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[tel-00726959, v1] Caractériser le milieu interstellaire ... - HAL - INRIA

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2. aspects instrumentaux2. aspects instrumentaux<strong>tel</strong>-<strong>00726959</strong>, version 1 - 31 Aug 2012Les budgets et <strong>le</strong>s ca<strong>le</strong>ndriers associés à ces projets sont très diérents et parfois mal déterminés car ilspeuvent demander une phase de recherche et développement importante.Bien que <strong>le</strong>s projets soient en cours de dénition, il est néanmoins important de rappe<strong>le</strong>rqu'ALMA a vocation à évoluer de manière signicative après sa construction. Dans ce cadre, laFrance doit encourager <strong>le</strong>s laboratoires français et l'IRAM à conserver <strong>le</strong>ur importante expertise matériel<strong>le</strong>et logiciel<strong>le</strong> en radio-astronomie millimétrique. En eet, il est important pour la communauté françaised'anticiper sur des bases scientiques et techniques l'évolution d'ALMA. Ceci permettra d'avoir un rô<strong>le</strong>moteur dans cette évolution, ce que l'expertise française a déjà permis pour <strong>le</strong>s phases de conception et deconstruction d'ALMA 2 . Ceci est d'autant plus essentiel que pour la première fois dans <strong>le</strong> projet ALMA, lanotion de temps garanti pourrait éventuel<strong>le</strong>ment être associée aux appels d'ores générés par <strong>le</strong>s évolutionsd'ALMA après 2013 (possibilité mentionnée par L.Testi, European Project Scientist, lors des journées ASAà Grenob<strong>le</strong>).2.2 Le projet NOEMA d'extension de l'interféromètre du Plateau de BureALMA sera un instrument unique de par ses possibilités submillimétriques et de très grande résolutionangulaire (la plus grande ligne de base faisant 14 km). Il est prévu qu'ALMA passera au maximum 25%de son temps d'observation (cad 3 mois par an) dans <strong>le</strong> domaine millimétrique (longueur d'onde entre 3et 1mm) et dans des congurations compactes (cad ayant une ligne de base maximum inférieure à1.6 km) 3 . En considérant la fraction française d'ALMA (environ 6%), on obtient 1.5% ou 6 jours par anpour faire de la science millimétrique à résolution angulaire moyenne (entre 0.2 et 2). Une fractionmajeure du coût d'ALMA ainsi que son plus fort potentiel de découverte scientique vient principa<strong>le</strong>mentde ses capacités submillimétriques (site à très haute altitude, très grande qualité de surface d'antenne) etde ses capacités de très haute résolution angulaire. Cela conduit à penser que <strong>le</strong>s estimations de tempsci-dessus sont des limites largement supérieures car el<strong>le</strong>s extrapo<strong>le</strong>nt la science faite aujourd'hui avec desinstruments principa<strong>le</strong>ment millimétriques aux résolutions angulaires limitées.Le domaine millimétrique est scientiquement crucial car il contient notamment la plupart des transitionsfondamenta<strong>le</strong>s des molécu<strong>le</strong>s observées dans <strong>le</strong> <strong>milieu</strong> inters<strong>tel</strong>laire froid (e.g. disques protoplanétaires,coeurs pré-s<strong>tel</strong>laires, nuages moléculaires dans <strong>le</strong>s galaxies, etc...). Le domaine millimétrique est aussi essentielpour la découverte et l'étude des sources à grand redshift, en continuum de par l'eet de la correctionK inverse, et en raies de par <strong>le</strong> redshift. Par ail<strong>le</strong>urs, il n'y a pas pour l'instant de provision pour des <strong>le</strong>gacy surveys sur ALMA parce que l'ensemb<strong>le</strong> des thématiques