organization N.P.V., a Christian
group with 66,000 members, strongly criticizes
the current application of the law, saying
the practice of euthanasia has been extended
to encompass patients with dementia and
other conditions who may not by de�nition be
competent to request help in dying.
Elise van Hoek-Burgerhart, a spokeswoman for
the N.P.V., said in an e-mail that the idea of
mobile euthanasia teams was «absurd,» and
that there was no way the mobile-team doctors
could get to know a patient in just a few
days. Moreover, she said, research shows that
10 percent of requests for euthanasia from the
elderly would disappear if palliative care were
better.
She also noted that the law requires review
committees to sign off on every reported case
of euthanasia, but that 469 cases from 2010
had still not been reviewed, meaning it was not
clear how well doctors were adhering to the of-
�cial guidelines.
Dr. Wolpe, the Emory University bioethicist, said
he was «generally supportive» of people’s right
to choose their own death, but that he was
PRESSESPIEGEL – REVUE DE PRESSE
troubled by some trends in the Netherlands, including
the extension of euthanasia to people
who were not suffering physically.
«When you switch from purely physiological criteria
to a set of psychological criteria, you are
opening the door to abuse and error,» he said.
International Herald Tribune, April 4, 2012
Le dépistage du cancer de
la prostate par test sanguin
serait inutile voire nocif
Selon la Haute Autorité de santé, cet examen
ne réduit pas la mortalité, même chez les hommes
à risques
Elle persiste et signe. La Haute Autorité de
santé (HAS) maintient ses recommandations
de ne pas mettre en place un dépistage du
cancer de la prostate au moyen d’un test sanguin
dosant l’antigène prostatique spéci�que
(PSA). Dans un rapport établi à la demande
de la Direction générale de la santé et rendu
public mercredi 4 avril, la HAS af�rme qu’il n’y
a «pas de preuves suf�santes pour justi�er
la mise en place d’un tel dépistage» chez les
hommes présentant des facteurs de risques de
cancer de la prostate.
En juin 2010, la HAS avait déjà pris une position
similaire en ce qui concerne la population
masculine en général, con�rmant l’avis rendu
en 1999 par son prédécesseur, l’Agence nationale
d’accréditation et d’évaluation en santé.
Un choix divergent de celui de l’Association
française d’urologie (AFU), qui organise depuis
2005 en France une journée nationale pour
inciter les hommes de 50 à 70 ans à se soumettre
à ce test.
La Haute Autorité fonde son point de vue sur
le fait qu’il n’y a «pas d’études démontrant
l’ef�cacité du dépistage en termes de diminution
de la mortalité dans une population
d’hommes considérés comme plus à risque».
Sachant, indique l’institution, qu’il est dif�cile
de dé�nir et de repérer les populations les plus
susceptibles de développer cette maladie.
Des facteurs de risques sont connus: antécédents
familiaux de ce cancer chez des parents
au premier degré (père, frère), origine africaine
et exposition à certains agents chimiques. La
HAS recommande d’ailleurs de poursuivre les
études aux Antilles, où ce cancer est nettement
plus fréquent qu’en métropole.
Cependant, la manière dont ces facteurs interagissent
demeure mal connue et la Haute
Autorité précise qu’«aucun élément dans la
littérature (scienti�que) ne permet de penser
que les hommes avec des facteurs de risque
développent des cancers de la prostate de
forme plus grave ou d’évolution clinique plus
rapide».
Surtout, si chez certains individus la réalisation
du test sera l’occasion de découvrir un cancer,
le dosage du PSA présente des inconvénients
loin d’être mineurs. Un test positif n’est
pas synonyme de cancer, d’autres affections,
bénignes, de la prostate pouvant entraîner
une élévation du PSA au-delà de la valeur de
4 nanogrammes par millilitre de sang.
Ces «faux positifs» ont pour conséquence des
biopsies de la prostate pour chercher à con-
�rmer le diagnostic. Cet examen n’est pas sans
risques: «sang dans les urines et le sperme,
risque d’infections, de rétention urinaire, possibilité
de faux négatifs», liste la HAS. Sans
oublier les «conséquences physiques et psychologiques
liées aux traitements: troubles
sexuels, urinaires, digestifs».
En conséquence, la Haute Autorité insiste sur la
nécessité de «fournir une information complète
aux hommes envisageant la réalisation d’un
dépistage, notamment sur ses conséquences
éventuelles».
En octobre 2010, un comité américain d’experts
indépendants, l’US Preventive Services Task
Force, s’était prononcé contre l’utilisation du
dosage sanguin du PSA chez les hommes en
bonne santé, estimant que la balance béné-
�ces/risques de ce test était défavorable.
En France, le nombre de nouveaux cas estimés
de cancer de la prostate en 2011 était
de 71’200, nettement plus que celui du cancer
du poumon (27’500) ou du cancer colorectal
(21’500). Le cancer de la prostate est toutefois
moins meurtrier: 8’700 décès en 2011 contre
21’000 par cancer du poumon et 9’200 par
cancer colorectal. Les trois quarts des décès
par cancer de la prostate surviennent après 75
ans.
La fréquence augmente avec l’âge: «Les cancers
de la prostate sont très rares avant
55 ans», alors que l’incidence atteint 268 pour
100’000 chez les hommes de 60 à 69 ans,
signale la HAS.
En attendant que des tests plus performants
que le dosage du PSA soient mis au point,
l’examen de base reste le toucher rectal.
Le Monde, 5 avril 2012
Schweizer Krebsbulletin � Nr. 2/2012 99