24CHAPITRE 2. INTRODUCTION À L’ANALYSE STOCHASTIQUE SUR LESVARIÉTÉSd’une semimartingale donnera un sens plus rigoureux à ce “diffuseur”.À partir de maintenant, on désignera par V une variété de classe C 2 au moins etX sera une semimartingale à valeurs dans V .Définition 1.4 Un processus θ à valeurs dansÌ∗ (V ) sera dit au-dessus de X siθ t (ω) ∈ÌX t(ω)(V ). Cette définition sera étendue pour tout autre processus à valeursdans un fibré de V .Théorème 1.1 Il existe une et une seule application linéaire Θ ↦→ ∫ 〈Θ, DX〉 detous les processus prévisibles à valeurs dansÌ∗ (V ) (localement bornés) au dessusde X dans l’espace des semimartingales réelles vérifiant :– ∀f ∈ C 2 (V ), ∫〈d 2 f, DX〉 = f(X) − f(X 0 ),– pour tout processus réel, prévisible localement borné H,∫∫ ∫〈HΘ, DX〉 = Hd( 〈Θ, DX〉)On appellera ∫ 〈Θ, DX〉 l’intégrale du codiffuseur Θ le long de X. Si Θ et Ξ sontdeux processus prévisibles localement bornés à valeurs dansÌ∗ (V ) au-dessus de X,∫ ∫∫12 [ 〈Θ, DX〉, 〈Ξ, DX〉] = 〈RΘ.RΞ, DX〉.Ce théorème a de nombreuses extensions, mais sa première vertu est celle donnéeci-dessus, i.e donner un sens plus rigoureux à ce “diffuseur”, car on peut intégrercontre lui un codiffuseur. Il permettra de donner, grâce à la différentielle symétriqued’un covecteur (que l’on notera d s ), une notion d’intégrale de Stratonovitchd’un covecteur le long d’une semimartingale. Le théorème de plongement de Whitneypourrait tout aussi bien permettre de définir cet objet, à la différence que,l’indépendance par rapport au plongement est à écrire.Définition 1.5 Soit ρ un champ de covecteurs de classe C 1 , on définit :∫ ∫〈ρ, δX〉 = 〈d s ρ, DX〉.Ce processus sera parfois noté ∫ 〈ρ, ∗dX〉.Pour f ∈ C 2 (V ) et ρ un champ de covecteurs, la différentielle symétrique vérified s (df) = d 2 f, R(d s ρ) = ρ et d s (fρ) = fd s ρ + df.ρ. Cette construction ne se faitpas fibre par fibre, mais nécessite un voisinage afin de dériver.L’intégrale de Stratonovitch s’étend, dans le cas d’une variété plus régulière C 3 ,en une unique application linéaire Σ ↦→ ∫ 〈Σ, δX〉 de l’ensemble des semimartingalesà valeurs dans T ∗ (V ) au dessus de X dans l’espace des semimartingales réellesvérifiant les propriétés :24
1. LA GÉOMÉTRIE D’ORDRE DEUX, CADRE DE LA GÉOMÉTRIESTOCHASTIQUE 25– extension de la définition précédente,– associativité, si Z est une semimartingale réelle prévisible localement bornée :∫ ∫∫Zδ( 〈Σ, δX〉) = 〈ZΣ, δX〉;où le terme de gauche de l’égalité précédante est l’intégrale de Stratonovitch habituelle.Dans la formule (1.1) et dans sa forme revisitée dans le cadre des semimartingalesà valeurs dans une variété ∫ 〈d 2 f, D(X)〉, il n’a pas été donné la décompositionde Doob-Meyer de f(X) de façon intrinsèque. Cela nécessitera une décompositioncanonique d’un diffuseur en une partie d’ordre un et une partie en un sens purementd’ordre 2, ce qui en l’état actuel des choses est impossible ! Une structuresupplémentaire est nécessaire ; ce sera celle de connexion.1.3 Connexion, intégrale de Itô et martingale à valeurs dansune variétéLa notion de semimartingale a été étendue aux processus à valeurs dans unevariété. La section qui suit définira celle de martingale à valeurs dans une variété,sorte de déplacement aléatoire “uniforme” relative à une géométrie. Dans cettesection la variété V sera supposée de classe C 2 au moins.Définition 1.6 Soit x un point de V , une connexion en x est une application linéairede l’espace des diffuseursÌxV dans l’espace tangent T x V , dont la restrictionà l’espace tangent T x V est l’identité. On la notera souvent Γ.Cette connexion est caractérisée par le choix de coefficients Γ k ij tels que Γ(D ij ) =Γ k ij D k. Ce sont les coefficients de Christoffel de la connexion Γ. La symétrie en(i, j) des coefficients de cette connexion est reliée au fait que les connexions considéréesici sont celles de la géométrie différentielle classique qui sont sans torsion.L’application duale de Γ sera notée Γ ∗ .Définition 1.7 Soit Γ une connexion en x sur V et f une fonction C 2 sur V . Lecodiffuseur d 2 f − Γ ∗ df(x) est appelé Hessienne de f en x et est noté Hess Γ f(x)pour montrer sa dépendance en la connexion. C’est un codiffuseur purement d’ordredeux, dans le sens où RHess Γ f(x) = 0, donc identifiable par Q en une applicationbilinéaire symétrique sur T x V ⊕ T x V .Remarque : Le lien entre cette définition de connexion et la définition usuelledes connexions (celle des connexions sans torsion de la géométrie différentielle),ayant les mêmes symbôles de Christoffel, est le suivant :25
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Proposition 2.6 Let g(t) be a famil
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where Ut 3 is the horizontal lift o
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√πWe can choose ɛ, ɛ 2 such th
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HenceWe get:√√ n∑1 − ɛI t
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