scientiques doivent pouvoir bénécierdès <strong>le</strong> début de l'opération du changement de domaine de paramètre exploitab<strong>le</strong> par ALMA (résolution,longueur d'onde). Ces arguments soulignent la nécessité d'avoir, en complémentarité avec ALMA, un instrumentdédié aux études systématiques dans <strong>le</strong> domaine millimétrique avec une sensibilité similaire à cel<strong>le</strong>d'ALMA.L'interféromètre du Plateau de Bure (PdBI) est aujourd'hui <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur interféromètre millimétriqueau monde. Améliorer un interféromètre peut se faire de quatre façons diérentes : 1) augmenter <strong>le</strong> nombred'antennes, 2) augmenter la longueur de la plus grande ligne de base, 3) augmenter la bande passante tota<strong>le</strong>des récepteurs, 4) passer de récepteurs mono-pixels à des récepteurs multi-pixels. Le projet NOEMA viseà faire de PdBI un instrument complémentaire à ALMA en jouant simultanément sur <strong>le</strong>s trois premièrespossibilités : doub<strong>le</strong>r <strong>le</strong> nombre d'antennes de 15 m (de 6 à 12, impliquant un doub<strong>le</strong>ment de la surface col<strong>le</strong>ctriceet meil<strong>le</strong>ure qualité d'imagerie par quadrup<strong>le</strong>ment du nombre de lignes de base) ; doub<strong>le</strong>r la plus grande ligne de base (de 800 à 1600 m) et donc de doub<strong>le</strong>r la résolution angulaireactuel<strong>le</strong> ;2 Au contraire de NRAO, l'ESO a peu de connaissance en radio-astronomie (sub)-millimétrique. L'essentiel de la constructiond'ALMA en Europe est donc sous-contracté par l'ESO à des instituts spécialisés en radio-astronomie. En France, il s'agitde l'IRAM/Grenob<strong>le</strong>, du LERMA/Paris et du LAB/Bordeaux3 Le Design Science Reference Plan indique en eet qu'ALMA passera environ 55% du temps d'observation à faire desobservations millimétriques(cf. http ://www.eso.org/sci/publications/messenger/archive/no.131-mar08/messenger-no131-46.pdf). Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s28 congurations d'ALMA (dont 14 congurations compactes ) tourneront avec une périodicité de 18 mois au rythmetypique d'un changement d'antenne par jour. Il est donc possib<strong>le</strong> d'estimer qu'ALMA passera au plus 50% de son temps dansdes congurations compactes . En multipliant <strong>le</strong>s deux pourcentages, on obtient 27.5%42. aspects instrumentauxEn raie, la sensibilité de NOEMA sera 36% de cel<strong>le</strong> d'ALMA, ce qui implique qu'ALMA sera 8 fois plusrapide pour des raies individuel<strong>le</strong>s. Cependant, pour <strong>le</strong>s surveys de raies, ALMA sera seu<strong>le</strong>ment 4 fois plusrapide parce que la bande passante de NOEMA sera 2 fois plus large que cel<strong>le</strong> d'ALMA et contiendradonc 2 fois plus de raies. Compte tenu de la fraction de temps maximum (25%) passée par ALMA enmillimétrique à résolution moyenne , NOEMA aura donc une production annuel<strong>le</strong> au moins comparab<strong>le</strong>dans ce domaine de paramètres. En pratique, NOEMA sera ainsi l'instrument de choix pour des étudessystématiques (de type "surveys") dans <strong>le</strong>s bandes millimétriques (3, 2 et 1 mm). On peut citer parexemp<strong>le</strong> : la détection et l'étude de populations de galaxies norma<strong>le</strong>s à grand redshift, la détection etl'étude la fonction de masse des proto-naines brunes (origine de l'IMF), l'étude des cyc<strong>le</strong>s de la matière(gaz et poussière) dans diérents environnements (turbu<strong>le</strong>nts, chocs, PDRs, ...).En résumé, <strong>le</strong> projet NOEMA ore donc