The relationship between total food intake (g) - CEBC - CNRS

2001, Crespi & Teo, 2002). La reconstitution de scénarios évolutifs satisfaisant pour
comprendre la transition vers un mode de reproduction induisant la mort de
l’organisme est un problème situé au cœur même de l’étude des traits d’histoire de
vie (Crespi & Teo 2002). L’objectif principal du présent travail est d’apporter des
éléments de réponses et proposer un scénario évolutif possible.
B. optimisation de l’investissement
reproducteur et coût de la reproduction
On constate généralement de fortes variations dans les performances reproductrices
des individus (Darwin 1859). De telles variations suggèrent l’existence de contraintes
sur les traits d’histoire de vie (Williams 1966b ; Lessells 1991; Stearns 1992). Pour
comprendre ces variations, il est important d’adopter une approche intégrative de
l’organisme et de son environnement. En effet, le milieu de vie est caractérisé par
d’importantes fluctuations ou limitations à la fois dans des facteurs biotiques
(nourriture) et abiotiques (paramètres physiques: température, hygrométrie). Dans
cette situation, les organismes ne vont disposer que d’une quantité limitante d’énergie
qui devra être allouée dans des fonctions très différentes comme la croissance, la
reproduction et la maintenance. La ressource investie dans la reproduction va ainsi
entrer en conflit avec les autres fonctions. En effet, selon le principe d’allocation de
Williams (1966a,b) et Levins (1968), tout investissement supplémentaire dans un
aspect quelconque de la vie d’un organisme ne pourra se faire qu’au dépend d’un
autre aspect. Le fait que les ressources soient généralement limitantes et que les
organismes doivent investir l’énergie dans des voies concurrentielles est à la base de
la notion de compromis ou “trade-off” entre les traits d’histoire de vie. Ainsi, la valeur
reproductrice totale d'un organisme peut être considérée comme la somme entre le
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