The relationship between total food intake (g) - CEBC - CNRS

variables selon que l’on s’adresse à des modèles endothermes (oiseaux et
mammifères) ou ectothermes. En effet, la grande majorité des systèmes semélipares
au sens strict (mort après un seul épisode reproducteur chez un ou les deux sexes) a
été observée chez des organismes ectothermes avec de nombreux exemples chez
des invertébrés (Boyle 1983, 1987 ; Andries 2001) et certains vertébrés (Crespi &
Teo 2002) . Les rares systèmes semélipares décrits chez les endothermes sont
limités à quelques espèces de marsupiaux avec une restriction de la seméliparité aux
mâles (Oakwood et al. 2001). Les vertébrés ectothermes sont des modèles
particulièrement intéressants qui offrent une grande variabilité dans le “degré”
d’itéroparité avec l’existence d’un continuum entre seméliparité et l’itéroparité
(Schaffer & Elson 1975 ; Crespi & Teo 2002). Il existe ainsi des espèces de lézards
avec des populations itéropares et d’autres semélipares (Bradshaw 1997) : un cas de
figure exceptionnel pour une analyse comparative des forces sélectives et des
mécanismes physiologiques impliqués dans cette transition. Le degré d’itéroparité
peut aussi varier au sein d’une même population, notamment dans des systèmes où
la fréquence de reproduction est faible ( “LFR”) et varie selon les individus. A de très
rares occasions, on pourra ainsi observer la coexistence intra-populationnelle,
d’individus à trajectoire itéropares et d’autres semélipares. C’est le cas notamment
de la vipère aspic (Vipera aspis) au Nord de son aire de distribution. Une telle
situation fournit des opportunités uniques pour tester l’hypothèse de Bull et Shine
(1979) sur la nature des coûts de la reproduction et l’évolution de systèmes a faible
fréquence des épisodes reproducteurs. Du fait des simplifications énergétiques de
l’ectothermie, il devrait être possible de décrire finement le système d’allocation de
l’énergie et le mettre en relation avec ces aspects démographiques. Dans cette
perspective, nous avons examiné la stratégie reproductrice déployée par la vipère
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