à la communauté un instrument indispensab<strong>le</strong>,dédié aux longueurs d'onde millimétriques à des résolutions intermédiaires entre une antenneunique (du type IRAM-30m) et ALMA. Par contraste, ALMA est un instrument très exib<strong>le</strong> (8bandes de récepteurs, 28 congurations), devant servir une communauté pratiquement mondia<strong>le</strong>, et dont<strong>le</strong> potentiel de découverte est d'abord déterminé par ses aspects uniques, à savoir <strong>le</strong> submillimétrique etla très haute résolution angulaire. La sensibilité de NOEMA est proche de cel<strong>le</strong> d'ALMA, donnant à lacommunauté française une puissance d'observation millimétrique au moins éga<strong>le</strong> (dans l'hémisphère nord)à résolutions angulaires comprises entre 0.2" et 2". NOEMA est donc un projet qui est un complémentidéal de l'EVLA aux longueurs d'onde centimétriques et d'ALMA aux longueurs d'onde submillimétriques.Enn, c'est un projet qui permet à la communauté française de garder une expertise matériel<strong>le</strong>, logiciel<strong>le</strong>et scientique, mondia<strong>le</strong>ment reconnue aujourd'hui comme l'indique son implication importante dans laconstruction d'ALMA.1001010.10.01TodayPdBINOEMAVitesse relativeMB PdBI(4x4)MBNOEMAALMAContinuum and/ormulti­line mappingSing<strong>le</strong>­line mappingContinuum and/ormulti­line PointingSing<strong>le</strong>­line Pointing(4x4)Fig. 1 Vitesses relatives de diérents instruments dont <strong>le</strong>s caractéristiques sont dénies dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>auci-dessous, où D est <strong>le</strong> diamètre des antennes, Nant <strong>le</strong> nombre d'antennes, Nbas <strong>le</strong> nombre de lignes debase, Npix <strong>le</strong> nombre de pixels et B la bande passante tota<strong>le</strong> disponib<strong>le</strong>. La vitesse relative est déniecomme l'inverse du temps qu'il faut pour atteindre la même sensibilité par point observé du ciel : en modepointé, el<strong>le</strong> est proportionnel<strong>le</strong> à B Nbas D 4 ; en mode d'imagerie grand champ, el<strong>le</strong> est proportionnel<strong>le</strong> àB Npix Nbas D 2 . Les vitesses ont été normalisées par <strong>le</strong>s performances de NOEMA.Sing<strong>le</strong> beamMulti beamsToday PdBI NOEMA ALMA PdBI (4 × 4) NOEMA (4 × 4)D [m] 15 15 12 15 15Nant 6 12 50 6 12Nbas 15 66 1225 15 66Npix 1 1 1 16 16B [GHz] 8 32 16 8 8 d'utiliser une instrumentation innovante, en particulier une nouvel<strong>le</strong> génération de récepteurs quiquadrup<strong>le</strong> la bande passante tota<strong>le</strong> (de 8 GHz à 32 GHz), impliquant une sensibilité 4 fois plusgrande en continuum et la possibilité d'observer simultanément 4 fois plus de raies.Ces options sont techniquement réalistes : en particulier, des prototypes de <strong>tel</strong>s récepteurs existent déjàaujourd'hui à l'IRAM. NOEMA et ses possib<strong>le</strong>s améliorations sont dans la continuité des développementstechnologiques qui ont conduit l'IRAM à instal<strong>le</strong>r 3 générations de récepteurs et 4 générations de corrélateursà Bure depuis 1990. Le coût total du projet NOEMA est 43 Meuros dont entre 8 et 16 Meurosnancés par la France (suivant <strong>le</strong> résultat de la campagne actuel<strong>le</strong>ment en cours pour obtenir des fondsprivés), cad un coût moindre que <strong>le</strong> budget de fonctionnement d'ALMA pour une seu<strong>le</strong> année.Pour des raisons de design et de site, NOEMA sera dédié à l'étude du domaine de longueur d'ondemillimétrique (3mm, 2mm et 1 mm) à des résolutions angulaires comprises entre 0.2" et 