The relationship between total food intake (g) - CEBC - CNRS

vitellogéniques supérieures à un niveau minimum vont se “lancer” dans la
folliculogénèse. Il en résultera des reproductions asynchrones avec, chaque année,
la coexistence d’une fraction de femelles reproductrices (40% en moyenne) avec des
femelles non-reproductrices (Bonnet & Naulleau 1994,1995).
L’accouplement a lieu dès la sortie d’hivernage uniquement chez les femelles
avec une condition corporelle suffisante (Bonnet & Naulleau 1994). La mobilisation
du capital de réserves lipidiques va fournir les substrats nécessaires pour la synthèse
de vitellogénine par le foie et la déposition du jaune dans les follicules en croissance
(Bonnet 1996). Il existe notamment une relation positive entre la masse des corps
gras abdominaux et le nombre de follicules en croissance (Saint Girons & Naulleau
1981). La vitellogénèse (synthèse du vitellus) constitue une étape clé de l’effort
reproducteur et s’accompagne de profonds bouleversements physiologiques. Les
travaux empiriques et expérimentaux indiquent le rôle clé de l’oestradiol dans la
mobilisation des réserves et le déclenchement de la croissance folliculaire (Bonnet et
al. 1994, Bonnet 1996). De très nombreux follicules sont en général recrutés et
après cette phase initiale (début du printemps), la mort d’une fraction des follicules
(atrésie, Méndez de la Cruz 1993) va déterminer de façon proximale le nombre
d’oeufs ovulés. Lorsque la nourriture est disponible, les femelles reproductrices
continuent a s’alimenter pendant cette période (Saint Girons & Naulleau 1981).
L’ovulation et la fécondation ont lieu pendant la première quinzaine de juin. Les oeufs
ovulés vont alors s’hydrater de façon importante et le développement embryonnaire
dans les voies génitales va s’étendre ensuite jusqu’au début de l’automne.
Pendant la gestation, la vie des femelles reproductrices va être affectée par de
profonds changements. Elles vont presenter des optimum thermiques élevés et
passer significativement plus de temps que les non reproductrices en
thermorégulation (Bonnet & Naulleau 1996). En combinaison avec la
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