PUB Magazine n° 3 - 2015

LE TERRAIN DE JEU DE DANTE
I READ SOMEWHERE
maison. Et c’est précisément dans une période difficile
que nous avons reçu un briefing fantastique pour Dela.
Au niveau créatif, nous avons accéléré et nous avons
pu sortir la tête de l’eau. Cela a été un renouveau pour
l’agence. Lorsque vous êtes bien dans vos baskets, les
clients le voient et le résultat est magique. Avec Edgar,
notre nouveau ceo, j’ai à nouveau ressenti ça. »
UNE PÉRIODE DIFFICILE
PLAN DE FORMATION
Ces dernières années, l’homme a construit l’équipe
créative d’Ogilvy, transformant l’agence en l’orientant
sur la créativité plutôt que sur les accounts. « Je trouve
maintenant que c’est de loin la plus chouette agence
pour laquelle il m’ait jamais été donné de travailler.
Je travaille parfois avec un bon copywriter, mais
surtout avec le groupe présent ici. Il y a sept équipes
qui comprennent quelques créatifs internationaux : ils
viennent du Cap, de Turquie et de France. Il y a même
un créatif de Milan qui a décidé de venir passer ses
congés ici. Il a renoncé à quatre semaines de vacances
pour travailler chez nous. La diversité est vraiment
très bonne pour le travail, parfois cela m’impressionne
sincèrement ! »
« J’adorerais remporter un
concours de musique, mais
ma copine et mes enfants
préfèrent que je reste en
dehors de tout ça. »
Pour garder un département créatif jeune et dynamique,
Darre Van Dijk planche à l’élaboration
d’un plan de formation en coopération avec Hyper
Island, Willem de Kooning et la Miami Ad School.
« Chaque équipe reçoit une équipe de stagiaires fixe.
Nos équipes s’essaient alors au coaching et au leadership
et, en échange, nous recevons des idées. Nous
sommes en train de mettre un bon système au point.
Nous voulons pouvoir accueillir des étudiants étrangers.
Il y a beaucoup de choses à régler, mais je pense
que nous serons en mesure de commencer en janvier. »
Cependant, tout ne s’est pas déroulé sans accroc. Lors
de la réorganisation de l’agence, Piebe Piebenga,
avec qui Darre Van Dijk avait connu ses plus grandes
réussites créatives, a dû quitter la maison. Ce fut une
DREAM TEAM
période difficile. « Surtout pour lui, évidemment. Mais
c’était dur pour moi aussi. Nous avions beaucoup travaillé
ensemble et j’avais l’habitude de tout faire avec
lui. J’étais peut-être plus visible de l’extérieur, mais il
était ma conscience et mon conseiller. Piebe est l’un
des meilleurs copywriters stratégiques qui existe aux
Pays-Bas. » Ce départ a marqué le début d’une nouvelle
façon de travailler qui lui convient bien : « C’était un
moment d’introspection. Je ne voulais pas d’un nouvel
acolyte et j’étais obligé de mieux réfléchir. Dans une
équipe, on a tendance à se partager les tâches. Mais
lorsque l’on travaille seul, on est responsable de tout,
du concept jusqu’au raisonnement. Ce n’est pas une
Ogilvy Amsterdam dispose désormais d’une belle liste
de clients internationaux, parmi lesquels Philips
Lighting et, depuis peu, Coca-Cola. Le fait que Darre
Van Dijk parvienne à se maintenir sur le devant de
la scène créative y contribue certainement. « J’ai de
bonnes relations avec Tam Khai Meng, notre global
chief creative director et avec Paul Smith, notre directeur
créatif européen. Si quelque chose se prépare, ils
rassemblent parfois une dream team européenne. Pour
Coca-Cola, je faisais partie d’une telle équipe avec
des gens de Francfort et de Paris. C’est de là qu’est née
la campagne « Choose Happiness », que nous avons
mauvaise chose. » ensuite pu développer à Amsterdam.
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