2" avec unerotation rapide entre congurations (de l'ordre de 6 mois). En mode pointé et en continuum, la sensibilitéde NOEMA sera la moitié de cel<strong>le</strong> d'ALMA, ce qui implique qu'ALMA sera 4 fois plus rapide (cf. gure 1).A5A. des multi-pixels à bure : une suite logique au projet noemaAppendiceDes multi-pixels à Bure : une suite logique au projet NOEMALa vitesse d'imagerie grand-champ de NOEMA (dénie comme l'inverse du temps qu'il faut pouratteindre la même sensibilité par point observé du ciel) est aussi commensurab<strong>le</strong> avec cel<strong>le</strong> d'ALMA (cf.gure 1). Pour atteindre la même vitesse d'imagerie grand-champ sans changer <strong>le</strong> nombre d'antennes àBure, il faut remplacer <strong>le</strong>s récepteurs mono-pixels par des récepteurs d'au moins 16 pixels dans <strong>le</strong> planfocal des antennes de l'interféromètre. Outre <strong>le</strong> fait qu'un multi-pixel n'augmente que la vitesse d'imageriegrand-champ et non la vitesse d'imagerie en mode pointé, la dénition de vitesse d'imagerie grand-champdonnée ci-dessus oublie un aspect essentiel en interféromètrie, à savoir la qualité d'imagerie obtenue. Cel<strong>le</strong>ciest directement liée à la couverture du plan uv. La gure 2 compare la couverture du plan uv obtenueen conguration compacte pour <strong>le</strong> Plateau de Bure actuel (6 antennes) et pour NOEMA (12 antennes) en12 heures d'observation. Le quadrup<strong>le</strong>ment du nombre de lignes de base permet à NOEMA d'obtenir unerésolution angulaire deux fois plus ne avec une couverture du plan uv bien plus complète.Conscient du potentiel des récepteurs multi-pixels pour l'imagerie grand-champ, l'IRAM a une politiquede recherche et développement oensive dans ce domaine depuis plus de 10 ans. Cela a conduit à laréalisation d'HERA (récepteur de 18 pixels installé à l'IRAM-30m). Et cela se traduit aujourd'hui par desprogrammes de R&D en cours tant au niveau matériel pour miniaturiser <strong>le</strong>s mélangeurs (FP7 AMSTAR+)qu'au niveau algorithmique pour mettre en oeuvre <strong>le</strong> mode d'observation interféromètrique grand-champ,dit On-The-Fly (FP6 ALMA Enhancement). Par ail<strong>le</strong>urs, la tail<strong>le</strong> des cabines des antennes de Burepermet d'abriter à la fois des récepteurs mono-pixels, multi-fréquences, et un récepteur multi-pixel, monofréquence,donnant une exibilité scientique similaire à cel<strong>le</strong> de l'IRAM-30m d'aujourd'hui. Enn, <strong>le</strong>transport du signal et <strong>le</strong> corrélateur de NOEMA, représentant une fraction majeure du coût de tout projetinterféromètre, permettent de traiter soit 32 GHz de bande passante pour un mono-pixel, soit 32/N GHzde band passante pour un récepteur de N pixels.Le projet NOEMA permet donc de gagner un facteur 16 en vitesse d'observation par rapport au PdBId'aujourd'hui (cad l'équiva<strong>le</strong>nt d'un récepteur de 16 pixels). Le projet NOEMA fournit en plus un gainen sensibilité en mode pointé et en qualité d'imagerie (couverture du plan uv). Tout cela pour un coûtenviron 2 fois plus grand que <strong>le</strong> coût estimé (environ 20 Meuros) de l'installation d'un récepteur de 16pixels et du corrélateur associé sur <strong>le</strong>s 6 antennes déjà existantes à Bure. La réalisation de multi-pixelsest une suite logique au projet NOEMA que <strong>le</strong>s actions de R&D entreprises aujourd'hui permettront demener à bien à terme, d'autant plus que la loi de Moore permet de gagner un ordre de grandeur tous <strong>le</strong>s6 ans dans la corrélation numérique des signaux.67

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