Etat des lieux de l'homéopathie en Belgique - KCE

vi Homéopathie en Belgique KCE Reports 154B
CONCLUSION
En conclusion, malgré de nombreux efforts en ce sens, aucune publication de bonne
qualité n’a jamais pu apporter une quelconque preuve de l’efficacité supérieure de
l’homéopathie par rapport au placebo. D’un autre côté, aucun effet secondaire n’a non
plus été démontré.
Les patients recherchent dans l’homéopathie une médecine non médicamenteuse,
naturelle et dénuée d’effets secondaires. Annuellement, environ 6% de la population fait
appel à cette pratique non-conventionnelle et en est généralement satisfaite.
Les praticiens non-médecins pratiquent actuellement dans l’illégalité et les patients n’ont
aucune garantie de la part des autorités quant à la sécurité ou à la qualité des soins.
Compte tenu de l’extrême variété des motifs de consultation des usagers de
l’homéopathie et de l’approche de type ‘généraliste’ revendiquée par les homéopathes,
les connaissances des praticiens en matière de diagnostic et traitement conventionnels
sont primordiales et les compétences requises pour un homéopathe sont difficilement
distinguables de celles exigées pour un médecin. La pratique de l’homéopathie par un
titulaire d’un diplôme de médecin devrait permettre de maîtriser le risque de postposer
ou rater un diagnostic et, partant, éviter de priver le patient d’un traitement classique
utile ou indispensable.
Les formations dispensées actuellement aux non médecins ne couvrent pas forcément
suffisamment les domaines permettant de garantir la sécurité des patients. Quant aux
médecins homéopathes, s’ils ne suivent que des formations continues en homéopathie,
on court le risque que leurs connaissances en médecine ne soient plus à jour.