The relationship between total food intake (g) - CEBC - CNRS

courante. 2) Lorsque la vipère aspic se reproduit une année où les rongeurs sont
abondants, l’énergie acquise ne va pas être uniquement allouée dans la portée. Une
fraction de cette énergie va ainsi influencer les caractéristiques maternelles en
limitant le niveau d’amaigrissement après la mise bas. Enfin, les contraintes
thermiques associées à la gestation sont aussi clairement révélées. Durant les étés
chauds, les opportunités de thermorégulation sont accentuées et la durée moyenne
de gestation est plus courte. Parallèlement, les coûts métaboliques associés au
maintien de régimes thermiques élevés augmentent, ce qui accélère
l’amaigrissement des femelles après la mise bas.
Chez les femelles non-reproductrices, les fluctuations d’abondance en proies
affectent directement la dynamique des stocks lipidiques et la croissance corporelle.
La température joue aussi un rôle positif sur les gains de masse en influençant
probablement les conditions de digestion. Les plus forts gains en masse et en taille
sont observés l’année de plus forte abondance en campagnols (1996). De façon
logique, les femelles qui s’engagent dans la reproduction en 1997 présentent des
réserves corporelles très importantes. Pour cette année particulière, l’investissement
reproducteur n’est donc pas limité par l’état des réserves corporelles. Les contraintes
spatiales (volume abdominal) sur l’effort reproducteur sont alors révélées et pour
cette année seulement on détecte une relation significative entre la taille maternelle
et la taille de la portée. Cela signifie aussi que la plupart des années dans notre
étude, l’état des réserves corporelles accumulées avant la reproduction combinée à
la disponibilité alimentaire au cours de la reproduction constituent les principales
limites de la fécondité.
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