The relationship between total food intake (g) - CEBC - CNRS

à long terme intégrant la vie reproductrice de l’organisme. En effet, à la différence de
l’effort reproducteur qui est simultané à la reproduction, les coûts peuvent s’exprimer
avec un certain décalage temporel, via les effets démographiques sur la survie ou
sur les capacités reproductrices ultérieures (Williams 1966b ; Clutton-brock 1998).
Ces composantes (coût et effort) sont donc liées mais leur degré de connexion peut
être variable. Ainsi, on peut envisager des situations où coût et effort sont
directement connectés, c’est-à-dire où l’augmentation de la fécondité engendrera
une augmentation proportionnelle de l’effort et des coûts. Ce type de situation est
particulièrement fréquent dans des systèmes avec soins parentaux où le nombre de
jeune va directement affecter le degré d’investissement parental (Clutton-brock
1991). Dans d'autres, cas la relation peut être de type “tout ou rien”, notamment
quand la reproduction impose des activités qui sont d’emblée coûteuses (comme des
migrations) et ce indépendamment de l’effort reproducteur courant et du nombre de
jeunes produits. La nature de la relation entre coût et effort n'est donc pas forcément
linéaire ou constante (Niewiarowski & Dunham 1994). En outre, elle dépend
largement de facteurs environnementaux et un effort reproducteur important ne se
traduit pas nécessairement par des coûts élevés si le contexte est favorable
(Congdon et al. 1982 ; Tuomi et al. 1983).
La réalisation de cette distinction est importante car la relation existante entre
investissement reproducteur et les coûts associés peut profondément déterminer
l’évolution d’une stratégie d’acquisition et d’allocation optimale de la ressource (Bull
& Shine 1979 ; Shine & Schwarzkopf 1992; Niewiarowski & Dunham 1994,
1998 ; Sinervo & Svensson 1998). L’intégration des différentes composantes des
coûts (dépendantes ou indépendantes de la fécondité) peut être un facteur clé dans
la compréhension de l’évolution de la fréquence de reproduction dans les systèmes
itéropares. En effet, si la majorité des organismes se reproduisent de façon
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